Donc... c'est une suite de l'épisode 5 de la saison 3, Canary's Song... comme ils étaient sur le point de s'embrasser et qu'on n'a rien vu, oui pleurons une nouvelle fois, j'ai donc décidé de faire ma suite à moi, histoire de ne pas mourir... Je ne sais pas si j'écrirai une suite, cela dépendra de vous. So here we go...

Enjoy !

Disclaimers : rien ne m'appartient, juste la storyline après les trois premières phrases...


It goes on and on

« J'ai hâte d'être demain… » dit-elle, le regard flou, le corps balançant, les épaules retombées.

Il laissa échapper un sourire en coin et lui demanda, « pourquoi ? que se passe-t-il demain ? »

A son tour, elle esquissa un sourire et répondit d'une voix suave avec une légère touche de lassitude, « je deviens de plus en plus belle chaque jour… ».

Ses lèvres se relâchèrent pour sourire à cette remarque. Il sentait encore l'odeur de l'alcool sortant de ses lèvres. Doucement, il s'approcha à nouveau d'elle, allant respirer son arôme dans le creux de son cou. De ses mains, il traça la ligne de ses bras, et quand il sentit sa peau, il s'arrêta pour apprécier la douceur qu'il y trouva. Du bout des doigts il caressa cette peau, descendant légèrement vers la paume de ses mains. Lorsqu'il atteignit la ficelle des talons, il écarta ses doigts pour qu'elle perde l'emprise sur les chaussures.

Le bruit des escarpins sur le sol la fit sursauter mais très rapidement, elle sentit une main forte étreindre la sienne mais d'un geste tendre, puis une autre main se glissant dans le creux de son dos, la rapprochant gentiment contre le corps accueillant de son compagnon. Il inspira soudainement profondément son parfum se qui la fit frissonner et pencher légèrement la tête au dessus de celle de Cal.

Un léger gémissement échappa des lèvres de Gillian ce qui fit Cal redescendre à la réalité. Il releva la tête et commença à bouger, sensuellement au rythme de la musique, et guidant Gillian de ses mains. Elle avait fermé les yeux sans s'en rendre compte et elle ne voulait plus les ouvrir, de peur de se réveiller de ce rêve.

La voix de Cal la tira de ses rêveries, « c'est une belle nuit, tu ne trouves pas ? ». Elle garda les yeux clos. Il déposa la main de Gillian qu'il tenait contre son torse pour pouvoir retirer une mèche de cheveux qui s'était perdue et la placer derrière l'oreille de son amie. « Je n'avais jamais remarqué à quel point tes yeux sont magnifiques ». Il sourit, attendant sa réaction qui ne tarda à venir.

Elle laissa tomber sa tête vers l'arrière et rit, « ça, monsieur Lightman, c'est d'un cliché ! ». Un soupir et elle rit à nouveau, « de quelle couleur sont mes yeux ? ». Sa tête revint vers l'avant et il pouvait voir qu'elle essayait de tenir une expression sérieuse.

Il approcha ses lèvres de son oreille et répondit d'un ton grave, « rouge ». Elle ouvrit la bouche mais lorsqu'elle sentit ses lèvres humides contre le lobe de son oreille, aucun son n'en sortit.

« Puis orange », il déposa un baiser sur sa mâchoire, « jaune », le bout de son nez, « vert », sa paupière droite, « bleu », sa paupière gauche, « indigo », son front, « violet », sa tempe gauche, « comme », sa joue, « un », le coin de ses lèvres, « arc », l'autre coin, « en », son menton, « ciel ». Il la serra contre lui, elle reposa sa tête contre son torse, et il posa son menton sur son crâne.

« Tu es trop tendre ce soir… » elle caressa son torse, « je crois que c'est le remord… », elle tira légèrement sur sa veste, « ou la gratitude… ». Elle respira, haussa les épaules, « mais je dois avouer que j'ai eu des frissons, puis les papillons, dans le ventre, tu sais… ». Sa main remonta autour de sa nuque et de son index elle joua avec ses cheveux.

Il s'arrêta de danser lorsqu'elle prononça le mot papillon. Papillon ? Cela paraissait une conversation de jeunes adolescents… Lui, il aurait plutôt dit qu'il ressentait des picotements, vers son bas ventre. Mais il se dit qu'il ne valait mieux pas, histoire de ne pas gâcher l'instant.

