J'ai envie d'écrire, mais je ne sais pas quoi écrire. Tant de pensées flottent dans mon esprit, tel un tourbillon qui emporte tout sur son passage, elles balayent mon cerveau. Elles m'empêchent de penser à autre chose, toutes ces pensées se tournent vers une seule chose, ou plutôt vers une seule personne, la seule personne, l'unique.

Celle qui s'est emparé de mon coeur, mais pourtant je chercher à la faire sortir. Tu y es venu si facilement, il t'a suffit de quelques regards, quelques paroles, et pouf tu es entré, sans prévenir, et tu as prit toute la place. Tous les autres qui étaient déjà présent ont été expulsés. J'avais déjà réussit à t'oublier, mais tu avais été moins présent dans ma vie, c'était plus facile.

Mais tu m'as fait des promesses, tu m'as dit que tu serais à moi, entièrement à moi. Malheureusement, la distance nous séparait, tu étais à Serpentard et moi à Gryffondor.

On ne pouvait pas se voir souvent, c'est ce qui a tout gâché.

Je savais que tu étais un coureur de jupons, que tu ne m'attendrais pas forcément. Mais je ne t'ai demandé que 6 jours! Est-ce trop? Pour toi, oui apparemment, tu n'as tenu que 4 jours, et encore, je me demande si tu n'as pas craqué avant.

Mais après tout, peut-être que je m'avance trop, tu m'a juste dit "Oui, mais tu sais..." quand je t'ai rappelé que je voulais te voir. Tout de suite, j'ai senti que quelque chose n'allait pas, je t'ai demandé "Oui mais tu sais quoi?". Tu m'a souris et m'a simplement dit "Rien, mais réfléchis..." avant de me tourner le dos et de t'en aller.

Un froid s'est emparé de moi, le froid de la peur, le froid du doute. Ce genre de froid que vous ressentez lorsque vous vous trouvez devant deux choix. L'un vous conduit à votre perte, et l'autre, vous ne le savez pas, mais vous espérez que ça vous mènera au bonheur.

Je t'ai regardé partir, sans rien dire, je m'attendais à ce que tu te retournes et que ru me dise "Non, je plaisante!". Et que tu prennes les choses en mains, en venant m'embrasser passionnément. Mais tu ne l'as pas fait, tu t'es contenté de partir, les mains dans les poches, ton sac se balançant au rythme de tes pas. Tu as emprunté un autre couloir et tu as disparut de mon champ de vision.

Ces quelques mots venaient de me bouleverser, pourtant, ils pouvaient avoir plusieurs significations. Mais pour moi, cela voulait forcément dire "J'ai trouvé quelqu'un d'autre; J'en ai marre de t'attendre..." et encore plein d'autre significations négatives.

Je passai le reste de ma journée à réfléchir, et à me repasser ces mots dans ma tête, inlassablement.

Je voulais en savoir plus, je voulais que tu me dises le fond de ta pensée, mais en même temps, je ne voulais pas savoir. J'avais peur.
Peur de découvrir que tu ne voulais plus de moi, peur de découvrir que je ne pourrais jamais t'avoir dans mes bras. Peur de découvrir que je ne pourrais jamais m'endormir avec toi, et me réveiller ma tête posée sur ton torse, ta main noyée dans mes cheveux. Peur de me faire une raison, peur de voir tous ces mauvais sentiments reprendre le dessus. Peur d'être à nouveau submergée par la tristesse, le désespoir et les larmes.

Quand je suis sortie de cette phase il y a quelques mois, je me suis jurée de ne plus jamais redevenir comme ça. Là où ma seule obsession était d'en finir, de partir, ne plus jamais revenir. Partir pour renaître autre part, prendre un nouveau départ, refaire une vie ailleurs dans un monde meilleur.

Je n'ai jamais eu l'occasion de le faire, il y a toujours quelque chose qui m'en a empêché. Quelque chose de spécial dans l'endroit où je vis, chez les gens que je côtoie tous les jours à l'école. Je ne sais pas trop.

Toujours est-il qu'il a été une des personnes à me redonner goût à la vie, de par ses rires, de par ses regards, de par son sourire.

Nous avons parlé toute une nuit, tu m'as fait des avances, je t'en ai fait. Tu as capturé mon coeur, j'ai cru que j'avais capturé le tien, mais apparemment non.

Pourtant, j'avais cru déceler une étincelle dans ton regard ce soir là, une étincelle qui signifierait que tu m'appréciais. Mais je crois que je me suis trompée, tu voulais mon corps, pas mon coeur.

J'en étais consciente au début, je te l'ai dit, tu m'as affirmé le contraire. Enfin, le contraire, tu m'a dit "Non, il n'y a pas que ça...". Je voulais quelque chose de sérieux, pas une relation uniquement basée sur le sexe. Je ne m'en sentais pas capable, tu m'as dit que tu pourrais attendre. Mais tu as du te dire "Je ne sais pas jusque quand".

C'est vrai, tu étais assez brusque et crû dans tes propos au début, mais tu t'es adoucit. Tu as tenu des propos que je n'aurais jamais cru entendre dans ta bouche. C'était réconfortant "il a mûrit" pensai-je.

C'est vrai, il a mûrit, mais pas dans le sens que je pensais, il s'est plutôt amélioré dans son jeu d'acteur. Mais bien sûr, c'était facile de me mentir, nous étions dans le noir la plupart du temps.

J'ai été stupide de te croire, stupide de m'être laissée berner. Stupide d'avoir cru que tu aurais pu changer...

C'est étonnant de voir comment il peut manipuler les gens, les amener à l'aimer et les jeter ensuite. Il m'a amené à l'aimer, et maintenant, je suis prisonnière de lui. Dès que je ferme les yeux, son visage apparaît, me souriant.

Son si beau visage, qui me hante, sa voix si sensuelle et masculine qui résonne sans arrêt à mes oreilles.

Mon corps entier ne vit que pour toi, et moi-même, je ne vis que dans l'attente d'une réponse. Une réponse à toutes ces questions que je me pose depuis que tu t'es éloigné de moi ce jour-là.

J'entends une chanson dans ma tête, une chanson emprunte de tristesse, une chanson qui appelle à ne ressentir que de sombres pensées. Je bascule dans l'obscurité, tu m'as abandonnée.

Je sais que tu ne reviendras jamais vers moi.

A présent, j'entends une voix qui résonne. Une voix qui chante, qui chante la chanson, cette chanson tellement triste. Je me vois, jouant cette chanson à la guitare, tu apparais devant moi, c'est toi qui chantes. De cette voix si sensuelle et masculine, cette voix qui me hante.

Je tremble, pas à cause de la chanson qui me chamboule, mais parce que c'est toi qui me la chante.

Tu sais que je l'aime, ça fait mal... Tu sais que je t'aime, ça fait mal. Tu me fais mal Drago, tellement mal! Je sais qu'il faut que je t'oublie.

Le tourbillon s'éloigne, c'est fini...