na : Salut a tous et merci d'être venue faire un tour dans le coin ! cette fic devait être a l'origine un one shot en memoire à tous ces textes sordides qui peuplaient mes cahiers de brouillons au college, mais finalement c'est devenu une courte fic qui aura peut-etre même un happy end...

disclamer : voila ben ça tout le monde le sait mais il parait qu'il faut le lire quand même, rien n'est a moi, tout est à eux !

atention : fic YAOI, donc avec relation entre deux hommes (j'aurais préféré ne pas le dire mais il faut bien mettre les barrieres anti-homophobes... ). Sinon pour ce qui est du rating je le mets toujours très élevé pour pas avoir de problemes, mais je ne sais même pas si ça va se justifier ou non...

POV de Yamato

-----------------------

La douleur. Pas phisique, morale. Comme un coup de couteau planté dans le coeur.

La trahison, de ceux qu'on aime, celle qui fait souffrir qui detruit.

La lassitude, ce ras de bol général qui nous fait dire "ah quoi bon?".

Ils m'ont trahis. Tous. Ils m'ont bien dit qu'ils étaient désolé, que ce n'était pas de leur faute. Mais quand même. Ils savaient. Et ils ne m'ont rien dit, ils l'ont couverte.

Même TK savait et ne m'a rien dit. Peut-être celui qui fait le plus mal, comment il a pu prendre son parti face a son frere? Cette fille qu'il connait a peine?

Soi disant que je m'occupais mal d'elle, que je ne lui consacrais pas assez de temps. Et pourtant je l'aimais. Non, bordel je l'aime ! Même si depuis tout ce temps elle se moque de moi, si elle en a un autre. Si quand je lui ai dit que je pouvais lui pardonne elle m'a préféré l'autre. Malgré ça je l'aime. Et ça fait mal.

Sa trahison me fait mal, mais plus que tout c'est l'autre qui me transperce le coeur.

Plus envie de rien, juste d'arreter, de partir, de stopper cette douleur !

Et je suis pres a tout pour ça, c'est devenu ma nouvelle obsession, je veux juste stopper la douleur, et c'est ma seule pensée en ce moment, à ce bar où je suis installé avec toutes ces bouteilles vides devant moi. Seul devant une foret de bouteille vide, Dieux que c'est pathetique!

Je jette un billet sur le comptoir et me leve, ou au moins essaye. Je chancele, retombe sur mon siege et m'appuie sur le comptoir pour rester debout, immobile en attendant que le paysage cesse de tourner. Le barman me dit quelque chose que je ne comprend pas, et qui de toute façon ne m'interesse pas. Je suis un habitué de ce bar, le serveur me connais assez bien maintenant, et il était certainement au courant lui aussi. Ou peut-etre que je deviens juste parano, mais de toute façon je ne veux entendre ni recommandations ni paroles consolatrices. Il pose des pieces devant moi, la monnaie certainement, mais je m'en fiche, plus rien ne m'interesse, alors ces trois-quatre pieces rendues floues par l'alcool que j'ai bu...

Une fois que ma vision ne tourne plus, ou plutôt tourne moins, et que mes jambes semblent pretent a me porter je me dirige vers la sortie.

Arrivé dans la rue je suis aussitot agressé par la tempete de flocon qui tombent. Il neige... Tout est blanc et semble pur, mais mon coeur est brisé, sali et tout ce blanc me semble ironique, on dirait que meme les Dieux ont décidé de se moquer de mon malheur, souhaitant m'enfoncer davantage. Je reste un moment devant la porte du bar a observé la rue, vidée par le froid. Froid que je sens a peine, malgré le vent qui cingle a mon visage, ce froid que je ne sens que dans mon coeur, comme si mon corp était devenu insensible, inutile.

Et c'est là que me viens l'idée. Je dois me débarrassé de ce corps ineficace, pour lequel j'ai reçu tant de compliments mais qui ne m'a même pas permis de garder celle que j'aime. Et de nouveau cette idée prend la place de toutes les autres, je ne vois plus les alentours, juste cette ruelle, qui semble plus acceuillante que les autres. Pourquoi? Je ne sais pas, la neige y tombe de la même maniere, elle n'est pas protégée du vent, il n'y a personne dedans, pas de magasins. C'est juste un petit bout de rue coincé entre deux façades d'immeubles.

