Bonjour, bonjour, tout le monde ! Voici enfin ma nouvelle histoire tant attendue ! J'espère qu'elle vous plaira ! :)

Tout d'abord, je tiens à m'excuser pour le temps que cela a pris. Il m'est arrivé plein de choses dans ma vie personnelle, la 2ème année de licence demandant beaucoup plus de travail que la 1ère, le manque d'inspiration,...A cause de tout cela, il m'aura fallu plus d'1 an pour écrire cette fic' et la poster. Je tenais à m'en excuser auprès de vous.

J'espère que tous ceux qui m'ont suivi seront toujours présent pour lire mes histoires et j'espère qu'il y aura de nouvelles personnes qui tomberont sur cette fic', par hasard ou non, et qui apprécieront mon histoire.

Bonne lecture à tous,


Chapitre 1 : Un nouveau départ

PDV Charles, dans la matinée, palais de la cité royale.

Je m'éveillai dans mes draps de soies, légèrement froissés par mon sommeil agité, en sentant les doux rayons du soleil d'été sur mon visage. Me redressant, je m'étirai en me laissant aller à un soupir de bonheur : enfin le jour ! A mes côtés, 2 domestiques s'activèrent : elles s'occupèrent de mes cheveux, de mon maquillage, de mes bijoux. Une fois que cela fut fait, elles me suivirent jusqu'à mon dressing où toutes mes robes de cour se trouvaient ! Bien sûr, nous étions à une époque moderne et je ne passais pas ma vie en robe de bal majestueuse ! A la place, je choisi une robe de couleur bleu nuit, m'arrivant juste au-dessus des genoux, la robe possédait un col ouvert, mais pas de décolleté, et sur le tissu des boutons dorés accentuaient le chic de la robe. A la taille, une ceinture du même tissu que la robe, dont la jupe était évasée, me mettait particulièrement bien en valeur. Un collier en argent autour du cou, des boucles d'oreilles en diamants, un chignon et j'étais fin prête. Me regardant face au miroir, je me dis que je ressemblais plus à une hôtesse de l'air avec cette robe qu'à une princesse ! Cependant, personne n'aurait pu me confondre avec. En effet, ici à Extalia, mes cheveux blancs presque argentés faisait que l'on n'aurait pu me confondre avec une simple hôtesse. Les cheveux blancs étaient depuis des siècles la marque de la plus haute noblesse et de la famille royale. C'était une couleur particulière, qui à l'étranger, attirait les moqueries, mais dans ce pays, cette couleur de cheveux était la preuve de mon ascendance. C'était génétique, un peu comme les albinos, mais différent à la fois et surtout extrêmement rare. J'avais la peau très pâle mais pas dépigmentée. A ma connaissance, Extalia était le seul pays où se trouvait encore cette couleur de cheveux, c'était notre héritage à nous en quelques sortes.

-« Princesse, votre mère vous attend pour petit déjeuner. » Me dit humblement Hugette, ma gouvernante, aux lèvres pincés et à l'allure d'une chouette dans sa robe sombre.

-« Et après ? » Demandais-je.

-« Vous êtes attendu pour visiter un orphelinat en compagnie de Dame Wendy Marvell et de Dame Cherrya Brendy. » Me répondit-elle.

-« Bien. » Répondis-je, ravie.

Wendy et Cherrya étaient mes meilleures amies depuis l'enfance. De haute lignée, les Marvell et les Brendy étaient intimement liés. En effet, Wendy était la cousine de Cherrya. Même si les filles ne se ressemblaient absolument pas physiquement (Wendy avait les cheveux bleu foncé tandis que ceux de Cherrya était d'un rose foncé) leur caractère était pratiquement le même ! Les parents de Wendy étant mort très jeunes (un tragique accident de la route), elle avait donc été obligée de vivre chez sa cousine dont le père était le chef de cabinet de la reine, une fonction des plus prestigieuses. La grande sœur de Cherrya et sa mère étaient quant à elles, de véritables courtisanes aguerries et l'ainée venait de se fiancer à un jeune noble étranger à l'avenir très prometteur. Les mariages et les intrigues de la cour pour résumer.