« Pourquoi tu t'arrêtes ?.. c'était si bien… » dit-elle, remontant la tête.

Il remua le nez, « définitivement trop d'alcool, Gilly… ».

Elle le regarda, fronçant un sourcil, d'un air douteux, « Gilly ? Non mais qu'est ce qu'il t'arrive ce soir ? », elle laissa tomber son menton contre le torse de Cal, la tête encore une fois vers l'arrière.

« C'est que je ne peux résister, tu sais, à ta beauté qui grandit de jour en jour… » il vit ses joues se tourner vers un ton rose. Elle était irrésistible, mais est-ce qu'elle s'en rendait compte ?

Même avec l'alcool, Gillian était encore gênée par cette situation. Ils avaient été si distants durant ces derniers temps et là, étrangement, ils étaient tellement proches qu'elle pouvait sentir son odeur, respirer le même air, partager le même oxygène que lui.

Il brisa le silence, « des papillons, hum ? ». Il employa un ton léger, et plutôt amusé.

Elle se retira de son étreinte et se retourna pour aller s'appuyer contre le muret et fixer le ciel.

« Oui, des papillons… » elle respira l'air frais, « tu sais, ces petites bêtes qui volent… ». Elle regarda soudainement le sol, « ils volent et ils sont colorés. Quand j'étais enfant je voulais toujours les garder, comme animal de compagnie. Mais ils finissaient toujours par mourir parce que tu vois, je les enfermais dans un bocal, je recouvrais d'un papier et faisais quelques trous, pour laisser entrer l'air. Mais c'était pas suffisant. Ils ne passaient même pas une nuit ! Et je persistais, réellement, j'aurais tellement voulu conserver les papillons… ».

Il ne savait pas la lire. Il ne savait pas si cela était une image, une ironie, un simple souvenir ou un sous-entendu. Parfois il pensait trop. Parfois il percevait des choses qu'il ne voulait pas. Mais avec elle il n'avait pas le choix, il ne savait pas sur quel pied danser et par-dessus tout, il n'était jamais certain d'aller vers le bon chemin.

Il décida alors de se rapprocher. Il entoura sa taille de ses bras, laissant ses mains reposer sur son ventre et déposant son menton contre son épaule.

« On pourrait faire en sorte que ces papillons si ne meurent pas, tu ne crois pas, chérie ? »

Elle leva la tête, la pencha sur le côté pour avoir une bonne vue sur l'expression qui trainait sur le visage de Cal. Sa vision était floue, mais il lui paraissait sincère et… elle pouvait voir une pointe d'hésitation et de gène. Gène ? Elle se mit à rire.

Il pouffa, faignant l'indignation. « Tu ris de moi, encore une fois ? J'en reviens pas ! »

Elle se retourna dans ses bras, riant de plus belle. Elle attrapa la bouteille, la faisant presque tomber et la colla aux lèvres de Cal. Elle força un peu jusqu'à ce qu'il entrouvre la bouche et boive une grande gorgée.

Il laissa échapper un long gémissement, son visage formant une grimace puis elle recommença. Et à nouveau il grimaça. Elle reposa la bouteille et enfouit son visage contre son torse et l'attrapa par le col. Il ne savait donc pas que ces rires hystériques étaient sa réaction aux papillons ?

Après quelques rires étouffés, elle essaya de reprendre son sérieux et bafouilla quelque chose d'incompréhensible.

Il ne put s'empêcher de rire à son tour, « quoi ? » demanda-t-il.

Elle le fixa alors intensément, son regard fluctuant de ses lèvres à ses yeux, de ses joues à sa mâchoire. De sa main droite elle fit le contour de ses paupières, puis traça la ligne de son nez pour ensuite caresser du pouce ses lèvres. Elle continua vers sa pommette puis passa lentement son index sur les cheveux qui traçaient un chemin devant son oreille pour ensuite rejoindre le long de sa mâchoire. Elle reposa finalement sa main contre sa joue. Du bout des doigts elle caressait sa peau.

« Il est temps que je rentre », elle passa dessous ses bras et commença à marcher vers la porte, s'entremêlant les pieds, perdant un peu l'équilibre et laissant échapper un petit cri de surprise lorsqu'elle atteint la porte brusquement.

