Bonjour à tous !!

Voici une petite song-fic, que j'ai écrite depuis longtemps…et que j'ai longtemps hésité à publier !!''

Voilà, une façon de voir la lycanthropie…Ou comment Remus a vécu sa transformation !!

Bonne lecture à tous !!Et si vous avez le temps, une petite rewiew…

Il fait nuit.

Une belle nuit, froide et claire.

Regarde la lune, comme elle est belle.

Si ronde, si pleine, si blanche.

Elle ne peut qu'être bénéfique.

Tant de beauté…

Je l'aimerai toujours.

Car elle est si belle…

Je me perds dans le lac pointé d'étoiles,

De la voûte céleste.

Ne prends pas garde.

Que peut-il bien m'arriver ?

Après tout, l'astre veille sur moi.

Je le sais, j'en suis sûr.

Elle m'aime, il ne peut en être qu'ainsi.

Mais voilà, je n'ai pas vu l'ombre

Dans ce buisson.

Ni ces yeux qui m'observaient.

Je courtisais ma belle, aux cheveux d'étoiles filantes,

Et aux yeux poussière de comète.

Je n'ai pas vu la bête se jeter sur moi.

Sa gueule se refermer sur ma chair,

Ses crocs broyant mes os,

Son venin s'insinuant dans mes veines.

Il me glace le sang,

Brouille ma vue.

La douleur, si terrible,

M'aveugle.

Non, pas mes yeux !

Elle ne m'aimera plus,

Si je ne puis l'admirer.

Qui me protègera ?

Je pleure et supplie mon bourreau.

Il rit, de son rire animal et cruel :

         « Cette lune ne t'as pas protéger de mes crocs…

         Pourquoi l'aurait-elle fait ?

         Elle ne te dois rien. »

Non, non, elle m'aime, je le sais.

Je l'ai sentie quand, à ma sérénade,

Ses rayons furent si doux.

         « Pauvre être tu n'es rien.

         A passer ta vie à regarder le ciel,

         Tu n'as même pas songer à vivre,

         Comment as-tu pu croire que la Lune,

         Puisse t'aimer ? »

Alors je me rends compte de mon erreur.

Ma vie passer à adorer une image,

Mon cœur offert, et piétiné.

Alors je laisse couler en moi le poison.

Et peu à peu, mes sentiments s'évanouissent…

Tout ce qui faisait de moi un homme,

Je le laisse périr. A quoi bon ?

Je tombe à terre et pousse un hurlement.

Mon corps se transforme,

Des crocs me poussent.

Oh, j'ai si mal !

Une toison couleur de nuit court sur ma peau,

Mes pattes s'arquent,

Mon nez s'allonge, je gagne en acuité,

Et je souffre tant.

Je suis une bête à mon tour,

Et l'autre me regarde,

Avec ruse…et pitié.

Le colère m'envahit, je me jette sur la bête.

Je le mords, le lacère,

Je veux qu'il souffre.

Je veux voir son sang se répandre,

Abreuver le sol à mes pieds.

Une telle violence en moi,

Une rage indéfectible.

Je voudrais mordre, griffer, blesser, tuer,

Tous ceux qui foulent cette terre.

Je sens la vie quitter mon adversaire,

Et avant d'expirer, qu'il grogna ces derniers mots :

         « Je fus amoureux de la Lune, moi aussi,

         Mais vois ce qu'elle fait,

         À ses prétendants.

         Tout ce qu'elle puit t'apporter,

         Est ceci : douleur et mort.

         Mon heure est venue, et te voici,

         Amant de cet astre merveilleux,

         Alors, es-tu heureux ? »

Et la vue de son corps inerte,

Accroît ma souffrance.

Un hurlement sort de ma gueule.

Je suis perdu.

Je me tourne alors vers la Lune,

Les yeux pleins de larmes.

Pourquoi m'avoir fait ça ?

Comment as-tu pu m'abandonner ?

Moi qui t'avais tout donné…

Je la hais à présent,

Moi qui avais juré de toujours l'aimer.

Je voudrais qu'elle meure, elle aussi,

Qu'elle comprenne mon tourment.

Mais elle est là-haut, si loin

Dans le ciel.

Et moi je ne peux plus rien faire.

Je suis condamné à errer sans fin,

Fiancé maudit

De cette amante traîtresse.