Bonjour bonjour!

comme promis, me revoilà avec une fic sur nos aventuriers préférés, qui je l'espère vous plaira! elle fera une trentaine de chapitre, et je posterai sûrement une à deux fois par semaine

j'espère de tout cœur que vous allez appréciez!

Hope July :)

Chapitre 1

J'étais allongée sur le dos, dans l'herbe haute qui tapissait le jardin. Un bras passé derrière la nuque, je regardais le ciel tout en rêvassant, un livre posé à côté de ma tête. Les nuages formaient de drôles de figures dans le ciel et je soupirai, me souvenant de ce même ciel en feu il y avait plus de sept ans.

Sept ans. Sept ans que la bataille finale avait eu lieu. Sept ans que Voldemort était mort. Sept ans que Ron vivait à mes côtés.

Car nous ne nous étions plus quittés depuis ce jour. La force des événements nous avaient encore plus rapprochés, bien que j'étais amoureuse de lui depuis des années avant ce drame de mai 1998. Mais par fierté, cette fichue fierté qui m'avait plus d'une fois joué des tours, je ne lui avais pas dit, me contentant de ruminer dans mon coin lorsqu'il ne comprenait pas mes sentiments à son égard.

Nous vivions à Godric's Hollow depuis quelques années, où nous avions suivit Harry et Ginny, qui habitaient à deux maisons de nous. Harry avait en effet voulu aller vivre là où ses parents étaient morts, là où tout avait commencé. Notre habitation était petite, certes, mais agréable et j'adorais y vivre, tout simplement.

J'avais trouvé un travail au département de contrôle et de régulation des créatures magiques, et je luttai pour la libération des elfes de maison, qui étaient bien trop oppressés à mon goût. La mort de Dobby m'avait profondément touchée, car c'était en partie grâce à lui que j'avais survécu après être passée entre les mains de Bellatrix, et il était tellement attachant. Il était mort pour nous, et je voulais lui rendre en quelque sorte un dernier hommage en luttant pour ce que je croyais juste, comme je le faisais déjà adolescente. Harry, quant à lui, travaillait comme Auror au Ministère de la Magie pour essayer d'éradiquer la magie noire. Ron avait lui aussi été Auror durant deux ans, puis il avait quitté son travail pour gérer avec Georges le magasin de farces et attrapes qu'il avait ouvert il y a des années de ça.

Je voyais Ginny et Harry tous les jours, et nous parlions comme des années auparavant, comme si le temps n'avait pas laissé son empreinte destructrice dans nos relations. J'avais toujours considéré Harry comme mon frère, et ironie du sort, il était maintenant mon beau-frère. Ginny et lui vivaient heureux, et ils avaient eu un bébé en août 2004, nommé James Sirius Potter, en hommage au père et au parrain d'Harry, âgé maintenant d'un peu plus d'un an.

Je fermai les paupières et senti la douce brise du mois d'octobre me caresser le visage. Il faisait plutôt froid en ce début d'automne, je grelottais, mais je n'y faisais pas attention. Une vague de tristesse m'était soudain tombée dessus et je poussai un soupir de frustration.

Un an. Un an que nous tentions d'avoir un bébé, Ron et moi. Un an que ça ne fonctionnait pas. Et il n'existait malheureusement aucun sortilège pour tomber enceinte. Pas à ma connaissance en tout cas.

Ou plutôt, si, j'étais tombée enceinte, en septembre de l'année dernière. Deux mois plus tard, je perdais mon enfant. Fausse couche. Le médecin m'avait bien dit que ce n'était pas grave, que j'étais jeune et que j'avais toutes les chances de mon côté pour avoir des enfants. Que les fausses couches étaient malheureusement fréquentes durant les trois premiers mois. Qu'il ne fallait pas que je désespère. Et pourtant, moi qui n'avais jamais baissé les bras, qui ne m'étais jamais laissée abattre, j'avais été détruite. Littéralement. Je savais que c'était ridicule. J'étais enceinte de 8 semaines quand le drame était arrivé ! J'aurais dû m'en remettre, comme d'autres femmes, qui le choc de la nouvelle passé, recommençaient à vivre normalement. Mais non, moi, je pensais à l'enfant que j'avais perdu, jour et nuit. Qui n'avait même pas de prénom, puisque il était trop tôt pour connaître le sexe du bébé, lorsqu'il était mort.

