Le retour de Kagome
Chapitre 1
Déjà trois enfants pour Miroku et Sango. Incroyable, comme la vie passe vite...
Déjà trois ans que Kagome est retournée dans son monde, auprès de sa famille, de ses amis. Je me souviens très bien de son visage à ce moment-là. Elle pleurait de joie parce qu'elle les avait retrouvés. C'est la seule pensée qui me permet de tenir. Elle a fait son choix, elle est heureuse.
Je ne peux pas lui en vouloir. À l'époque, j'avais tellement peur de l'aimer. J'avais peur d'être blessé, d'être trahi, comme avec Kikyo. Je n'arrêtais pas de la comparer à mon premier amour. Ça m'a pris tellement de temps avant de comprendre que ce que j'éprouvais pour elle n'avait rien à voir avec Kikyo.
C'est tellement beau d'aimer la première fois. Tout se réchauffe et notre monde est bouleversé. Que j'étais jeune! Dire que j'ai même pensé devenir humain pour elle. Ce n'était pas mieux que mon idée d'être un youkai. Inuyasha est né hanyou, ce n'est pas pour rien. J'ai mis tellement de temps à accepter mon identité. Ce cadeau de mon père et de ma mère, j'ai voulu le nier. J'ai fait des folies pour être comme mon frère, j'ai fait des folies pour essayer de me changer. Kikyo était comme moi. Elle n'acceptait pas ce qu'elle était. Elle n'y était pas bien.
Kagome, elle, n'a jamais voulu me changer. Elle est arrivée ici, elle a déclenché une série d'événements qui ont dû lui paraître tellement fous... Et pourtant, elle est restée. Elle a fait face à ses responsabilités, malgré le peu de force qu'elle possédait. Je ne l'ai jamais entendu parler de fuir face aux obstacles. Non. La seule chose qu'elle a voulu fuir, c'est moi. Parce que, même si elle m'aimait sans jamais me demander de changer pour elle, même si elle m'aimait comme je suis, moi, je n'acceptais pas cela. Je pensais encore à Kikyo. Je voulais encore devenir youkai.
Mais je suis hanyou. Et je suis bien maintenant. Je ne veux plus changer. J'aimerais tellement qu'elle soit là. Il me semble que sans elle, je suis incomplet. Nous avons passé tant de moments et partagé tant d'épreuves ensemble que, lorsqu'elle est repartie définitivement dans son monde, je me suis senti vide. Je ne sais plus combien de fois je me suis rendu à ce vieux puits en espérant que son départ n'était pas définitif. Mais il n'y a rien à faire. Je ne peux plus me rendre dans son monde pour tenter de la convaincre que c'est elle que je souhaite près de moi. J'ai compris trop tard. J'y ai mis trop de temps. Et elle est partie...
Même si les enfants de Miroku s'acharnait toujours à jouer avec mes oreilles, ce que je détestais profondément, je ne réagis pas. Combien de fois ces pensées avaient-elles hanté mon esprit? Je m'étais maudit au moins mille fois de mon erreur. Ce n'est pas cela qui la fera revenir, je m'en doutais bien.
C'est en soupirant que j'ai senti son odeur. Presque automatiquement, je bondis sur mes pattes et je me mis à courir vers le puits des os comme si ma vie en dépendait. Était-ce vraiment Kagome? Est-ce que mon nez me jouait des tours? Peut-être que je subissais des hallucinations suite à toutes mes pensées? Est-ce que j'étais en train de devenir fou?
Dès que je me penchai vers l'ouverture du puits, je sentis sa main prendre la mienne. Kagome était là. Cette fois, ce n'était pas un rêve, c'était réel. Je l'aidai à sortir du puits et elle se retrouva bientôt debout devant moi.
Trois ans avaient passés. Kagome avait changé. Elle portait des vêtements différents. Les traits de son visage étaient plus fins, sa bouche plus charnue. Elle avait perdu les dernières traces de son enfance et elle me semblait plus féminine. Est-ce que j'imaginais tout cela parce qu'il y avait longtemps que je ne l'avais pas vu? Pourtant, je la trouvais belle, et ça, c'était bien réel.
Son sourire, le même qu'autrefois, éclaira son visage. Je sentis quelque chose à l'intérieur de moi reprendre sa place. Je ne pus m'empêcher de la prendre dans mes bras. Elle prononça mon nom en me serrant très fort. Mes émotions et la surprise rendirent mes jambes flageolantes tout à coup. Je me laissai glisser en position assise contre le tronc solide du grand arbre où j'avais été scellé pendant 50 ans. Kagome se blottit plus étroitement contre moi et elle se perdit dans les tissus de mon hakama rouge.
