Je sais, la suite de l'entremetteuse se fait un peu (ok beaucoup) attendre, et j'en suis désolée. Mais il fallait absolument que je me débarrasse de cette idée (qui m'est venue en lisant Le Club Fantasy de BruniBlondi, le chapitre 8 pour être exacte) qui au départ devait être un OS de deux page au max., n'avoir aucun scénario et surtout PAS DE LEMON!

Au final, ce sera un two-shots, dont la première partie fait 10 pages word et loin d'être aussi sage que l'idée de départ. Par contre quelque chose me dit que ce dernier point vous convient :P

Disclaimer: Rien n'est à moi, sauf l'histoire, à mon grand désarroi

Rating: Je pense qu'on peut dire M

Pairing: Sterek, quelle question!

Contexte: Définitivement après la saison 4. Parce que ce regard de Stiles quand Derek est sur le point de mourir a été fait pour les fans de Sterek ;)

J'arrête mon blabla et on se retrouve en bas, bonne lecture.


Kissing Mouth : Un secret bien gardé (ou pas)

Première partie

Stiles pénétra en trombe dans le loft, les cheveux dégoulinant d'eau et les vêtements trempés.

- Bordel! Quelqu'un a décidé de nous faire un remake de Noé ou quoi? Dit-il en se secouant légèrement.

L'adolescent jeta un regard circulaire dans la pièce, ses yeux se stoppant sur le propriétaire des lieux, torse nu, effectuant des pompes sur une seule main, à quelques pas de son lit.

- Frimeur! Commenta Stiles en reniflant dédaigneusement.

- Pourquoi t'es ici Stilinski? Demanda Derek en se redressant.

- Pour la réunion pardi, "stupid wolf"! Où sont les autres?

Le loup gronda à l'entente du énième petit surnom que lui donnait le jeune homme.

- La réunion a été annulée, "stupid boy"! Répondit-il. Lydia vous a envoyé un message.

L'adolescent leva les bras au ciel en soupirant.

- Et une fois de plus on oublie le petit humain de la meute! J'me suis coltiné ce temps à ne pas mettre un loup dehors pour les couilles du pape, faites chier quoi. J'suis trempé jusqu'aux os, merde! En prime, j'suis sûr que j'vais choper la crève! Bein ouais parce que j'ai pas un organisme de loup-garou qui guérit le moindre bobo moi. Naaan madame! S'énervait l'hyperactif en s'agitant dans tous les sens, faisant tourner la tête du fils Hale.

- Ferme la, et enlève tes fringues, tu mets de l'eau partout! Vociféra le loup en levant les yeux d'un air exaspéré.

- Quoi? Mais t'es dingue, j'vais pas m'dessaper ici, devant toi! Protesta le jeune homme. En plus à poil j'aurais encore plus froid, y a même pas de chauffage dans ta piaule pourrie!

- Tu vas la boucler oui! Gronda Derek les yeux luisants.

Stiles s'arrêta de parler aussitôt, commençant à enlever son sweat en pestant mentalement sur ce sale clebs qui abusait de ses supers yeux lumineux de la mort. Le garou soupira de soulagement face au silence, récupéra une serviette sur son lit et la lança au visage du perturbateur.

- Sèche toi, je vais te donner des fringues, l'informa le Lycan en se dirigeant vers une armoire près du lit.

L'humain se déshabilla, étala ses vêtements détrempés sur une chaise, gardant juste son boxer sur lui, puis se frictionna le corps avec la serviette de Derek. En relevant la tête, il remarqua le loup qui le fixait d'un air absent.

- Y a un souci? Questionna-t-il.

Derek sembla refaire surface, grognant pour la forme en lui tendant un jean et un t-shirt, noirs tous les deux.

- J'attendais pour te donner ça! T'es lent! Marmonna le lycan pour se justifier avant de faire volte-face, retournant à ses exercices.

Stiles resta un instant interdit, enfila la tenue qu'il avait dans les mains et regarda Derek faire ses tractions, un léger rictus relevant le coin de ses lèvres.

- Sérieux, tu fais que ça de tes journées ou quoi? Faut sortir un peu de chez toi…

Stiles ne pût terminer sa phrase, Derek avait lâché la poutre à laquelle il était accroché et se dirigeait vers lui d'un air menaçant.

- Tu ne me foutras donc jamais la paix! Dit-il d'un ton hargneux. Au cas où t'aurait pas remarqué, c'est la pleine lune ce soir! Je dépense mon énergie comme je peux.

