Bonjour/Bonsoir tout le monde !

Voilà, j'ai décidé de me lancer dans une nouvelle histoire qui me trotte dans la tête depuis un long moment et que je décide enfin à poser sur le papier. J'espère de tout coeur qu'elle vous plaira et sans plus tarder, vous souhaite une bonne lecture. On se retrouve en bas de la page ;-)

Disclaimers : L'univers n'est pas de moi, bien sûr, mais de JK Rowling. L'idée du prénom et du nom de mon OC vient du roman Dead Zone de Stephen King, dans lequel le héros porte le même nom. Mais la personnalité et l'histoire du personne est de moi.


Chapitre I : J'apprends que j'irai à Poudlard, et je rencontre ma baguette

John Smith. Un nom creux, commun, sans la moindre originalité. Et pour cause, c'est celui que l'on a l'habitude de donner aux personnes dont on ignore tout : la naissance, les parents, et tout ce qui a pu constituer une partie de leur vie. Des êtres anonymes en somme, dont on retrouve le nom aux quatre coins du pays, si ce n'est du monde.

Je m'appelle John Smith, et je fais parti de cette foule d'inconnu dont rien ne me différencie. Il y a un peu plus de deux mois, soit le 3 mai, j'ai soufflé mes onze bougies en compagnie de mes camarades habituels vivant au même étage que moi. Les infirmières ont fait semblant d'être joyeuses et m'ont applaudit après avoir chanté un traditionnel "Joyeux anniversaire", mais j'ai bien senti que tout ceci n'était qu'artifices. Il y a avait bien Alice avec moi, la jeune et jolie Alice d'un un an ma cadette, avec qui j'aime à passer mon temps libre, et je crois bien qu'il s'agissait de la seule personne réellement heureuse pour moi. A cette occasion, elle a d'ailleurs tenu à m'offrir un magnifique livre intitulé Histoire de Poudlard, livre qu'elle a peiné à obtenir pour ce jour qu'elle juge si particulier. Quant à moi, je ne vois pas réellement la raison à cette fête ridicule ; je ne comprends guère la raison qui pousse mon entourage à fêter mes onze ans d'existence, alors que je ne m'en souviens à peine que de la moitié. Lorsque j'ai témoigné cette opinion à ma jeune amie, cela a paru la toucher car elle m'a répondu qu'il s'agissait-là d'un jour important, étant moi-même quelqu'un d'important. J'étais assez peu convaincu, mais elle ne m'a pas laissé le temps d'ouvrir la bouche pour la contredire, ajoutant immédiatement que "j'avais intérêt à lire son livre avec le plus grand intérêt en vue de ma rentrée à l'école des sorciers".

- Je n'irais pas à Poudlard, Alice. Avais-je fini par l'interrompre. Les médicomages ne sont pas d'accord et tu le sais très bien.

- Mais arrêtes tes bêtises ! M'avait-elle rétorqué avec sa bonne humeur habituelle. Je ne vois pas pourquoi les médicomages s'y opposeraient.

Et pourtant, Merlin savait qu'ils ne me laisseraient pas sortir de l'hôpital pour intégrer la célèbre école des sorciers. La conversation était déjà venue, de fils en anguille, plus d'une fois ; la dernière il y a peu, car voyant le mois de septembre approcher, je m'étais enquis de savoir ce qui allait m'arriver. Bien que connaissant déjà l'avis négatif des hommes qui avaient pour charge de s'occuper de moi, je ne pouvais empêcher une partie de mon cœur d'espérer un changement dans leurs décisions. Cependant, il n'y avait eu rien à faire : "Tu ne peux pas comprendre, John, tu n'es pas apte à quitter notre établissement", "Mon grand, ton amnésie et ton handicap ne te le permettrai pas"... Toujours les mêmes rengaines, plus ou moins fines, mais toujours aussi blessantes. Mon amnésie, mon handicap. Ne suis-je donc que John Smith, un John Smith, au passé inconnu et à la jambe traînante ?

Lorsque j'étais arrivé à St Mangouste, cinq ans plus tôt, les médicomages m'avaient promis qu'ils m'aideraient à avoir une existence normale. En réalité, je doute qu'ils y aient un jour crut. Car cette nuit-là, tout le monde a bien cru que le petit garçon agonisant au fond d'une ruelle ne passerait pas la semaine. De ce qui s'est passé auparavant, je n'ai pour souvenirs que des sortes d'éclairs, des cris...Et puis rien. Qui suis-je ? Que faisais-je là ? Pourquoi me suis-je retrouvé dans cette situation ? Je n'en ai aucune idée. J'ai alors été recueillit au célèbre hôpital pour sorciers, où j'ai passé les cinq années qui me séparent d'aujourd'hui. Les médicomages ont soignés mes multiples blessures -causés par des sortilèges selon eux graves et puissants- mais n'ont malheureusement pas pu empêcher ma jambe gauche de se raidir et de provoquer la boiterie qui m'indispose tant. Malgré tous leurs efforts, mon bras droit est lui aussi demeuré légèrement souffrant, même si je prends sur moi, détestant le montrer.

