Disclamer: Tsubasa ne m'appartient pas!
Bonjour tout le monde! Voici donc ma nouvelle "histoire"! Ce sera un petit recueil d'OS (je ne sais pas encore combien). J'espère que le premier vous plaira!
La neige tombe doucement sur un monde de blancheur. Sur la plaine immaculée s'étendant à l'infini, une tache sombre vient pourtant troubler la pureté des lieux. C'est un arbre mort, d'une forme torturée, dont les branches rachitiques s'élancent vers l'infinité du ciel d'un bleu azuré. Comme ses yeux. Deux gouffres sans fond, empreints d'une douleur immense.
Il se tient debout, immobile, entre les racines qui émergent du sol. Seul être vivant dans ce paysage mortel. Un homme se trouve à ses côtés, mais son battement de coeur s'est tu. A tout jamais. Grand, bien bâti, la peau mate et les yeux d'un rouge sang, sur lesquels se détachent deux pupilles d'un noir d'encre, créant un contraste saisissant. Ses lèvres s'étirent en un sourire rassurant, chose extrêmement rare venant de sa part. Mais, si lui semble serein, son compagnon est son antithèse: son regard n'exprime plus que souffrance et chagrin.
Il ne bouge plus, on pourrait même croire qu'il est lui aussi mort, mais il n'a juste plus la force de lever ne serait-ce que son bras. Il est anéanti. Combien de temps est-il resté là, à fixer le vide? Peut-être deux heures, deux mois, deux siècles. Peut-être l'éternité. Écrasé par le poids des larmes. Il se dit qu'il aurait dû partir à sa place: après tout, n'était-ce pas de sa faute si tout cela était arrivé? Il espère encore que ce ne soit qu'un cauchemar, une illusion créée par son esprit détraqué par la tristesse. Rien n'a plus de sens. Le monde s'effondre doucement, s'efface sans bruit en une multitude de cendres grises et froides. Impersonnelles. Normal, vu qu'il n'appartient plus à cet univers. Seul reste le tic-tac persistant d'une horloge. Le bruit du temps qui, lui, ne s'est pas figé sous le fardeau du chagrin.
Dans le désert dépourvu de sentiments qu'est devenu Fye, la dernière émotion est en train de se volatiliser . Essaie de résister à l'oubli. Sans succès. Ce reste de sentiment est appelé amour. Ce sentiment réchauffant et chaleureux qu'il a connu en rencontrant Kurogane. Le seul qui comptait. Le rassurant, fort, bougon, passionné Kurogane. Son amour. Si fragile... La brèche s'est élargie pour devenir un gouffre sans fond. Dans lequel est tombé Fye, et dont il ne peut pas sortir. Il n'en a pas envie, de toute façon. Son masque de glace se fissure soudainement, les larmes inondent son visage tandis qu'il hurle. Puis, au bout de quelques secondes, sa voix se casse, devient un fil ténu qui finit par s'évanouir dans une mer de douleur. C'est alors que naît un sourire sur ses traits. Un sourire amer, froid. Sans cesser de sourire, il se met à rire. Mais son rire est dépourvu de toute joie. Il contient de la désillusion, de la tristesse, et même une once de folie. Délicatement, il se penche vers son amour, lui ferme les yeux, l'embrasse. Puis se laisse tomber à ses côtés, se love tout contre lui, comme si il cherchait un peu de chaleur. Il se roule en boule, prend les mains du ninja dans les siennes, enfouit sa tête dans son cou puis ferme doucement les yeux.
La neige continue de tomber. Elle recouvre deux corps tendrement enlacés. Plus aucun bruit ne vient troubler ce silence paisible. L'horloge s'est tue, ainsi que le coeur d'un ninja et d'un magicien, réunis pour l'éternité à l'abri du monde extérieur, en dehors du temps, recouverts d'un manteau immaculé.
Voilà, c'est terminé! Oui, je sais, encore une death fic... Désolée! Mais, si ça peut vous rassurer, le prochain se termine bien! A bientôt! (Sans doute dans une semaine!)
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