/!\ Klaine et Glee appartiennent à Ryan Murphy et à la fox. Malheureusement.
Partie 1.
Broadway, un soir de fin de septembre.
20:30.
Le rideau venait de se refermer, et une foule d'applaudissements démarrait.
C'était parti pour durer 30 minutes.
30 minutes de rappel, vous vous rendez compte ?
Blaine jubilait.
21:00.
Enfin dans sa loge, pouvant se démaquiller et se déshabiller tranquillement, il entendit frapper à la porte.
- Blaine ? lui demanda Marc, son manager.
- Oui ? répondit-il.
- Il y a un monsieur très important qui veut te voir.
- Laisse-le entrer.
Après quelques minutes, on rentra dans sa loge.
Il ne se retourna pas tout de suite, trop occupé à débarrasser sa peau de l'épaisse couche de maquillage sous laquelle il suffoquait.
- Bonjour monsieur Anderson. J'ai adoré votre prestation, et je me suis rappelé de vous, il me semble que nous nous connaissons vaguement.
Blaine se retourna brusquement, pour voir de qui il s'agissait.
Il fût si surpris qu'il faillit tomber de sa chaise.
- Oh ! Bonjour monsieur Hummel ! Quelle surprise et quel honneur de vous voir ce soir ! Sachez que je suis l'un de vos plus grand fan, j'aime comparer votre voix à celle d'un ange.
-Sachez que je suis le vôtre aussi. Pour une première sur Broadway, vous avez été fantastique.
- Oh, merci ! s'écria-t-il, en rougissant.
Cet homme lui était familier.
Ses cheveux châtains, ses yeux bleus semblable à l'océan, sa peau blanche comme le marbre, ce petit air timide et coquin... il semblait le connaître au delà de la grande star de Broadway qu'était cet homme, comme s'il l'avait connu dans une autre vie.
- J'ai été ravi de voir le Blaine Anderson des Warblers de la Dalton Academy, les rivaux de ma chorale du lycée McKinley, réussir si vite dans le milieu !
- Vous me connaissez de la chorale du lycée ?! s'exclama Blaine, choqué.
- Ah oui, et vous ne devez pas vous souvenir de moi, vous étiez le soliste alors que je chantais trois mots par chanson... tous les solos allaient à ma meilleure amie Rachel, qui a d'ailleurs joué dans Funny Girl il y a quelques années.
Blaine se souvint soudainement de lui.
Et oui, le petit châtain timide mais si efféminé et attirant l'attention malgré lui... mais oui, c'était lui ! Blaine se souvient à quel point les Warblers se moquaient de lui... de son efféminement... Blaine avait fait partie de ceux qui s'étaient moqués de lui, ignorant... que quelques années plus tard il serait lui-même ce qu'ils lui reprochaient tous à l'époque.
- Si... je me souviens de vous... dit-il d'un air triste en pensant aux méchancetés qu'il avait pû dire sur lui.
- Pourquoi cet air triste ? le questionna-t-il, surpris.
- Mr Hummel... commença-t-il.
- Kurt, s'il vous plaît, l'interrompit-il.
- Kurt... je ne mérite pas votre admiration... termina-t-il en baissant la tête.
- Et pourquoi donc ? demanda-t-il, surpris.
- Je ne peux pas le dire...
- Blaine, dites-le moi ! insista-t-il.
- Blaine, on t'attends pour un débrief ! lança Marc par la porte entrouverte.
- J'arrive ! répondit-il, Écoutez, Kurt, attendez-moi dans une heure à ce café au coin de la rue, dit-il en lui tendant une carte du café qu'il avait depuis des années. Nous aurons l'occasion de discuter plus.
Et Blaine s'en alla, se demandant pourquoi il avait donné rendez-vous à cet homme pour lui annoncer qu'il s'était moqué de lui auparavant.
Bon... peut-être qu'il savait pourquoi.
Blaine n'avait accepté son homosexualité qu'après le lycée.
Mais il l'avait toujours été... gay.
Il se souvient qu'en ce moquant de ce pauvre Kurt, il rêvait secrètement d'assumer son orientation sexuelle comme lui.
Il avait aussi été attiré par lui lorsqu'il l'avait vu chanté avant les nationales, sur scène, lorsqu'il croyait qu'il était seul.