Voici donc pourquoi les médicomages refusent de me laisser étudier à Poudlard. Mais outre mon amnésie et ma faiblesse générale qui me contraignent à demeurer sous la surveillance du personnel de l'hôpital, je doute qu'il s'agisse des seuls éléments qui empêchent mon intégration à l'école. Je soupçonne les médicomages de me cacher quelque chose, mais bien sûr, j'ignore quoi.

Nous sommes donc le 15 juillet 1971. Alors que j'ai passé l'après-midi auprès de mon amie Alice, j'ai finalement choisi de retourner dans ma chambre lorsque la nuit fut tombée. Par habitude, je savais bien que Mme Pafflee, mon infirmière habituelle, allait venir m'apporter mon dîner d'ici une demie-heure, ce pourquoi je ne pus m'empêcher de laisser ma surprise transparaître sur mon visage lorsque la porte de la salle s'ouvrit brusquement, laissant passer deux médicomages et ma fameuse infirmière. Cette dernière, nerveuse, se dirigea d'un pas vif vers moi jusqu'à s'asseoir sur le lit dans lequel je m'étais couché.

- Mon cher John, commença-t-elle avec une solennité que je ne lui connaissais pas, j'ai quelque chose à te dire et comme tu es un garçon très intelligent, je suis certaine que tu comprendras ce que j'ai à te dire.

- Que...Que se passe-t-il ? Demandais-je, la voix serrée par l'anxiété, redoutant le pire. Y a t-il un problème ?

- Et bien vois-tu, mon garçon, continua l'infirmière, nous n'allons pas pouvoir te garder ici, à St Mangouste.

Cataclysme, ouragan, tempête dans ma tête. Je ne comprends pas. Enfin, je reconnais avoir eu envie, ces derniers temps, d'aller à Poudlard, mais St Mangouste demeurait ma seule "famille" et je ne voulais pas la quitter pour autant. Avais-je fait quelque chose de mal ? Cependant, voyant mon expression catastrophée, me Pafflee termina brusquement, posant ses mains sur mes avant-bras.

- C'est une blague, mon grand ! Voyons ! Le directeur de l'hôpital a donné son accord : tu vas aller à Poudlard.

Mais je n'eu guère le temps de m'en réjouir : un des médicomages coupa court à toute manifestation de bonheur.

- Mme Pafflee, je vous prierai de ne pas rire avec de tels choses. La situation ne me plait pas, et si le jeune garçon s'en va à Poudlard, ce n'est que parce que...Monsieur Dumbledore ici présent m'y contraint.

Presque immédiatement, mon regard dériva sur celui que j'avais pris pour un deuxième médicomage. Non...Non. Je m'étais trompé, il ne s'agissait pas d'un de ces sorciers spécialisés dans les soins magiques. L'homme qui se tenait devant moi n'y ressemblait pas du tout ; son sourire, son air doux et bienfaiteur n'avait rien à voir avec celui froid et distant du personnel de l'hôpital. Son regard croisa un instant le mien, instant durant lequel je sus que ce Monsieur Dumbledore était quelqu'un de bien. L'instant d'après, il s'était à son tour approché de mon lit et, penché au dessus de moi, me déclara avec toute la bonté du monde :

- Ravi de te rencontrer, John. Je suis le professeur Dumbledore, directeur de Poudlard, et je suis venu t'annoncer que tu viendrais étudier dans notre école.


La semaine suivante, contre l'avis des médicomages, ledit "Professeur Dumbledore" était revenu me voir dans l'objectif de m'emmener sur le Chemin de Traverse afin d'acheter mes affaires scolaires. Dans un premier temps, j'avais bien dût reconnaître que cette situation m'avait gêné, mais l'homme qui s'était présenté comme le directeur de l'école avait très vite sût briser la glace. Il m'avait entre autre proposé des bonbons, que j'avais fini par accepter, puis m'avait emmener de boutiques en boutiques où nous avions acheté tout le matériel qu'il jugeait utile à l'année que j'allais passer. Dans sa main se trouvait la liste précise de ce que nous devions trouver ; je ne la regardai pas, me fiant en toute confiance à mon guide.

