Auteur : ben l'auteur de cette histoire, c'est moi, Sabou...
Correcteur : Phenix 260 (chapitres 1 à 3), The Great Victoria Grant (chapitres 1 à 7), Virgo Slytherin (chapitres 1 à ?)...
Avertissement : cette histoire contient des relations homosexuelles, c'est-à-dire qu'il y aura des relations entre hommes ainsi que des relations entre femmes. Si cela vous dégoûte, vous pouvez revenir en arrière et choisir une autre histoire. Sinon, il y a une petite croix rouge en haut, à droite de votre écran pour fermer la page. Je ne vous en voudrais pas puisque comme on dit, chacun ses goûts et ses couleurs, et qu'il faut de tout pour faire un monde. Et il y aura aussi du M-preg ce qui signifie une grossesse masculine...
Disclamer : à ce qu'il paraît, faut le faire et donc, je ne peux y échapper. Juste prévenir que tous les personnages de Harry Potter ainsi que les lieux ne sont pas les miens mais qu'ils appartiennent à l'auteur J.K. Rowling et ce, malgré les nombreuses négociations que nous avons eues pour que je puisse les prendre pour moi et qui se sont soldées par des échecs. Même si la plupart des personnages et des lieux lui appartiennent, j'en ai quelques-uns qui sont les miens dont les enfants de nos héros du monde sorcier ainsi que le lieu où ils vivent leur vie pleinement (pour certains), sans oublier deux ou trois personnages qui aideront à faire avancer l'histoire de nos protagonistes...
Genre : Romance, Family, Drama, Hurt/Comfort, (à voir encore au fil de l'histoire)...
Rating : M pour les lemon qu'il y aura...
Pairing : en principal, Drarry, il y aura d'autres couples également (mais c'est une surprise donc pchuteuh :3) et OOC...
Résumé : Comment faire lorsque l'on devient parent alors qu'on est soi-même encore un adolescent ? Alors que notre éducation n'est pas encore terminée et qu'il faut faire celle de son enfant ? Comment notre entourage réagit face à cela ? Comment concilier notre vie d'ado à celle de parent ? Telles sont les questions que tout jeune se pose lorsqu'il se trouve dans ce genre de situation et qu'il faut y faire face sans possibilité de retour en arrière. C'est ce que nos héros vont découvrir…
Note de l'auteur : Cette histoire m'est venue en tête il y a déjà cinq ans de cela. Il m'a fallu beaucoup de temps pour que je me dise qu'il était grand temps de l'écrire et aussi, qu'elle me trottait énormément dans la tête m'empêchant presque de vivre pleinement ma vie privée. J'ai également fait des recherches pour que cette histoire soit la plus réaliste possible tout en restant dans le monde fictif ainsi que le monde sorcier. J'avais aussi eu un peu de peine à l'écrire parce que j'avais un peu peur de ne pas savoir bien la faire car dans ma tête, l'histoire était déjà toute faite et que je voulais qu'elle soit la plus fidèle possible de ce que je m'imaginais. Oh et puis j'aime beaucoup ce qui est romantique aussi...
Bonne Lecture !
Est-ce que tu regrettes ?
Chapitre 01 : Prologue
D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été petit. Bien sûr, ce n'est en aucun cas ma faute, ni à celle de la génétique. La preuve, les amis de feu mes parents m'ont appris qu'ils étaient des personnes plutôt grandes. C'est pourquoi, après mainte réflexion, mon entourage et moi-même en avons déduit que ce fait était dû aux mauvais traitements reçus chez mes « bienfaiteurs » maternels. Au fil des années, je m'y suis fait à ma taille et aujourd'hui, j'avoue sans aucune honte, je l'utilise avecma tendre moitié, pour le faire chavirer dans mon sens quand l'envie m'en prend.