Extalia était un petit pays situé dans les montagnes européennes partageant ses frontières entre la France, la Suisse et l'Allemagne. Malgré notre taille, nous étions un pays prospère à la manière de la principauté de Monaco. Notre rayonnement ne nous poussait pas à abandonner nos campagnes mais les stations de ski s'y faisaient de plus en plus nombreuses, tout comme les villes. L'économie était plutôt bonne, le taux de chômage structurel avoisinant « seulement » les 7,3%, un peu élevé mais pas catastrophique, et notre PIB dépassait celui de notre voisin suisse. Si les choses continuaient ainsi, j'allais hériter d'un pays en bonne santé, chose positive dans un monde comme le nôtre. Les crises économiques n'avaient pas épargné notre pays mais par chance, nous avions su nous en remettre grâce à nos nombreux spécialistes. Tout cela grâce à l'université de notre capitale, une des plus réputée d'Europe ! Mon rêve était de faire mes études là-bas en m'inscrivant dans la double licence histoire/sciences politiques ! Cela ne pouvait que m'aider dans la tâche future qui m'attendait : gouverner ce pays. En tant que princesse héritière, je devrais un jour succéder à ma mère, la Reine Chargot et je comptais bien sur cette formation pour mieux comprendre mon pays, son histoire, ses habitants, leurs comportements et la manière adéquate de le gouverner. Notre système éducatif était si réputé que les meilleurs éléments et les enfants des plus riches et des plus nobles personnes d'Europe s'y pressaient pour y parfaire leur formation. Et c'était justement le sujet de ma discussion avec ma mère ce matin-là.

-« Son Altesse Royale la princesse héritière Charles D'Extalia. » Annonça le portier.

Entrant dans les salons luxueux de l'appartement qu'occupait ma mère la reine, je ne fus pas frappé par les innombrables dourures et tableaux recouvrant les murs. L'habitude je suppose ! Mais le nouveau lustre en diamant attira cependant mon attention. Une folie supplémentaire ?

-« C'est un cadeau de mon cousin, le prince Philippe. » Entendis-je.

Me retournant, je plongeai mon regard dans les yeux gris clair de ma génitrice. Ses longs cheveux blancs étaient relevés en un chignon strict et elle portait un tailleur du même gris que ses yeux. Ses jambes étaient vêtues d'un collant chair, comme le veut la coutume, et elle portait un chemisier d'un blanc pur. Son collier de perles et ses boucles d'oreilles de la même manière lui donnait une classe sans précédent : nous ne pouvions pas nous y tromper, il s'agissait bien de la seule et unique reine de ce pays. M'inclinant légèrement pour lui faire la révérence, je me redressai quand elle me dit de le faire. Souriante, elle m'invita à sa table où multitudes de croissants et autres viennoiseries nous attendaient.

-« Fais attention, Charles, une princesse se doit de rester mince ! » S'exclama-t-elle, en riant, quand elle me vit prendre quelques croissants et tartines beurrées.

-« Je fais attention, Mère. Comment allez-vous en cette belle matinée ? » Lui demandais-je, en sirotant mon thé Darjeeling.

-« Très bien, ma chère, et vous ? » Me répondit-elle.

-« Je vais bien, je vous remercie de votre sollicitude, chère mère. Quelles sont les nouvelles du royaume ce matin ? » Demandais-je d'une voix douce.

-« L'indice de la bourse est en légère hausse ce matin, ce qui s'annonce bon pour le contrat que je cherche à conclure avec les Wagner. »

-« Les Wagner ? » Interrogeais-je.

-« Oui, c'est une famille respectable qui possède un des rares duchés restants de nos jours, entre notre frontière et celle de l'Allemagne, le duché de Löwen. Leur territoire est tout petit mais leur économie est très prospère. A la base, ils n'étaient pas de noblesse, mais grâce à leurs diverses compagnies, ils ont pu racheter le duché et le titre qui allait avec. Leurs entreprises prennent de plus en plus de place dans les marchés européens et à y réfléchir il serait plus que profitable pour nous de conclure un accord commun. » Me répondit-elle.