Il fut tellement surpris qu'il n'eut presque le temps de se rendre compte de ce qu'il se passait. Si Gillian n'avait pas crié, il serait resté là, figé sur place.

« Oi ! » il se retourna rapidement pour la rejoindre. Il ramassa ses talons, en passant. Lorsqu'il l'atteint, il la retint par le bras. « Qu'est ce qu'il se passe ? »

Il ne comprenait décidément pas ce changement d'attitude. Ils étaient si distants, d'un coup.

« Je.. je sais pas. Je veux rentrer, Cal », elle essaya de se retirer de son emprise mais perdit l'équilibre et retomba contre lui, « arf.. t'es comme un aimant… ». Son ton se voulait de protestation mais il pouvait voir l'esquisse d'un sourire sur ses lèvres.

Il l'entoura de ses bras avant qu'elle ne puisse repartir et la serra, fort. Il renifla ses cheveux et inspira, « je te raccompagne ». Il vit qu'elle allait protester et ajouta, « tu as bu ».

Elle le fixa, plissa les yeux, comme pour essayer de le voir plus clairement puis pointa son index contre son torse, « toi aussi, chéri ». Elle insista sur le dernier mot, comme pour l'imiter. Elle leva un sourcil fièrement, posa ses deux mains contre lui, le repoussant doucement et marmonna, « ton odeur me fait perdre la tête… ».

Cette fois-ci, il comprit ce qu'elle dit mais décida qu'il n'en ferait aucun commentaire.

Ils restèrent ainsi, l'un face à l'autre, elle la tête baissée, lui essayant désespérément de capter son regard, se trouvant plutôt ridicule à l'instant, avec des chaussures pour femme dans une main, un casque sur la tête et les idées légèrement bousculées par l'alcool qu'il avait ingurgité. Après tout, il n'avait rien mangé et c'était monté plutôt vite…

Il n'avait pas l'habitude de la voir saoule. Il ne savait pas comment gérer la situation. Et elle avait raison, ils avaient tous les deux bus. S'il était seul, il n'aurait pas hésité et sera déjà rentré. Mais il était avec et il ne prenait jamais de risque inutile, quand il s'agissait de Gillian Foster.

Elle avait l'impression que son cerveau allait se retourner. Son estomac commençait à faire des siennes, également. Elle ferma les yeux. Les yeux fermés, tout paraissait plus droit. Aussitôt qu'elle les ouvrait, tout recommençait à balancer. Elle fixa les chaussures de Cal. Maintenant qu'elle n'était plus dans ses bras, elle avait froid. Un frisson parcourut son corps lorsqu'une image lui vint en tête. Elle et lui… dans un lit. Elle se frappa mentalement et ferma les yeux, grimaçant. Plus elle voulait arrêter d'y penser, et plus elle y pensait.

Tout ce qu'elle voulait, c'était une douche froide. Très froide. Et vomir. Ou un câlin. Ou les trois. Pas forcément dans cet ordre, certes. Qu'est ce qu'elle voulait déjà ? Ah oui. Une douche froide, avec Cal, un câlin, de Cal, vomir sur lui. Elle secoua vivement la tête. Ça y était, elle délirait.

Elle écarquilla grandement les yeux lorsqu'elle sentit un bras l'entourant à la taille et un autre derrière ses genoux, la soulevant vivement.

« Hey ! » protesta-t-elle, sans grande conviction, « où est-ce que tu m'emmènes ? », au septième ciel, pensa-t-elle. Une claque mentale, cette fois.

Il commença à avancer. « Ria a pris place sur le canapé de l'accueil, je t'emmène donc dans mon bureau. Tu as besoin de dormir ».

Elle sourit. Pourquoi lui paraissait-il si parfait ? Elle était censée lui en vouloir encore. Elle passa ses bras autour de son cou et le força à tourner la tête vers elle. Elle s'appuya légèrement du coude sur son épaule et il s'arrêta donc, la fixant.

Elle le serra étrangement, la tête dans le creux de son cou et d'une main elle remonta sa jupe pour pouvoir changer de position. Elle reprit son emprise sur son cou, passa ses jambes autour de sa taille et il l'aida, remontant encore plus la jupe et la soutenant en haut des cuisses. Après avoir atteint son objectif, elle décida qu'il était temps.