Mais que fais-je donc ? Je suis d'une grande impolitesse. Avec mon petit laïus, j'en oublie les bonnes manières en omettant de me présenter. Malgré tout, vous devez sans doute avoir une petite idée sur mon identité ? Non ? Qu'à cela ne tienne. Je me présente, Harry. Harry Malfoy né Potter. Pourquoi mon nom est couplé avec celui de ma Némésis ? Cette réponse est simple puisque c'est lui qui est ma tendre moitié. Nous nous sommes mariés peu après la fin de notre scolarité à Poudlard. Nous avons également eu cinq enfants dont le premier durant notre cinquième année d'étude. Je vous assure qu'il nous en a fallu du temps pour que nous arrivions là où nous en sommes aujourd'hui.
Qu'entends-je ? Vous êtes d'une curiosité sans nom que de vouloir connaître mon parcours dans les moindres détails ! Ne souhaiteriez-vous pas avoir un petit résumé ? Non ? Mais cela est-il réellement nécessaire ? Bien. Si vous insistez tant, j'accède à votre requête en vous parlant en long, en large et en travers de notre vie jusqu'à maintenant… Tout a donc commencé…
« Maman ! »
Désolé. Je vais devoir reporter mon discours sur ma vie un peu plus tard. Les enfants m'appellent. Je sais. Être appelé Maman alors que je suis un homme peut être déroutant, mais il y a aussi une explication à ceci. Je vous en dirai plus dès que le petit intermède avec mes enfants sera terminé, et vous saurez tout ce qui concerne le chemin qui fut le mien depuis l'annonce de ma qualité de sorcier. Avant que j'oublie, veuillez m'excuser pour mon langage quelque peu… Disons qu'avec le temps, j'ai pris la façon de parler de mon mari, pour faire simple. Mais ne lui dites surtout rien, sinon sa tête va encore gonfler et il risque de s'envoler tant sa fierté serait amplifiée. Et déjà qu'il a un égo démesuré… Autant ne pas augmenter tout cela.
C'est dans un soupir que la « jeune maman », qui n'était autre qu'Harry, délaissa l'assiette encore pleine de savon sur le côté. S'essuyant les mains sur un torchon, il se dirigea vers les escaliers menant à l'étage supérieur d'où fut émis l'appel. Passant devant le miroir du hall, il s'arrêta un instant pour observer plus en détail les quelques changements qu'avait subi son physique depuis ses quinze ans.
Il avait pris, au grand maximum, une vingtaine de centimètres, approchant alors du mètre soixante. Sa silhouette, elle, était restée tout aussi fine et svelte que durant son adolescence et ce malgré ses grossesses successives. Une apparence donc petite, chétive, frêle, qui donnerait envie de protéger la personne face aux dangers, de la prendre dans ses bras, avec une peau veloutée au teint clair. Et, accentuant le côté androgyne, des cheveux fins qui atteignaient le creux des reins, et étaient toujours d'un noir de jais mais avec un désordre ordonné donnant un petit effet saut du lit tout à fait délicieux. Son visage était ovale avec un front et un petit nez droit. Il avait aussi des pommettes saillantes, ainsi qu'une petite bouche aux lèvres fines, de couleur framboise, qui cachaient des dents blanches et droites derrière le sourire timide du jeune homme qui faisait face à son reflet. Sur son front était encore visible la célèbre cicatrice en forme d'éclair du brun, héritée à l'âge d'un an, à cause du sortilège de mort lancé par Voldemort, qui avait rebondit sur lui et eut raison du Mage.
Mais le plus étonnant chez lui était ses yeux en amande. Ils avaient beau être cachés derrière des lunettes rectangulaires noires, on pouvait aisément apercevoir la couleur prédominante, le vert, qui était l'héritage de sa défunte mère. On aurait dit que des pierres précieuses brillaient dans ce magnifique vert émeraude, soulignant la douceur de son regard et le calme de son attitude. Caressant d'une main son reflet sur la surface réfléchissante, le regard d'Harry se porta sur son alliance en or à son annulaire. Souriant davantage à la vue de cet anneau, sa réflexion continua son chemin jusqu'au petit ventre rebondi qu'il caressait tendrement de son autre main à travers sa tunique vert foncé par-dessus un pantacourt en lin blanc. Alors qu'il partait dans un monde de rêves, il dut subitement revenir au moment présent lorsqu'un énième cri se fit entendre. Soupirant à nouveau, il monta les marches.