Blaine savait aussi que lorsqu'il avait vu Kurt sur scène, depuis qu'il était connu, il avait toujours été fasciné par lui, bien qu'il ne se souvenait pas de lui.
Et tout à l'heure, lorsqu'il s'était retourné pour savoir qui était son interlocuteur et qu'il l'avait vu... son cœur avait fait un bond.
Blaine était franchement attiré par cet homme qui s'était présenté devant lui, beaucoup plus sûr de lui qu'avant, mais avec la même tête, le même corps (si ce n'est qu'il avait bien musclé), la même personne... la même voix d'ange.
Voilà pourquoi il voulait absolument revoir cet homme, qui l'avait tant troublé.
22:00.
Assis à la terrasse du « New York, city of dream », Blaine attendait.
Il était l'heure convenue du rendez-vous, mais personne n'était là.
22:10.
Kurt n'avait pas daigné venir.
Et puis que croyait Blaine en invitant à sortir l'une des plus grandes stars de Broadway ? Il n'avait pas que ça à faire de traîner avec une pauvre étoile montante qui s'éteindrait sûrement dans quelques mois...
Blaine était triste, déçu.
Il allait finir son café et partir, lorsqu'une main se posa sur son épaule.
C'était Kurt.
Blaine ne s'empêcha de sourire avec son air de petit chiot retrouvant son maître...
Il avait perdu cette habitude, depuis que son dernier copain (de quelques semaines) lui avait reproché cette expression sur son visage.
- Hey, désolé du retard, j'étais coincé avec des fans hystériques... me dit Kurt en souriant.
- Le bonheur de la célébrité... soupira Blaine en lui rendant un sourire.
- Bonheur ? Pas tout le temps... Bon, alors qu'est ce que tu devais me dire ?
Kurt venait de le tutoyer.
Blaine se mit à sourire.
Puis son regard s'assombrit, son sourire disparut, rongé par le remord.
- Tout d'abord, avant que je te dise ça, sache que j'en suis totalement désolé, et que j'étais con et... désolé... dit-il en baissant la tête.
- Dis ce que tu as à dire, vas-y.
- Lors des nationales de ma deuxième année, et il me semble que pour toi c'était tes dernières, enfin, celle où vous avez gagné... Les Warblers se sont moqués de toi... et j'étais parmi eux... termina-t-il en rougissant, honteux.
- Ah, ce n'est que ça ! s'exclama Kurt en souriant.
- QUE ça ? s'étonna Blaine en relevant la tête.
- Tu sais, les critiques, je connais. En deuxième année j'ai failli venir dans votre école, parce que le harcèlement n'était pas autorisé, lorsqu'un con de première a fait de ma vie un enfer. David Karofsky. C'était un homophobe, qui était homo. Il m'a embrassé un jour, et est tombé amoureux de moi, tout le monde s'est retourné contre lui, il a même essayé de se suicider... il s'est rendu compte de l'enfer qu'il m'avait fait vivre et nous sommes devenus amis. Nous le sommes toujours d'ailleurs. Tu sais, même maintenant, en étant « célèbre », j'attire les critiques homophobes.
- On aurait pû devenir amis si tu étais venu à Dalton... dit Blaine, n'ayant retenu que ça de la conversation.
- Je sais ce que vous disiez sur moi : « oh il est efféminé », « c'est quoi cette voix de fille », « regardez-moi cette tapette »... Tu sais lorsqu'on est jeune et qu'on a été élevé en pensant que les vrais hommes, les meilleurs, aiment les seins, la bière et les voitures, on ne peut enlever cette idée de sa tête. Je ne t'en veux pas le moins du monde.
- Si ça peut te rassurer, je ne t'ai jamais traité de tapette... commença Blaine.
- Je n'en doute pas une seule seconde...
- Parce que... un jour avant les nationales, j'étais allé dans l'auditorium et... je t'avais vu chanter. Tu chantais si bien... (Blaine respira avant de révéler ce secret), que j'avais été attiré par toi. C'était la première fois que je ressentais quelque chose pour un homme... termina-t-il en baissant la tête, pensant que Kurt lui rirait au nez. Tu as toujours été mon modèle, et c'est un peu grâce à toi, de te voir si fort face aux moqueries, qui m'a motivé à faire mon coming-out.
