Disclaimer : Tout à JKR (pour le reste des chapitres aussi)
Résumé : "Ma vie a toujours été un peu pourrie. Une famille qui ne m'aime pas, une réputation que je ne voulais pas, des problèmes sans fin. Mais là. Là, je dois dire que ça surpasse tout." pensa-t-il en regardant la tour qui semblait plus haute que le ciel.
Auteurs : Shofyloc61 (ou encore Slytherinyah et Heloc61)
NDA : Tout est venu d'une soirée pourrie, où on s'est tellement fait chier, qu'on a décidé d'écrire une fanfiction à deux. Amusez-vous bien… !
ALONE
Prologue
Avec un air légèrement désespéré, Harry observait Ombrage et le professeur Rogue débattre sur la meilleure manière de le faire parler. Son regard vagabondait vers les autres personnes présentes dans la pièce, remarquant sans peine la colère qui émanait de Ron, et l'indignation de Hermione, ainsi que les airs plus que satisfaits de la Brigade Inquisitoriale. Le crapaud rose, comme il aimait à le surnommer dans sa tête, finit par se tourner vers lui, un sourire purement mauvais s'étalant sur son visage hideux. Elle déclara alors, tandis que Rogue la regardait d'un air suspicieux, comme il remarquait qu'elle débordait d'un enthousiasme inébranlable :
"Le sortilège Doloris devrait sûrement vous faire parler…"
"Non !" s'écria Hermione, effarée. "Professeur Ombrage… c'est illégal !"
Mais Ombrage ne lui prêta aucune attention. Ses yeux pétillant d'une pure méchanceté et d'avidité semblaient agresser Harry plus encore que tout ce qu'elle avait pu faire jusqu'à présent. Son sang s'était comme glacé dans ses veines lorsque cette femme avait proposé cette alternative, avec cette touche dans la voix qui démontrait sans peine son excitation à l'idée de pouvoir lui faire plus de mal, à l'idée de pouvoir avoir l'ascendant, total et absolu, sur lui juste quelques secondes dans sa vie. Le jeune garçon se demanda alors ce qu'il avait bien pu faire pour qu'elle lui voue une haine aussi féroce. Il se demanda pourquoi il semblait être toujours la cible des plus grands malades vivant sur cette Terre, et pourquoi personne ne semblait vraiment s'intéresser à son sort.
Soit. Il concédait qu'il exagérait sûrement, en pensant ça.
Il vit la baguette de la femme pointer vers certaines parties de son corps, avant de finalement s'arrêter sur sa cicatrice.
Plusieurs personnes faisaient attention à lui. Hermione, assurément. Il pouvait l'entendre hurler plusieurs répliques bien senties contre la Grande Inquisitruce. Ron aussi, peut-être. Après tout, il était toujours avec lui quand il lui arrivait tellement de malheurs. Il était toujours là pour détendre l'atmosphère avec ses remarques un tant soit peu stupides. Stupides, mais non pas moins mignonnes, d'une certaine façon. Il y avait aussi peut-être Sirius, et Dumbledore. Quoiqu'il n'avait pas vu l'ombre d'un d'eux depuis plusieurs mois. Ce n'était pas pour autant qu'ils ne l'aimaient pas, n'est-ce pas ?
Il se demandait s'il devait fermer les yeux devant la femme, et si ainsi la douleur serait amoindrie. Il se demandait aussi s'il devait soutenir son regard impitoyable et sadique, pour lui montrer qu'il ne flancherait devant personne, même si on avait décidé de le torturer. Et lorsqu'il la vit articuler le sort avec une délectation absolue, comme si elle dégustait chaque syllabe du sort, la main légèrement tremblante de pouvoir le faire souffrir, ses yeux soutinrent ceux de son adversaire, avec une détermination sans faille.