Tout au long de son ascension dans les escaliers aux marches blanches, on pouvait apercevoir de nombreuses photos sur le mur au papier peint bleu pâle. La dernière photo, se trouvant en haut du palier, représentait la famille au grand complet avec les deux parents sans oublier les deux fils et les trois filles. Passant devant cette dernière, en pensant brièvement à la faire refaire lors de l'arrivée des prochains bébés, le brun longea le long couloir pour rejoindre une porte en particulier où un prénom était écrit en lettres de bois coloré. C'était derrière celle-ci que les cris se faisaient entendre. Ouvrant la porte pour intervenir, elle laissa place à la vision de deux jeunes enfants.
La benjamine de la famille avait une personnalité pleine de fraîcheur et un air innocent dont elle faisait usage avec des petites moues pour attendrir les adultes, malgré son caractère impulsif et frondeur. Elle avait de sa maman, le même nez, la même bouche au sourire facile mais quelque peu timide ainsi que des cheveux longs et bouclés partant dans tous les sens mais d'un beau châtain clair. Ils étaient coiffés en deux couettes hautes tenues par des élastiques aux pompons pailletés. De son Père, elle avait hérité du teint clair caractérisant la famille Malfoy. Un visage poupard aux joues rondes ainsi que des yeux de biche naïve et étonnée, du même bleu que ceux de son grand-père maternel, accentuant son côté attendrissant. En somme, les gens la trouvaient mignonne avec son petit mètre vingt-six pour une silhouette mince. Et aujourd'hui, elle était vêtue d'une salopette courte bleue claire par-dessus un tee-shirt lilas.
Le second enfant présent n'était autre que son frère, de cinq ans son aîné. À la différence de sa petite sœur, il avait un caractère facile et aimable, se faisant parfois presque évincer par la fratrie Malfoy ou se laissant marcher dessus sans broncher. Alors qu'elle avait des cheveux châtain clair, lui avait les cheveux blond foncé, courts et raides, et s'était coiffé en mettant un peu de gel pour les maintenir plaqués. Contrairement à sa sœur, il avait un visage rond, des joues empourprées, un nez qui se retroussait légèrement, une bouche mince et des yeux de couleur ambre, héritage d'un aïeul sans doute, derrière une paire de lunettes rondes de couleur gris foncé. Il atteignait par contre difficilement le mètre cinquante, n'étant ainsi pas dans les tailles moyennes pour un enfant de son âge, associé à cela une silhouette frêle et chétive tout comme sa maman. Il était habillé d'un tee-shirt rouge sombre où un motif trônait sur le devant et d'un short marron simple.
Tous deux se disputaient sur un sujet que le brun ignorait totalement. En parcourant la chambre, il remarqua les nombreux jouets éparpillés sur le sol en pin clair. Les nombreux livres ouverts devant la bibliothèque. Un lit partiellement fait. Des vêtements dispersés dans les quatre coins de la pièce. Des chaussures disséminées un peu partout. En résumé, une tornade était passée dans la chambre aux murs roses et aux meubles blancs. Se retenant difficilement devant ce capharnaüm, il reporta son regard sur sa progéniture, prêt à intervenir.
« Qu'est-ce qui se passe ?
- C'est Keiran qui m'a tiré les cheveux, pleurnicha la petite fille.
- Même pas vrai et d'abord, rends-moi ma casquette ! s'indigna ledit Keiran en tirant sur l'objet de la dispute.
- Non, tu m'l'as donnée…
- Arrête de mentir espèce de…
- Stop, ça suffit, coupa Harry. Keiran, tu as treize ans, tu peux bien donner cette casquette, d'ailleurs tu ne la mets plus depuis des années.
