Auteur : KawaiiTenshi27

Disclaimer : Les personnages et l'univers dans lequel ils évoluent appartiennent à JKR.

Notes de le traductrice : Hum... que dire, ben je vous avais promis de traduire une autre fic appartenant à KawaiiTenshi27, donc voilà, j'ai fait mon choix! Y en aura peut-être bien d'autres parce que j'aime beaucoup ce que fait cet auteur :) Sinon, bah j'ai pensé que ça ferait plaisir à certains d'entre vous d'avoir un truc à lire avant la rentrée de demain... -.-" ouh la! Le mot interdit est lâché...pardon ;-p

Juste un gros merci à ma béta, Cybèle Adam pour nous supporter, moi, mes idées tordues et mes retards! Oh, si vous trouvez des phrases très bizarres ou des fautes, n'hésitez pas à me le faire savoir, je corrigerai!


Intro

Chaud. Humide. Sombre. Une chaleur brûlante. L'odeur suave de la sueur. Des corps souples se mouvant, se contorsionnant l'un contre l'autre en une danse primitive. Des touchers. Des sensations. Des gémissements. Des cris. Le parfum de l'alcool et de la passion.

Le silence.

-

One-Night Stand

Première partie

-

L'intense lumière du soleil hivernal se propageait à travers les étages de Hogwarts comme elle le faisait chaque matin. La neige fraîchement tombée scintillait d'un nouvel éclat. Peu à peu, les rayons dorés glissèrent le long des murs du château, se reflétant contre les fenêtres, envahissant les chambres.

Dans la salle commune de la Tour Gryffindor, les corps qui jonchaient le sol et les meubles commencèrent à s'agiter comme les rayons du soleil frappaient leur yeux, gémissant de douleur tandis que leur délicats petits crânes se mettaient à cogner. La plupart d'entre eux ne voulait rien de plus que de se retourner et pouvoir se rendormir, mais le trimestre s'était terminé la veille, et le train pour Londres partait de Hogsmeade tôt dans la matinée.

La lumière continua à escalader sans effort les murs de la tour pour aller inonder la chambre située à son sommet ; territoire des Gryffindors mâles de septième année. Elle se faufila sur le plancher et fit une percée entre les rideaux tirés de trois lits vides, avant d'atteindre le quatrième dont les tentures rouges étaient totalement fermées. Seul un simple rayon de soleil réussit à s'insinuer par une fente au travers des draperies, tombant idéalement sur les yeux fermés du garçon aux cheveux fauves qui dormait là.

Le garçon remua, essayant d'éloigner l'importune luminosité. Il se tourna sur son oreiller, et se retrouva face à… des cheveux. Avec un grognement, il força l'un de ses yeux à s'ouvrir, puis, n'étant pas sûr de ce qu'il voyait, l'autre. Même avec les deux yeux ouverts, les cheveux qui s'étalaient sur son visage étaient bel et bien noirs. Ça n'était pas normal. Il ferma encore les yeux, se détournant des inexplicables cheveux noirs qui recouvraient son oreiller, décidant que sa gueule de bois était bien trop forte pour s'en préoccuper maintenant.

Le soleil cogna contre ses paupières une fois de plus.

Avec un immense effort, le garçon aux cheveux fauves roula sur lui même, loin de ces satanés rayons de feu. Quelque chose n'allait pas. Son lit bougeait légèrement sous lui, et, au toucher, ressemblait étrangement à une personne.

Il s'obligea de nouveau à ouvrit les yeux, et, au travers du brouillard qui tourbillonnait autour de lui, il distingua deux jambes, un torse, deux bras, et une tête avec des cheveux noirs mi-longs. Cela expliquait donc les cheveux noirs sur l'oreiller, et il avait clairement affaire à une personne, alors il n'y avait rien de bizarre avec son lit. Ceci réglé, les yeux bruns-dorés se scellèrent une fois de plus et la tête couleur fauve s'effondra sur une des épaules nues du garçon aux cheveux sombres, se préparant replonger dans le sommeil.

Le garçon aux cheveux sombres se mit à remuer sous lui, et l'un de ses bras vint s'enrouler autour du garçon aux cheveux fauves, caressant la peau nue de son dos. Le garçon aux cheveux fauves lâcha un soupir de contentement et se pelotonna plus près encore.

Une fraction de seconde plus tard, les yeux bruns-dorés se rouvrirent brutalement et leur propriétaire s'arracha à l'étreinte de l'autre garçon avec tellement de force qu'il bascula à travers les rideaux, hors du lit, et atterrit durement sur le sol en poussant un cri de surprise. Sa tête et son estomac lui hurlèrent dessus en réponse à son mouvement brusque, et le reste de son corps vociféra une protestation contre l'atterrissage brutal. Quelque pensée embrouillée lui fit remarquer que l'étrange douleur qu'il ressentait n'était pas seulement due à sa chute, mais il était trop occupé à contenir la rébellion de son estomac pour y prêter attention.

