Fou à lier.
Titre : Fou à lier.
Auteur : Azalea
Origine : Gundam Wing
Genre : Dramatique.
Couple : 2+1 et 3+4
Disclamer : Je ne fais qu'emprunter les personnages… Snif !
Résumé : Heero garde de bien des choses pour lui, des événements qui s'avèrent dramatiques dans sa vie. Un psychologue l'envoie dans un centre très spécial où il y fera la connaissance de Duo Maxwell en qui il s'identifie peu à peu.
Note : Cette fic m'a été inspirée du film Une vie volée. D'ailleurs, le début y ressemble beaucoup, mais ce ne sera pas le cas pour la suite.
Chapitre I : Mon nom est Heero.
Heero
Bonjour, je m'appelle Heero Yui, j'ai 17 ans. Je suis un adolescent tout ce qu'il y a d'ordinaire avec un physique comme tout le monde ; J'ai de courts cheveux bruns en batailles et des yeux d'un bleu que certaines personnes pourraient décrire comme cobalt. Je suis cependant d'un caractère assez distant, pour ne pas dire totalement froid. Pourquoi ? Je n'en sais rien, c'est ainsi tout simplement.
Néanmoins, quand je me dis ordinaire, je n'en suis plus vraiment sûr car, depuis quelques temps, ma mère m'emmène voir un homme qui me pose des tas de questions assez bizarres. Elle prétend que cet homme pourra me venir en aide. Le problème est que je ne vois pas comment vu que je n'en ressens pas du tout le besoin.
D'ailleurs, j'ai rendez-vous avec lui aujourd'hui, c'est pour cela que je suis assis dans une salle d'attente en compagnie de ma dite mère. Elle semble depuis plusieurs minutes vouloir me parler sans pouvoir pour autant y parvenir. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai une mauvaise impression.
- Heero ? Parvient-elle enfin à articuler. Mon chéri, pourquoi as-tu fait ça ? C'est de ma faute ? Tu m'en veux pour quelque chose ? Est-ce que c'est à cause de moi que tu as fait ça ? Je ne suis pas une bonne mère ?
Pourquoi dit-elle cela ? Pourquoi est-ce que je lui en voudrais ? Je sens que cette histoire commence à devenir vraiment louche. Elle me dit des choses que je ne parviens pas à comprendre.
- Maman, pourquoi ? Demandais-je simplement.
Et là, je vis une larme sillonner sa joue.
- Pourquoi tu pleures ? Insistais-je.
Mais je n'obtins pas de réponse. L'homme en question venait d'apparaître dans la pièce. Il adressa alors un regard compatissant à ma mère, puis me regarda ensuite.
- Heero, tu peux entrer.
Sans rien dire de plus, je me levai et le suivi dans son bureau.
- Heero, assieds-toi s'il te plaît.
Je m'exécutais tranquillement, ne pouvant qu'écouter ce qu'il s'apprêtait à me dire.
- Est-ce que tu sais pourquoi tu es ici ? Me demanda-t-il.
Pourquoi j'étais ici ? Je ne m'étais jamais réellement posé la question. Je ne savais pas ce qu'il me voulait. Je me mis alors à l'examiner. L'homme avait de longs cheveux blonds, il avait les yeux clairs et semblait être de grande taille. Il devait être âgé d'un bonne vingtaine d'années, 27 ans tout au plus. Mais si j'y regardais mieux, il portait également une longue veste blanche comme… un médecin !
- Vous êtes médecin ! M'exclamais-je.
- Pas exactement. Je suis psychologue avant tout.
Quoi ! Si il est psychologue, qu'est-ce que je fais ici alors ? Ce n'est pas ma place.
- Je rentre ! M'exclamais-je en me levant immédiatement.
- Non Heero, si tu es là, il y a une raison.
- Je n'ai aucune raison d'être ici, je m'en vais !
- Aucune raison, tu dis ? Dans ce cas, veux-tu bien m'expliquer ce que signifient ces bandages à tes poignées ?
Surpris, je baissai les yeux et vis une bande qui entourait chacun de mes poignées. Je commençais à légèrement paniquer.
- C'était… un accident. Dis-je hésitant.
- Non, ce n'était pas un accident, et tu le sais très bien.
