Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas, tout autant que l'univers, seul le scénario vient de moi.

Prélude :

Peeta et Katniss ont toujours vécu au District 12, mais ne se sont jamais réellement intéressé l'un à l'autre.

Chacun pour des raisons différentes, ils décident de fuir tous les deux sans le savoir, leur famille et leurs amis, avec l'espoir de quitter Panem et le vice de ses jeux.

Quand deux destins que tout oppose se rencontrent dans le plus périlleux des contextes, et que les foudres du bourreau qui les tient en laisse depuis leur naissance s'abattent sur eux, qu'adviendra-t-il des deux déserteurs ?

PROLOGUE

Point of view Katniss

Plus que 10 jours avant la Moisson. Je n'aurais jamais la force d'en affronter une de plus. Je ne comprends pas pourquoi le Capitol s'entête à vouloir nous faire payer la révolte de nos aïeux. Ce n'est donc pas suffisant pour eux de nous voir vivre tels des rats dans des districts miteux et délabrés ? Non il leur fallait du sang, toujours plus de sang pour rassasier l'appétit de leur orgueil. Quel beau spectacle doivent leur offrir les tributs chaque année ! S'entretuant les uns les autres dans l'espoir de s'affranchir de la misère dans laquelle ils vivent depuis leur naissance… Des bêtes de foires, voilà ce qu'ils sont ! Et je ne veux jamais, au grand jamais, un jour devenir comme eux. Quitte à mourir autant se donner la mort soi-même.

J'ai pour l'instant réussi à échapper au tirage au sort, mais chaque année, je me sens un peu plus proche de cette fatalité. Bon dieu mais qu'est-ce que je deviendrais si c'est mon nom qui est inscrit sur le papier qui sortira de l'urne ? « Katniss everdeen »… Comme chaque année, quelques abrutis se borneront à applaudir la sentence, comme s'il y avait de quoi se réjouir d'envoyer un jeune membre de son propre district vers une mort assurée.

Je me demande souvent quelle aurait été ma vie si j'étais né au Capitol. M'y serais-je plu ? Aurais-je pris du plaisir à regarder les Hunger Games ? J'aime à penser que non.

Et dire que dans les premiers districts, le 4, le 3, le 2, le 1, certains tributs se portent volontaires… Quelle bande de fous.

Un rayon de soleil parvient à se glisser dans la fente d'un des volets de la fenêtre de ma chambre, et vient me titiller l'œil. Il est temps que je me lève. Prenant mon courage à deux mains, j'envoie valser ma couverture et me redresse sur mon lit. Je décent rapidement les escaliers et me dirige vers la salle à manger, où est censé m'attendre mon petit déjeuner.

Je dis « censé m'attendre », car ça fait bien longtemps que ma mère ne prépare plus rien pour moi. Depuis la mort de notre père, ce n'était plus la même femme. Une partie d'elle s'en était allé elle aussi, quand il nous a quitté. Elle dormait tout le temps, se trainant comme une loque du canapé du salon à son lit, en passant par la salle de bain. J'avais l'impression d'avoir un zombie à la maison, et je me dis souvent qu'elle aurait peut-être dû se donner la mort. C'est peut-être cruel de pensé çà, mais j'aurais préféré garder un meilleur souvenir de ma mère que celui qui se construit aujourd'hui. J'en viens presque à envier Primerose, ma sœur. Au vue de son âge, elle avait réussi à trouver une famille d'accueil, avec mon aide. Pour autant que je m'en souvienne, c'était une famille bien, elle doit beaucoup se plaire là-bas.

Je ne sais pas pourquoi, mais elle à arrêter de m'envoyer des lettres. Plus aucune nouvelle d'elle ne m'est parvenu depuis des années.

C'est ainsi que moi, Katniss Everdeen, 16 ans, me retrouve seule pour assurer ma propre survie avec pour unique figure parental, un légume dépressif de 46 ans.

Point of view Peeta

La chaleur du four me fait abondement transpiré. Comme tous les jours, c'est moi qui suis de corvée de levée de pain. Je n'ai pas le choix, mon père ne s'occupe de rien, mes frères sont tous partis du domicile familial, et ma mère m'y oblige.

J'enfourne la dernière palette. Epuisé par plus de 2 heures de travail, je m'adosse contre le mur. Je regarde brièvement l'heure : 6h30. La boulangerie va bientôt ouvrir.

