Disclaimer : La série et ses personnages appartiennent à Eric Kripke, The CW et la Warner. Toute cette histoire est écrite par plaisir.
N/A : je suis à la recherche d'un correcteur pour mes fics ! Voir mon profil pour en savoir un peu plus.
Mon enfant
Lorsqu'un homme perd sa femme, il est veuf. Lorsqu'un enfant perd ses parents, il est orphelin. Mais lorsque l'on perd son enfant... rien ! Il n'y a pas de mot pour définir cette absence. Pourquoi ? Cela rend-il le vide moins cruel ? Ou tout simplement car aucun enfant ne devrait mourir avant ses parents ? Je ne m'étais jamais posé la question, et aujourd'hui, je cherche à comprendre cette lacune volontaire de la langue.
Mon enfant a disparu un jour comme tous les autres. Il ressemblait à celui de la veille, il aurait du ressembler à celui du lendemain. Seulement, mon enfant n'est jamais rentré à la maison. Il a disparu, envolé, sans une trace, ni un aucun adieu. Et petit à petit, le vide c'est rempli de questions : pourquoi ? Qu'avais-je fait de mal ? Etait-ce ma faute ? Qui pouvait vouloir faire du mal à mon enfant ? Et elles se déclinaient à l'infini.
Pendant un an j'ai vécu sans savoir, me levant tous les matins, espérant qu'enfin mon enfant me soit rendu. Mais tous les soirs, je me couchais mon espoir déçu. Je pouvais passer des heures près du téléphone, attendant un signe, un simple signe qui m'aurait permis de reprendre ma vie là où je l'avais laissée.
Mais quand le signe est enfin arrivé, j'ai senti la terre m'aspirer. Mon enfant était mort ! On me l'avait volé, retiré, enlevé ! Quel monstre avait pu me faire ça ? Qui avait osé m'arracher mon enfant, mon propre sang et ma propre chair ?
Depuis ce jour, j'ai l'impression d'être seul face à mon chagrin. Nos amis, notre famille sont là, autour de nous, pour nous soutenir, mais tous ses visages si familiers me semblent totalement inconnus. Ils ne savent pas, ils ne comprennent pas que je ne suis plus rien !
Je regarde mon enfant qui, doucement, descend sous terre, seul, dans le froid et la nuit éternelle. Et les souvenirs de ses sourires m'assaillent, comme pour me narguer, me renvoyer mes fautes. Je n'ai pas été assez fort ! Je n'ai pas su te protéger du mal. Pourras-tu un jour me le pardonner ?
Il ne me reste plus rien de mon enfant, qu'une pierre tombale avec un simple nom : « Meg Masters ».