Après ça, nous avions tenté d'avoir à nouveau un enfant avec Ron. Mais il m'était impossible de retomber enceinte. Cela n'avait fait que renforcer mon sentiment d'impuissance. Je voulais un enfant à tout prix, et je n'y parvenais pas. C'était tout bonnement une situation horrible.

Mon sentiment de tristesse s'était renforcé lorsque Ginny nous avait annoncé au début du mois qu'elle était enceinte de quatre semaines. De nouveau. Elle allait avoir deux bébés, moi je n'en avais aucun. C'était injuste.

J'étais heureuse pour elle, bien entendu. Pour elle et pour Harry. Et puis j'allais avoir un nouveau neveu ou une nièce. Mais, moi qui ne m'étais jamais laissé abattre, je commençais pour la première fois de ma vie à désespérer. Je savais piloter un balai, je savais me protéger contre les forces du mal, je savais faire léviter les objets, je savais fabriquer un filtre d'amour. Mais je ne parvenais pas à tomber enceinte ou à garder un bébé. Comme quoi, je ne savais pas faire ce qui était le plus important pour moi en ce moment. Et ça me faisait du mal.

Ron voyait bien que j'étais triste, même si j'essayais de le lui cacher. Je détestais montrer mes faiblesses, il le savait. Il ne savait plus que faire pour me consoler, le pauvre, et il semblait désemparé, presque autant que moi. Il avait toujours eu ce besoin de me protéger. Et, pour la première fois, il n'y arrivait pas. J'imaginais à quel point ça devait être difficile à vivre pour lui

J'entendis la porte de notre maison s'ouvrir et je sursautai, me relevant sur les coudes. La Bataille de Poudlard avait laissé des réflexes en moi qui ne disparaîtraient jamais. J'étais toujours sur le point de brandir ma baguette pour faire face à un quelconque ennemi invisible.

- Hermione, tu es là ?

La voix de mon mari retentit à travers la maison. Nous nous étions mariés quatre ans auparavant, au Terrier. La fête ressemblait à celle à laquelle Bill et Fleur avaient eu droit, sauf qu'à la nôtre, aucun Mangemort n'était venu semer la pagaille et le désespoir.

Ron avait changé depuis la Bataille de Poudlard. Il était plus mature, plus à l'écoute. Je savais aussi que la mort de Fred avait laissé une profonde cicatrice dans son cœur. C'était son grand frère, et il était mort, pour nous sauver. Un héros. Sa mort m'avait aussi énormément touchée. Je connaissais Fred depuis le début de ma scolarité à Poudlard, et le voir étendu, là, sans vie, lui qui avait été si vivant, m'avait fait un choc.

Ron travaillait avec Georges, et je le voyais souvent. Le frère de Fred n'était plus le même depuis la mort de ce-dernier, mais contre toute attente, il avait réussi à retrouver un semblant de joie de vivre. Il nous avait un jour confié que c'était en hommage à son frère. Il n'aurait pas voulu qu'on pleure sur son sort. Il aurait voulu que sa famille et ses amis continuent à vivre et à rire. Il était comme ça Fred. Il avait un cœur en or. Il ne méritait pas de mourir si tôt.

Les professeurs survivants de Poudlard avaient érigés un monument en hommage aux gens qui étaient tombés durant la Bataille pour ne jamais se relever. Un grand mur, juste à côté de l'entrée, où le nom de chaque mort était gravé. Harry avait demandé à ce que celui de Severus Rogue, D'Albus Dumbeldore et de Dobby y figurent, à juste titre. Ils méritaient tout trois d'être reconnus pour ce qu'ils avaient fait.

Nous y étions allés avec Ron, un an après la bataille. C'était le début du mois de juillet, et la chaleur était écrasante. Je l'avais accompagné, main dans la main, et je m'étais arrêtée à quelques mètres de monuments. J'avais compris qu'il devait continuer seul.

Je m'étais installée sur une pierre, et j'avais attendu. Longtemps. Il avait passé et repassé son doigts sur le nom de son frère, et moi je m'étais remémoré les moments passés avec lui. J'avais passé tellement de moment au Terrier que sa présence m'était devenue familière, et il était mon ami. Une larme avait roulée sur ma joue, puis une autre, que j'avais vite fait de chasser du revers de la main. Ron avait besoin que je sois forte, pour lui. Je ne devais pas me laisser aller.