- Si… le couteau m'a glissé des mains… et…
- Et t'a tranché les deux poignées en même temps ? Acheva-t-il.
- Non… enfin… je… Tentais-je de me justifier à nouveau.
Mais il ne m'en laissa pas le temps et reprit la parole.
- Heero, que tu le veuilles ou non, tu as un problème et c'est mon rôle de t'aider !
- Je vous répète que je n'ai aucun problème !
- Je te propose un centre. Continua-t-il sans plus prêter attention à mes commentaires. Tu pourras y faire la connaissance de plusieurs jeunes de ton âge qui ont eux aussi des problèmes. Il est dirigé par le docteur Kushrénada, il t'aidera à y voir plus clair.
- Je n'ai pas l'intention d'y aller. Rétorquais-je presque automatiquement.
- Je ne te laisse pas le choix, Heero.
- Et de quel droit!
- De par ma profession, je peux te prescrire ce centre, tu en as besoin. Tu verras que tu ne regretteras pas d'y être aller. Tu partiras de chez toi demain.
- Je ne veux pas y aller…
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Deux jours passèrent. Ce fut deux jours durant lesquels j'en voulu plus que tout à ce docteur Merquise et à ma mère. Comment avait-elle osé me jouer un tour pareil ? Elle m'avait caché la vérité, elle m'avait emmené voir ce psychologue et maintenant je devais aller dans un centre ! A croire qu'ils me prenaient tous pour un fou !
- Heero ?
Ma mère m'appelait à présent derrière la porte. Qu'espérait-elle ? Que je lui ouvre et que je me jette dans ses bras pour la remercier de m'avoir embarqué dans cette situation ? Elle pouvait toujours continuer de rêver !
- Mon chéri, est-ce que tes affaires son prêtes ? On doit y aller.
J'ouvris alors la porte d'un geste mauvais et passais devant elle sans même lui adresser un regard. Quelques minutes plus tard, elle démarra la voiture et nous fûmes partis pour deux longues heures de route.
Au bout de ces deux longues heures, je pu finalement apercevoir un immense bâtiment blanc dont une partie de la peinture était écaillée. Sans nul doute que ce bâtiment devait exister depuis très longtemps vu son état déplorable. La voiture s'arrêta alors et ma mère prit la parole.
- On est arrivé, dit-elle.
- J'avais remarqué, merci !
Le ton sur lequel je venais de lui parler avait dû certainement la blesser et par la même occasion me blesser en même temps, mais je préférais ne rien laisser paraître. Sans doute une simple question de fierté.
Cependant, j'eus à peine le temps de descendre de la voiture qu'un homme aux cheveux châtains clairs et aux yeux bleus s'avançait déjà vers moi.
- Tu es Heero Yui ? Me demanda-t-il.
J'acquiesçais d'un signe de tête en lui adressant un regard mauvais.
- Je suis le docteur Kushrénada, continua-t-il. Je suis chargé de te prendre en charge dans notre centre. Dis au revoir à ta mère, je vais immédiatement te faire visiter les lieux.
En entendant ces paroles, une colère envahie tout mon être et je ne pris même pas la peine de jeter ne serait-ce qu'un regard à ma mère. Je pris simplement mes valises dans le coffre et m'avançais directement vers l'entrée de ce fichu centre. J'entendis alors derrière moi le docteur Kushrénada tenter de la rassurer et me rejoindre en courant peu de temps après.
- Tu n'as pas été très sympa avec ta mère, me dit-il.
- Et alors ? Qu'est-ce que ça peut bien vous faire ?
- A moi rien, mais à elle de la peine. Repense y la prochaine fois.
Mais je ne prêtais plus vraiment attention à ce qu'il me disait une fois à l'intérieur, j'étais tout simplement surpris de voir à quel point ça pouvait être grand. Le docteur dû s'en apercevoir car il prit la parole dès que nous fûmes entrés.
- C'est un véritable labyrinthe ici, reste bien à côté de moi si tu ne veux pas t'y perdre.
- Hn.
Et nous montâmes plusieurs étages jusqu'à finalement atteindre le principal. Là, je découvris des jeunes qui devaient avoir plus ou moins mon âge occuper diverses pièces qu'il me présenta tour à tour. Il me conduisit pour finir jusqu'à une chambre. Un jeune homme assez grand avec une longue mèche masquant l'un de ses yeux vert semblait déjà y loger, mais ça ne semblait pas être un problème vu qu'il y avait deux lits.