- Mais…
- Quant à toi, jeune fille, continua le brun, coupant la parole à son fils qui tentait de protester. Cette casquette ne t'appartient pas. Tu n'avais aucun droit de la prendre sans demander la permission. Et aussi, tu vas me faire le plaisir de ranger cette chambre. C'est la cinquième fois que je te le demande depuis ce matin. Je me suis bien fait comprendre, Pearl ?
- Mais maman…
- J'ai dit.
- D'accord, ronchonna la petite fille.
- Excusez-vous l'un l'autre, maintenant.
- Pardon de t'avoir tiré les cheveux, je ne le ferai plus. C'est promis, marmonna Keiran.
- Pardon d'avoir pris ta casquette sans ta permission. Tiens… bougonna Pearl en tendant l'objet du délit. »
Elle baissa ensuite la tête, honteuse de son acte et fâchée de devoir la rendre avec en plus, l'obligation de ranger sa chambre. Réfléchissant de son côté, Keiran lui tendit finalement la casquette en repensant aux paroles de l'adulte sur le fait que cela faisait longtemps qu'il ne la mettait plus, et qu'elle pourrait avoir une autre vie auprès d'une autre personne. Souriante, la cadette sauta dans les bras de son aîné pour l'embrasser. Après ces embrassades, la petite Pearl mit la casquette sur sa tête et se mit à ranger sa chambre avec le sourire. Les deux hommes dans la pièce se regardèrent un instant avant de filer pour la laisser faire tranquillement.
Tout au long de la journée, d'incessantes disputes résonnèrent à travers le manoir. Que ce soit parce que l'aîné de la famille était entré dans la chambre de la plus grande alors qu'elle se changeait, ou que ce soit les deux plus jeunes qui se chamaillaient sur un sujet X qu'eux seuls connaissaient, ou encore, que la fille du milieu se disputait avec son petit-ami au téléphone… En somme, c'était une après-midi tout à fait normale.
Installé dans le séjour, Harry sirotait une tasse de thé alors que le temps s'écoulait tranquillement. À nouveau, son regard parcouru la pièce. Une grande cheminée en briques rouge permettait de chauffer la pièce lors des longues nuits d'hiver. Des canapés en tissu d'un noir foncé encerclaient le foyer de la cheminée tout en laissant de l'espace pour circuler. Au milieu de tout ceci, une table basse en verre était posée sur un grand tapis à vieux motifs qui était étalé sur un sol lambrissé en pin clair. Un peu plus loin, une grande bibliothèque en cèdre prenait tout un pan de mur où se trouvaient rangés des centaines de livres sur divers sujets et pour tous les goûts. Juste à côté, une double-porte blanche coulissante s'ouvrait sur la salle à manger. En face de la bibliothèque, une grande baie-vitrée offrait une vue imprenable sur une petite clairière au loin, entourée de grands arbres et, plus près de la maison, trônait une piscine ainsi qu'une terrasse en pierres où une table et des chaises en métal étaient disposées. C'était la seule chose moldue, avec la télévision, que Draco avait acceptée dans la demeure familiale après plusieurs arguments de son époux.
Harry reporta son attention dans le séjour, où l'on pouvait trouver plusieurs photos et tableaux, suspendus sur les murs blancs, représentant tantôt des natures mortes tantôt des membres de la famille ou bien des ancêtres. Dans un coin, un magnifique piano à queue d'un blanc laqué avait été installé pour l'aînée des filles qui en jouait depuis sa plus tendre enfance. Revenant à la réalité, le brun se réinstalla mieux dans le canapé pour pouvoir accueillir ses enfants avec un sourire alors que la grande pendule familiale sonnait les seize heures.
Un à un, l'ancien Gryffondor détailla sa petite tribu. L'aîné de la famille avait vingt ans et s'appelait Maximilian. Il était un parfait mélange de ses parents. Il faisait montre d'un caractère fonceur et fier, le tout sur un visage ovale au front droit, au nez pointu et aux lèvres minces. Des yeux de couleur gris à l'iris cerclé de vert, au milieu d'un teint clair, de cheveux courts d'un noir de jais soigneusement peignés et non ressemblant à un nid d'oiseau, complétaient le tout. Ainsi qu'une carrure d'athlète après de nombreuses années d'entraînement de Quidditch, tout en restant dans la finesse. Il était également de grande taille, dépassant presque son Père, qui mesurait pourtant près d'un mètre quatre-vingt. Ce jour-là, il portait un simple débardeur noir et un pantacourt en jean.
