Disclaimer : tous les personnages ne m'appartiennent pas, ils sont la propriété de Stephenie Meyer. Hormis certains personnages que j'ai inventés pour les besoins de l'histoire.
Résumé : Bella Swan, auteur à succès, traîne derrière elle un sombre passé qui la ronge de l'intérieur. Malgré tout, elle continue d'avancer grâce à son fils et se réfugie dans ses ouvrages, lui permettant de s'évader et « d'oublier » sa souffrance. Seulement, c'est sans compter sur la venue de deux policiers qui vont faire resurgir le passé et lui annoncer une terrible nouvelle... Et alors qu'elle se remet peu à peu de ses émotions, le jeune homme qui lui fit face ne lui est pas si inconnu que ça. Une attirance réciproque à en juger par cette lueur qu'elle voit briller dans ses yeux dès qu'ils se posent sur elle. En dépit du désir qui crépite entre eux, Peter lui témoigne une animosité aussi violente qu'inexplicable...
Bonsoir à tous !
Me revoilà de nouveau avec mon histoire que j'avais publiée sur mon ancien compte Eva Cault, mais qui a été piraté entre temps. Je suis revenue, après avoir longuement hésité, je n'allais pas vous laisser sans nouvelle et ne pas vous livrer la suite de mes chapitres que j'avais écrits avant de m'apercevoir de la supercherie. Je peux déjà vous dire qu'elle comportera 17 chapitres et un épilogue. Je la publierai tous les dimanches (si je n'ai pas d'imprévu).
L'histoire est Rated M pour langage et scènes qui peuvent heurter certaines personnes.
Merci à Snapy49, ma correctrice.
Bonne lecture.
Chapitre un
Se souvenir
Ewen avait rabattu la couverture sur lui, assis en tailleur avec une lampe torche dans la main, et gronda faussement la personne devant lui :
– Chut papi ! dit-il en mettant son index sur sa bouche. Maman va nous entendre.
Il trouvait ça drôle de discuter avec son papi, même s'il ne trouvait pas les mots pour expliquer pourquoi lui pouvait le voir. Pourtant, sa maman lui avait expliqué que son grand-père était parti rejoindre les anges et qu'il suffisait de regarder les étoiles scintiller de mille feux pour l'observer de là-haut.
Un jour, il s'était réveillé en pleine nuit pour aller aux toilettes et il avait surpris une conversation des grands. Il s'était approché à pas feutrés de la balustrade et s'installa sur la première marche de l'escalier. Ewen avait tendu l'oreille pour écouter, sans que personne ne sache sa présence.
Il avait appris que la meilleure amie de sa maman était médium et qu'elle parlait soi-disant avec des fantômes pour les aider, quelque chose dans ce genre. Si bien que petite, on la prenait pour folle. Il n'avait pas très bien saisi toute l'ampleur de la discussion, mais avait retenu et comprit le mot fantôme qu'il assimilait à son dessin animé : Casper, le gentil fantôme. Alors, quand sa maman l'entendait chuchoter ou jouer seul, il faisait croire qu'il dialoguait avec son ami imaginaire, de peur, qu'on ne le croit pas à son tour et qu'on dise qu'il mente.
– Non mon petit. Toi en l'occurrence, elle peut t'entendre parler, rectifia Charlie, assis sur le lit de son petit-fils.
– C'est pas juste, bouda-t-il en croisant ses bras, l'air mécontent. Maman ne te voit pas. Pourquoi ? quémanda le petit brun, impatient d'entendre la réponse.
– Ta mère a grandi, elle n'est plus une enfant désormais. C'est pour cela qu'elle ne peut plus me voir, expliqua-t-il avec des mots simples. Il est l'heure pour toi d'aller dormir maintenant, je reviendrais demain te voir, lui promit-il.
Charlie savait que les enfants pour la plupart avaient cette capacité à voir ce que la majorité des adultes ne voyaient plus, car leurs cerveaux, leurs façons de voir le monde n'étaient pas encore « formatées » par notre société et ce qui l'entoure. Cependant, Ewen avait de grandes chances que cela se passe, et que plus rien ne soit constaté avec le temps. C'était ce qui se passait pour la majorité des enfants qui grandissaient, tout comme cette faculté pouvait se développer une fois qu'il sera plus grand.