Il s'avança jusqu'à l'hyperactif, approchant son visage, vrillant ses pupilles à nouveau électrisantes dans les yeux du jeune homme figé.

- Mais si tu veux je peux la gaspiller en te dépeçant… dit-il avec un sourire carnassier.

- Nan nan, ça va, fais comme tu veux! Répondit Stiles en s'éloignant les mains levées devant lui. Après tout si tu veux ressembler à Mister Gonflette 2015 c'est ton problème. Moi c'est pas mon genre, mais…

- Ça on avait remarqué, dit le garou d'un air sarcastique.

- Gnagnagna, singea l'ado. Sinon pour changer de sujet… — il souriait maintenant de toutes ses dents. Quand vous sortez par temps de pluie les loups, vous sentez le chien mouillé en rentrant?

Stiles n'eut pas l'occasion d'entendre une quelconque réponse, il se retrouva plaqué contre un des piliers du loft, un bras de Derek en travers de son torse. Mais le jeune homme n'avait pas l'air effrayé le moins du monde, il arborait au contraire un large sourire fier, même arrogant.

- T'en as encore beaucoup des questions à la con comme ça?

- Des tonnes! Répondit Stiles d'un air provocateur.

- Je rêve ou tu me cherches? Questionna le fils Hale en s'écartant légèrement, les sourcils levés.

- P't'être bien que oui, p't'être bien que non! Avec moi va savoir…

- T'es suicidaire Stilinski?

- Je te fais confiance, je sais que tu ne me feras… aucun mal, affirma le brun.

- À ta place je n'en serais pas si sûr, c'est pas le bon jour pour faire le malin, si tu continues de me provoquer, je ne réponds plus de rien.

Le Lycan s'éloigna, allant récupérer la serviette que Stiles avait laissée sur le canapé, s'essuyant la nuque en soufflant pour se calmer, puis enfila un débardeur blanc qui se trouvait également sur le dossier du divan. Il ne se rendit pas compte tout de suite que l'humain l'avait suivi, surgissant soudain à ses côtés.

- Dis-moi, quand tu dis que tu ne réponds plus de rien, ça veut dire quoi au juste? Demanda l'hyperactif en sautillant d'un pied sur l'autre. Tu vas m'arracher la gorge avec tes dents ou tu vas innover? Parce qu'à force de me menacer tout le temps de la même manière ça ne…

Cette fois l'adolescent se retrouva coincé entre l'arrière du divan et Derek, ce dernier l'ayant empoigné par le t-shirt, avec toute la panoplie du grand méchant loup sortie.

- Sérieusement Stiles, fermes ta grande gueule ou je te fous dehors!

- T'oserais pas me mettre à la porte avec le temps qu'il fait quand même, dit-il en pointant la fenêtre du doigt, montrant ainsi le déluge de l'autre côté de la baie vitrée.

Derek regarda dans la direction que l'humain lui montrait, puis reporta son attention sur l'autre homme, qui arborait maintenant des yeux de chien battu et une bouche boudeuse. Le lycan déglutit difficilement à cette vue, perdant automatiquement son visage d'hybride.

- Je vais pas savoir me tenir encore longtemps et je déclinerai toutes responsabilités sur ce que je pourrais te faire. Gigote tant que tu veux, cours même si t'en as envie mais par pitié, TAIS-TOI! Pour ton bien, et le mien, pigé? Précisa-t-il en lâchant le jeune Stilinski.

- Ok, j'vais y réfléchir, répondit l'intéressé, un air de victoire dans les yeux.

Soulagé le Lycan parti vers la cuisine, laissant le brun perdu dans ses pensées.

Derek se servait un verre d'eau quand la source de ses tourments fit irruption dans la pièce, toujours l'air aussi pensif. Quand le jeune homme releva les yeux vers lui, Derek comprit qu'il n'allait pas s'en sortir si facilement.

- J'ai réfléchi Derek, ça va pas le faire, dit l'hyperactif sur un ton sans équivoque. Et puis tu sais aussi bien que moi que je ne sais pas me taire, alors pourquoi tu t'évertues encore à me le demander? Questionna le jeune homme, relevant les sourcils d'un air interrogatif.

Nouveau plaquage en règle, mais contre le comptoir de la cuisine cette fois. Les mains de Derek posées sur le plan de travail, de chaque côté des hanches de Stiles. Corps pressés, visages proches, trop proches! Le loup s'écarta légèrement, laissant ses mains bien en place, la tête baissée vers le sol, puis releva son regard flamboyant sur sa proie. Cette dernière ne tressaillit même pas, pourtant elle n'avait aucun moyen de s'échapper, elle le savait, mais ça ne lui faisait ni chaud ni froid.