La fille aînée, elle, avait dix-sept ans et se prénommait Maybeth. Elle était d'une beauté à couper le souffle. Cette beauté était touchante, désarmante, ensorcelante. Elle ressemblait énormément à Lily, la mère d'Harry, d'après les rares photos que sa maman avait en sa possession. Maybeth était une jeune fille d'une grande bonté ainsi que d'une amabilité sans égal, ayant toujours un mot doux pour réconforter les gens. Elle avait aussi l'intelligence dont Lily était pourvue de son avait un visage en cœur avec de hautes pommettes, un nez fin et droit, une bouche aux lèvres gourmandes et des dents régulières d'une blancheur éblouissante. Une peau de pêche au teint frais lui donnait l'air d'une poupée sous des cheveux ondulés de couleur auburn qui lui atteignaient les cuisses et qui étaient soigneusement tressés pour l'occasion. Mais le trait le plus marquant chez elle était ses yeux vairons en forme d'amande et d'une profondeur insondable. L'un était aussi vert qu'une émeraude et l'autre aussi gris que le mercure en fusion. Et pour parfaire le tout, sa silhouette fine et élancée atteignait un mètre soixante-dix. En somme, elle était la beauté incarnée tant recherchée par les agences de mannequinat mais qu'elle refusait obstinément d'accepter toutes propositions des dénicheurs de talent. Pour cette journée, elle était habillée d'une robe blanche et légère lui arrivant aux genoux, qui mettait sa finesse en évidence.
La deuxième fille de la famille avait tout juste quinze ans et se prénommait Eden. Contrairement à sa grande sœur, elle avait un petit côté garçon manqué au caractère assez fourbe et impatient dans certain cas. Elle n'était vraiment pas du genre docile ni paresseuse, puisque les obstacles ne la décourageaient aucunement et elle remuait ciel et terre pour obtenir ce qu'elle souhaitait. Son visage de forme allongée avait des joues pleines, un nez délicat, une bouche boudeuse, un teint éclatant et hâlé. Ses cheveux d'un blond presque blanc étaient coupés en un carré plongeant et les pointes colorées en noires. Tout comme sa maman et son petit frère, elle portait des lunettes à fines monture vert foncé, et derrière celle-ci étincelaient des yeux couleur noisette. Elle possédait une silhouette fluette et mesurait dans le mètre soixante environ. Pour la journée, elle portait un mini short en jean bleu clair avec un top blanc en-dessous d'un pull blanc en tissu léger à col large, lui tombant sur ses épaules.
Tout ce petit monde s'installa soudainement dans les fauteuils et les chaises libres tout autour de la grande pièce. Seule Maybeth se dirigeait vers le piano avec l'intention d'en jouer. S'asseyant sur le banc, elle installa ses doigts fins sur les touches blanches et noires puis se mit à jouer « Für Elise » de Beethoven, l'une des chansons préférées de sa maman. À la fin de son morceau, elle se retourna pour faire face à sa famille et à son Père qui était resté en silence dans l'embrasure de la porte pour ne pas perturber l'ambiance. Souriant doucement, elle se leva pour aller prendre place dans un canapé libre alors que son Père s'asseyait aux côtés de son mari.