Depuis qu'il était mort, il avait appris que certains adultes ne pouvaient pas les percevoir, mais il n'empêchait pas qu'ils pouvaient les ressentir s'ils le souhaitaient : par leurs odeurs, un vent glacé, un souffle frais... Et bien d'autres encore.
Ewen émit un bâillement et approuva les dires de son papi, même s'il voulait continuer de discuter avec lui. Tous les soirs, et d'aussi loin qu'il s'en souvenait, ils avaient le même rituel. Il s'allongea de tout son long en rajustant sa couette sous son menton et attendit que son papi l'embrasse sur le front pour partir aux pays des rêves.
Charlie s'éclipsa et se matérialisa au pied du lit de sa fille.
Il la contemplait pendant quelques instants et fit comme avec son petit fils, il l'embrassa sur le front et respira son odeur forale – la même qu'elle avait étant bébé.
Sa fille tressaillit de frisson et murmura dans son sommeil :
– Papa.
o°O°o
Pour Bella, ce vendredi ne fut qu'un tourbillon d'activité fébrile. La journée avait débuté en emmenant son fils, Ewen âgé de cinq ans à son école. Ce qui n'avait pas été simple. Le petit brun avait décidé de se porter pâle pour rester auprès de sa maman. Bella n'était pas dupe pour autant et le connaissait et savait qu'il simulait. Son intonation avait pris de l'assurance et se fit autoritaire et sans négociation possible : elle lui avait dit d'aller se préparer qu'il serait en vacances ce soir après l'école et qu'il était hors de question qu'il manque le dernier jour ! Le garçonnet avait abdiqué en baissant la tête, une mine renfrognée. Il avait traîné les pieds pour se vêtir, pour manger ses tartines beurrées de confitures et son lait au chocolat. Et il continua le même manège en rentrant dans la voiture et en baragouinant des mots inaudibles pendant tout le trajet. La jeune maman s'était contentée d'un sourire en l'observant grognon. Une fois qu'elle était sûre qu'il soit en sécurité dans l'enceinte de son établissement, elle prit la route de Seattle pour déposer son manuscrit à son éditrice.
Quand la brune pénétra dans les luxueux bureaux de Denali Édition, elle était toujours aussi fébrile de présenter à nouveau ses écrits.
Le bâtiment de l'extérieur en imposait et la tour en verre touchait les gratte-ciel. La somptuosité du hall d'entrée et des locaux pouvait intimider quiconque qui pénétrait ces lieux. Les sols jusqu'aux murs étaient recouverts de marbres blancs avec un escalier en fer forgé dans les tons noirs et une rampe en fer forgé torsadée d'or ainsi que la balustrade. La décoration était chic et épurée dans tous les étages. Quelques tableaux de valeurs étaient accrochés aux murs, et les mobiliers étaient modernes pour que les clients puissent se prélasser en patientant d'être accueillis. Ajouté à cela, du personnel était engagé pour les « chouchouter » en proposant des boissons chaudes le tout accompagné d'un petit biscuit. Ces lieux étaient chaleureux, conviviaux à l'image de Tanya la propriétaire de cette entreprise.
Elle traversa le hall et se dirigea vers l'agent de sécurité. La brune fouilla dans son attaché-case en cuir blanc avec des lanières noires et lui présenta son badge pour pouvoir accéder aux étages supérieurs.
– Bonjour, Madame Swan.
– Bonjour, Monsieur Volturi, répondit-elle avec un sourire amical.
Le vieil homme était au service de Tanya depuis une quinzaine d'années. Lorsqu'elle avait commencé dans ses débuts il y a de ça dix ans, Caïus avait été un des premiers à la rassurer en lui expliquant que son entretien se passerait bien et qu'elle n'avait pas de raison d'être angoissée.
Tanya n'était pas une personne orgueilleuse et encore moins malveillante comme laissait supposer certains tabloïds dans la presse.
– Je viens voir Madame Denali, l'informa-t-elle. Comment va votre famille ?
– Madame Denali est arrivée, lui apprit-il en notant son nom sur un carnet. Nous allons bien, merci. Victoria nous a quittés pour partir en Australie avec son mari et maintenant nous la voyons plus... Avec ma femme, nous sommes pressés d'aller réveillonner là-bas surtout que nous avons appris qu'elle est enceinte de trois mois, confessa-t-il les yeux pleins d'étoiles.