Et pourtant je m'y dirige comme si j'avais trouvé mon paradis. De mon pas hésitant, chancelant je vais dans cette ruelle, de façon a ne plus voir la grande rue où passe quelques voitures malgré la neige. Je manque de tomber a chaque pas, mes pieds s'emmelent, mes jambes me soutiennent a peine. Une fois arrivé je me laisse tomber plus que je ne m'assois. Les genoux remontés contre mon torse, pas comme une protection illusoire contre le froid (je ne le sens pas), mais plutot comme une barriere entre le reste du monde et moi.

Je reste longtemps sans bouger avec mon obsession comme seule compagnie. Mes doigts commencent a me faire mal au fur et a mesure que le sang circule moins bien. J'ai peur, je ne veux pas me laisser mourir de froid, j'ai été assez passif dans ma vie. Face au divorce de mes parents, face a la séparation progressive des digisauveurs, lorsque chacun commençait une vie trop chargé pour prendre le temps d'accorder de l'importance au passé. Passif aussi quand j'ai laissé celle que j'aimais s'éloigner de moi, doucement, sans bruit.

Il est hors de question que je sois passif face a ma mort. Je ne vais pas laisser mon alcoolisme me faire mourir de froid dans une ruelle. Quelqu'un a dit "vis comme tu peux, meurs ou tu dois", je veux faire le contraire. Si ma vie a été une succession de preuve de nonchalance et de passivité de ma part, je veux décider de ma mort.

Alors je sors ce couteau. Un couteau suisse que Taichi (Tai.. penser son nom me fait souffrir, plus que le froid, plus que mon corp qui commence a rejetter tout l'alcool que j'ai ingurgiter dans l'espoir vain d'oublier) m'avait offert. Je me souviens que j'avais trouvé ça ridicule. Pourquoi offrir un couteau? C'est idiot, je ne suis pas scoot, je n'ai pas l'usage de ce genre de chose. Et pourtant je l'ai toujours gardé avec moi, si ce cadeau m'avait laissé perplexe, il m'a été offert par mon meilleur ami. Les rares fois où j'en ai eu besoin, où je l'ai utilisé, j'ai vu que ça lui faisait plaisir que je l'ai avec moi, alors je l'ai laissé dans mon sac, d'où il n'a plus bougé malgré son inutilité.

Mais aujourd'hui c'est different. Dans un sens c'est assez amusant. Taichi m'aura enlevé ma raison de vivre en me trahissant de la pire façon qui soit, mais c'est grace a lui que cette douleur qu'il m'a involontairement (enfin je crois) infligé va me quitter. Pour toujours.

Ce n'est qu'un couteau Suisse, m'entailler la peau et les veines est difficile, mais je persiste. La coupe n'est pas nette, un vrais travail de boucher, j'ai du mal a atteindre les veines mais j'insiste, tailladant encore et encore jusqu'a reussir a en sectionner une. Pendant ce temps le sang coule sur la neige. Quand j'arrive enfin a atteindre la veine j'en ai déjà perdu beaucoup, le flux s'accelere. La tete me tourne, je sombre dans l'inconscience avec comme derniere image le souvenir de l'air rejouit de mon meilleur ami quand il a vu que j'apreciais son cadeau au point de le garder en permanence avec moi. Puis tout devient noir, et j'accueil la mort avec reconnaissance, sentant la douleur de mon coeur disparaitre au profit de celle de mon corps. Enfin.

--------------------

Voila comment ça aurait du finir au debut ! Et puis finalement j'avais pas envie de faire un truc triste, et je voulais pas que Matt meurt donc j'ai ecris d'autres chap ! (enfin un seul pour le moment)

Cette fic devrait normalement compter 3-4 chapitres maximum, le 2eme est déjà ecrit entierement et une bonne partie du troisieme aussi, mais je veux reprendre mes bonnes habitudes qui consistent a ne poster que quand le suivant est fini !! C'est pour eviter de trop vous faire attendre, même si en général ça marche pas des masses ... (les lecteurs de "L'amour, toujours" comprendront mdr)