De ce qu'on pouvait apercevoir de lui, c'était qu'il était d'un blond presque blanc. Ses cheveux coupés courts étaient coiffés par un peu de gel laissant quelques mèches dépasser ici et là. Il arborait des yeux d'un gris argenté, semblable à celui de sa fille aînée, et un sourire en coin sur une bouche pulpeuse. Son teint clair aux pommettes hautes s'associait à un nez droit et pointu. Le tout composait un visage carré. Son corps musclé tout en finesse présentait une taille encore svelte malgré son âge. Mais derrière ses beaux atours, cet homme avait un caractère hautain, était narcissique, soupe au lait, etc. lorsqu'on ne le connaissait pas. Cependant, il était tout le contraire avec les personnes lui étant proches. Après s'être confortablement installé, en laissant son sac de voyage dans un coin de la pièce, et après avoir embrassé son mari qui en profita pour s'installer aisément contre son torse, son attention se reporta sur ses enfants et il les salua d'un doux sourire.
« Bienvenu Père, comment s'est passé votre voyage ? questionna Eden.
- Très bien. Vous m'avez tous manqué et j'avais hâte de rentrer… répondit le blond tout en caressant distraitement le dos de son mari.
- Où c'est qui sont les cadeaux ? demanda Pearl, fouillant déjà dans le sac.
- Pearl ! s'indigna aussitôt Harry. C'est quoi ces manières ? On te l'a déjà dit de ne pas fouiller dans les affaires des autres. Alors s'il te plaît, laisse donc le sac de ton père tranquille et vient t'asseoir. »
Boudant un peu, la jeune fille obéit sans protester mais au lieu de prendre place sur un espace libre, elle s'octroya les genoux de sa grande sœur Maybeth. Les autres membres de la famille sourirent devant son manège avant de revenir à leurs parents et de poser toutes les questions qui leur brûlaient les lèvres.
« Si on oublie les cadeaux, on aimerait savoir quelques petites choses, Père, demanda alors l'un des garçons.
- Et qu'aimerais-tu savoir, Keiran ? répondit ledit Père.
- Maximilian, Maybeth et Eden sont au courant de votre histoire mais Pearl et moi non, reprit le jeune garçon. Alors nous aimerions savoir comment vous vous êtes rencontrés et mariés et eu plein d'enfants et…
- Je crois que j'ai compris Keiran, fit Malfoy avec un sourire indulgent. En somme, tu aimerais connaître notre vie jusqu'à aujourd'hui ?
- Oui ! s'exclamèrent les deux derniers.
- Eh bien… »
Questionnant son mari du regard pour savoir s'il pouvait poursuivre ou non, Draco continua sur sa lancée après avoir reçu l'approbation du brun.
« Nous nous sommes rencontrés pour la première fois dans le magasin de Madame Guipure, quelques jours avant notre entrée à Poudlard. Nous avons discuté gentiment pendant les essayages…
- Tu oublies de préciser que tu étais un petit richto et fils à papa qui avait déjà des idées préconçues sur certains sujets comme, par exemple, les maisons de Poudlard, lâcha Harry en croisant les bras.
- Traître… marmonna son mari avec un petit sourire. Donc, comme je le disais, nous avons parlé et ensuite, je suis reparti puisque vos grands-parents m'attendaient pour d'autres achats. Nous nous sommes à nouveau rencontrés dans le train nous emmenant à Poudlard et, lorsque je lui ai tendu la main pour que nous puissions devenir amis, votre maman a fait une chose à laquelle je ne m'attendais pas, il a tout bonnement refusé… »
Harry haussa un sourcil puis se redressa puis laissa échapper un soupir.
« Franchement, si je n'étais pas là, nos enfants n'auraient qu'une partie de l'histoire qui te fait passer pour un Saint, dit-il. Votre Père a juste omis d'expliquer le pourquoi du refus de son amitié, reprit-il à l'intention des enfants alignés devant eux. Il avait tout simplement insulté un ami sur sa condition alors qu'il était mon tout premier ami dans le monde de la magie. Et arrête de m'appeler maman, c'est fatiguant à la longue, pesta l'homme enceinte. Je suis un homme et non une femme.
- Père, t'es méchant. Ce n'est pas gentil de t'être moqué de cette personne ! s'écria alors Pearl en croisant les bras et lui lançant un regard noir sous les rires à peines retenus de ses frères et sœurs.