Il ne s'attendait sûrement pas à cet instant étrange, hors du temps, où il lui sembla atteindre brusquement une paix incroyable, comme s'il était monté très haut dans le ciel, et qu'il avait respiré une grande goulée d'air fraîche, avant de plonger d'un coup, violemment, brutalement, et douloureusement dans des laves en fusion, léchant chaque partie de son corps avec avidité.
Pourquoi personne n'avait-il décrit les sensations du sort Doloris ? Pourquoi personne n'avait-il tenté d'écrire sur ces sensations ressenties, avant et après avoir eu conscience que le sort avait atteint sa cible ? Etait-ce parce que chaque douleur éprouvée différait selon les personnes ? Cela aurait au moins pu permettre aux personne cibles de ce maléfice de se préparer mentalement à ce mal. Quoique. Harry n'était même pas sûr que cela aurait pu l'aider à lui être moins douloureux.
Il avait l'impression que sa peau se détachait lentement et tortueusement de son corps, que quelqu'un s'était décidé à lui lacérer ses muscles avec une aiguille de supplice, qu'on lui avait comprimé le coeur si fort que le sang ne circulait plus dans ses veines.
Tout aussi brutalement que le maléfice l'avait atteint, il cessa rapidement, le laissant haletant et souffrant aux pieds d'Ombrage. Il porta une main flageolante à son coeur, comme pour vérifier qu'il battait toujours, alors que sa respiration saccadée redevenait peu à peu normale. Il percevait vaguement les hurlements hystériques de la brunette, et les petits ricanements pleinement satisfaits de l'lnquisitrice. Il remarquait aussi que Malfoy, qui était presque en face de lui, semblait avoir blêmi considérablement, ainsi que Ron et Neville.
Quand il croisa le regard de la femme, il ne put empêcher ses yeux d'exprimer toute la haine qu'il avait contre elle. Il réalisa, tandis qu'elle tenait fermement sa baguette, qu'elle escomptait relancer le sort. Juste pour le plaisir, semblait être écrit dans ses yeux. Dans ceux de Harry, vacillait la flamme de la colère et de l'injustice, révélée dans ses pupilles dilatées. Il y régnait toute la haine, toute la rage, et toute la détermination possibles, et ce fut sans doute cela qui fit qu'Ombrage baissa son arme. Il n'avait cependant pas prévu qu'elle s'avance vers lui et qu'elle lui assène une violente gifle sur la joue droite, gifle dont le son se répercuta dans les oreilles de chaque personne dans la pièce.
"Je ne vous permettrai pas d'être insolent, Potter ! ICI, c'est MOI qui ai le pouvoir ! Compris ?!"
Avec la main qui tenait sa baguette, elle percuta son autre joue, lui laissant une grande marque longiligne.
Dans le petit bureau au papier peint rose pâle, le silence s'était installé en maître, seule la respiration hoquetante de Harry se faisant entendre.
"Vous… VOUS ÊTES LA PIRE GARCE QUE J'AIE JAMAIS VUE !" éructa-t-il finalement, sa voix grandement amplifiée par tous ses sentiments.
Il se leva rapidement, et empoigna le col d'Ombrage qui essayait de garder une certaine constance. Son visage était tout près du sien, et il lui cracha sur le nez, de façon absolument délibérée.
"Vous me dégoûtez… Vous me débectez…"
Sa voix était devenue à peine plus haute qu'un murmure, mais tout le monde pouvait la percevoir. De lui semblait émaner une aura noire et inquiétante, qui commença à se répandre, et à lécher chaque élément dans la pièce. Hermione ne put s'empêcher de frissonner en la sentant s'insinuer en elle.
"Vous êtes une ordure… Digne des Mangemorts les plus lâches… VOUS ÊTES UNE SALOPE !"
Il la balança par terre d'un violent coup de bras, ne manquant pas de la frapper au menton avec son coude.
"VOUS ÊTES IGNOBLE !"
De son pied, il lui asséna un violent coup dans le ventre.
"Vous savez quoi ?"