Au bout d'un très long moment, il s'était retourné dans ma direction et était revenu lentement, les épaules voûtées et les yeux rouges d'avoir trop pleuré. Je m'étais relevée et n'avait fait aucun commentaire, ne lui demandant pas comment il allait, anticipant sa réaction. Il avait toujours voulu se montrer fort face à moi, et je respectais sa décision. Je m'étais contentée de lui serrer la main, et de me saisir de ma baguette magique. Exactement comme je l'avais fait avec Harry un an plus tôt, j'avais fait apparaître des fleurs devant le monument.

- Merci, m'avait-il simplement dit.

Et dans ce mot, j'avais compris combien ce geste le touchait.

- Je suis là ! répondis-je à l'intention de Ron

Il vint me rejoindre dans le jardin.

- Mais enfin, il fait foutrement froid ! qu'est-ce que tu fais ici, par un temps pareil ?

- Je réfléchissais.

- Tiens, ça m'étonne, marmonna-t-il en me tendant la main pour m'aider à me relever.

J'esquissai un demi sourire et me remis sur mes pieds. Nous avions continué à nous taquiner, tout le temps, et notre moyen de communication principal était presque exclusivement les chamailleries. Mais malgré ça, nous nous aimions, plus que tout.

- Harry et Ginny sont dans le salon.

- Ah ? m'étonnai-je.

En effet, nous ne nous retrouvions presque jamais chez nous. La plupart du temps nous allions chez Harry, ou nous nous promenions dans le parc du village.

- Luna et Neville sont là aussi, m'informa-t-il.

- Il se passe quelque chose ? demandai-je, perplexe.

Mon mari haussa les épaules dans un signe d'ignorance.

Je fronçai les sourcils. Luna habitait à Pré-au-Lard. On se voyait de temps à autres, et je savais qu'elle avait rencontré un homme, Rolf Scamander, dont elle était tombée amoureuse. Ils vivaient ensemble depuis quelques temps. Neville était devenu professeur de Botanique à Poudlard. Il habitait au Chaudron Baveur avec sa femme, Hannah Abbot, ancienne élève de Poufsouffle ayant fait partie de l'Armée de Dumbeldore. Nous avions gardé contact, bien sûr, mais jamais Luna et lui n'étaient venus chez nous sans prévenir. Il devait se passer quelque chose de grave. J'avais un mauvais préssentiment.

Je me rendis dans le salon, saluai brièvement mes amis, et m'installai sur une chaise pour écouter ce qu'ils avaient à nous dire.

- Comme vous le savez, commença Neville, je suis professeur à Poudlard depuis quelques années, et…

- Il se passe quelque chose, devina Luna de sa voix fluette.

Neville baissa la tête comme pour réfléchir à ce qu'il allait dire, puis releva le menton et continua :

- Des élèves sont venus me parler, ce matin. Ils m'ont dit qu'ils se promenaient dans l'école, et qu'ils sont passés à côté d'une porte différente des autres. Ils m'ont raconté que quelque chose les avaient poussés à s'arrêter. Ils ont collés leur oreille à la porte, et ils ont entendus des sons étranges, des bruits de pas, de conversation. Ils m'ont montré la porte en question. J'ai voulu l'ouvrir, mais elle était fermée à clé. Je n'ai pas osé tenter quelque chose alors que les enfants étaient derrière moi, j'ai donc prévenu McGonagall, qui comme vous le savez, et devenue directrice. Elle m'a accompagnée à la porte, et m'a affirmé qu'elle n'était pas là avant.

- Tu veux dire que la porte serait apparue sans explication ? demanda Ginny, perplexe.

- En effet, répondit Neville.

- Et pourquoi tu nous parle de ça ? demanda Harry, prononçant tout haut la question que chacun se posait sans le dire.

- McGonagall m'a demandé de trouver ce qu'il y avait derrière cette porte. J'aurais pu l'ouvrir, mais la directrice m'a demandé de ne pas faire ça seul. Un accident est si vite arrivé…

- En gros, tu nous demande de venir t'aider, demandai-je.

- Si vous êtes d'accord, bien sûr.

Nous nous regardâmes, chacun semblant peser le pour et le contre. Un ami avait besoin d'aide, nous n'allions pas refuser. En plus, il n'y avait certainement rien derrière cette porte. Nous ne courrions aucun danger.

- Je suis partante, énonçai-je la première.

voilà pour le premier chapitre de cette fic! n'hésitez pas à me laisser une petite review pour me dire ce que vous en avez pensé! A bientôt! :)