Bella sourit, émue de lire tant de douceur et d'amour qu'il éprouvait pour son unique fille.
Elle se souvenait de sa relation père-fille qu'elle avait eue quand elle était enfant pour s'éteindre subitement le jour où il avait fermé les yeux. Ils avaient à l'époque une complicité et une connexion qu'eux seuls pouvaient comprendre.
Quand Charlie Swan n'était pas de service, il emmenait sa fille se balader, jouer au parc et pêcher avec ses amis même si la fillette n'aimait pas ça. Et quand bien même si elle arrivait à attraper un poisson, elle le relâchait sous le regard bienveillant de son papa. Il ne la brusquait jamais et était patient avec elle à l'instar de sa mère qui la poussait sans relâche à être assidue à l'école pour lui rapporter de bonnes notes. Renée jalousait un peu cette bulle qu'ils avaient créé et qu'elle n'arrivait pas à percer, se trouvant mise de côté. Néanmoins, Renée ne faisait pas beaucoup d'effort non plus pour nouer des liens uniques avec sa fille. Mais ça ne l'empêchait pas de l'aimer à sa façon.
Elle repoussa une mèche de ses cheveux et soupira, nostalgique.
– Toutes mes félicitations, Monsieur Volturi ! Passez de bonnes fêtes, dit-elle en rejoignant l'ascenseur.
– Merci. Bonnes fêtes Madame Swan.
Bella lui fit un signe de main en le saluant et s'engouffra dans l'ascenseur en appuyant sur la touche du 40e étage. Les portes se fermèrent aussitôt et une douce mélodie classique se déclencha des haut-parleurs.
La jeune maman s'observa dans le miroir, elle se recoiffa et fit un chignon lâche en laissant quelques boucles s'échapper qui retombaient sur ses épaules. Ses yeux chocolat en amande étaient maquillés d'un trait fin eye-liner noir et du mascara dans la même nuance. Aujourd'hui, elle avait choisi de mettre une robe pull à col V avec des strass sur le devant dans les tons rouges avec un legging noir et des escarpins assortis à sa robe. Elle ajusta son étoffe en soie blanche qui reposait sur ses épaules et protégeait son cou.
La porte s'ouvrit sur l'étage des bureaux de la direction fastueux. La vue de Seattle derrière les immenses vitres était majestueuse, pouvant donner le tournis pour certaines personnes qui avaient le vertige – ce qui n'était pas son cas. Un palmier royal séjournait au milieu de la pièce et un gigantesque canapé d'angle de luxe noir était disposé en retrait pour avoir un peu d'intimité.
Elle allongeait le pas et rejoignit la secrétaire de Tanya.
Jane Volturi était la cadette de Caïus, la quarantaine, cheveux blonds maintenus dans un chignon strict, yeux bleus acier. C'était un bout de femme avec un caractère bien trempé, mais d'une patience à toute épreuve.
– Isabella ! s'exclama gaiement Jane. Quelle surprise, on ne vous attendait pas de sitôt, dit-elle en tournant les pages de son agenda. Votre rendez-vous était prévu pour la semaine prochaine, lut-elle.
– Oui, en effet, désolée, répondit Bella, embarrassée. J'ai fini mon ouvrage plus tôt et je suis venue le déposer à Tanya. Vous avez si elle est occupée en ce moment ?
– Madame Denali était en visioconférence. Elle vient de terminer il y a quelques minutes, énonça la blonde. Allez-y directement...
– Merci, répondit-elle.
Elle se dirigea d'un pas rapide vers la porte, et toqua deux coups.
– Entrez !
Bella tourna la poignée en laiton très design et pénétra à l'intérieur.
– Que puis-je faire pour vous, Jade ? quémanda Tanya sans lever les yeux, concentrée sur son dossier.
La brune l'observa quelques instants.