Ainsi, après nous être aventurés dans des magasins aussi étranges qu'extravagants, je me voyais possesseur de bons nombres de manuels scolaires, d'une robe de sorcier et d'un chaudron pour mes futures potions. Il nous restait encore certains détails à régler, dont le plus important aux yeux du Professeur Dumbledore : ma baguette. Ce pourquoi il se déplaça agilement, moi sur ses talons, jusqu'à une boutique devant laquelle se bousculaient de nombreux jeunes de mon âge. Sur le fronton était lisible l'inscription "Ollivander's".

Lorsque nous y entrâmes, un vieil homme se jeta presque immédiatement sur nous. Surpris par ce nombre incommensurable de gens en tout sens, je tentai de jeter un regard à mon "protecteur" qui, avec un sourire malicieux, se confondit dans la foule pour me laisser faire face seul à l'homme qui me parlait.

- Enchanté, Monsieur... Me demanda-t-il, pressé.

- Smith. Répondis-je brusquement, peu habitué à ce genre de civilité.

- Bien, suivez-moi alors. Me lança-t-il en tournant les talons et en s'enfonçant dans sa boutique.

Nous nous retrouvâmes alors devant une immense étagère sur laquelle s'empilait de très nombreuses boîtes, plus ou moins similaires en apparence. Le vieil homme, que je tenais pour être le fameux Ollivander, me regarda un instant d'un oeil expert avant de reporter son attention sur ses boites. Bientôt, il se saisit de l'une d'elles et en tira une baguette...Assez longue, d'une douce couleur marron crème.

- 35cm, bois de rose, crin de licorne. Déclara-t-il.

Comme le vendeur me tendait l'objet magique, je cru bon de m'en saisir. Mais immédiatement, un jet bleu s'en échappa et vint se fracasser contre le bureau du spécialiste. Ce dernier me la retira rapidement des mains, avant que je ne fasse d'autres dégâts, et s'empressa de la ranger.

- Je...Je suis désolé. Bafouillais-je, hésitant.

- Il n'y a pas de quoi. Me lança Ollivander avec un sourire en coin. Essayez donc celle-ci... Bois de Houx, 40cm, plume de phénix... (1)

Et sur ces mots, il m'en tendit une seconde, aussi tirée d'une boite de l'étagère. Lorsque mon regard se posa sur ce nouvel objet, une drôle de sensation prit possession de moi ; car bien que je n'eu aucun contact physique avec la baguette, un mal de tête effroyable me scinda le crâne en deux malgré une sorte de besoin de me saisir de l'objet, ce qui je fis comme on me le demandait.

Aussitôt que la baguette se retrouva entre mes doigts, je tentai un vague geste du poignet que je regrettai immédiatement ; et pour cause, une lumière rouge provoqua une explosion entre Ollivander et moi. Le vendeur posa alors sa main sur la mienne dans l'espoir de me reprendre l'objet. Je voulu le lâcher pour le lui rendre, mais...C'était comme impossible. Mes doigts, tendus sur la baguette, ne voulait pas se desserrer tandis qu'une impression de froid ardent s'infiltrait dans ma paume.

- Alors ça...Murmura le vendeur, ébahi. Ça...

Son regard allait et venait entre la baguette et mon visage.

- Je n'ai jamais vu cela dans toute ma carrière. Murmura-t-il, consterné. C'est incroyable. Cette baguette vous affiche ouvertement son mépris en réagissant de manière explosive, mais elle refuse de vous quitter. Elle vous veut comme possesseur, mais ne vous apprécie guère. C'est un cas exceptionnel, Monsieur Smith, et je tiens à vous prévenir que l'apprentissage de la maîtrise de cette baguette risque d'être compliqué. Mais puisqu'elle vous a choisit, il ne peut en être autrement.

Je me rendis alors compte que Dumbledore se tenait juste derrière moi, et ce depuis apparemment plusieurs minutes. Tout autant surpris que moi, il acheta cette étrange baguette qui était désormais la mienne, et nous sortîmes tout deux sans un mot, moi embourbé dans mes interrogations quant à mon avenir dans cette école, lui pensif au sujet de je ne sais quel problème.


(1) D'après le Wiki Harry Potter, cette combinaison pour une baguette magique est peu probable car elle s'arrange assez mal. Mais lorsqu'une telle baguette trouve son propriétaire, rien ne peut les arrêter.

Voilà, j'espère de tout coeur que ce chapitre vous aura plu. Pour tout vous dire, j'ai de nombreuses idées quant à la suite de l'histoire, alors si jamais celle-ci venait à vous plaire, je ferrais tout mon possible pour écrire la suite le plus rapidement possible. Alors n'hésitez pas à me laisser votre avis, cela fait toujours très plaisir ! J'ai essayé de créer quelques mystères autour de mon personnage principal, John, ainsi que son intégration à Poudlard, et j'espère que cela vous aura intrigué.

A bientôt je l'espère

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