Le docteur Kushrénada allait reprendre son discours incessant quand brusquement son bipeur sonna.
- Une urgence ! S'exclama-t-il. Trowa, je te laisse continuer les présentations.
- Ok.
- Et il nous laissa seuls.
Sur ce, je commençais à défaire mes bagages, quand mon voisin de chambre parla enfin.
- Tu t'appelles comment ? Me demanda-t-il.
- Heero.
- Moi c'est Trowa. Enchanté, dit-il en me tendant la main.
Main que je serrais en retour.
- Alors, t'es là pour combien de temps ?
- J'en sais rien, mais je sortirai d'ici avant la fin de la semaine.
- Généralement quand on est ici, c'est pour plusieurs mois.
- Le problème c'est que je n'ai rien à faire ici.
- Si tu es là c'est qu'il y a une raison.
- Ils prétendent que j'ai essayé de me suicider.
- Je vois…
Nous fûmes brusquement interrompus par des cris dans le couloir. Trowa et moi ouvrîmes alors la porte pour voir ce qu'il se passait.
Je vis un brun avec une longue natte retirer une veste en cuir et la donner à une infirmière. Mais ce qui me choqua le plus fut ses paroles.
- Ca fait du bien de rentrer chez soi ! Ca va toi ma jolie ? S'exclama-t-il en faisant les yeux doux à la jeune femme.
Je regardais ensuite Trowa, un regard interrogateur sur le visage.
- C'est Duo Maxwell, il s'est échappé du centre il y a deux semaines.
Ayant eu quelques informations, je reportais mon attention vers le natté. Mais cette fois ce fut pour voir un chinois passer à côté de lui.
- De retour, Maxwell ! Rétorqua ce dernier.
- Eh ouais, comme tu peux le voir ! Je t'ai manqué Wuffy ?
- Pas du tout, Maxwell !
C'est alors que je le vis regarder dans ma direction. Mes yeux furent comme absorbés par son regard améthyste. Cependant, j'eu l'impression qu'une certaine démence y était emprunte. Du moins jusqu'à ce que je sente Trowa me tirer brutalement à l'intérieur de la chambre.
- Ca va pas de le regarder comme ça !
- Pourquoi me dis-tu cela ? Qu'est-ce qu'il y a de mal a ça ?
- Duo Maxwell est fou ! S'exclama-t-il. Il est capable de …
Mais avant même qu'il n'eut le temps de finir sa phrase, la personne en question entra dans notre chambre.
- Alors Tro-man, dit-il. Tu voulais m'empêcher de faire connaissance avec le nouveau ?
- Laisse le tranquille, Duo. Je viens de lui dire qui tu étais.
- Ah oui ! J'avais oublié ! Duo Maxwell, le fou à lier ! Le paranoïaque ! Ricana ce dernier.
En disant cela, je remarquais qu'il s'avançait dangereusement vers moi.
- Comment tu t'appelles ? Me demanda-t-il sur un ton redevenu sérieux.
- Heero Yui.
J'avais pris la peine de lui répondre tout aussi sérieusement en le regardant droit dans les yeux.
- Eh bien, Heero, je vois que tu ne manques pas de courage !
- Hn.
- Bon, à plus tard beauté !
Et sur ces paroles, il sortit de la chambre.
- Ils sont tous comme ça ici ? Dis-je ensuite en m'adressant à Trowa.
- Non, bien sûr que non. Tu dois seulement te méfier de Duo et Wufei, le chinois que tu as vu dans le couloir. Evite de les fréquenter.
- Bien.
- Maintenant viens, je voudrais te présenter quelqu'un à qui je tiens énormément.
Lorsque je le vis sortir de la chambre, je le suivi automatiquement. Durant le trajet qui nous mena jusqu'à devant une porte verte, nous n'avions pas échangé le moindre mot.
- Quatre est la personne la plus gentille que je connaisse, dit-il avant de tourner la poignée et de finalement entrer.
