Là, je sais pas si vous avez vu Tamara Drewe au ciné? ... eh ben l'idée m'est venue en lisant Gemma Bovery, un autre livre de l'auteur Posy Simmonds qui a écrit Tamara Drewe. La première phrase est extraite de ce livre (en fait c'est un roman graphique mais bon ^^).
Etait-ce là ce qu'est la vie ? se demandait House en regardant le feu d'artifice. Un bref élan vers les étoiles, un magnifique éclat, un bang, et au final un simple bâtonnet qui retombe ?
Wilson avait maintenue sa fête, comme si de rien n'était. Il avait toujours été tr-s doué pour aller de l'avant. Mais comment pouvait-il, ce damné Wilson ? House savait qu'au fond il soufrait autant que lui, simplement il s'était considérablement endurci depuis la mort d'Amber. House avait cru qu'en tant que médecin il serait habitué à la mort, et un sens, il l'était. Il avait toujours affirmé qu'une mort était une mort, qu'il fallait l'accepter et aller de l'avant. Mais aujourd'hui, tout en contemplant le ciel festif et illuminé, il était forcé de reconnaître qu'il avait eu tort, et que le fait d'avoir connu et aimé la personne décédée changeait la donne.
House eut un mouvement de rage mêlé d'impuissance. C'était comme si le monde entier se réjouissait sans lui. Il avait envie de se battre, de tuer tout le monde il se sentait, pour la première fois de sa vie, affreusement coupable. Pourquoi la vie n'autorisait-elle donc aucune achronie ? S'il n'avait pas été bourré, jamais il n'aurait appelé Amber, jamais elle n'aurait été dans ce bus, jamais elle ne serait morte, Wilson n'aurait jamais quitté l'hôpital, il n'aurait jamais engagé Lucas pour l'espionner. Si Lucas n'avait pas été présenté à Cuddy par ses soins, jamais ils ne seraient sortis ensemble ni n'auraient emménagé ensemble à plus de 10 km de l'hôpital. Si House n'avait pas eu besoin d'autorisation pour biopser l'œil de son patient ce soir-là, jamais Cuddy n'aurait eu besoin de prendre sa voiture pour se rendre à l'hôpital, jamais elle n'aurait eu d'accident : jamais elle ne serait morte.
House entendit les pas de Wilson dans l'herbe.
« House ? Ca va ?
-Non, Jimmy. Ca ne va pas. »
Une dernière fusée s'éleva dans le ciel et éclata. Alors qu'elle atteignait le sommet de sa beauté et de son éclat, elle s'éteignit brusquement, comme la flamme d'une bougie que l'on souffle.