Son ton était aussi doux que les nuages en pleine tempête. Ses mots roulaient doucement sur sa langue, comme le velours le plus doux. Il se baissa lentement pour être à la hauteur du crapaud qui tentait de s'éloigner. Il la retint par le poignet, la serrant tellement fort qu'il lui broya quelques os.
"Vous aimez beaucoup le Doloris, n'est-ce pas … ? Dites-moi… Quelqu'un a-t-il déjà essayé de vous le lancer… ?"
Devant ses yeux ouverts d'incrédulité, il ricana froidement, et lui donna une violente gifle pour se venger.
Derrière lui, il sentait que tous étaient tétanisés. Comme si son aura qu'il voyait sur ses mains les empêchait d'intervenir.
"Vous savez, Madame… Je suis pour l'instruction…"
Il tendit le bras vers elle, et prit délicatement la baguette qu'elle tenait toujours dans sa main.
"Et je suis d'avis que le mieux pour vous serait de comprendre les effets du Doloris."
Un sourire qui n'augurait rien de bon sur le visage, il la désigna de la pointe de sa propre baguette. Et ce fut avec la même délectation qu'elle-même qu'il prononça le maléfice, la satisfaction de la voir se tortiller de douleur de manière lamentable le remplissant d'aise.
Seulement, trop peu de temps plus tard selon Harry, quelqu'un vint prendre la baguette de sa main. Il se laissa cependant faire, alors qu'il sentait les regards de tous sur lui. Ses mains furent brutalement ramenées dans son dos, et il vit Ombrage se relever difficilement, se tenant la gorge. Elle le vrilla d'un regard de pure haine, qu'il lui retourna sans trop de peine.
Il voyait Hermione lui parler en faisant de grands gestes, un air terrorisé sur le visage, mais il ne comprenait pas du tout ce qu'elle lui disait. En revanche, il comprit que deux Aurors étaient arrivés en quelques secondes pour l'amener il ne savait où.
Et ce fut quand il sortit du bureau encadré par les deux Aurors, sa baguette dans la poche de l'un d'eux, qu'il se demanda pourquoi il avait réagi aussi férocement. Pourquoi il s'était abaissé à lancer ce sortilège qu'il haïssait plus que tout. Il en était à penser que Neville devait le détester, quand il fut amené hors de Poudlard, sans la moindre de ses affaires.
Je suppose que c'est un Adieu que je fais à Poudlard.
*O*o*O*o*O*o*O*o*O*o*O*
Gazette du sorcier ~ n°15095
LE SURVIVANT A AZKABAN !
En ce matin ensoleillé, le célèbre Harry Potter, surnommé « survivant » par la plupart de la population sorcière mondiale, a vécu ses dernières heures de liberté. Durant le trajet menant à sa future demeure, le garçon à la cicatrice garda un visage impassible, les yeux vides. (Ci-dessous la photo de son arrivée à Azkaban.) Il ne fit rien pour échapper aux quatre Aurors chargés de son arrestation.
Quelques jours auparavant, nous vous faisions part de son procès, dirigé d'une main de maître par Rufus Scrimgeour, où le jeune sorcier s'est vu privé de sa baguette magique.
La grande Inquisitrice de Poudlard, Dolorès Ombrage, a été interviewée quant à son rôle dans l'arrestation de Harry Potter : « Monsieur Potter est un individu dangereux pour la société sorcière. Il a menti délibérément en indiquant que Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom est réapparu. Ce qui est, bien entendu, totalement faux. De plus, il a cherché consciemment à me tuer en présence de témoins, en particulier le professeur de potions Severus Rogue. Cet homme est dangereux. Il ne doit pas être laissé en liberté, au risque de lourdes conséquences. Son arrestation peut être qualifiée de primordiale pour le monde sorcier. »
Une affaire à suivre donc, pour les plus fervents défendeurs de Harry Potter, le garçon qui à survécu.
M.