Je voulais lui dire tant de choses, mais j'étais incapable de reprendre possession de ma voix. J'étais si ému que j'avais peur de m'effondrer en larmes en prononçant le premier mot alors je me contentai de la serrer plus fort contre moi.
Nous restâmes longtemps dans cette position. Même lorsque j'eus retrouvé mon calme et que je me sentis capable de parler, je ne trouvai pas le courage de lui dire tout ce que j'avais sur le cœur. Tout à coup, j'avais peur qu'elle me rejette. Après tout, je ne savais pas vraiment pourquoi elle était de retour. Je craignais de ne pas savoir trouver les bons mots, de briser ce moment magique. En ne disant rien, je pouvais prolonger cet instant où elle était tout contre moi. Son odeur et sa chaleur me réconfortaient.
Le temps passa et elle ne dit pas un mot. Elle continuait à me serrer et je faisais de même. Après réflexion, j'en étais venu à la conclusion que je pouvais peut-être l'embrasser. Si elle me rejetait, ce serait clair. Je préférais un refus brutal plutôt que des réponses floues.
Juste au moment où je relâchai mon étreinte afin de passer à l'action, je sentis les odeurs de Miroku et de Shippo toutes proches. Sango et Kaede-baba suivaient plus lentement derrière. Kagome les entendit bientôt et elle quitta rapidement la chaleur de mes bras pour les saluer.
Le souper, pourtant plein de rires de tous ses amis qui étaient si heureux de la retrouver, fut pour moi un calvaire. Je suis resté silencieux, au coin de la salle, à l'observer. De temps en temps, elle me jetait des regards heureux et tout mon intérieur se réchauffait. J'avais oublié qu'elle me faisait un tel effet. Je veux la voir, je veux lui parler, je veux la prendre dans mes bras. Mais je souhaitais attendre qu'elle soit seule pour cela.
Je fis donc le choix de quitter le village et d'aller dans la forêt toute proche. La patience n'était pas mon fort, mais je m'occupai à réfléchir à la situation. Maintenant qu'elle est de retour, restera-t-elle avec nous? Peut-être qu'elle est venue me dire que tout est fini, bien fini? Comment lui faire comprendre que mes sentiments se sont éclairés? Que j'ai besoin d'elle? Que je souhaite qu'elle reste avec moi, pour toujours?
Même si le village n'était pas visible, j'ai perçu son odeur dès qu'elle est sortie de la maisonnette. Elle allait marcher. Je suis descendu de mon perchoir et je me suis dirigé vers elle. Nous nous sommes retrouvés dans un clairière éclairée par la lune. Elle était là, habillée d'un grand kimono blanc. Sous la lune, ses cheveux noirs formaient un contraste saisissant avec sa peau. Ses lèvres rouges me semblaient si invitantes. C'est elle qui parla la première:
- Je suis revenue, Inuyasha.
Je restai silencieux, encore une fois muet par les émotions.
- Je suis revenue pour toi, Inuyasha.
Elle venait de répondre à toutes mes questions. Je m'avançai lentement vers Kagome. Je lui répondis, d'une voix qui me sembla hésitante :
- Pour moi?
- Oui, pour toi. J'ai fait mes adieux à ma famille.
Je la pris dans mes bras et elle appuya ses mains contre mon torse.
- Tu veux dire... que tu ne retourneras pas là-bas?
- … Non. Peut-être. Non, en fait, je ne sais pas. Ça dépend de toi, de nous, de...
J'interrompis Kagome par un baiser. Je n'avais plus peur d'être rejeté. Il y avait si longtemps que je voulais sentir ses lèvres contre les miennes. Depuis ce jour où elle avait arrêté ma transformation en youkai par un baiser, je voulais caresser sa peau, m'approcher un peu plus de son odeur. Bientôt, le simple contact de nos lèvres ne me fut plus suffisant. J'avais besoin de goûter sa bouche. Ma langue toucha la peau sensible de sa lèvre inférieure, glissa légèrement dans sa bouche, effleura sa langue. Kagome se mit à respirer un peu plus rapidement et me répondit. Notre baiser se fit plus profond pendant que je l'enserrais dans mes bras. Cette fois, elle ne fuirait pas, cette fois je ne partirais pas non plus. Je savais c'était elle que j'aimais.
