Hello :
Petite série de drabbles, parce que ça fait un certain temps que je n'ai rien publié. En vrai, je suis sur deux autres fics plus longues et compliquées que ce que j'avais prévu, alors en attendant, un petit recueil me semblait justifié. Dans ce recueil, vous retrouverez Kido et Fudo en TYL, plus quelques surprises anachroniques mais je ne vous en dit pas plus.
Je mettrai juste l'âge des personnages de chaques drabbles pour que vous vous y retrouviez.
Midnight reflection
Kido : 24 ans
Fudo : 24 ans
Kido se cambra de douleur.
Le sol était froid et poisseux. Une souffrance doucereuse et électrique à la fois titanisait sa colonne vertébrale. L'air l'étouffait. Il tourna la tête, vers sa droite, gémit de douleur et tenta de se concentrer.
Plus loin, il y avait.. Il y avait quelqu'un...
Il tenta de se tourner, ses jambes froides presque insensibles.
Une larme dévalla sa joue poussièreuse, ses mains noircies par la crasse du sol tremblèrent.
Une terrible sensation de peur lui arracha un cri lorsqu'il entrevit la carcasse calcinée de la personne plus loin tomber à terre, inerte.
«ONI CHAAN !»
A nouveau cette peur hurlante, qui lui planta un milliard d'aiguille dans la peau. Cet horrible sentiment lui donna la force de se mettre à quatre pattes. Il vascilla, tenta de se diriger vers l'endroit ou le cri avait retenti.
«Haruna !»
Kido avait crié de toutes ses forces, pourtant c'était un râle qui avait franchi ses lèvres.
Il se traîna sur quelques mètres et vit enfin sa soeur... Elle leva vers lui un regard rouge plein de larmes, le visage couvert de cendre. Elle tirait sur ses jambes, coincées sous une poutre. Un énorme craquement se fit entendre, et une passerelle en suspension au dessus de la jeune fille descendit de trois crans. Le châtain jeta un oeil terrifié en haut. Un autre craquement un peu plus loin, puis encore un. Le batiment tombait en ruines... A cause de l'incendie, tout s'écroulait.
Kido entendait le crépitement du feu qui brûlait encore à l'étage, le murmure de l'eau qui coulait des tuyaux fondus, les morceaux de poutres qui tombaient du toit.
Le regard désespèré de Haruna le figea plus encore qu'il ne l'était déjà.
«Yuuto... Oni chan...» gémit-elle.
Et la vue de Kido fut brouillée. Un cri strident retentit, couvert bientôt par le craquement du bâtiment qui mourait dans les flammes. Et Kido eut la sensation de tomber, de tomber...
«Yuu !»
Kido ouvrit brusquement les yeux, le souffle court. Il mit quelques seconde à comprendre où il était.
Il s'aggripa aux draps et lança un regard un peu perdu à son compagnon, qui venait de le réveiller.
«Ça va ?» demanda tendrement Fudo.
«...»
Le châtain, choqué, ne put pas répondre. Il se contenta de regarder son petit ami dans les yeux, totalement effaré.
Le brun le fixait, surpris.
«Hey... Tu as fait un cauchemar ?»
Le jeune homme aux yeux rouges hocha doucement la tête, la gorge nouée. Fudo eut un sourire tendre et le serra dans ses bras, enfouissant son nez dans ses cheveux clairs.
«Bébé... Je suis là...»
«...»
Les deux hommes ressèrerent leur étreinte. Kido tressaillit en sentant la main de son ex-équipier se perdre dans ses cheveux et ses jambes l'emprisonner. Il poussa un soupire rassuré.
«Akio...»
Il se tut un moment pour écouter sa respiration calme et berçante.
«.. J'ai eut peur...»
Il ferma les yeux et se concentra à nouveau sur le souffle régulier de son partenaire. Il pressa ses lèvres et son nez contre ce torse doux et chaud qu'il connaissait par cœur. Il se delecta du soupire de bien-être de Fudo et respira profondément. Ses yeux papillonèrent un instant, comme pour chasser les bribes du mauvais rêve qui lui collait aux cils et il finit par se laisser submerger par le silence.
«Je t'aime.» chuchota Fudo.
Kido fit mine de s'être déjà endormi pour rassurer son homme et sourit de bonheur contre sa peau.
Non, cet incendie n'avait pas pris la vie de sa sœur, et n'avait pas arraché la sienne à Fudo. Il s'emplit de la présence de son petit ami et eut un frisson de bonheur. Un jour, il dirait à Akio à quel point il l'aimait, et à quel point il avait besoin de lui, et à quel point, et à quel point...
«Si tu savais...» chuchota-t-il.
Mais le brun s'était rendormi. Kido sourit.
«Kido Akio, ça sonne bien tu crois ?» murmura-t-il au bel endormi.
Fudo ne répondit pas, bien sûr, et Kido soupira de bien-être contre le torse suave de son compagnon.
C'était, probablement... Une idée à réfléchir, non...?
Et de un ! Héhé, mignon n'est ce pas ? Ça fait du bien d'écrire quelque chose de simple pour une fois... Ça change des scènes de torture morales que je peux infliger à Fudo en temps normal (mais je suis sûre que vous aimez ça aussi ;) En bref, un peu de littérature facile fait du bien. Et pour vous et pour moi je pense (trop de complexité tue la complexité ;)
Allez, à la prochaine !
