Hello tout le monde! Voici ma première fanfiction sur ce site. Je l'ai commencé il y a au moins deux ans et repris récemment, donc il est probable que le style change a partir du 14ème chapitre. Je vous laisse découvrir le prologue et je vous donnerai plus d'info à partir du chapitre suivant. L'univers d'Harry Potter et ses personnages ne m'appartiennent évidement pas. Bonne lecture :)
Prologue
Le ciel palissait sous l'aurore. Une à une, les étoiles s'éteignaient. Elle était là, assise sur le perron. Le vent frais caressait son visage et faisait doucement voler ses cheveux bruns. Elle bâtit des paupières. Elle avait passé toute la nuit là, à contempler les cieux. Elle avait surpris la première étoile. Puis la deuxième. Et lorsque la voûte céleste eut entièrement enfilé son manteau d'encre, Dame Lune avait son apparition. Majestueuse, elle s'était élevée au milieu des diamants et l'avait saluée, de sa corne argenté, comme une vieille amie. Alors, tous les danseurs étaient en place et le ballet put commencer. Ici, une comète s'était élancée dans sa traîne de feu. Là, les nuages avaient dansé avec les astres. Chacun connaissait son rôle. Pas une seule fois il n'y eut un faut pas. Puis vint le final. Tous, de leur plus bel éclat, avaient illuminé la scène. Puis, un par un, ils étaient venus saluer. Et quand tous furent partis, la lune, reine de la nuit, avait elle aussi cédé la place à son frère le soleil, dont les premiers rayons dardaient le jardin. L'endroit était magique, féérique. A chaque brin d'herbe était accrochée une perle de rosée, dans laquelle scintillait un éclat de lumière. Elle soupira et esquissa un sourire triste. Comment pouvait-on imaginer qu'il puisse y avoir des choses aussi belles dans un monde aussi noir.
Elle se leva en s'étirant. Cela faisait maintenant plusieurs nuits qu'elle ne dormait plus pourtant, elle ne s'était jamais sentie aussi calme et reposée qu'à présent. Peut être était-ce parce qu'elle savait que c'était la fin. Le soleil était maintenant complètement apparu au dessus l'horizon. Ils n'allaient plus tarder. En effet. Elle entendit le bruit caractéristique du transplanage, sur la petite colline d'en face. Quatre silhouettes sombres, encapuchonnées, étaient apparues et se rapprochaient. Elle les attendait, debout, la tête haute, sa robe noir, tachée et déchirée flottant autour de son corps trop maigre. Elle les suivit du regard. Un regard froid, vide, inexpressif, résigné. Cela faisait longtemps que ses yeux noisette n'étaient plus animés de cette petite flamme qui avait éclairé son visage. Visage qui lui non plus, ne reflétait aucun sentiment. Pâle, il était constellé de coupures et d'hématomes, tout comme le reste de son corps.
Mais déjà les quatre mangemorts étaient là, et l'entouraient, baguettes sorties et pointées sur elle. Leurs yeux brillaient et leur bouche étaient tordues dans une expression cruelle. Sous la menace de leur baguette, elle avança jusqu'à la limite de la zone anti-transplanage qui entourait le lieu où elle avait passé ses dernières nuits qu'ils nommaient ironiquement « la dernière maison des condamnés ». C'était plus une ruine qu'une maison. Il n'y avait qu'un mur qui tenait debout et l'on devinait les marches de l'entrée. C'était tout. Le vent s'engouffrait en permanence entre les pierres et il était impossible d'y dormir. Soudain, l'une des quatre ombres lui attrapa le bras et ils disparurent.
Lorsque l'habituelle sensation d'étouffement eut cessée, elle vit tous ces adeptes de magie noire qui avait réduit sa vie à néant réunis dans une cour. Une cour qu'elle ne connaissait que trop bien pour y avoir passé presque sept ans de sa vie. La cour de Poudlard. Elle était au milieu du cercle et pouvait voir le château se dresser autour d'elle. Elle contempla la tour de Gryffondor, qui avait été sa seconde maison. Ici, elle reconnaissait la Grande Salle qui avait si souvent résonné d'éclats de rire. Là bas, c'est la tour d'astronomie que l'on apercevait. Elle sentit sa gorge se serrer. Cela faisait un an qu'elle n'était pas venue. Depuis le commencement de la période sombre en fait.
Autour d'elle pleuvait des injures, des moqueries. Mais elle ne les entendait pas. Le soleil, dont elle avait accompagné le levé, brillait dans le ciel. C'était une belle et chaude journée. Mais elle ne ressentait aucune chaleur. Elle n'avait pas froid non plus. Elle était plongée dans ses souvenirs. Ses premiers pas dans le château. Ses premiers cours. Ses amis. C'était comme si tout ce qui avait été si longtemps enfouit revenait maintenant. Pendant un moment, elle n'eut plus envie de partir, elle voulut résister. Puis abandonna. A quoi bon, ils n'étaient plus là, elle était la dernière. Toutes les personnes à qui elle avait tenu lui avaient été arrachées. Plus rien ne la retenait ici. Les détraqueurs arrivèrent. Les clameurs se turent. Ces créatures qui se nourrissaient des malheurs des autres allaient se régaler avec elle. Elle avait souffert pendant la Guerre. Elle avait souffert durant un an, alors qu'elle était prisonnière du Mal. Elle avait été torturée au point qu'elle avait fini par ne plus pouvoir crier, ne plus pouvoir pleurer, ne plus pouvoir avoir mal. C'était un miracle qu'elle n'ait pas perdu la raison. Et tendis que les détraqueurs s'abreuvaient avidement de ses douleurs, ses plus noirs souvenirs remontaient à la surface. Non, elle ne voulait pas partir ainsi, dans la tristesse. Alors elle ferma les yeux et se rappela.