Je pénétrais à mon tour dans la pièce. Ce que je vis alors me fit mal au cœur ; Un adolescent d'une quinzaine d'années était allongé dans un lit, une perfusion dans le bras. Son visage semblait aussi blanc que les draps du lit. Mais ce qui me choqua le plus fut cet aspect de maigreur et de fatigue que reflétait tout son être.
- Heero, je te présente Quatre.
- Bonjour, me contentais-je de répondre.
- Ah ! Bonjour, Heero. Tu es nouveau ?
- Hn.
Il se mit brusquement à rire.
- Quoi! Dis-je gêné.
- Rien. Tu me fais juste penser à Trowa. Il était si asocial lui aussi au début qu'il est arrivé ici.
- Tu veux dire que tu es ici depuis plus longtemps que lui ?
- Heero !
Trowa avait jugé que ma question était mal placée et venait de me le faire remarquer.
- Oh ! Ce n'est rien, dit-il. Mais le son de sa voix parut brusquement triste.
- Excuse-moi.
- Non, ne t'excuses pas, tu es un ami de Trowa, tu as le droit de savoir. En fait, je suis ici depuis bientôt six mois car je suis anorexique.
Je ne su quoi répondre à cet instant précis. Je ne pouvais pas comprendre pourquoi on pouvait se priver de nourriture. Pour moi, l'anorexie était quelque chose de réserver aux mannequins. Alors savoir que quelqu'un de notre âge pouvait en souffrir me rendait sceptique. Mais après tout, je ne comprenais peut-être pas plus l'envie de se suicider qui était passé en moi ce jour où…
- Quatre, s'il te plaît, mange quelque chose aujourd'hui. Tu ne peux pas rester comme ça ou tu finiras par mourir.
La voix de Trowa me fit revenir sur terre. Elle était triste et suppliante. En le voyant tenter de faire manger Quatre, je compris qu'il tenait beaucoup à lui.
Jamais encore quelqu'un ne s'était fait du soucis pour moi. Il me semblait même parfois que j'étais invisible aux yeux des autres.
Revenant à la réalité, je les observais se parler ; Trowa était inquiet et cela attristait Quatre, ça se voyait. Je les observais ainsi pendant plus de dix minutes, jusqu'à ce que Quatre exprime son envie de dormir.
Nous revînmes donc dans notre chambre, Trowa s'installa sur son lit et se mit à lire. Il n'avait plus dit un mot depuis que nous avions laissé Quatre se reposer.
J'en profitais donc pour défaire mes affaires et les ranger dans l'armoire qui m'était destinée. Du moins jusqu'à ce qu'il retrouve l'usage de la parole.
- Je ne sais plus quoi faire pour qu'il mange, dit-il.
Je me retournais et le regardais.
- Je voudrais tant qu'il remarque que je suis là et qu'il n'est pas seul. Il n'a plus de raison de se priver de nourriture.
Je vins m'asseoir à ses côtés.
- Tu sais, Trowa. Commençais-je calmement. Il arrive que les problèmes des autres nous apparaissent des fois comme stupides. Mais en y réfléchissant mieux, je pense que les gens préfèrent garder ce qui leur fait vraiment mal caché au plus profond d'eux même.
Suite à mes mots, je vis une larme couler sur sa joue, symbole de la souffrance qu'il ressentait à voir son ami dans cet état. Sans y réfléchir, je le pris dans mes bras et le laissais pleurer les larmes et la douleur qu'il avait enfuit en lui depuis si longtemps. Dieu que je le comprenais ! Je savais tellement ce qu'était de tout garder pour soi.
- On doit aller souper, dit-il soudainement qui venait de se défaire de mon étreinte. Il va bientôt être dix-huit heures.
- Déjà ?
- Bien oui, pourquoi ?
- C'est juste que je n'ai pas l'habitude de manger si tôt chez moi.
- Je comprends, mais il faudra t'y habituer.
Nous nous rendîmes donc à la salle à manger où étaient déjà rassemblés plusieurs jeunes. Trowa aperçu une table libre et nous allâmes nous installer après avoir été chercher notre plateau. Etrangement, personne ne parlait. Seul le bruit des couverts comblait le silence de la pièce et honnêtement, je dois dire que ce calme me détendait.
Du moins c'est ce que je cru car bien vite, ce dit calme fut troublé par quelqu'un qui venait d'entrer en parlant tout haut comme pour bien se faire entendre.
