Titre : "The escape of Ruki-sama !"

Chapitres : 0/8

Auteur : Foxx

Genre : Angst... hôpital psychiatrique ? (C'est un genre ça ?)

Disclaimer : Attentions, certaines scènes peuvent être choquantes, dérangeantes, ou difficiles pour les personnes sensibles. Vous êtes prévenus.


"The escape of Ruki-sama !"

Dire qu'il s'en était vanté au départ. Les choses se ne déroulaient plus aussi bien que prévu, maintenant qu'il était coincé dans un poste de police, entouré par des représentants de la loi qui le fixaient d'un regard torve.

"T'es vraiment dégénéré comme gosse," cracha l'un d'eux, la bouche tordue en une moue réprobatrice. Quelqu'un toussa, puis le silence revint, parfois brisé par les rires d'autres policiers qui passaient dans le couloir. L'atmosphère était sinistre, mais après tout elle convenait parfaitement à ce qui allait suivre.

Peut-être une éternité plus tard, des bruits de pas se firent entendre en direction du couloir qui menait à la pièce dans laquelle Ruki se trouvait, et la porte s'ouvrit à la volée sur un fonctionnaire en uniforme et une femme décoiffée, les traits tirés.

"Takanori ! Qu'est-ce que je vais faire de toi ?!" s'exclama la mère du jeune garçon, se précipitant vers lui. Elle s'immobilisa à quelques mètres de l'adolescent, semblant reprendre contenance, puis elle se tourna vers les policiers qui l'examinaient avec suspicion et s'inclina.

"Merci d'avoir trouvé mon fils, désolée de vous avoir causé tant de problèmes," récita-t-elle d'une voix pincée, l'air de sacrifier à d'ennuyeuses formules d'usage. Madame Matsumoto jeta un bref regard assassin à son fils, qui leva les yeux au ciel, puis elle se tourna vers les policiers, une expression volontairement séductrice sur le visage.

"Laissez-moi vous remercier à nouveau messieurs," dit-elle en s'inclinant. "Je ne sais plus quoi faire avec lui, ce n'est pas sa première fugue vous savez..."

Ruki mordit sa lèvre inférieure, osant à peine regarder sa mère. S'il n'était pas particulièrement réservé et pudique, il détestait entendre ses problèmes personnels exposés au grand jour par quelqu'un d'autre, et en particulier sa génitrice.

"J'avais de bonnes raisons de partir," grommela-t-il de manière à ce que personne n'entende. Encore une semaine de coabitation avec cette femme et il l'aurait tuée. Ca ou pousser son père, toujours îvre, dans l'escalier, c'était tout de même plus propre. Ce n'était pas une bonne solution, il en avait conscience, mais ce n'était que loin d'eux qu'il pouvait s'adoucir un peu, faire preuve de moins de mépris et de condescendance qu'à l'ordinaire.

"Je vais aller mieux," murmura sombrement Ruki comme pour se forcer à y croire, ignorant le regard interrogateur des policiers, et celui plus sombre de sa mère. "Je vais aller mieux..."

Mais il avait perdu la partie. Endettée, mariée à un homme désormais alcoolique, madame Matsumoto n'avait nullement besoin d'un fils fugueur et récidiviste. C'était une femme dure, qui faisait toujours suivre ses menaces d'exécutions. Ruki savait ce qui l'attendait. Il avait conscience de ne pas avoir beaucoup d'espoir ; au moins, il serait éloigné de son foyer, ce qui était une bien maigre consolation.