La tête aux cheveux noirs, suivie d'un cou et de deux épaules légèrement brunes, apparurent par-dessus le rebord du lit et des yeux gris voilés papillonnèrent sur le garçon tombé au sol. "Remus?" demanda-t-il, la voix rauque.

Remus, jugeant préférable de garder sa bouche close jusqu'à ce qu'il soit sûr de pouvoir contrôler son estomac, ne répondit pas.

"Qu'est-ce que tu fais par terre?" demanda le garçon aux cheveux sombres. Il cligna des yeux, l'air confus, puis il changea sa question. "Qu'est-ce que tu faisais dans mon lit?"

Remus, sûr que son estomac ne se soulèverait pas dans la seconde, fit d'une voix éraillée, "Mon lit, pas le tien," puis il serra de nouveau les lèvres.

L'air confus s'accentua. "Qu'est-ce que je fais dans ton lit?" Des yeux gris parcoururent lentement la forme nue de Remus, puis s'écarquillèrent et s'empressèrent de remonter pour rencontrer d'autres yeux, bruns-dorés eux. "Non..."

Remus n'eut pas le loisir de questionner le garçon aux cheveux sombres. "Je crois que je vais être malade," réussit-il à dire, et puis, malgré les violentes protestations de son corps et de son crâne, il se précipita dans la salle de bain juste à temps.

Des mains froides apaisèrent la peau brûlante de Remus comme il vidait son estomac, empêchant ses cheveux de lui tomber sur le visage, et frottant son dos de cercles réconfortants. Quand le garçon aux yeux marrons eut fini, le garçon au cheveux sombres lui tendit un verre d'eau afin qu'il puisse se rincer la bouche, puis il lui essuya soigneusement le visage avec un gant de toilette humide.

"Merci, Sirius," chuchota Remus, regardant le sol, incapable de croiser les yeux gris en face de lui. Au bout d'un moment, il réalisa qu'ils étaient tous les deux toujours complètement nus. Il attrapa une paire de serviettes sur l'une des étagères et en poussa une contre le garçon aux cheveux sombres, enroulant fermement l'autre autour de sa propre taille.

Sirius fixa la serviette dans ses mains pendant un long moment, comme s'il ne savait pas quoi en faire, puis il copia Remus en l'enroulant autour de ses hanches.

Aucun des deux garçons ne regarda l'autre pendant ce qui sembla une éternité. Une très longue éternité.

Finalement, Sirius brisa le silence. "On… on a pas…" il se mordit la lèvre et rencontra les yeux de Remus. "N'est-ce pas?"

Remus déplaça son poids d'un pied à l'autre. Il ne voulait pas que leur amitié soit gâchée. "Ce n'est pas parce qu'on s'est réveillé tous les deux nus dans le même lit que ça prouve nécessairement qu'on a couché ensemble," (1) marmonna-t-il.

"Ça nous fait quand même une très forte probabilité," (2) fit remarquer Sirius. Il tripotait une mèche de ses cheveux.

Remus hocha la tête, et le regretta aussitôt : sa tête lui faisait toujours mal.

"Est-ce que tu te souviens de quelque chose?" demanda Sirius.

"Je me souviens que James a suggéré qu'on fasse une fête après le dîner pour célébrer la fin du trimestre," répondit doucement Remus. "Et je me souviens m'être faufilé en douce dans les cuisines pour aller chercher de la nourriture avec Peter et Lily pendant que toi et James vous alliez jusqu'à Hogsmeade chercher de l'alcool. Et je me rappelle de la musique, et de la nourriture, et de l'alcool," Remus frotta délicatement ses tempes. "Beaucoup d'alcool. Et puis, on a tous commencé à jouer à suck-and-blow (3), et je crois que j'ai embrassé Lily, et on s'est embrassés, et après on s'est mis à jouer à spin-the-bottle (4), et on s'est encore embrassés, et puis tu as embrassé Lily, et Lily a embrassé Frank Longbottom, et James s'est mis en colère, mais après il a embrassé Alice après qu'elle ait embrassé Frank, et puis j'ai embrassé James, et après on s'est encore embrassé, et puis après…" Remus se mis à cligner des yeux, essayant de réfléchir. "Tout est embrouillé après ça. Je crois qu'on a continué à jouer. Je sais qu'on a continué à boire. Je me souviens de nous en train de nous embrasser, mais je n'arrive pas à me rappeler si on était toujours en train de jouer… on devait l'être, parce que sinon, pourquoi est-ce qu'on se serait embrassés?" La petite partie du cerveau de Remus qui n'était pas préoccupée par les coups de marteau et le vacarme à l'intérieur de son crâne se fit entendre à ce moment-là, déclarant qu'elle pouvait lui trouver plusieurs raisons pour lesquelles ils se seraient embrassés, mais Remus lui dit de se la fermer, parce que, devant lui, la tête sombre acquiesçait en signe d'approbation.