Le lycan le remarqua, s'en étonna même, il avait toujours sût faire s'emballer le cœur de l'humain en se montrant menaçant, même juste un peu. Mais là rien, pas le moindre soubresaut dans le rythme cardiaque du jeune homme. Ce pourrait-il qu'il ait loupé quelque chose? Ou que l'adolescent ait appris à contrôler ses réactions? Il n'y avait qu'une façon de le savoir! Si l'adolescent voulait jouer, ils allaient jouer, mais c'est lui qui dominerait la partie.

- Tu veux vraiment que je t'explique? Demanda Derek.

- Je crois que c'est ce que je viens de te demander en effet, acquiesça l'adolescent.

- T'es prêt à assumer les conséquences de ta curiosité? Susurra le Lycan.

- J'aviserais quand je saurais.

- Bien. Tu veux un condensé ou tu veux les détails? Questionna le fils Hale en rapprochant son visage de celui du jeune homme.

- Mmm… Les détails, ça me va! Répondit l'étudiant dans un murmure, sûr que l'autre entendrait.

Derek se redressa doucement, approchant sa bouche de l'oreille de l'hyperactif, mais il ne prononça aucun mot, ne fit aucun geste. Rien! Il avait l'air d'attendre, mais Stiles ne savait pas quoi, alors il s'impatienta et interrogea l'homme qui le retenait toujours coincé entre ses bras.

- Hum…, Derek?

- Voilà…, c'est exactement ça, chuchota le loup au creux de son oreille.

- Ça quoi? Interrogea le brun, ne comprenant pas où l'autre voulait en venir.

- Ta bouche et chaque son qui en sort..., ça réveille mon loup, confia le fils Hale, se contenant toujours du mieux qu'il pouvait avant de continuer sa confession. Il s'agite et grogne pour que je le laisse sortir. Tu n'imagines pas les efforts que je fais pour le retenir, Stiles. Pour l'empêcher de venir te dévorer tout cru, à chaque fois qu'il entend ton babillage incessant qui fait vibrer son échine au point de le rendre dingue. Si tu savais à quel point… — Derek glissa une de ses mains sur la hanche de l'adolescent, sous le t-shirt noir qu'il lui avait donné — … il a envie d'enfoncer ses griffes dans ta chair… — Stiles senti les ongles effleurer la peau de son côté, le faisant frissonner — … et ses crocs dans la peau tendre de ton cou, juste ici!

Le Lycan joignit une fois de plus le geste à la parole, mordillant le muscle au creux de la nuque et de l'épaule, faisant lâcher un petit cri de surprise à son prisonnier. Ce petit son vibra le long de sa colonne vertébrale, le faisant frémir et gronder.

- Je devrais sans doute partir avant que tu ne perdes totalement le contrôle alors…

- Sans doute, répondit le loup dans un souffle, un léger sourire étirant le coin de ses lèvres.

- Je ne veux pas mourir…, précisa le brun, faisant ricaner l'autre.

Derek avait commencé à frotter le bout de son nez le long de la mâchoire de Stiles, faisant s'emballer le cœur de ce dernier. Enfin!

- Qui t'a dit que tu allais mourir?

- Tu viens juste de m'avouer que ton loup voulait m'arracher la gorge avec ses crocs…, murmura l'hyperactif.

Derek riva ses orbes verts à ceux du jeune homme, et celui-ci y discerna de la déception.

- Je te pensais plus intelligent Stiles. Pourquoi tu ne vois dans mes propos que l'acte d'un prédateur face à sa proie?

- Si ce n'est pas comme ça que je dois le comprendre — l'humain se pencha, approchant de l'oreille du loup pour y susurrer la fin de sa phrase — explique moi autrement.

Surpris, Derek redressa la tête pour plonger à nouveau ses yeux dans ceux de Stiles. Il pût y distinguer une lueur de défi et de désir.

Attendez, on rembobine! Du… désir?

Le bêta enfuit alors son visage dans le cou de l'humain, inspira à pleins poumons et l'effluve qui traversa ses narines lui confirma que le corps du jeune homme transpirait l'envie, ajoutant à sa propre excitation, mais rendant le contrôle encore plus difficile. Il avait tellement fantasmé sur ce moment, ça l'exaltait, mais en même temps ça le terrifiait. Il en avait envie, mais redoutait terriblement de ne pas pouvoir gérer ses instincts sauvages. Et il ne pourrait jamais se pardonner s'il faisait du mal à son humain, jamais! Mais il était si tentant, juste là, si prêt de lui. Ça le rendait fou, l'empêchant de raisonner.