- Arrête ça jeune fille, fit alors Malfoy. C'est de moi que tu tiens ce regard alors je n'ai pas peur… Bon, maintenant si votre maman… Euh, je veux dire votre papa, se corrigea-t-il après un coup de coude bien placé, arrêtait un peu de m'interrompre à tout bout de champ, vous pourrez savoir la suite de notre histoire…
- Alors arrête de dire que ce qui t'arrange et raconte toute l'histoire dans son ensemble, sans oublier les détails, persiffla Harry. »
Retenant une remarque bien placée parce qu'il savait que c'était les hormones qui faisaient que son époux partait au quart de tour, Draco reprit alors son discours avec l'aide de son mari. Chacun son tour parla de ce qu'il leur était arrivé durant leurs années d'études. Et comparé à sa tendre moitié qui n'avait pas grand-chose à dire, Harry raconta toutes ses frasques et mésaventures, sous les yeux brillants des plus jeunes qui étaient étonnés d'entendre tout ce qu'il lui était arrivé, d'apprendre qu'il était encore vivant après tout ce temps et autant de galères. Et sous les yeux inquiets des plus grands quant à ses malheurs.
Harry expliqua sa première rencontre avec le monde sorcier grâce à l'aide du garde-chasse de Poudlard, prénommé Hagrid. Du soulagement en pensant vivre seulement l'été avec les Dursley. De ses premiers amis. De ses punitions. De son premier face à face avec l'esprit de Voldemort dans le corps du professeur Quirrell, professeur de défense contre les forces du Mal de l'époque. Sans oublier qu'il avait pu voir pour la première fois de sa vie ses parents à l'aide du Miroir du Riséd. Il raconta également sa seconde année avec les attaques contre les nés-Moldus à cause du Basilic, le serpent légendaire enfermé dans la Chambre des Secrets du fondateur, Salazar Serpentard. Et que tout ceci était le fait d'un souvenir de Tom Elvis Jedusor enfermé dans un journal intime tenu par Ginny Weasley. Quand il entama le récit de sa troisième année, il fit rire l'assemblée en parlant de sa bévue avec sa Tante Marge, la faisant gonfler sous le coup de la colère. Il parla de sa rencontre avec son parrain alias Sirius Black, et de sa joie des retrouvailles de l'un des amis de ses défunts parents. Il n'omit pas le sort du Patronus réussit, sort qu'il avait appris avec l'aide de Remus, face à plusieurs Détraqueurs. Il termina par sa quatrième année et sa participation forcée au Tournoi des Trois Sorciers. Il expliqua toutes les épreuves et le bal organisé pour le Tournoi, ainsi que l'apparition d'Hermione habillée magnifiquement pour la soirée. Il acheva son récit en parlant de la perte de leur camarade d'école, Cédric Diggory, par la faute d'un des partisans de Voldemort. Il conclut en parlant du retour parmi les vivants du plus grand Mage de tous les temps grâce à un vieux rituel, et du combat qui s'ensuivit entre eux deux. Sans oublier de parler de son retour auprès des siens, en prenant le corps sans vie de Cédric. Et il couronna le tout en racontant les nombreux cauchemars qui le poursuivirent de longues années…
Quand il se tut, Malfoy croisa les bras et plissa le nez.
« Mouais… C'est ce que je disais depuis le début, tu es un aimant à problèmes, fit-il avec un sourire espiègle.
- Ce n'est pas ma faute si les problèmes viennent à moi, Draco ! s'exclama Harry avec vivacité.
- Et le goût prononcé pour ne pas suivre le règlement ? demanda malicieusement ledit Draco.
- … C'est hors de propos, fit Harry. Les règles m'empêchaient de faire ce qu'il fallait pour sauver des vies et dans ces cas-là, elles n'existent plus.
- Excuse bidon tu veux dire… »
Il y eut alors un silence boudeur et soudain, Keiran se redressa.
« Mais… Max a vingt ans… fit-il, les yeux grands ouverts. Et vu votre âge de maintenant… Ça veut dire que vous l'avez eu quand vous aviez quinze ans ? calcula le jeune garçon, surpris par sa découverte.