Son bureau était envahi de documents et elle se demanda comment elle pouvait s'y retrouver dans tout ce désordre. La blonde en face d'elle prenait des notes, fronçant les sourcils de temps en temps. Elle avait les cheveux très longs et raides qui retombaient en bas de ses reins. Des yeux bleus, incroyablement clairs et une posture qui en imposait. Elle portait son éternel tailleur marine avec des talons aiguilles de dix centimètres. Cette femme d'affaires était tenace et ne se laissait pas impressionner par qui que ce soit – surtout quand elle avait une idée bien précise et qu'elle fonctionnerait. À seulement trente ans, elle gérait et avait repris brillamment les reines de son père, Eleazer qui lui avait légué son entreprise.
– Bella ? Que fais-tu ici ? s'enquit la blonde en relevant la tête surprise de la voir, posant son stylo en or.
– Bonjour, Tan. Je suis venue pour te donner mon ouvrage, répondit-elle en lui présentant son manuscrit.
Tanya le prit pour le mettre dans un coin de son bureau.
– Je le donnerais à Angéla pour qu'elle le lise et corrige les fautes avant qu'il ne soit publié, dit-elle en l'invitant à prendre place sur le fauteuil en cuir, face à son bureau.
– Pas de soucis. Comment va-t-elle ? demanda-t-elle en prenant place sur le fauteuil, face à son amie.
La blonde sourit fièrement en scrutant son amie. Elle était une femme forte et la plupart des gens se seraient effondrés par son vécu – même si elle n'avait pas encore toutes les informations. Le peu qu'elle avait dit à une époque, lui suffisait amplement à analyser la situation dans laquelle elle se trouvait étant enfant.
– Angela va bien. Elle revient la semaine prochaine de son voyage de noces, lui apprit-elle.
Elle hocha de la tête.
Elles discutèrent pendant un bon moment. Puis elle quitta les lieux, car Tanya avait un rendez-vous.
Trois heures plus tard, seule dans sa maison, Bella décida de faire à manger pour ce soir. Comme ça, elle pourra se consacrer entièrement à son fils quand elle ira le chercher à la sortie des classes. Depuis qu'elle était écrivaine, elle pouvait s'occuper de sa maison et s'organiser sur ses journées, qui étaient bien chargées. Cependant, elle reconnaissait d'avoir la chance de travailler chez elle à l'instar des autres personnes qui ne pouvait se le permettre.
Elle avait préparé un gratin dauphinois et s'apprêtait à s'allonger sur son canapé pour se relaxer un peu devant la télévision, le temps de la cuisson. Aussitôt qu'elle s'enfonça dans son canapé, elle prit une position confortable, jambes repliées, ses paupières se firent lourdes et se fermaient instinctivement pour Morphée.
– Que penses-tu de jouer à cache-cache ? demanda Charlie en s'abaissant à la hauteur de sa fille, âgée de huit ans.
La fillette sourit de plus belle en calant son doudou contre elle et acquiesça d'un signe de tête.
– Très bien. Tu vas te cacher dans un endroit où personne ne pourra te trouver. Tu en ressortiras seulement quand je t'aurai déniché, expliqua-t-il un visage anxieux, regardant l'heure murale qui affichait : 20 h.
Quelque chose dans son ton l'alarma et la brune pouvait ressentir que son papa n'était plus pareil – comme s'il était aux aguets. Elle chassa bien vite cette idée, prête à jouer avec son paternel.
– Facile ! s'exclama Bella toute guillerette en gravissant les marches des escaliers.
Elle rentra sur le seuil de sa chambre, elle allongeait le pas en ouvrant son dressing qui prenait toute la longueur de son mur et s'engouffra dedans en glissant la porte coulissante pour la refermer. Lorsqu'elle heurta une grande malle en osier, la fillette se mordit la main pour retenir un cri de douleur, lâchant sa grosse peluche en lapin et se tenait de l'autre main son orteil pour se soulager. Elle inclina légèrement sa tête et vérifia qu'elle n'avait rien, et se redressa légèrement. Au bout d'un long moment et à force de fixer le mur devant elle, ses yeux brillants rencontraient une minuscule issue, curieuse comme elle était, elle poussa doucement la malle en prenant son lapin au sol et se faufila à l'intérieur avant de remettre la malle à sa place existante et de se calfeutrer dedans, jambes croisées. L'espace était étroit, mais suffisant pour un enfant avec un corps svelte – tout comme elle. Dans cette planque, elle était certaine que personne ne pourrait la voir, sauf si elle en venait à sortir d'elle-même.