Elle soutint sa nuque d'une main et passa l'autre dans ses cheveux. Il souffla et elle inspira son air, penchant la tête d'un côté, puis de l'autre. Elle ferma les yeux et effleura ses lèvres. Puis les déposa sur les siennes. D'abord, elle ne fit que le contact, puis avec l'aide de sa main qui se trouvait dans ses cheveux, elle pressa légèrement de manière à ce que le contact soit plus intense.

Elle gémit, doucement, et le sentit remonter ses mains de ses cuisses jusqu'à ses fesses, la serrant de plus près. Lorsqu'elle entendit ses chaussures tomber au sol, elle écarta les lèvres, lui ouvrant l'accès et il introduit sa langue dans sa bouche. Ils partageaient le même goût d'alcool mais étrangement, cela était plus piquant, mais aussi plus doux à la fois. Leurs langues commencèrent à danser l'une contre l'autre. Elle recula légèrement la tête et mordilla sa lèvre inférieure puis se jeta à nouveau sur sa bouche.

Tous deux avaient le souffle accéléré. Il la fit remonter légèrement, passant une main dans son dos, la soutenant plus fermement au niveau de la cuisse avec son autre main et avant bras. Elle pressa sa poitrine contre son torse, les deux mains maintenant caressant ses cheveux.

Il avança difficilement, ses lèvres toujours collées à celles de Gillian. Il arriva près du canapé et s'arrêta lorsque ses tibias rentrèrent en contact avec lui.

Ils s'écartèrent l'un de l'autre doucement, il attrapa une dernière fois sa lèvre supérieure entre ses dents et mordilla doucement. Lorsqu'il la laissa, elle reposa son front contre le sien, toujours caressant ses cheveux. Il passa sa main sous son gilet et traça des cercles du bout des doigts contre son dos.

Elle fixa ses lèvres, puis ses yeux. Il regarda sa bouche, qui avait maintenant une couleur plus vive puis attrapa son regard. Elle jeta la tête vers l'arrière puis balança ses cheveux, comme pour les remettre en place. Elle caressa son visage de sa main gauche et déposa un rapide baiser sur ses lèvres avant de sourire.

C'était un sourire plaisant, brillant, ni trop exagéré ni pas assez intense. Il pressa ses lèvres l'une contre l'autre, les humidifia, voulant sentir encore le goût de sa partenaire. Il embrassa son cou et la déposa tendrement sur le canapé.

Lorsqu'il était sur le point de se redresser, elle le tira vers elle et l'embrassa à nouveau. Il reposa un genou entre ses jambes et l'autre à l'extérieur. Il remonta les mains le long de son corps, la souleva légèrement et retira son gilet. Il le laissa tomber, à côté d'eux et commença à caresser ses bras, puis son ventre puis remonta jusqu'à ses seins.

Elle frémit et passa ses mains sur son dos puis ses fesses y apportant une légère pression, l'obligeant presque à reposer ses hanches contre les siennes. Il sentit le bassin de Gill remonter légèrement et commença à bouger le sien. Ils commencèrent à se frotter l'un contre l'autre. Leurs gestes étaient lents et doux. Ils prenaient le temps d'apprécier.

Elle le fit rouler contre le dos du canapé de manière à ce qu'elle se retrouve au dessus. Il la laissa faire, passant sa main gauche contre sa cuisse et la faisant remonter légèrement. De son autre main, il caressa ses cheveux.

Ils brisèrent leur baiser, tous deux essoufflés. Elle reposa sa tête contre son torse, essayant de reprendre une respiration normale. Elle passait ses mains contre ses bras, ses biceps puis ses épaules. Elle caressa son visage puis ses mains s'arrêtèrent lentement.

Il passa sa main sur son dos puis dégagea ses cheveux de son visage. La respiration de Gillian était maintenant régulière. Il leva légèrement la tête mais n'arriva pas à voir son visage complètement. Ses lèvres étaient pressées l'une contre l'autre légèrement vers l'avant formant une magnifique petite moue qu'il trouva adorable.

« Gill ? » il appela, en un murmure. Aucune réponse. « Chérie ? » il essaya à nouveau. Toujours rien.

Elle s'était endormie…


Alors, TBC ou FIN ?

Review please :)