- Y's'est passé quoi ? demanda Pearl.
- C'est vrai ça. Père, vous nous avez toujours dit que Max était venu au monde durant votre cinquième année mais sans plus, précisa Eden. On aimerait bien savoir la vérité si possible…
- Vous n'êtes pas au courant ? demanda le benjamin en haussant les sourcils.
- Non. Nos chers parents nous ont toujours dit que j'étais arrivé quand ils étaient encore des ados, fit Max, les sourcils légèrement froncés. Je suis sûr que j'ai dû être une erreur de jeunesse… »
Harry plissa les yeux aussitôt, vite suivit par Draco.
« Sors ça immédiatement de ta tête Max, gronda-t-il. Tu n'es pas une erreur de jeunesse, loin de là, n'est-ce pas Draco ? ... Draco ! s'exclama le brun en lui donnant un nouveau coup de coude dans le ventre pour le faire réagir.
- Outch… Il a raison… Eh, ça fait mal…
- Bien fait !
- Je plaisante, je sais que vous m'aimez mais je suis intrigué de connaître mon histoire et je pense que je ne suis pas le seul, fit alors Max avec sérieux en désignant d'un signe de tête ses cadets.
- Il a raison ! affirma Maybeth parlant pour la première fois.
- Bon, fit alors Harry. Si votre père accepte, on vous dira tout ce que vous voulez savoir. Et il est aussi grand temps que vous sachiez la vérité en ce qui concerne notre mise en couple qui ne s'est pas faite dans la dentelle, si je puis dire, dérida le petit brun en reportant son attention sur son mari et attendant son approbation qui vint rapidement.
- Je n'y vois aucun inconvénient ! répliqua le blond. »
Comme il se préparait à raconter tous ses souvenirs devant ses enfants, Harry ne s'attendait pas à l'interruption enthousiaste de la petite Pearl sur le fait que leur maman allait raconter une histoire juste avant d'aller dîner. Et qu'en plus, il faisait un super beau temps dehors. Que demander de plus pour terminer une bonne journée.
« Pearl, on te l'a déjà dit que c'était papa et non maman. Papa est un homme, il ne peut pas être appelé maman, expliqua calmement Maybeth, pour la énième fois, tentant de faire comprendre l'erreur de sa petite sœur.
- Mais May, c'est papa qui nous a tous portés alors c'est une fille, donc une maman. C'est comme Tante Mione et Tante Sy qui ont eu Kailey. Alors les gens qui veulent des bébés et qui vont à l'hôpital les chercher ce sont les mamans, et les gens qui sont avec les mamans à l'hôpital chercher les bébés sont les papas. Alors c'est Père qui est papa et papa est maman, exposa Pearl avec joie.
- Qui t'a raconté tout ça ? questionna un Draco incrédule.
- C'est Kailey et la maîtresse qui ont dit ça !
- J'étais sûr que ce n'était pas une bonne idée de les inscrire dans une école Moldue en attendant leur entrée à Poudlard, marmonna Malfoy. Aïe, mais tu as fini de me frapper ?
- Bien, fit Harry avec un hochement de tête, pas le moins du monde peiné d'avoir frappé son mari. Donc je vais vous dire ce qu'il en est de notre passé. Alors tout a commencé quand… »
Et voilà le début de mon histoire qui commence gentiment avec une vue sur le futur avant de faire un très long flash-back en arrière pour découvrir l'histoire de nos chers héros. J'espère qu'elle vous plaira et que vous aimerez la suite. Oh, je m'en fiche si vous me mettez ou pas des reviews. La seule chose que je souhaite c'est partager mon histoire avec vous et pouvoir me la faire sortir de la tête car elle me prend beaucoup de mon esprit. Je vais donc vous laisser. Je pense publier chaque deux semaines puisqu'elle est bien avancée sans toutefois terminée.
Allez, de gros poutoux à toutes et à tous et rendez-vous au prochain chapitre, soit le dimanche 11 janvier :3
Sabou