- Reste avec moi, toujours, Kagome. Je ne suis plus celui que tu as connu. Je sais maintenant, je...
Ah! Pourquoi c'était donc si difficile à prononcer?
- Je sais maintenant que je t'aime.
Je croyais qu'elle savait déjà ce que j'allais lui dire, et pourtant ses yeux s'agrandirent comme si c'était une surprise. Je les vis s'emplir de larmes. Je lui embrassai le front et les joues. Mes mains glissèrent dans ses cheveux et son corps tremblant se blottit contre le mien.
- Pardonne-moi, Inuyasha. Il y a si longtemps que... J'espérais, mais je ne savais pas si toi aussi tu... Oh que je suis heureuse d'être revenue!
Kagome leva la tête vers moi, les yeux brillants, le sourire aux lèvres. Cette fois, je ne détournai pas le regard, je n'eus pas peur. Je l'embrassai encore et encore. Il me semblait que nous devions rattraper tant de moments, tant d'années. Nos baisers étaient passionnés. Ma main courrait le long de son dos et s'arrêtait à la limite de ses fesses. Le mince tissu me permettait de sentir les courbes de son corps et je sentais le désir monter en moi.
Les mains de Kagome montèrent jusqu'à mes oreilles. Elle allait me rendre fou. Savait-elle à quel point ce geste était risqué en plein baiser? Je ne pus m'empêcher de gémir. Pendant que mon souffle s'accélérait, je me penchais vers son cou, que je mordis vivement. Elle se mit à crier et ses genoux ne la soutinrent plus. Je la tins en la serrant fort contre moi tout en continuant de mordiller la peau douce où battait son sang. Kagome glissa sa jambe droite entre les miennes, comme pour se rapprocher un peu plus. J'eus une hésitation: d'aussi près je ne pourrai plus cacher mon érection. Je lui jetai un coup d'œil, elle avait les yeux entrouverts, un mince sourire aux lèvres.
Tant qu'à en être là, je la soulevai et la couchai doucement par terre. Comme réponse à mes interrogations, elle glissa sa main dans le haut de mon hakama et fit descendre le tissu de mes épaules. Sa petite main effleura ma peau. Je retirai ma chemise et j'ouvris légèrement son kimono. Je me penchai sur son épaule blanche et, avec des dizaines de petits baisers, je me dirigeai lentement vers ses seins. Elle prit ma tête dans ses mains et se mit à gémir lorsque je suçai le bout de son sein. Ses soupirs m'excitaient et je sentais mon érection augmenter. Il faisait si chaud, nous en étions déjà là, est-ce qu'on allait aller plus loin?
Je m'approchai de son visage et lui dit d'une voix rauque:
- Kagome... Je... Nous... en fait, où est-ce que tu veux qu'on arrête?
Kagome réfléchit quelques instants et me répondit d'un regard gêné :
- Je crois que maintenant, rien ne nous oblige à nous arrêter, Inuyasha.
- En es-tu certaine? Je... C'est la première fois pour moi...
- Oui. Moi aussi. Mais il faut une première fois à tout, non?
Je repris possession de sa bouche avec un grognement. Elle voulait de moi, elle me désirait autant que je la désirais. J'avais envie de lui donner du plaisir, de la sentir me supplier de la prendre, mais en même temps, j'avais aussi le goût de la pénétrer tout de suite, de la faire mienne.
Je glissai ma main pour ouvrir un peu son kimono et je touchai ses fesses. Quelle sensation de la sentir nue sous mes doigts... J'explorai tous les coins secrets de son anatomie. Bientôt mes doigts s'approchèrent de son sexe et je la caressai. Kagome avait rougi pendant mon exploration, mais elle rougissait encore plus maintenant. Je sentais l'humidité sous mes doigts et la chaleur à l'intérieur. Je glissai un doigt en elle, en prenant garde de ne pas la blesser avec mes griffes. Elle se tendit et son dos s'arqua. Avec des mouvements de va-et-vient, je la sentis respirer de plus en plus vite. Alors qu'elle approchait de la jouissance, j'insérai un deuxième doigt et je sentis trop tard une barrière en elle. Ma griffe la perça facilement, et Kagome émit un petit cri de douleur.
- Excuse-moi, Kagome, je... C'est ma faute, j'ai été trop brusque, pardonne-moi...
- Non, non. C'est normal Inuyasha... Pour une fille, c'est normal la première fois... Ouh...