Kurt respira un peu, en plongeant ses yeux revolvers dans ceux de Blaine, avant d'ajouter :
- Ben dis donc, Blaine Warbler est gay. Je ne m'y attendais pas à ça, rit Kurt.
- Pourquoi donc ?
- Je ne sais pas, je t'ai toujours vu avec une fille plutôt qu'un garçon... en tout cas je suis flatté d'avoir été ton premier béguin et de t'avoir aidé.
- Dommage que je sois célibataire en ce moment, sinon je t'aurais montré que je suis définitivement gay, dit Blaine en riant.
En disant ça, il passait clairement un message subliminal à Kurt, qui l'intéressais définitivement.
- Tu es adorable, dit Kurt en riant.
Blaine rougit.
Ils commencèrent à parler de tout et de rien, de leur vie, de comment ils en étaient arrivés là...
- Je me rappelle de mon arrivée à New York il y a cinq ans, avec Rachel. On avait tellement galérer ! On étaient devenus serveurs à temps partiel en continuant de suivre les cours à NYADA... on pouvait à peine se nourrir correctement, alors que maintenant les plus grands chefs m'invitent gratuitement dans leurs restaurants... soupira Kurt, sans la moindre pointe d'orgueil.
- QUOI ? T'es allé à la NYADA ? s'écria Blaine. Mais moi aussi !
- C'est bizarre qu'on ne se soit jamais croisé..
- Ah, oui, c'est parce que lors de ma première année à New York, je n'avais pas été pris. J'ai attendu un an avant de retenter ma chance et d'être pris.
- Et l'année où tu es arrivé, j'étais parti...
- Au final, on a fait que se croiser dans la vie... soupira Blaine.
- Là, on se se croise pas, non ? sourit Kurt.
- Non, là on ne se croise pas, répondit-il en souriant de même.
Décidément, Kurt était charmant.
Absolument charmant.
Blaine baissa les yeux, et vis que leur mains se tenaient.
Leurs mains se tenaient !
Blaine fut si surpris qu'il la retira.
- Quelque chose ne va pas ? lui demanda Kurt, soucieux.
- Heu, non, non, c'est juste que je ne suis plus habitué à tenir la main de quelqu'un en public, dit Blaine en remettant sa main dans la sienne en souriant.
- Oh, rupture douloureuse ?
- Rupture douloureuse, acquiesça Blaine. Depuis deux ans je n'ai pas eu de relations plus longues que trois semaines...
- Les new yorkais sont beaux, ils faut l'avouer... mais l'amour n'est pas leur truc. New York part dans tous les sens, Blaine, chacun à sa propre direction. L'amour est une direction très peu choisie.
- Oh, donc... tu es célibataire ?
- Tu crois vraiment que je te tiendrais la main si j'avais un mec qui m'attendais à la maison ? rigola Kurt.
Blaine rougit.
Il était remplit de bonheur à ce moment-là, parce que Kurt venait de lui dire que ce qu'ils faisaient n'étaient pas un geste d'amitié.
Il était parfait.
- Depuis combien de temps tu es... libre ?
- Oh, en vérité, je n'ai jamais eu de relation sérieuse avec des gars... ma plus longue relation était trois mois... J'avais 20 ans, il en avait 30, termina-t-il en riant.
- D'accord, t'aime les hommes plus vieux que toi, dit Blaine en rigolant bêtement.
- Visiblement je les aime plus jeunes, murmura-t-il en souriant d'un air de défi et en resserrant l'étreinte entre leurs mains.
Blaine était de plus en plus surpris par l'attitude du jeune homme.
Il le draguait ouvertement, tout en le regardant comme un mec qui parle à son meilleur ami.
Il n'était pas gêné, pourtant le garçon qu'il avait vu au nationales il y a cinq ans était timide...
- Tu as bien changé... dit Blaine tout bas.
- Je ne suis plus timide comme avant, hein ? lâcha-t-il en souriant.
- En vérité, j'ai l'impression de voir un autre homme.
- Et ça te déçoit ?
- Non, ça me surprend juste.