-« J'espère que vous y parviendrez, Mère. » Murmurais-je.

-« Passons à la raison de notre entretien. Vous avez émis le souhait de vous inscrire pendant 2 ans à l'Université de la capitale, à 50 kilomètres de la cité royale, dans une double licence Histoire/Science Politique, pourquoi donc ce choix ? » Me demanda-t-elle, d'un ton dur.

-« Il m'a semblé essentiel de comprendre notre peuple en tant que futur reine de ce royaume. En étudiant l'histoire de ce pays plus en profondeur, et l'histoire de l'Europe, je serais amené à remplir mon devoir en tant que future souveraine. Je n'hérite pas simplement d'une couronne, ou d'une économie, mais bien d'un pays à la culture et à la manière de vivre extraordinaire, mêlant traditions et modernité afin de se faire une place dans ce monde. La connaissance du passé est un aspect fondamental et j'aimerais donc étudier l'Histoire afin de faire honneur à la fonction qui m'attend. » Répondis-je, sûre de moi, en regardant ma mère droit dans les yeux.

-« Et les sciences politiques ainsi que la sociologie alors ? » Me demanda-t-elle.

-« L'autre qualité qu'une reine se doit d'avoir pour gouverner d'une façon juste et honnête est la connaissance de son peuple. En étudiant la sociologie, je serais amenée à comprendre les différentes situations entraînant différents comportements ce qui me sera indispensable quand je serais reine. De plus, je ne pense pas avoir à vous justifier l'intérêt d'une formation politique d'excellence dans le cadre de mes futures fonctions. » Lui dis-je, un peu moins assurée.

-« Je comprends tout à fait votre choix et n'attendais rien de plus de vous, très chère. Vous voir prendre votre future fonction à cœur est un ravissement pour moi à la fois en tant que mère et en tant que souveraine. » Me répondit-elle, en posant sur moi un regard plein d'amour et de fierté.

La joie et la reconnaissance qui m'envahirent à ce moment-là furent indescriptibles. Je me sentais tellement honorée de ces paroles que les larmes menaçaient de couler et de ruiner mon beau maquillage.

-« Allons donc, mon enfant, ne pleurez point ! » Me dit ma mère d'une voix douce.

-« Je ne vous suis que trop reconnaissante de votre bonté, Mère. » Murmurais-je, émue.

-« Et moi je suis reconnaissante que le ciel m'ait donné une fille aussi parfaite que vous ! Passons maintenant aux détails, je sais que cela va vous ravir ! » S'exclama-t-elle.

Lui souriant, je croquai dans un délicieux croissant et l'écouta me parler de ma nouvelle vie :

-« J'ai vu tout les détails personnellement avec le recteur de l'Université, Monsieur Makarov Drear. Un homme charmant et surtout très cultivé, au moindre problème, n'hésitez pas à aller le voir ! Vous logerez donc au dernier étage du dortoir Fairy Hills, privatisé pour vous, afin d'éviter de quelconques ennuis. Vous irez à l'Université sous le nom de Carla Angel, en effet, si cela se sait que vous, en tant que princesse du royaume, allez à la faculté, nous ne pourrons assurer votre sécurité. Par conséquent, deux personnes vous accompagneront et vous serviront de garde du corps : vos amies les comtesses Marvell et Brendy ! Vous savez mieux que moi leur force, n'est-ce-pas ? Leur grand-mère est assez célèbre il s'agit de la comtesse Grandine, l'ancienne générale de notre armée ! Elle leur a appris tout ce qu'elle sait, et ces jeunes filles sont plus compétentes que n'importe quel autre garde du corps que je pourrais vous confier. En plus, elles seront plus discrètes et j'ai une totale confiance en elles. Elles s'appelleront Wendy Darling et Cherrya Blossom. Cela vous convient-il ? » Me demanda-t-elle.

-« Fort bien, continuez je vous prie. » Lui répondis-je.