Des éclats de voix la firent sursauter, dont une qu'elle ne reconnaissait pas, mais qui provenait d'un homme. Son ton était mauvais et menaçant, si bien qu'elle frissonna de terreur et se rassura en s'imprégnant de l'odeur florale de son papa qu'elle aspergeait sur son doudou en cachette.
Subitement, l'homme riait d'un rire démoniaque et du vacarme se faisait entendre au rez-de-chaussée.
La petite fille comprit que ce n'était plus un jeu, mais que son papa était dans de graves ennuis et qu'il avait amené à se « cacher » pour la protéger. Un sentiment d'angoisse la saisit à cet instant, elle pressa sa main sur son estomac et elle avait une désagréable sensation que ça formait une boule.
Était-ce ça d'avoir peur ? se demanda-t-elle à elle-même.
Elle imaginait perdre ses parents qu'elle aimait tant et que la vie sans eux ne serait plus pareille. Elle savait que sa maman n'allait plus tarder à rentrer de son travail et elle espérait de tout son cœur qu'elle ait du retard.
Bella se demanda combien de temps ça allait continuer, car sa posture commençait à être inconfortable et ses jambes étaient prises de fourmillements.
Soudain, plusieurs détonations se firent entendre.
Puis plus rien.
Elle tendit l'oreille pour épier le moindre son même si ses oreilles bourdonnaient à cause des coups de feu, mais n'entendit aucun bruit. Seul le silence régnait, ce qui l'inquiétait davantage. Des larmes roulaient sur ses joues sans discontinuer tout en camouflant ses spasmes contre son doudou pour qu'on ne l'entende pas. Elle sécha de sa main tremblante ses larmes et s'interrogea : devait-elle sortir de son repaire ? Au risque de se faire prendre elle aussi ? Où de patienter encore quelques minutes ?
La petite hésita encore, puis elle décréta de sortir de sa tanière même si elle avait les pétoches de tomber nez à nez contre l'homme qui en voulait à son paternel. Elle descendait à pas feutré les escaliers et au fur et à mesure de sa descente une sensation d'inconfort la saisit : la frayeur.
Bella resta sous le choc de l'horreur qui lui faisait face devant ses yeux chocolat qui perdaient aussitôt leurs éclats de malice. Elle chancela et tomba sur son postérieur sur les dernières marches, le cœur lourd. Des larmes jaillirent à flots sur ses joues blêmes et elle serra fort son lapin contre elle.
Seuls les sanglots de la fillette remplie les lieux funestes.
Du sang immaculé les toisons et le plafond. Et un corps sans vie gisait, immobile, sur le sol de l'entrée dans une mare pourpre.
– PAPA ! cria-t-elle, paniquée.
La petite s'empressa de rejoindre son papa et s'accroupit en le prenant dans ses bras, le berçant sans discontinuer.
– Réveille-toi, supplia-t-elle en sanglotant de plus belle. Tu n'as pas le droit de me laisser, murmura-t-elle, les yeux larmoient.
Quelques coups frappés à sa porte la firent sursauter. Le cœur battant à tout rompre dans sa cage thoracique. Elle se redressa, les jambes en coton et le corps en sueur dû à son cauchemar qui venait toujours la hanter. Sa première réaction fut la surprise. Elle n'attendait personne à cette heure-ci. Puis, l'angoisse la saisit et une question se bouscula dans son esprit : qui venait la voir à 14 h ?
Puis elle se rassura en pensant que ça devait être des démarcheurs et qu'ils essayeraient en vain, de l'embobiner à acheter. À cette idée, elle se hâta vers la porte, un sourire espiègle collé sur son visage. Bella était déterminée à jouer un peu avec la personne concernée. Mais lorsqu'elle ouvrit, elle découvrit deux policiers en uniformes sur le pas de sa porte et son sourire se fana et son teint devint livide. L'inquiétude la saisit en s'imaginant des scénarios les plus tragiques et que son fils puisse en être la cause de leurs présences.
Bella fut sur le point de défaillir et le plus jeune des policiers la rattrapa de justesse.
J'espère que vous prendrez plaisir à relire mon histoire.
En attendant, j'ai hâte de lire vos impressions.
À dimanche !