Perdu dans ses pensées, il ne se rendit pas tout de suite compte que ses yeux s'étaient à nouveau posés sur la bouche de son vis-à-vis. Mais lorsque ce dernier pinça sa lèvre inférieure du bout des dents, il ne pût retenir un gémissement.

- Je me suis toujours demandé ce que ce serait d'entendre autre chose que tes bavardages sortir de ta jolie bouche, dit Derek en venant caresser les lèvres tentatrices du bout des doigts. Quand tu parles j'ai de plus en plus de mal de ne pas imaginer tes paroles se transformer en soupirs, en gémissements — la main du loup qui était toujours sur la hanche de Stiles s'aventura plus loin sous le t-shirt, remontant le long du dos, caressant doucement la peau, faisant frissonner les deux hommes — je veux t'entendre haleter mon nom Stiles.

- C'est toi qui veux ça, ou c'est le loup? Soupira le jeune homme qui se tenait difficilement sur ses jambes qui commençaient à flancher.

- Le loup et l'humain ne font qu'un, ce que l'un veut, l'autre le désir tout autant. Si pas plus, ajouta-t-il pour lui-même. Par contre je ne suis pas sûr de pouvoir le contrôler si je le laisse sortir, surtout un soir de pleine lune — Derek vint poser son front contre celui de l'adolescent, leur faisant fermer les yeux à tous les deux — On joue vraiment à un jeu dangereux là Stiles…

Car ça ne faisait plus aucun doute, ils savaient très bien tous les deux vers quoi ce petit échange allait les mener.

- Le danger ça nous connaît, répondit le plus jeune, on fera avec comme d'habitude — ils rouvrirent les yeux, plongeant dans le regard de l'autre — Je n'arrive pas à croire que je vais dire ça Derek, mais… — il remonta une main sur la joue du loup et frotta leurs nez ensemble — moins de discussions et plus d'actions, je pense que ce serait bienvenu là tout de suite!

Pour confirmer ses dires, Stiles glissa son autre main le long du dos de l'homme face à lui, jusque sur les fesses, actionnant une pression qui colla leurs bassins, faisant sentir à l'autre l'ampleur de son envie. À cette caresse, le sang du Lycan ne fit qu'un tour, son cerveau se déconnecta, il grogna et fondit brutalement sur les lippes de son futur amant. Ces lèvres qu'il désirait depuis ce qui lui semblait une éternité, il les dévora littéralement, sans aucune douceur, le besoin de l'autre se faisant sentir comme une urgence, un besoin vital.

Les mains des deux protagonistes s'aventurèrent sous les t-shirts, explorèrent la peau de l'autre, cherchèrent à connaître par cœur chaque centimètre, trouvèrent les points sensibles qui faisaient réagir, pendant que les lèvres continuaient de se caresser, de se brutaliser, de se faire mordiller. Le souffle leur manquait mais peu importait, si ils devaient mourir là maintenant ce serait la plus belle et la plus douce mort possible.

Stiles s'accrochait aux épaules du lycan comme un naufragé à un bout d'épave. Il avait rêvé tellement de fois des étreintes brûlantes avec le loup de naissance, qu'il avait du mal à croire que cela puisse être réel, alors il s'y cramponnait de peur que tout ne disparaisse comme un mirage. Encore!

Quand à Derek, il se sentait revivre, comme après une longue et lente agonie, il pouvait enfin profiter de ce corps tant désiré. Plus rien ne l'intéressait à part les soupirs que poussait Stiles sous chacune de ses caresses. Mais plus il en entendait, plus il en voulait, alors le loup empoigna le jeune homme par les fesses, le posa sur le comptoir de la cuisine et entreprit de lui enlever son haut. Stiles se laissa faire et suivi le mouvement en enlevant le débardeur de Derek, admirant le torse de son aîné, il se lécha les lèvres avec gourmandise, ce qui n'échappa évidemment pas à l'autre. Le lycan se glissa entre les cuisses du brun, passa ses bras autour de son torse pour l'étreindre et d'une main ferme, empoigna ses cheveux, rapprochant à nouveau leurs corps, leurs visages, mais surtout leurs bouches toujours aussi affamées l'une de l'autre.

Après quelques minutes de ce traitement, le loup invita son amant à croiser ses jambes autour de sa taille, le souleva et l'emmena hors de la cuisine, sans jamais laisser leurs bouches se quitter. Mais Stiles ne l'entendait pas de cette oreille, il se détacha du lycan, le faisant grogner de frustration, et le plaqua contre le mur du salon bien décidé à prendre les choses en main, au propre comme au figuré.