-« Il vous sera fourni des lentilles mais malheureusement pas de perruque. En ce qui concerne vos cheveux blancs, la rumeur se rependra que vous êtes une bâtarde de la noblesse afin de ne pas attirer l'attention sur vous. Cela ne sera pas étrange puisque les enfants de ma dernière petite cousine, Lissa Strauss, fréquentent eux aussi cette université. Vous n'aurez aucun mal à les reconnaître : ils ont les mêmes cheveux argentés que nous. Attention, même eux ne doivent savoir votre identité. » Continua-t-elle.

-« Les connais-je ? » Demandais-je, en cherchant dans ma mémoire.

-« Vous avez eu quelques cours en commun avec la benjamine, Lisanna, lorsque vous aviez entre 6 et 8 ans mais après cela il y eut une brouille entre Lissa et sa mère et elle éloigna toute sa famille de la cour et nous ne les avons jamais revu, malheureusement. » Me confia-t-elle.

-« Quel dommage ! » Répondis-je, attristée.

-« Heureusement pour nous, je ne pense pas qu'elle puisse vous reconnaître ! Ecoutez, Charles, avez-vous d'autres détails à me demander en ce qui concerne le sujet ? » Me demanda ma mère.

-« Non, cela est parfait, j'entrerais directement en Licence 2 vu mon niveau et obtiendrais ma licence sans aucun problème. » Lui répondis-je.

-« Charles, une fois ces 2 ans passés et votre diplôme en main, honorerez-vous votre promesse ? » Me demanda-t-elle d'un air grave et solennel.

-« Oui, mère, j'épouserais Lector Willemsen, comte de Throckmorton, et concevrais un héritier afin d'unir son comté à notre royaume. » Répondis-je.

En effet, c'était la condition à mes 2 ans de liberté à l'Université. Cela était bien cruel mais je m'en fichais, je voulais étudier, là était ma plus grande passion et de toute façon j'aurais bien été obligée de le faire alors autant avoir un sursis de 2 ans avant de prendre mes responsabilités en tant qu'unique héritière du royaume d'Extalia. Voilà à quoi allait se résumer ma vie avant de succéder à ma mère, une jolie princesse devant épouser un inconnu…Enfin pas tout à fait, j'avais connu Lector à l'âge de 13 ans, le jour où nous nous sommes fiancés.

Lector, hein…Il est plutôt bel homme avec ses cheveux bruns coiffés à la perfection, son visage anguleux et sa carrure imposante. Malheureusement, niveau personnalité ce n'est pas ça du tout : c'est un maniaque du contrôle, un peu colérique, il aime avoir tout absolument tout sous son contrôle et le fait de pouvoir diriger un jour le royaume avec moi le fait pâlir d'envie. Bien sûr il est agréable avec moi, me comble de présents plus beaux les uns que les autres, …Mais je ne l'aime pas. J'espère qu'une fois mariés nous deviendrons de bons amis capables de diriger Extalia pour le meilleur et pour le pire.

-« Me voici rassurée, très chère, et sur ce vous partirez dans 3 jours. Allez donc vaquer à vos occupations ! Vous avez une visite officielle si je ne me trompe pas. » Me dit ma mère en me congédiant d'un signe de main.

M'inclinant, je lui répondis :

-« Je vous remercie de votre bonté, Majesté. »

Et je sorti de la salle, le sourire aux lèvres, hâte de pouvoir enfin vivre mon rêve !

OOooOO

PDV Charles, quelques heures après, orphelinat de la cité royale.

-« Oh mon Dieu, nous y allons donc ! » S'exclama Wendy, enchantée.

-« Je n'arrive pas à y croire, c'est un rêve qui se réalise ! » S'écria Cherrya.

-« Eh oui, la liberté pour nous 3 pendant 2 ans à l'Université de la capitale ! » M'exclamais-je, heureuse.

-« Nous aurons tout le temps de participer aux fêtes ! » S'écria Cherrya.

-« Et découvrir le monde extérieur de nous-même ! » Rajouta Wendy.

