Titre : Daraen Delacourt.

Rating: T

Pairing : Aucune idée !

Résumé : Dumbledore choisit le mauvais survivant : Henry Potter et non pas Harry, son jumeau… Sous son conseil, les Potter décident de confier Harry aux Dursley « Pour le plus grand bien ». Mais Sirius Black et Remus Lupin ne sont pas du tout de cet avis, et décident plutôt de confier Harry à la famille française de Remus les Delacourt…

Note : J'écris cette fic en parallèle avec mon autre fic Harry Potter et la prophétie manquée. Mais je pense que c'est cette fic qui sera la plus privilégiée.

Sur ce, bonne lecture !

Prologue : L'erreur de Dumbledore.

La silhouette encapuchonnée s'avançait d'un pas rapide vers son objectif, sans se préoccuper des pleurs de l'un des deux sales gosses devant lui, pestant contre eux. Elle enjamba le corps évanoui de Lily Potter avant d'éclater d'un rire sadique, renforçant ainsi les pleurs du pauvre enfant.

Ça y est, lui, Lord Voldemort était devant eux. Les deux élus. Un instant, il faillit éclater de rire. Comment pouvait-on croire qu'un bambin d'à peine un an pourrait le terrasser ?

D'après Pettigrew, Harry Potter était celui qu'il fallait tuer. Le jeune enfant le fixait d'un air las, presque ennuyé. L'autre, Henry Potter qui était le filleul de Pettigrew braillait en pleurant toutes les larmes de son petit corps.

Harry Potter fixait de ses yeux verts le bout de bois pointé sur lui, sans comprendre de quoi il s'agissait. Des tas de questions sans réponses se bousculaient dans sa petite tête. Pourquoi le monsieur pointe ce truc sur moi ? Pourquoi Henry pleure ? Pourquoi Maman est par terre ? Pourquoi Papa n'est pas là?

Incapable de trouver les réponses, il se mit à pleurer. Lord Voldemort, n'aimait pas les pleurs. Ni les enfants. Alors, avec un sourire en coin, il murmura les paroles qui scelleraient leur destin à toutes les personnes de cette pièce.

« Avada Kedavra ! »

oOo

Albus Dumbledore réfléchissait. Peter Pettigrew n'était qu'un médiocre sorcier mais il possédait la confiance de James Potter. Pourtant, il savait que cette confiance représentait gros les deux élus de la prophétie. Ceux qui lui permettrait de devenir le sorcier le plus adulé de Grand Bretagne.

Fatigué, sa main se dirigea vers sa boîte de bonbons au citron, lorsque soudain, une Minerva MacGonagall paniquée sembla apparaître de nul part.

-Albus… Vous savez qui… Les Potter… Oh ! Par Merlin…

-Minerva ? Que se passe-t-il ? coupa l'honorable directeur.

-Vous savez qui a attaqué les Potter.

Sans plus de cérémonie, le directeur disparut dans un pop sonore.

Il se retrouva devant le corps inerte de James Potter, tandis que Sirius Black tentait de réveiller son ami.

-James ! Merde, Cornedrue, réveille toi ! Réveille toi...

-Il va bien, Sirius, le coupa sèchement le vieillard.

-Je… Professeur Dumbledore ? balbutia Sirius.

Mais l'illustre directeur monta quatre à quatre les marches de l'escalier devant lui. Arrivé en haut, il s'avança vers le berceau.

L'un des enfants gisait sur le sol, une cicatrice en forme de X dans la main. Il s'époumonait devant le corps immobile de sa mère. L'autre enfant avait une cicatrice en forme d'éclair sur le front. Il dormait profondément dans son lit.

-Harry ! Henry ! cria Sirius Black, accompagné de Remus Lupin et James Potter.

Au même moment, Lily Potter reprit conscience.

-Par Merlin ! Mes enfants !

Dumbledore leva les yeux au ciel, avant de porter Henry.