- Alors comme ça, ma bouche et chaque son qui en sort te fait de l'effet…

Ce n'était pas une question, juste une constatation dont comptait bien profiter l'humain.

- Dis-moi…, que penses-tu que ça te ferait — il glissa ses mains sur la ceinture du loup, la déboucla, et parti de la main à la recherche du membre durcit pour le sortir de son carcan— de sentir ma bouche — trouvé! — glisser le long de ta queue?

Le loup poussa un gémissement plaintif par la faute de cette main qui avait commencé à le caresser — et aussi à cause de l'idée évoquée par le jeune homme qui s'occupait de lui. Mais il n'eut pas le temps de réagir, déjà l'adolescent était à genoux, le regard avide face à la hampe dressée, sur laquelle il commença à déposer de doux baisers, faisant soupirer Derek. Stiles s'amusa ainsi quelques instants, malaxant les bourses d'une main, branlant le sexe de l'autre, donnant quelques coups de langues de-ci de-là. Cependant, la nature impatiente de Stiles refit vite surface et il ne pût plus se contenter de ces simples caresses, encouragé par les mains du plus âgé qui s'étaient glissées dans sa chevelure, il engloutit le gland en entier — faisant hoqueter son amour sous la surprise — se délectant de cette friandise et du pré cum qui en suintait. Il finit par pousser le membre plus loin dans sa bouche — récoltant un grognement plus qu'érotique de son partenaire – savourant la douceur du sexe sur sa langue, dégustant chaque goutte du liquide qui s'écoulait le long de sa gorge.

Le lycan n'essaya même pas de retenir les sons obscènes qui franchissaient ses lèvres – au grand plaisir de l'hyperactif d'ailleurs. Il avait imaginé ça tant de fois – ces lèvres si douces qui encerclaient son membre – mais le plaisir qui le submergeait était à mille lieues de ce qu'il avait fantasmé. Les sensations étaient amplifiées juste par le fait qu'il savait que ce n'était plus un fantasme, c'était réel, c'était bien la bouche – ho combien excitante – de son humain qui s'activait à lui donner tant de plaisir, à caresser chaque millimètre de son sexe. Cette pensée le fit exhaler un soupir plus fort que les autres et décupla encore son excitation, alors au bord de la jouissance il supplia son amant en gigotant pour le faire reculer.

- Stiles…, je t'en prie… a-arrête, je… je ne vais plus tenir!

Mais le jeune homme glissa ses mains sur les hanches de son loup, l'obligeant à rester immobile, descendant un peu plus par la même occasion le pantalon et le boxer qui le gênaient. Bien sûr Derek aurait pût facilement s'écarter, il avait bien plus de force que l'humain, mais le plaisir le submergeait tellement qu'il avait perdu toute volonté, toute capacité de résistance. Et puis si le jeune brun voulait aller jusqu'au bout, il n'allait pas se faire prier. Il rendit les armes, s'abandonnant aux caresses de son amant qui avait à présent placé ses mains sur ses fesses, les pétrissant allègrement. Le loup senti alors la chaleur affluer vers ses reins, annonçant la délivrance toute proche. Il essaya de la repousser, ne voulant pas que ce moment s'arrête, mais son tortionnaire le devina et aspira son membre au plus qu'il pouvait, attirant par ce geste le regard de Derek. Et cette vue de Stiles, avalant sa virilité toute entière, le regard gourmand et brillant de luxure qui le fixait sans flancher, fut la perte du loup, l'empêchant de se brider plus longtemps.

- Haaan, Stiiiles, bordel… haaa!

Derek se répandit dans la bouche de son amour, faisant gémir ce dernier de bonheur. Stiles continua ses va-et-vient sur le membre qui ramollissait pendant que son amant reprenait son souffle. Puis il se redressa, les jambes frémissantes à cause de la position et du désir qui le tiraillait toujours, un sourire radieux sur les lèvres et une pointe d'espièglerie dans les yeux.

- Alors, ça t'as plût Sourwolf? Minauda l'adolescent, faisant grogner l'autre.

Le lycan s'était laissé avoir, emporté par les affres du plaisir, il avait laissé les commandes au fils Stilinski, alors qu'il avait au préalable décidé d'emmener le jeu où lui le voulait. Il était temps de rectifier le tir, de reprendre les rênes et affirmer sa place de mâle dominant.