- Tu sais, la célébrité m'a apporté une chose, c'est la confiance en moi. Je ne me pose plus de questions maintenant. Je vis au jour le jour, en faisant les choses comme je les sens... J'ai eu envie de te prendre la main, alors je l'ai prise. Normalement on ne fait pas ça lors d'un premier rendez-vous (Blaine trembla à ce mot), surtout quand celui-ci est loin d'être amoureux... mais j'en avais envie, alors je l'ai fais.
- Et tu as bien raison... souffla Blaine en souriant avec ses manières de petit chiot surexcité. Décidément, il n'avait pas abandonné cette habitude !
23:20
- Bon, il se fait tard, je reviendrais te voir lors d'une de tes représentations dans deux semaines, dit Kurt, les yeux brillants.
- Dans deux semaines ? demanda Blaine, déçu.
- Il faut que j'aille à Los Angeles, pour préparer mon spectacle de Broadway. C'est la première fois qu'un metteur en scène s'intéresse à mes scénarios, et nous allons devoir bosser dur pour que mon spectacle soit professionnel. Je pars demain.
- Oh... lâcha Blaine, alors on se reverra dans deux semaines.
- Je ne te dis pas le jour, comme ça tu auras la surprise, chuchota-t-il en lui lançant un clin d'œil.
Kurt se leva, lâchant la main de Blaine, à son grand mécontentement, et insista pour payer l'addition.
Il lui vola même son porte-feuille pour l'empêcher de tenter quoi que se soit.
23:30.
- En tout cas, cette petite soirée m'a énormément plu, Blaine. Ravi d'avoir pû enfin te rencontrer après toutes ses années, sourit Kurt.
- Eh oui, après sept ans de croisements ininterrompus, nous nous sommes enfin rencontrés, soupira Blaine de contentement. J'en étais aussi ravi.
- Il faudra penser à chanter ensemble un de ses jours, je suis sûr que nos voix sont faites pour s'entremêler.
- J'en suis sûr aussi.
- Au revoir Blaine, dit Kurt en montant dans un taxi après lui avoir fait la bise la plus douce et la plus sexy qu'il connut dans sa vie, à la prochaine fois.
- A la prochaine fois, répéta Blaine.
C'était une belle promesse qu'ils venaient de s'échanger.
Kurt était si... adulte, mais à la fois si enfantin...
Il avait plusieurs fois taquiner Blaine, tout en gardant un air sérieux.
Pas une seule fois il avait fait sentir à Blaine qu'il était supérieur à lui.
Blaine aimait beaucoup cet homme.
Il avait très rarement ressentit ce sentiment, d'avoir besoin à tout prix de revoir quelqu'un.
Il fallait qu'il revoit Kurt, absolument.
Blaine repensait, lorsqu'il rentrait chez lui dans le métro désert, à quel point ce Kurt était beau.
Il était tout simplement sublime, et bien que Blaine ne l'ai vu qu'avec sa veste de smoking et son manteau, il devinait la silhouette parfaite que devait posséder cet homme.
A chaque fois qu'il l'avait vu sur scène, Blaine l'avait trouvé magnifique, mais cette fois-ci, ce n'était pas pareil.
Kurt n'était plus un simple souvenir dans sa mémoire qui l'avait aidé à faire son coming-out, ou alors son chanteur de Broadway préféré.
Non, à présent, Kurt était cet homme qu'il connaissait.
Qu'il avait vu de près, à qui il avait tenu la main... à qui il avait raconté une bonne partie de sa vie...
Se confier à Kurt était si facile, il se sentait si à l'aise... rien qu'à la pensée du jeune homme, Blaine frissonnait.
00:00.
« Il faut absolument que je le revois » pensa Blaine lorsqu'il rentra dans son appartement d'un quartier aisé de New York.
Blaine s'endormit en rêvant du duo qu'il chanterait avec Kurt un jour.
Leurs voix étaient faites pour s'accorder, et il n'y avait pas que ça d'ailleurs.
Voilà pour le premier chapitre de mon incroyable fanfiction (ironie) ! Elle va être découpée en 6 parties différentes. C'est la deuxième fanfiction que j'ai écris et je dois avouer que je n'en suis pas vraiment satisfaite, elle part un peu dans tous les sens mais je voulais absolument vous la publier, parce que c'est quand même une histoire très mignonne. Voilà, j'espère que ça vous a quand même un peu plu ! Bisous !