-« Et obtenir un diplôme assurant notre avenir ! » Renchéris-je.

-« J'ai tellement hâte ! Et dire que demain nous allons faire les boutiques pour nous trouver de nouveaux vêtements plus adaptés à la vie d'étudiante ! » S'écria Cherrya.

-« Vivre toutes les 3, c'est un rêve devenu réalité ! » Murmurais-je.

-« Le monde nous considère enfin comme de vraies adultes ! » Nous dit Wendy.

-« A nous les excès ! » Cria Cherrya.

-« Allez, un peu de sérieux mesdames, nous y sommes presque. » M'exclamais-je, d'une voix tranchante.

Nous nous promenions toutes les 3 dans les couloirs de l'orphelinat que nous devions visiter et nous arrivâmes bien vite dans le bureau de la mère supérieur, qui de son air doux, son voile posé sur les cheveux, sa robe austère noire et blanche, nous attendait depuis déjà quelques dizaines de minutes.

-« Bonjour, sœur Denise, quelle plaisir de vous revoir, comment allez-vous ? » Lui demandais-je.

-« Oh, Charles, ma belle enfant, tu as encore grandi ! Je vais bien mis à part mes rhumatismes qui me font souffrir comme d'habitude ! Oh, mais qui voilà ! Douce Wendy, Heureuse Cherrya, comment allez-vous ? » Leur demanda-t-elle avec un grand sourire.

-« Nous allons bien, Sœur Denise, nous sommes heureuses de vous voir en bonne santé. » Répondit calmement Wendy.

Nous connaissions bien Sœur Denise qui nous avait enseigné pendant 10 années le catéchisme au sein du palais. Les jeunes filles des plus grandes familles y avaient le droit et c'est là où j'avais rencontré Wendy et Cherrya et où nous étions devenus le trio inséparable que nous formions.

-« Que me vaut donc l'honneur de votre visite ? » Nous demandâmes la mère supérieur avec un sourire doux et conciliant.

-« Nous venons faire un don à l'orphelinat. » Répondis-je.

-« Oh ! Quelle gentillesse de votre part ! » S'exclama-t-elle, les larmes aux yeux.

-« Nous savons que les temps sont difficiles pour l'orphelinat alors nous voulions vous prouvez notre soutient, ma sœur. » Lui répondis-je avec un sourire en lui tendant un chèque.

-« Une telle somme ?! » S'exclama-t-elle, surprise.

-« Eh oui, nous avons réuni les fonds nécessaires pour vous mettre à l'abri du besoin ! » S'exclama Cherrya, fière de ce que nous avions accompli.

-« Nous comptons sur vous pour mettre tous ses enfants à l'abri du besoin tout en leur donnant la meilleure éducation possible. » Lui dit Wendy, d'une voix douce.

-« Mes filles, cela me touche profondément. » Nous dit-elle, émue.

-« De rien, cela est notre manière de vous remercier pour avoir participer à notre éducation et d'avoir fait ce que nous sommes devenus aujourd'hui. » Lui répondis-je avec un sourire.

Puis, nous quittâmes son bureau et visitâmes son orphelinat. Nous pûmes constater que les enfants vivant ici étaient bien loin de notre monde richesse. Ils étaient vêtus simplement et mangeait à peine à leur faim. Leur repas était composé d'une soupe de légumes du soleil, de pain et de poisson. Contrairement à mes repas, qui eux étaient de véritables festins…Sur le moment je me sentis coupable de pouvoir profiter de tant de luxe depuis que j'étais née. Ces enfants, eux, n'étaient même pas des citoyens de ce pays et pourtant ils l'adoraient. Nous le vîmes en cours d'Histoire…La force de leur patriotisme était telle ! Je ne pus qu'en être impressionnée et quand je leur demandai la raison ils me répondirent que leur avoir offert un endroit pour vivre était une raison suffisante pour chérir ce pays plus que tout.

-« Madame ! » M'appela soudain une voix, en me tirant vers elle par la manche.