Le plus âgé attrapa son amant, échangea leurs places, collant l'adolescent contre le mur, puis se débarrassa rapidement de ses derniers vêtements et commença à faire de même avec ceux du brun. Ce dernier se laissa entièrement faire, laissant les mains de son lycan le déshabiller et effleurer légèrement sa peau, y amenant la chair de poule. Quand ils furent enfin nus tous les deux, Stiles laissa aussi ses doigts repartir explorer l'épiderme du loup, mais ce dernier voulait garder le contrôle de la situation. Lui vint alors une idée qui lui amena un léger sourire sadique sur les lippes. Cette pensée lui plaisait, mais allait certainement moins plaire à son amant — tant pis. Il se pencha pour récupérer son pantalon délaissé quelques instants plus tôt, en décrocha sa ceinture, se tourna à nouveau vers le jeune humain qui le fixait d'un air intrigué, lui agrippa les poignets, les amenant doucement dans son dos et commença à les entourer de la bande de cuir rigide.

Stiles grogna quelques peu en comprenant que le lycanthrope voulait l'entraver. Il ne savait pas s'il allait supporter longtemps de ne pas pouvoir toucher son homme, mais il s'abandonna à la volonté du plus âgé, laissant l'excitation le gagner lorsqu'il sentit le cuir lui mordre légèrement la peau dès qu'il amorça un mouvement pour se dégager. Dans la manœuvre, leurs bassins se rapprochèrent, son érection frôla le ventre de Derek, les faisant soupirer d'aise tous les deux face à la promesse de ce qui allait suivre.

Le loup garda une main sur la sangle qui maintenait les poignets de son amour — histoire d'être sûr qu'il ne s'en extrairait pas trop vite — l'autre sillonnant allégrement le torse pâle à la rencontre d'une petite pointe rose, qu'il se mit à titiller du bout du doigt, faisant soupirer son amant. Il se pencha vers le cou de son aimé, y déposant des baisers papillons, mordilla la chair tendre, puis il remonta vers le lobe tentant de l'oreille en léchant avidement l'épiderme parcouru de frissons.

- Maintenant que tu m'as montré ce que tu savais faire avec ton adorable bouche et à quel point tu pouvais la remplir, laisse-moi te montrer les sons que je vais pouvoir en faire sortir en comblant un autre de tes orifices.

Il entendit son amant souffler d'anticipation, sa main libre abandonna le téton durcit et il glissa alors deux doigts dans la bouche du jeune homme. Stiles se mit à les sucer, comme il avait fait quelques minutes plus tôt avec le membre gonflé de Derek, les enrobant de salive sous le regard fasciné du loup. Puis le lycan récupéra sa main la dirigeant vers l'aine, empoigna la cuisse pour la coller à sa hanche et laissa ses doigts s'infiltrer entre les globes de chair, caressant délicatement l'entrée encore inviolée. Stiles murmurait des mots rendus incompréhensibles par les sensations que lui amenaient les caresses prodiguées par le loup, ce qui fit sourire ce dernier.

La bouche du fils Hale reparti à la conquête de sa jumelle et récolta par la même occasion les doux sons qui s'en échappaient. Quand le majeur de Derek se faufila enfin en Stiles, la gêne que ce dernier ressentit le fit mordre la lèvre du lycan, le faisant râler. Le bêta abandonna alors à regret les lippes du jeune homme, mais ses remords furent vite balayés par les geignements plus puissants et incontrôlés qu'il récolta en mouvant son doigt en de doux vas-et-viens.

Stiles n'était plus que sensations et contradictions: son corps le faisait souffrir de plaisir, sa peau se consumait sous les frissons, son souffle l'asphyxiait un peu plus à chaque soupir et sa raison sombrait dans le délire. Perdu dans cet univers infini d'émotions, l'hyperactif ne se rendit pas compte des changements qui s'opéraient chez son amant.

Les lamentations qui s'échappaient de la gorge de l'hyperactif faisaient à Derek l'effet d'une drogue qui s'infiltrait en lui, le rendant de moins en moins apte à maitriser ce qu'il faisait, laissant son corps se dérober à son contrôle. Le loup en lui, sentant qu'il allait enfin pouvoir posséder l'humain, voulait prendre sa place et il était sur le point d'y parvenir! Le fils Hale sentit ses crocs et ses griffes sortir sans qu'il ne puisse rien y faire. Dans un regain de conscience, il stoppa ses mouvements dans l'antre chaud de Stiles, ne voulant pas l'écorcher vif.

- Bordel, Derek, t'arrête pas, merde, c'est trop bon! Se plaignit l'adolescent.