"Ouais," murmura Sirius. "'N'était sûrement encore en train de jouer.Est-ce que… est-ce que tu te souviens d'autre chose?" il semblait hésiter sur quelque chose.

Remus commença à secouer la tête, mais s'arrêta, grimaçant. "Non," avoua-t-il. "Rien. Et toi?"

"Non," fit Sirius, un peu trop rapidement.

"Alors..."

"Alors."

"Je croyais que tu n'oubliais jamais rien quand tu te soûlais."

"J'ai bu plus que d'habitude", marmonna Sirius, examinant le carrelage sous ses pieds nus.

"Oh." Remus songea que Sirius avait l'air un peu plus rouge que d'habitude, mais l'ignora comme un produit de son imagination – ou de son crâne douloureux. "Alors comment on…"

"Tu vas bien?" demanda soudainement Sirius, en levant les yeux.

Surpris, Remus hocha la tête, et grimaça de nouveau. "Ben, ma tête me fait un mal de chien, mais vomir a aidé mon –"

"Non, je veux dire," Sirius était bel et bien en train de rougir, "je veux dire, euh, physiquement."

"Ma tête –"

"Non," le coupa de nouveau Sirius. "Ce que je veux dire, c'est que tu n'as jamais, tu sais, couché avec un mec avant, n'est-ce pas?"

"Quoi ?! Non! J'ai jamais…" Remus s'interrompit, et déglutit. "En fait, je n'ai jamais couché avec personne."

"Oh, bien. D'accord."

Je rêve ou il a vraiment l'air soulagé? Se demanda Remus.

"Ben alors, hum…" Sirius regardait partout sauf à l'endroit où se tenait Remus, et non seulement son visage était rouge vif, mais la couleur était en train de s'étendre jusque dans son cou.

Soudainement, Remus aperçut la légère décoloration juste sous la mâchoire du garçon aux cheveux sombres, et le souvenir de l'instant où il l'avait faite s'imposa à lui– le souvenir de Sirius offrant sa gorge à la bouche de Remus et celui des petits grognements de plaisir qu'avait émit le garçon aux yeux gris quand Remus l'avait marqué.

"Tusouffres?" La rapide question de Sirius interrompit les pensées de Remus.

"Quoi?" demanda Remus.

"Est-ce que tu souffres ?" répéta Sirius, plus lentement. "Si on… tu sais… alors ça doit être un peu…" il laissa sa phrase en suspend.

"Oh." La pensée embrouillée de tout à l'heure refit son apparition, luttant pour se sortir du bourbier qu'était l'esprit de Remus, et dire Je te l'avais dit que tu ne ressentais pas ça parce que tu étais tombé de ton lit. "Alors on… alors on…" Oh non, gémit la plus grande partie du cerveau de Remus. Pas bon. Ç'est pas bon du tout. Mais une petite part bondissait sur place et sautillait de joie, ce qui n'aidait pas la plus grande partie qui résonnait sous les coups de marteau comme si l'on essayait de construire une seconde Grande Muraille. (5)

"Alors oui?" Sirius observait Remus maintenant, et son visage, bien que toujours rouge, était submergé par l'inquiétude. "C'est douloureux? Je ne t'ai pas fait mal, au moins?"

Remus secoua la tête, et tressaillit. Faut que j'arrête de faire ça. "Non, et non," fit-il à l'intention du garçon à l'expression inquiète. "C'est juste que j'ai une sacrée gueule de bois –" Et il se rendit tout d'un coup compte que Sirius s'était, à un moment ou à un autre, encore plus rapproché, et aussi qu'ils n'étaient tous les deux vêtus que de simples serviettes.

Des pas et des voix résonnèrent dans l'escalier à l'extérieur de leur chambre.

Remus paniqua, les douleurs de la gueule de bois oubliées pour la terreur. "Oh, merde! James et Peter! Je croyais qu'ils étaient déjà rentrés chez eux! Mais il est encore si tôt! Ils sont juste là, en bas! Qu'est-ce qu'on va faire?"

"Respire," lui intima Sirius, et soudain, des mains douces-mais-légèrement-calleuses agrippèrent les épaules de Remus. "Calme-toi."

Remus essaya. Il était difficile pour lui de se concentrer avec les mains de Sirius sur sa peau.

"On n'est pas obligés de leur dire quoique ce soit, si tu ne veux pas."

"Mais –"

"On était soûls, Rem."

