Bonjour tout le monde!
Voici une petite fic dont j'ai l'idée depuis un moment et je me suis dit qu'il était temps de commencer à l'écrire. Donc voici un premier chapitre, assez court, mais j'aime bien commencer une fic avec un prologue ou quelque chose qui s'en rapproche.
Je vous souhaite une bonne lecture et j'espère que ça va vous plaire!
Pour toi…
PROLOGUE
L'obscurité… Il n'y avait rien d'autre pour elle… Son monde commençait et finissait dans l'obscurité. Depuis quand n'avait-elle pas vu la lumière du soleil ? Il s'agissait là d'une question qu'elle ne se posait plus depuis longtemps et elle n'aurait su le dire, mais désormais cela n'avait plus d'importance, tout ce qu'elle souhaitait c'était se perdre dans cette noirceur. La lumière était devenue synonyme de souffrance et à chaque fois qu'elle voyait l'aura diffuse projetée par les torches de ses bourreaux, elle se réfugiait au plus profond de sa cellule sordide, cherchant une obscurité réconfortante.
Elle avait fini par le trouver cet endroit de calme, de sérénité où la douleur ne pouvait l'atteindre, mais il lui avait fallu du temps… beaucoup de temps… Elle avait tout d'abord cru qu'il s'agirait de ce recoin sombre de sa prison de pierre aux barreaux épais. Elle l'avait trouvé un jour, après qu'ils soient venus, après qu'ils aient accompli leur œuvre effroyable. Elle n'avait pas eu la force de se lever, de marcher, alors à bout de force elle avait rampé tant bien que mal pour s'éloigner de la seule voie qui lui aurait permis de quitter cet enfer et qui lui avait longtemps semblé être sa délivrance. Elle avait plus d'une fois essayé de la franchir, mais jamais elle n'avait réussi. Les barreaux étaient bien trop épais et les monstres bien trop nombreux. Pour elle il ne s'agissait plus d'hommes, de vikings, mais bel et bien de monstres et plus les jours passaient plus elle avait appris à craindre ce passage qui les menait jusqu'à elle. Il ne s'agissait plus pour elle de la voie de la délivrance, de la liberté, mais bel et bien de celle de l'horreur, de celle par où ils venaient.
Elle avait fini par abandonner l'idée de franchir cette porte infranchissable et elle s'était réfugiée dans ce recoin réconfortant de sa cellule de pierre. L'obscurité y était totale et pendant un moment elle avait cru y être à l'abri, mais il ne s'agissait là que d'un espoir vain. Cela elle l'avait compris rapidement quand ils étaient revenus. À la lumière de leurs torches ils avaient cherché, encore et encore, au point où elle avait espéré qu'ils ne la trouveraient pas, qu'ils penseraient qu'elle s'était échappée. De nouveau l'étincelle de l'espoir s'était embrasée en elle, elle avait espéré qu'ils partiraient à sa recherche, qu'ils laisseraient la porte ouverte, mais bien vain était cet espoir. Certains qu'elle n'avait pu fuir, ils avaient continué de chercher et ils avaient fini par la trouver dans ce recoin sombre d'où ils l'avaient extirpé avec force. Tout espoir l'avait alors déserté et elle avait subi de plein fouet la rage de ses tortionnaires qui lui avaient fait payer de s'être ainsi cachée. Après ça, plus jamais elle ne s'y était réfugiée quand ils venaient, les horreurs subies étaient telles qu'elle en était rapidement arrivée à la conclusion qu'il valait mieux subir leurs tortures que leurs rages. Néanmoins, même après ça, elle avait continué de chercher, et ce avec une vigueur nouvelle qui n'était due qu'à son désespoir croissant de mettre fin à tout cela, à cette souffrance et enfin elle avait trouvé. Ce jour-là, elle en avait pleuré de joie et de désespoir. Elle avait compris ce qu'elle devait faire.
Elle qui s'était toujours vue comme la meilleure guerrière de son île, qui se pensait forte, aujourd'hui elle n'était plus rien. À chaque seconde qui s'écoulait sa vie l'abandonnait un peu plus, elle disparaissait, fuyant son corps meurtri. Elle avait tout essayé, tout tenté, mais désormais une seule chose pouvait la délivrer et elle avait accompli le nécessaire pour que celle-ci se produise.
Au début, elle avait combattu, elle avait criée, pleurée, mais en vain. À chaque fois elle avait perdu, à chaque fois les monstres avaient pris leur plaisir avec elle. Elle n'était désormais plus rien, plus personne. Qu'ils viennent pour s'amuser ou la maltraiter cela n'avait plus d'importance. Elle avait abandonné depuis des jours ou peut-être s'agissait-il de semaines, elle aurait été incapable de le dire. Elle ne se débattait plus, ses cris avaient laissé place à une profonde indifférence quant à ce qui lui arrivait et étonnamment les monstres étaient venus moins souvent. Ce qu'ils voulaient c'était voir la terreur qu'ils pouvaient créer dans les yeux de leur victime, entendre ses cris de désespoir, mais cela ne fonctionnait plus. Telle une poupée désarticulée son corps et son esprit étaient brisés.
Qui était-elle ? Quel était son nom ? Elle s'en souvenait à peine. Cela n'avait plus d'importance pour elle. Tout ce qui comptait c'était le visage qu'elle pouvait faire apparaître dans son esprit. Ce visage auquel elle se raccrochait désespérément et qui malgré tous ses efforts commençait à disparaître.
Elle avait pourtant espéré, espéré qu'il viendrait, qu'il la sauverait, mais jamais il n'était venu. Quand elle avait compris qu'il ne servait à rien de l'attendre, que jamais il ne viendrait, la dernière braise d'espoir que contenait son cœur s'était éteinte. Elle savait pourtant au plus profond de son être qu'il ne l'aurait pas abandonné, mais pouvait-elle en être sûre ? Non, il ne m'aurait pas abandonné, il tient à moi, il m'aime… Elle avait soudain réalisé à ces pensées que jamais aucun d'eux n'avait prononcé ces mots… Jamais… La folie la gagnait, l'épuisement et les horreurs subies étaient en train de la perdre, elle ne savait plus quoi penser. Elle savait qu'il n'avait jamais abandonné personne, mais elle ne cessait d'être obnubilée par ses questions. Pourquoi n'est-il pas venu ? Pourquoi m'a-t-il abandonné ? En temps normal la raison lui aurait permis de comprendre, elle savait comment elle était arrivée ici et ce qui lui en avait coûté. Elle avait fait le sacrifice ultime pour le sauver, mais en cet instant elle ne pouvait plus réfléchir clairement. Son esprit était embrumé, elle se souvenait à peine de ce qu'il lui était arrivé, de ce qu'il avait subi, de la dernière fois qu'elle l'avait vu. Rien ne pouvait plus percer la carapace de folie qui entourait peu à peu son esprit et la certitude qui l'avait fait tenir s'était effritée jour après jour, jusqu'à disparaitre. Pourquoi ? Pourquoi Harold ? J'ai tout sacrifié pour toi…
N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez!
J'espère que ça vous a plu et je vous dis à bientôt!