Sous les regards horrifiés des sœurs, j'eus la surprise de voir une petite fille aux courts cheveux noirs et aux yeux verts, vêtue d'une robe grise, me demander, d'une voix innocente :

-« C'est vrai que tu es la prochaine reine ? »

-« Oui, c'est vrai. Je m'appelle Charles, et toi ? » Lui demandais-je avec un sourire.

-« Eva ! » Me répondit-elle avec un grand sourire.

-« Et quelle âge as-tu ? » L'interrogeais-je.

-« 6 ans ! Et toi ? » Me répondit-elle gaiement.

-« 19 ans. » Murmurais-je.

-« Woooow ! Tu es une grande personne ! » S'exclama-t-elle, visiblement impressionnée.

-« Je suis adulte, oui. » M'entendis-je dire.

-« Dis, quand tu seras reine, pourras-tu faire que tous les habitants de se pays soient heureux et bonne santé ? S'il te plaît, Charles ! » Me demanda-t-elle, les yeux brillants.

-« Je veux bien mais pourquoi ? » Lui demandais-je, surprise par une telle demande.

-« Mon amie Emilie est très malade et les sœurs disent qu'elle risque de mourir. Tu sais, Emilie c'est ma meilleure amie et je serais très triste si elle mourrait…Emilie, elle aime ce pays, et elle t'adore toi, la princesse ! Alors, s'il plait, sauve-la ! » S'écria-t-elle en pleurant.

Touchée par cette demande, je demandai à aller au chevet de la petite Emilie, qui retrouva le sourire en rencontrant une vraie princesse. J'ordonna également qu'aille chercher des médicaments pour la maladie de cette petite fille. Elle était asthmatique. Je la fis changer de chambre et transférer dans la meilleure, la plus isolée, et remplaça toutes ses couvertures et oreilles par des anti-acarien. Cela ne paraissait n'être pas grand-chose, mais pour une petite fille de 5 ans mal nourrie, faible et malade, c'était sa chance de survie. J'expliqua aux sœurs en quoi consistait le traitement, qui devait se faire matin et soir.

Dans ce pays, il existait encore de grandes inégalités, et je n'en pris conscience qu'en voyant cette petite fille qui, abandonnée à la frontière à 3 ans, avait parcouru une cinquantaine de kilomètres avant de trouver un endroit pour se réfugier. Je ne pu qu'être impressionnée par son instinct de survie qui, malgré la maladie, semblait vouloir la garder en vie. J'avais été privilégiée toute ma vie. J'étais la princesse de ce pays. Je me devais de protéger les plus faibles et les plus pauvres. C'était ma mission, ma raison de vivre. La raison pour laquelle je deviendrais Reine de ce pays. Même si cela signifiait épouser un homme que je n'aimais pas. Pour le bien de tous ces gens, je pouvais aisément me sacrifier.

-« Charles… » Chuchota Wendy à mes côtés.

-« J'irais à l'Université et obtiendrais mon diplôme. J'irais parfaire mes connaissances pour être digne de diriger ce pays. Pour tous les sauver. » Murmurais-je, déterminée.

-« C'est bien toi ça ! Je sais que tu y arriveras, mais attention au surmenage ! » Me dit Cherrya en souriant.

-« J'essayerais ! » Lui répondis-je.

-« Et n'oublie pas de profiter de ta liberté ! Ce sera un peu ton enterrement de vie de jeune fille. » Me dit-elle.

-« Oui, avant de monter sur le trône. » Murmurais-je.

-« Alors profitons aux maximum de ces 2 ans ! » S'exclama Wendy, en souriant.

Oui profitons, pensais-je, avant que la réalité nous rattrape. L'avenir de ce pays était entre mes mains après tout.


Voilà, voilà, c'est la fin de ce premier chapitre ! J'espère que vous avez apprécié cette nouvelle fic' ! N'hésitez pas à laisser un commentaire, ça fait toujours plaisir et ça m'encourage à continuer d'écrire ! :)

A la semaine prochaine, avec le chapitre 2 : " La Rentrée Universitaire"