Remus sentit ses entrailles fondre à la mention du surnom que seul Sirius utilisait, et ne saisit même pas ce que l'autre garçon était en train de dire.

"Ça ne… ça ne veut rien dire. Ok?" continua Sirius. "On était soûls. On aura qu'à faire comme si rien ne s'était passé. On aura qu'à juste oublier."

Mais je ne veuxpas oublier! Geignit l'esprit de Remus. Je veux m'en souvenir! Et je n'y arrive même pas.

Le bruit de la porte du dortoir en train de s'ouvrir parvint jusqu'à eux.

"Toi, tu vas prendre une douche," lui enjoignit Sirius. "Ça te fera du bien. Je vais faire en sorte qu'ils ne trouvent pas mes affaires ou quoi que ce soit d'autre dans ton lit, et après je prendrai une douche vite fait. J'aurai une potion contre la gueule de bois prête pour toi quand tu sortiras."

Sirius n'attendit pas la réponse de Remus. Il quitta la salle de bain, fermant la porte derrière lui, et Remus pu l'entendre saluer leurs deux camarades de chambre.

Remus tourna le bouton de l'une des douches. Il suspendit sa serviette au crochet en dehors de la cabine de douche, et s'avança sous le jet d'eau. Les chaudes et fines gouttelettes se mêlèrent aux larmes encore plus chaudes que Remus n'arrivait ni à retenir ni à empêcher de couler le long de ses joues.

A suivre...


Notes de l'auteur :

(1-2): "Maintenant, le fait de voir, tu sais, deux personnes nues dormir dans le même lit, ne prouve pas nécessairement, qu'elles ont couché ensemble. Cela constitue cependant une très forte probabilité." – Ceci est un extrait du film Velvet Goldmine. Dans le film, tout est dit par une seule personne (Mandy, pour ceux qui connaissent), mais je me suis dit que ça irait mieux dans la fic si la réplique était coupée.

(3): Pour ceux qui ne connaissent pas, suck-and-blow est un jeu pendant lequel un groupe de personnes se tient debout en formant un cercle et se passe une carte ou un bout de papier – en utilisant leur bouche. La personne A tient la carte avec sa bouche en aspirant l'air, elle est ainsi 'collée', puis elle la passe à la personne B, qui 'embrasse' donc la personne A –leurs lèvres séparées par la carte-, puis la personne B aspire à son tour l'air –et se retrouve avec la carte collée aux lèvres- pendant que la personne A relâche la pression sur la carte. Si l'une des deux personnes échoue dans sa tache, la carte tombe et les deux personnes doivent s'embrasser. Donc, à moins que vous considériez le fait de s'embrasser dégoûtant, ce n'est PAS un jeu cochon, malgré le nom. Et vous n'arriverez pas à me berner en ayant tous l'air innocents! Je sais à quoi vous êtes en train de penser! Bande de lecteurs à l'esprit mal tourné.

(4): J'espère que la plupart d'entre vous savent jouer à spin-the-bottle, mais au cas ou, c'est un jeu où un groupe de personne s'assied en cercle (ça ressemble à beaucoup d'autres jeux, je sais), et où une personne fait tourner une bouteille, puis doit embrasser la personne que désigne le goulot. Ensuite, celui qui a été embrassé fait tourner la bouteille et le jeu continue. Les règles diffèrent suivant ce que veulent les joueurs, mais, souvent, si les deux mêmes personnes s'embrassent une seconde fois, elles doivent faire durer le baiser ou utiliser la langue ou autre chose dans ce genre-là. Si elles s'embrassent pour la troisième fois, elles doivent le faire encore plus longtemps… et donc voilà.

(5): La Grande Muraille de Chine, initialement construite aux alentours du IIe siècle av-J.C.

-

Ndt : C'est l'appel d'une désespérée... pffff... nan p'têtre pas quand même :-D. Quelqu'un aurait-il une idée des véritables noms des jeux 'suck-and-blow' et 'spin-the-bottle' en français? J'avoue que je sèche, je ne sais même pas s'il existe une traduction officielle... donc j'ai laissé en anglais, de toute façon l'auteur a eu la gentillesse de nous expliquer les règles... ;-p

Sinon, laissez donc une petite review pour nous faire part, à l'auteur et à moi, de ce que vous avez pensé de ce premier chapitre... KawaiiTenshi27 aime vraiment beaucoup les reviews -moi de même- il paraît que c'est un bon moyen de rentrer dans la tête des gens -j'en vois qui font de gros yeux là :)- : Quelle scène ont-il préférés? Comment ont-ils compris les paroles de tel ou tel personnage? De quelle manière aimeraient-ils que l'histoire se poursuive?

Alors, à votre avis, comment cela va-t-il se terminer...? :-D