D'un geste mécanique je retire finalement les pains tout chauds et les dispose dans mon panier. Je le mets sur mon dos, et me dirige vers l'étalage. Ma mère, stoïque, m'y attends.

« Tu veux un peut-être un café ? grogna-t-elle, « Mais allez dépêches-toi espèce de larve ! »

Toujours là pour me mettre de bonne humour celle-là. Je dépose à ses pieds le panier, et au moment où je m'engage à disposer les pains sur les étals, elle m'interrompt :

« Laisse, Laisse, Laisse, je serais bien plus rapide que toi, le camion de farine est arrivé, va plutôt t'occuper de décharger les sacs de farines. »

Sans un mot, je sors de la pièce par la porte de derrière. Bien évidemment que c'est moi qui vais les décharger ces maudits sacs ! Comme toujours ! Sans moi elle serait bien incapable de les soulever, du haut de leur 50 kg.

Une fois la corvée accomplie, j'ai quartier libre jusqu'à midi. Je m'accroupis sur le sol, dos au mur, pour me reposer un peu. Les yeux dans le vague je regarde sans grande conviction les passants marchés. Mon regard se fixe un peu trop sur une jeune fille qui emprunte le chemin, si bien qu'elle tourne la tête vers moi. Tiens, des yeux gris, ce n'est pas banal ça. Je l'ai sûrement croisé deux ou trois fois à l'école mais je ne connais même pas son nom. Sans doute un peu gênée par la persistance de mon regard, elle me fait un hochement de tête du genre : « Tu veux ma photo », avant de s'en aller. La bonne humeur et la joie qui règne dans ce district me mettront toujours du baume au cœur…

Et comme si ce n'était pas tout, il y a cette fichue Moisson qui arrive bientôt. Je me demande bien ce qu'ai j'ai fait au bon dieu pour mériter une vie pareille. Qu'est-ce que j'aimerais tout foutre en l'air et partir loin d'ici… Personne ne me regretterait… Car oui, Peeta Mellark ne compte pour personne.

Point of view Katniss

Qu'est-ce qu'il me voulait celui-là, à me fixer comme çà. Monsieur tiens une boulangerie et il se croit permis de dévisager les inconnus ? Enfin bref, passons.

Je n'ai presque plus d'argent, il faut que j'aille chasser et que je vende mes prises, sinon je vais mourir de faim dans les jours à venir.

Je prends alors la direction de la clôture, en faisant attention que personne ne me suive.

Je me glisse sous les fils de fer avec souplesse et entame une longue marche d'au moins une heure vers la souche ou je cache précieusement mon arc et mes flèches.

Une fois à destination, je récupère mon matériel et commence ma chasse.

J'étais embusquée depuis bien 2 heures près d'une clairière prometteuse quand un groupe de faon s'aventura en plein dans mon champ de tir. Je décoche et ma flèche fend l'air en un sifflement discret. Toutes les bêtes s'envolent, apeurées. N'en reste qu'une seule, morte, avec ma flèche dans l'œil.

J'admire ma prise, elle doit bien faire 2 ou 3 kilo, de quoi me nourrir pour 1 semaine si je la vends.

C'est en prenant conscience de cela qu'une idée me traverse l'esprit.

Une Idée folle.

Point of view Peeta

Après avoir lézardé contre la façade pendant 2 bonnes heures, je décide d'aller prendre un peu l'air loin de l'effervescence méridionale de la ville.

Ma petite promenade me conduit plus loin que je n'ai jamais osé m'aventuré, faute de temps ou d'envie sans doute.

Au loin, j'aperçois déjà la clôture. Pris d'une lueur de folie, je m'avance vers elle, comme braver l'interdit.

Une fois juste en face de cette dernière, je remarque à quel point elle est fragile et peu entretenue. Il y a même un trou à sa base un peu plus loin, un sanglier l'a sûrement percé pour aller brouter l'herbe de la forêt.

Il en a de la chance ce sanglier, de pouvoir aller fourrer son groin où il veut…

Quoique…

Si ce sanglier le fait, pourquoi pas moi…

Et voilà ! Un Prologue très court mais qui pose déjà un peu la trame de l'histoire…. Enfin c'est ce que vous pensez ! Car bien sûr il y en aura des rebondissements dans cette histoire !

Je serais ravis de savoir ce que vous pensez de mon style d'écriture, et si cela vous plait bien évidemment, alors n'hésitez pas à mettre une Review, je vous en serais vraiment reconnaissant

HN