-Lily, il semblerait que l'un de vos fils ait vaincu Voldemort.

-Quoi ? V-Vous moquez de moi Albus…

-Pas du tout. Il s'agit d'Henry.

Dumbledore passa la main dans sa barbe, fixant les deux enfants. Henry semblait le plus mal en point. Sa cicatrice en forme de X saignait un peu. Oui, c'était forcément lui.

Immédiatement, James échangea un regard avec sa femme, tandis que ses amis avaient l'air incrédule. Un grand sourire étira son visage. Son bébé, Henry avait vaincu le plus grand Mage Noir de tous les temps ! Il allait devenir l'un des plus puissants sorciers de leur temps !

-Il faudrait les séparer, à la fois pour protéger Harry de la puissance de son jumeau que pour éviter qu'il ne soit un poids pour Henry, ajouta Dumbledore.

À ces mots, les adultes reprirent vie.

-Alors là, il n'en est pas question ! hurla Sirius.

-Jamais je n'abandonnerais mon fils ! s'écria Lily.

-Albus, c'est impossible ! dit James.

-Avec tout mon respect pour vous Albus, jamais je ne permettrait cela! fulmina Remus.

-Arreuh ! acheva Harry.

Dumbledore poussa un soupir avant de demander aux deux Potter de l'accompagner pour un entretien privé. Avec un peu de chance, il réussirait à les convaincre…

Le lendemain, après que Lily et James eurent déposé Harry chez les Dursley, Sirius et Remus arrivèrent au Manoir Potter, la peur au ventre.

-Vous allez bien ? demanda immédiatement Sirius, cherchant des yeux son filleul.

-Oui, tout va bien… fit James.

-Où est Harry ? demanda Remus.

Sirius ne s'attendait certainement pas à la réponse de sa meilleure amie. Et pourtant…

-Nous l'avons confié à ma sœur, dit Lily.

Sirius eut l'impression qu'une grosse pierre lui tombait dans l'estomac.

-VOUS AVEZ FAIT QUOI ? s'exclamèrent Sirius et Remus d'une même voix.

-Vous avez abandonné votre fils ? murmura Remus attéré.

-Non, nous l'avons confié à Pétunia..

-Mais elle te déteste car tu es une sorcière ! Et elle déteste tout ce qui touche à la magie ! lança Sirius incrédule.

-Mais c'est pour le Plus Grand Bien ! répliqua James d'une voix sonore.

-Et celui d'Harry, tu y pense, idiot ? répliqua Remus d'une voix encore plus forte.

-ÇA SUFFIT ! explosa Lily. NOUS AVONS PERDU UN FILS POUR LE PLUS GRAND BIEN ! ET NOUS VOUS INTERDISONS DE NOUS JUGER !

Remus ne répondit rien mais il lança un regard si méprisant à James et Lily pour s'être laissé manipuler si facilement par Dumbledore qu'ils semblèrent se sentir insultés. Mais ce fut Sirius qui prononça les mots fatidiques.

-Allez vous faire foutre. Viens Remus, on s'en va.

Et les deux hommes disparurent avec un pop ! sonore.

- Que fait-on pour Harry ? demanda Remus dès qu'il furent devant Square Grimmauld.

-On va chercher mon filleul, décida Sirius.

-Comment ?

Sirius eut un mince sourire.

-Kreatur !

Aussitôt, un elfe de maison grincheux apparut. Remus sembla surpris, mais Sirius murmura :

-Va chercher Harry James Potter qui vit dans les environs de Londres avec une certaine Pétunia Evans.

L'elfe disparut avant de réapparaître quelques minutes plus tard avec le jeune garçon dans les mains.

-Très bien, on fait quoi maintenant ? demanda Remus l'air furieux.

-Tu m'avais bien dit que tu avais de la famille en France ?

-Hein ? Oui, la fille de mon oncle Arsène Lupin (1) vit bien en France avec un certain Nicolas Delacourt, mais…

-On va leur confier Harry.