- Stiles, je ne peux plus bouger…, souffla le bêta en posant son front sur l'épaule du plus jeune.

- Quoi? Marmonna l'intéressé.

- C'est mon loup, je…

Et pour mieux se faire comprendre, Derek releva les yeux vers l'humain pour qu'il puisse voir de lui-même son regard luire d'un bleu intense. Mais Stiles était encore trop perdu dans le monde de plaisir dans lequel l'avait emmené le lycan, et n'avait pas l'air de saisir où il voulait en venir. Alors ce dernier lâcha la ceinture qui retenait les membres du jeune homme pour lui montrer sa main griffue, qu'il reposa ensuite sur le mur, près de la tête de son amant. Et Stiles sembla enfin déchiffrer la situation.

- Oh…, ok, bouge pas d'une griffe! Ordonna ce dernier.

- Abruti, grogna l'autre tout en soufflant pour se calmer.

- S'cuse de pas être très bien connecté après ce que tu viens de me faire hein! Râla l'humain en se débarrassant délicatement de la lanière de cuir qui entourait ses poignets.

Le fils Stilinski vint enrouler prudemment ses bras autour du cou de Derek, évitant de trop bouger pour ne pas se faire blesser par les griffes qui étaient encore en lui. La situation était extrêmement embarrassante… et frustrante aussi! – Pourquoi rien ne se passait jamais normalement dans sa vie? Merde quoi! – Stiles tenta d'analyser la situation.

- Derek, explique-moi exactement ce qu'il se passe…

- Mon loup est en train… de prendre le dessus, j'ai un mal de chien… à le…

- Un mal de chien, sérieusement? Pouffa l'étudiant dans l'encolure du bêta.

- Stiles, bordel, c'est pas le moment de te marrer là, c'est sérieux! Fulmina Derek qui enfonça ses griffes dans le mur en béton pour contrôler sa colère face à l'attitude désinvolte de l'avorton dans ses bras.

- Désolé, répondit le concerné en déposant un doux baiser sur l'épaule à sa disposition. Pourquoi il prend le dessus, d'habitude tu arrives à le contrôler même à la pleine lune, non?

- C'est de ta faute!

- Pardon? Fit l'étudiant en écarquillant les yeux.

- Mon loup est obsédé par toi, ta bouche, ta voix, ton corps, il veut te posséder tout entier, te faire sien! Et tu débarques un soir de pleine lune, tu te mets à bavasser, à me provoquer! Tu t'attendais à quoi? S'emporta-t-il.

- Ok, calme toi, susurra le jeune homme tout en passant une de ses mains dans les cheveux de son amant pour le détendre – il n'avait pas vraiment envie de finir à l'hosto avec une hémorragie interne. Ton loup me veut? Demanda doucement le jeune homme.

- Oui.

- Et toi?

- Non, je t'ai juste sauté dessus pour faire passer mon envie subite de bouffer une pizza! Lâcha Derek. Bien sûr que j'ai envie de toi, triple idiot! S'emporta le plus âgé, faisant fortement percuter le cœur de Stiles dans sa poitrine.

- Tu me fais confiance?

- Plus qu'à n'importe qui, confia le lycan.

- Et à ton loup? Tu lui fais confiance?

- Oui… sauf quand il s'agit de toi! Il me fait peur, avoua-t-il à voix basse.

- De quoi tu as peur exactement?

- Qu'il te fasse du mal… très mal!

- Est-ce que tu veux me faire mal Derek? Questionna calmement l'hyperactif.

- QUOI? S'énerva le lycan, relevant la tête pour fusiller l'autre avec son regard de loup. Bien sûr que non, sinon tu penses qu'on serait dans cette situation?

- Chuuut, relax! Le rassura l'autre. Est-ce que tu veux me tuer?

- Stiles arrêtes merde!

- Réponds!

- NON! Non, je ne veux pas te tuer!

L'adolescent ferma les yeux quelques instants, plongeant dans ses pensées, avant de les rouvrir et de les plonger dans ceux de son vis-à-vis, qui étaient toujours d'un bleu glacial. Il voyait bien à quel point le fils Hale continuait de faire des efforts pour ne pas laisser le loup prendre la place, tout en ne parvenant pas à le faire définitivement reculer. Ils étaient allés trop loin, et la seule solution pour calmer l'animal était de finir ce qu'ils avaient commencé. Mais pour ça, il allait falloir convaincre le côté humain de son amant.

- Ok, je pense avoir compris ce qu'il se passe, conclu le fils du sheriff.