- Enfin le repas ! Bon ok, cette bouffe est dégueulasse, mais c'est déjà pas mal ! S'écriait-il.
En me retournant, je pu tout de suite remarquer qu'il s'agissait du garçon de ce matin accompagné de son acolyte. Bien entendu et pour mon plus grand malheur, ces derniers remarquèrent ma présence.
- Eh, Maxwell ! C'est pas le nouveau qui est là-bas ?
- Oh mais si ! Viens Wuffy, on va aller lui tenir compagnie ! Faut dire que Tro-man parle pas beaucoup !
Et évidemment, ils vinrent s'installer près de nous.
- Comme on se croise, chéri ! Me dit le natté. Le hasard fait bien les choses !
Je me contentais de l'ignorer, lui montrant par la même occasion que je me moquais pas mal de lui et de sa façon d'être.
- Je vois que tu n'es pas très bavard, t'inquiètes, je sais comment réveiller tous tes sens. Continua-t-il. Même les plus intimes.
- Qu'est-ce que tu veux ? Lui demandais-je alors en le fixant méchamment.
- Oh… Tu es spécialiste en regards qui tuent… Ricana-t-il. J'adore ça. C'est quoi encore ton prénom ? Heero ? Ca sonne chinois ça, non ?
- Japonais, se vexa alors Wufei qui venait de prendre la parole.
- Seigneur, je m'excuse… Je ne voulais pas te contrarier !
En disant cela, il alluma une cigarette.
- Bon, je vais aller casser une petite graine ! Question de faire comme tout le monde !
Il tira sur sa cigarette suite à ces mots, mais recracha la fumée dans ma direction.
- Eh bien, ravi de faire ta connaissance… Hee-chan !
Et il se leva pour rejoindre les autres. J'étais prêt à me lever à mon tour et à lui bondir dessus, mais Trowa me retint.
- Ca ne servirait à rien, me dit-il. Les médecins ici penseraient juste que tu es violent et ils te garderaient plus longtemps.
- Tu as raison, c'est peut-être ce que cet idiot désire !
- Qu'est-ce qui te fait dire ça ?
- Ca se lit dans ses yeux. Il voudrait que tout le monde reste ici avec lui pour ne pas être le seul enfermé entre ces quatre murs.
- Tu es perspicace, Heero. Vraiment très perspicace.
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Le soir venu, on annonça que tout le monde devait rejoindre sa chambre et ne plus traîner dans les couloirs. Mais une infirmière vint nous demander d'aller chercher nos médicaments. Bien entendu, je laissais Trowa sortir seul.
- C'est valable pour vous aussi, me dit-elle alors.
- Pourquoi ? Je ne prends pas de médicaments.
- C'est juste pour vous aider à dormir.
- Mais je n'ai pas besoin de ça ! M'énervais-je.
- Vous êtes obligé. Ce sont les recommandations du docteur Kushrénada. Vous en parlerez avec lui demain.
Je savais que m'opposer ne servirait à rien. Je me levais et traversais donc le couloir pour rejoindre les autres. Quand brusquement je m'arrêtais devant une porte, celle de Quatre. Je pouvais voir à travers la vitre de celle-ci Duo Maxwell. Il lui parlait. Je me mis alors à l'écouter.
- Tu n'as pas encore mangé, Quat-chan ? Tu sais que tu joues ta vie ?
- Je le sais, Duo.
- Alors pourquoi ?
- Parce que je ne veux plus vivre…
- Tu es sûr de ça ? Moi je suis certain que tu as des rêves plein la tête !
- Tu sais très bien que non…
- Ah oui ? Je te fais une promesse.
- Laquelle ?
- Je serai toujours là pour toi. Si tu guéris, je te promets de te montrer comme le monde est grand !
- Duo…
- Si, je suis sincère ! J'ai des voyages dans les yeux ! Je ne te promets pas la lune, juste de voir le monde au présent. Il faut que tu oublis ton passé, Quat-chan.
J'étais étonné par ce que je venais d'entendre. Duo, le garçon qui m'avait fait des méchancetés durant le souper, celui qui narguait tout le monde était l'ami de Quatre. Il l'encourageait, lui redonnait confiance. Décidément, ce Duo était quelqu'un de vraiment étrange.
Tsuzuku.