- J'ai du sang sur les doigts... Ce n'est pas normal ça... Je t'ai blessée...
- Non. C'est normal. C'est parce que personne n'a jamais été jusque là... Normalement, lorsqu'une fille fait ça la première fois, le... le... enfin... c'est le garçon qui perce cela avec son...
Elle semblait encore plus rougissante que tout à l'heure.
- En fait, c'est presque mieux que tu l'aies percé avec tes griffes. C'est plus facile qu'avec un... un...
- Oh... Je comprends...
Cette fois, c'était à mon tour de rougir comme un gamin. Il aurait vraiment fallu que je perce cette membrane avec mon sexe?
- Et maintenant... Je veux dire... Il y a autre chose à percer...? Ou il faut attendre un peu?
- Non, non... Il n'y a plus rien. C'est encore un peu douloureux, mais on peut... on peut continuer.
- Ok. Mais tu me le dis si tu as mal, d'accord?
Elle était nue sous mon corps. Je me couchai sur elle pendant que je l'embrassai encore. Je sentais sa peau contre mon torse. Mon sexe redevint dur et je le sentis effleurer ses cuisses. Kagome toucha mes fesses par dessus mes vêtements et m'approcha plus près de son corps. Cette fois, ce fut elle qui brisa le baiser et se mit à me mordre le cou. C'était donc cela que ça lui faisait? J'avais l'impression de sentir chacune de ses morsures jusque dans mes orteils. Les frissons me parcouraient et rendaient mon esprit flou. Lorsqu'elle s'arrêta et qu'elle se mit à tenter de défaire ma ceinture, je la lui ôtai des mains pour le faire moi-même.
Comment avais-je pu attendre si longtemps? Maintenant que nous en étions là, je n'en pouvais plus d'attendre. Je la voulais tout de suite, maintenant. Dès que je me retrouvai nu, elle ouvrit ses jambes. C'était une invitation.
Mais je ne voulais pas lui faire mal, encore une fois. Il n'y avait plus de barrière, d'accord. Mais tout à l'heure, c'était serré contre mes doigts, le peu de raison qui me restait me dictait que je devais aller lentement afin d'ouvrir le passage. Mon gland entra en elle. Avec des mouvements de va-et-vient, lentement, j'allais de plus en plus loin. Kagome était chaude. Son liquide humidifiait mon sexe et me permettait de glisser de mieux en mieux. Bientôt, j'en fus à la moitié. Le rythme s'accéléra. Je me mis à respirer de plus en plus bruyamment et je me plaçai au-dessus d'elle. Je sentais ma jouissance approcher, mais je ne voulais pas me laisser aller avant d'être complètement en elle. Je m'arrêtai donc quelques instants.
- Kagome... C'est si bon... Si on continue comme ça, je vais...
- Oh... ok...
- Est-ce que ça te fait mal?
- Non, non, en fait... Pas du tout. C'est même très excitant.
- Mmm... oui. Très excitant, je sais...
- Embrasse-moi encore, Inuyasha.
J'obéis. Nous en étions là. En train de faire l'amour, carrément. J'avais du mal à y croire. Kagome était revenue et elle se donnait à moi. Notre baiser devint passionné. J'y mettais toutes mes attentes, tous mes rêves, tout mon amour... Kagome répondit avec férocité et se mit à bouger sous mon corps de hanyou. Cette fois, j'irais jusqu'au bout. Nos sexes se rapprochèrent. Je glissais en elle de plus en plus vite, de plus en plus profondément. Bientôt, sa chaleur m'enserra complètement. Je me soulevai pour mieux la pénétrer. Kagome gémissait de plus en plus fort et je sentis tout à coup son sexe se resserrer sur le mien. Elle cria mon nom et ses ongles s'enfoncèrent dans mon dos. C'en fut trop pour moi. Je ne me retins plus, je laissai monter ma semence et je jouis plusieurs fois en elle.
Épuisé, je me couchai sur elle. J'avais chaud, nos corps étaient mouillés et nos coeurs battaient très fort. Je sentais encore quelques spasmes de sa jouissance contre mon sexe. Les bras de Kagome m'entourèrent.
- Merci... C'était... magnifique.
Je l'embrassai doucement sur la bouche.
- Merci d'être revenue. Je suis tellement heureux que tu me donnes une deuxième chance...
- Je t'aime Inuyasha.
Je la fis taire d'un baiser que je savais ne pas être le dernier...