- Serais-tu assez aimable pour me faire partager ton génie, parce que là j'attrape une crampe, mais pas vraiment au bon endroit…, dit-il entre ses dents.

- Je suis au regret de t'annoncer que le fautif dans cette histoire… c'est toi! Annonça le jeune homme, récoltant un grondement menaçant. Laisse-moi t'expliquer où est le problème avant de faire ton loup mal luné!

Stiles plongea ses yeux ambrés dans les orbes toujours bleus, couvant son amant d'un regard doux et calmant, cherchant les mots les plus appropriés pour expliquer la situation à son partenaire.

- Tu m'as bien dis tout à l'heure que ce que l'un de vous veut, l'autre le veut aussi, non?

Il récolta un hochement de tête affirmatif du bêta.

- Donc, en toute logique, ce que l'un ne veut pas, l'autre ne le veut pas non plus? Questionna encore Stiles, faisant à nouveau osciller l'autre positivement.

- Si t'arrêtais de tourner autour du pot Stiles!

- OK, écoutes moi bien, dit-il en posant un doigt sur la bouche du fils Hale pour qu'il ne l'interrompe pas. Ton loup et toi, vous me voulez tous les deux. Seulement l'empressement dont fait preuve l'animal te donne l'impression que tu ne vas pas savoir le contrôler, qu'il va donc me faire du mal et ça te fait peur – Stiles déposa un léger baiser sur les lèvres du fils Hale. Il ne me fera jamais de mal Derek, même si il venait totalement à prendre le dessus, parce que TU ne veux pas m'en faire. Tu penses qu'il essaye de prendre ta place, mais en fait tu ne lui fais pas confiance, tu ne le laisses pas faire partie de toi, être en harmonie avec toi. De ce fait tu l'empêches d'obtenir ce qu'il veut: moi! Plus tu le repousses, plus il tente de t'écarter. Laisse le venir Derek… il ne me fait pas peur…, tu ne me fais pas peur. J'ai confiance en vous, ajouta Stiles en chuchotant.

Il confirma ses dires en pressant une fois de plus ses lippes sur celles du métamorphe pour un baiser plein de délicatesse. Et sans que Derek ne s'en rende compte, ses crocs et ses griffes disparurent lentement, permettant à Stiles de quémander l'entrée d'un coup de langue sur sa lèvre inférieure. Derek lui accorda l'accès à sa bouche, laissant leurs langues se retrouver, se caresser, encore et encore, mais d'une manière plus tendre et délicate que précédemment. Ils se perdirent un moment dans ce baiser qui semblait plein de promesses, savourant l'instant, avant de redescendre sur terre, de reprendre pied dans la réalité, et de recouvrer leurs esprits face à la position toujours aussi précaire dans laquelle ils se trouvaient.

Derek était redevenu lui-même, à part pour ses yeux qui restaient ceux du loup, prouvant bien que l'animal en lui était toujours là, attendant patiemment la suite des évènements.

- Merci, souffla le fils Hale contre les lèvres de son amant.

- De quoi…

- De m'avoir aidé à le maitriser.

- Je crois que c'était plutôt dans mon intérêt, ricana le jeune homme, faisant sourire l'autre. Par contre, je me doute que tout ça à fait retomber un peu la température mais…, je ne pense pas qu'il te laissera t'en sortir si facilement si tu lui refuses encore ce qu'il attend, affirma Stiles en pointant de son index le regard inchangé du métamorphe.

- Tu parles pour lui ou pour toi là? Demanda le bêta d'un air suspicieux.

Stiles eu l'air de s'offusquer, mais ne dit rien, son regard suivant celui de Derek qui descendait le long de son torse pour s'arrêter sur le bas de son ventre, le faisant affreusement rougir d'embarras.

- Je rêve ou t'as même pas débandé pendant tout ce temps? Demanda l'ainé avec un sourire moqueur.

- Je te rappelle que je suis un ado bourré d'hormones, avec un mec nu collé à moi…, que dis-je? Un mec carrément bandant calé entre mes cuisses, avec, en prime, un de ses doigts dans mon cul! Alors ouais, j'ai pas débandé une seule seconde, ce qui commence à rendre cette trique franchement douloureuse! Je ne saurais donc que te conseiller de te décider à t'en occumph…

A suivre...


Alors?

*se protège la tête des projectiles non-identifiés*

Z'en avez pensé quoi?

Pas trop nul?

Une 'tite review peut-être?

Non? Je poste pas la suite alors?

Bizzz mes loups/louvettes!

Jeri K.