Disclaimer : Undertale appartient à TobyFox. L'AU "Nous avons grandi sous le soleil" appartient à Cao dreams in book.

Genre(s) : Hurt/Comfort - Romance

Personnage(s) : Undertale / Nous avons grandi sous le soleil

Rating : T


Le mensonge grandit en nous telle une fleur vénéneuse, dont la beauté ensorcelante nous noie dans les aux sombres du pêché.

Ses doux pétales tapissent peu à peu votre gorge, tandis qu'elle étend son influence par le biais de racines épineuses qui croissent en notre sein, s'enroulent autour de nos bras et de nos jambes, avant de nous broyer les poumons jusqu'à nous étouffer.

Puis sans pouvoir la contrôler, la vérité fleurit au grand jour avant de faner dans la colère, le dégoût et l'indifférence.


Welcome to the Hotel California

Such a lovely place, such a lovely place

Such a lovely place

Plenty room at the Hotel California

Any time of year, any time of year , you can find it here

Le casque visé sur les oreilles et les pieds enracinés au sol, Imane dodelinait de la tête au rythme de la musique diffusée par son téléphone qu'elle tenait de la main droite, l'autre occupée par une barre de tramway.

De temps en temps, elle sa laissait pousser à la chansonnette et les personnes aux alentours s'amusaient de ce petit concert improvisé. Puis elle s'arrêtait soudainement, la gêne lui brûlant les joues.

« Nous sommes arrivés à l'arrêt Astropolis. Veuillez ne pas ouvrir les portes tant que le véhicule est encore en marche, annonça une voix robotisée. »

Le monde semblait alors s'engluer dans une toile de paresse et le son assourdissant des roues se taisait peu à peu.

Alors seulement les portes s'ouvraient et les cheveux de la jeune humaine s'envolaient en grandes arabesques sombres, comme animés d'une conscience propre. Puis l'une après l'autre, ses jambes se glissaient hors du véhicule et la menaient vers la sortie de la station.

Ses yeux marrons pétillaient de joie à l'idée de retourner déambuler dans la ville fantastique des monstres et de revoir cette personne qu'elle aimait tant : une douce hybride, répondant au nom de Arial, dont les cheveux et la peau étaient aussi blancs que la neige.

La grande maison de son amie se dressait à présent devant elle, après quelques minutes à serpenter entre les rues colorées de la ville. Le bâtiment était imposant, dû au nombre de personne qu'il devait accueillir, mais il restait tout de même chaleureux. C'était sûrement dû à son apparence de chalet.

Imane s'avança lentement, fébrile à l'idée de revoir Arial. Son cœur menaçant de lui briser les côtes et ses battements de cœur qui résonnaient dans tous son être la faisait trembloter légèrement.

Elle savait ce que c'était, mais ne voulait pas l'admettre ni le partager. De toute manière, elle aurait essuyé un refus. Elle se devait de le refouler. Ce n'était pas normal et ça ne causerait que peine et douleur.

Elle toqua trois coups timides à la porte et retint son souffle, quelque peu stressée qu'on ne lui ouvre pas.

Mais les grande planche de bois sculpté émit un grincement avant de laisser place à une personne que la jeune humaine connaissait bien.

« Marsyas !

- Salut Imane. »

Marsyas était le cousin d'Arial, même si leur relation ressemblait plus à celle d'un frère et d'une sœur. Et tout comme cette dernière, il était un hybride né de l'amour entre un humain et un monstre.

Deux oreilles pelucheuses se balançaient au fil de ses humeurs tandis que des cornes de bouc poussait entre ses cheveux bruns aux pointes argentées.

Le reste de son corps était humain, excepté peut-être le nombre faramineux de poils qui poussaient sur ses bras et sur ses jambes.

« Tu viens pourquoi aujourd'hui ?, s'amusa-t-il à demander, sachant déjà la réponse.

- Tu-tu le sait très bien, bégailla Imane. »

Le jeune homme lui offrit un sourire avant de l'inviter à sa suite. Leur relation avait été des plus tumultueuses au début, mais après quelques péripéties sous-marines et une aide de la mère d'Imane, tout s'était arrangé.

« Bon je vais la chercher. Elle doit être encore en train de ronquer sous un tas de chaussette, gloussa Marsyas.

- C'est bien son genre !, s'exclama joyeusement la jeune femme. »

Tandis que Marsyas disparaissait petit à petit dans les escaliers, Imane se plongea dans ses pensées, seule dans l'entrée.

Elle se fit la réflexion qu'il n'y avait pas grand monde dans la maison. Peut être que les habitants de la maisonnée étaient sortis profiter du beau temps ? Comme une réponse à sa question, des éclats de rires retentirent dans le jardin. Apparemment, tous n'était pas parti.

Elle aurait bien aimé avoir un grand jardin aussi. Sa mère accepterait sûrement de lui acheter une plante dont elle pourrait s'occuper. On ne pouvait pas avoir un jardin comme celui de son amie dans un petit appartement pour deux.

Imane se mit à sourire. Bien sûr qu'on ne pouvait pas.

Brusquement, une quinte de toux vint troubler la paix qui s'était installée dans son esprit.

Ça ne s'arrêtait pas. Ce n'était pas la première fois que ça arrivait. Panique panique.

La jeune femme se couvrit la bouche avec l'une de ses mains et tenta de se calmer.

Personne ne devait savoir ce qui se passer. Elle ne voulait pas être un poids. Personne ne devait s'inquiéter.

Petit à petit, sa crise s'arrêta, la laissant avec la gorge sèche.

Elle enleva sa main et la regarda attentivement : du sang venait tacher sa peau mate et sur sa paume, quelques pétales d'amaryllis s'étaient délicatement posés, innocentes au milieu de cette boucherie.

Imane les fourra dans une de ses poches de pantalons et attrapa un mouchoir de l'autre main pour s'essuyer mains et bouches.

« Imane ça va !? »

La jeune humaine releva la tête : dans l'escalier se tenait Marsyas et Arial, qui avaient crié cette question d'une même voix inquiète.

Elle s'attarda un peu sur le visage de son amie, détaillant ses traits tirés par l'inquiétude, avant de se remettre à sourire.

« Oh-oh oui ne vous inquiétez pas, je suis juste un peu malade ! Oh par contre Arial, avant de partir, est-ce que je peux prendre un verre d'eau ? Cette toux m'a asséché la gorge ! »

Imane avait cherché sur Internet le mal dont elle souffrait, ne voulant pas inquiéter son entourage.

La terrible Hanahaki, une maladie qui naît à partir d'un amour non partagé, où les poumons du patients vont se retrouver obstruer par ses fleurs favorites jusqu'à ce que le malade suffoque et meurt.

Les remèdes ? La personne dont le patient est amoureux doit répondre positivement à ses sentiments. Et ça s'était impossible dans la tête d'Imane.


Plus loin, entre terre et mer, un jeune monstre se leva soudainement de sa chaise, troublé par une sensation désagréable qui lui broyait l'âme. Il jeta un regard vers Astropolis, qu'il voyait apparaître à travers une des fenêtres de la pièce où il se trouvait.

« Imane … qu'est-ce qu'il t'arrive ? »


Ça fait un moment hein ? J'espère que ça vous aura plu et j'essayerai d'udapter d'autres fanfics ^^