-Quoi ? Mais tu es…

-Réaliste, acheva Sirius. Si James apprend qu'on a recueillit Harry, on risque très gros. D'ailleurs, je te parie que nous serons les premiers soupçonnés si il a un doute.

Remus se tut, prêt à écouter la suite.

-Nous allons leur confier Harry, mais nous lui rendrons visite chaque semaine, voir chaque jour. Mais il n'est pas en sécurité dans le sol anglais. C'est pour ça qu'il faut aller en France.

-Je.. Très bien… Je vais les contacter maintenant.

-Donc… si j'ai bien compris… Ce gamin est Harry Potter, mais il a été abandonné par ses parents ? Et vu qu'il n'est pas en sécurité en Grande Bretagne, mieux vaut qu'il vive avec nous ? récapitula Ambre Delacourt, anciennement appelée Lupin.

-Exact, cousine, dit Remus. Il n'est pas en sécurité en Grande Bretagne.

Ils étaient tous les quatre en province française, dans un élégant salon du Manoir Delacourt. D'élégantes toiles et peintures mettaient en valeur les murs décolorés. Une odeur douce de lavande embaumait l'atmosphère.

-Mais pourquoi pas ne pas le confier à Dumbledore ? demanda Nicolas.

Sirius eut un petit rire sans joie.

-Parce que c'est à cause de Dumbledore si Harry est dans cette situation !

Ambre et Nicolas haussèrent un sourcil, avant d'échanger un regard. Lorsque quelques secondes plus tard, il y eut un bruit sonore de verre brisé, puis un cri. Remus et Sirius eurent un petit mouvement de recul.

-Excusez moi deux secondes, dit Ambre. ALFIE ! ANDRÉ ! JADE ! FLEUR !

Quelques secondes plus tard, quatre jeunes enfants, duex garçons et deux filles déambulaient l'escalier de marbre. Et tous avaient l'air mal à l'aise. Sauf une des deux filles.

-Qu'est ce qui s'est passé ? demanda Nicolas plus lassé que courroucé.

-Jade a voulu essayer ton maquillage, Maman. Mais elle a fait tomber le miroir de la salle de bain sur André qui l'a fait flotter ! Du coup, il l'a lancé sur le sol et il s'est brisé… Mais Fleur qui passait par là a eu la mauvaise idée de dire à Jade qu'elle ressemblait à rien avec ce maquillage et Jade le lui a lancé à la figure. Moi, je faisais juste passer par là…

-Jade. Tu. Ne. Touche. Plus. À. Mes. Affaires. Compris ? dit Ambre.

-Oui Maman.

-Et tu arrêtes d'énerver tes frères.

-Oui Maman.

-Et tu arrêtes de te moquer de moi.

-Je n'oserais jamais.

-J'aime bien cette gamine ! dit Sirius.

-Sirius. Pour notre bien commun, ferme-là, soupira Remus.

-Bref, dit Nicolas. André, va ranger la salle de bain…

-Mais Papa…

-Jade, tu va ranger le maquillage…

-Fleur, tu vas le ranger toi-même, sinon… commença Jade à mi-voix.

-Fleur, Alfie, vous allez dans vos chambres.

-Père indigne…

Mais les quatre enfants quittèrent les lieux, chacun fulminant contre leur père ignoble. Sauf Fleur, qui fulminait contre sa rebelle de sœur.

Sirius et Remus retinrent leur souffle, lorsqu'Ambre s'avança vers le berceau pour voir Harry. Le jeune garçon fatigué se mit à fixer cette inconnue. Ses yeux verts rencontrèrent les prunelles bleues de la femme.

Pendant quelques instants, personne ne bougea, comme pour ne pas briser le charme du moment. Juste avant qu'Ambre ne murmure :

-Bienvenue chez les Delacourt, mon petit Harry…