Auteur : Mayka
Mot de l'auteur : Les personnages du manga appartiennent à leur mangaka et ne sont pas les miens. En espérant que vous ferez pas attentions aux fautes d'orthographe.

Yuki

• Chapitre 1 : Douleur hivernal… •

Par un matin de décembre, réveillés par l'air glacial inhabituel qui semblait s'être abattue sur Konoha no kuni, chacun des villageois furent sortit de leurs lits car la température ambiante n'était plus supportable découvrant à leurs fenêtre la splendeur du village comme il ne l'avait jamais vu, vêtue d'un habit de neige. C'était la toute première fois.

Chacun sortit ses tenues d'hivers normalement réservées pour les missions au pays des neiges, même si la saison était hivernale jamais la neige n'était tombée. Malgré tout, la vie de Konoha reprit dans l'anormalité du décor qui s'affichait à eux. Les commerçants dans leurs magasins et les ninja en route vers les missions.

La beauté et la grandeur de l'une des demeures les plus prestigieuses du village restait idem malgré toute la neige qui la couvrait. Dans l'immensité de la propriété, une jeune fille venait tout juste de se réveiller fut totalement émerveillée par le spectacle s'offrant à elle. Elle trouvait le village tellement magnifique, la neige donnait au village un côté assez magique.

La jeune fille assise sur son lit ne pouvait quitter le paysage de ses yeux laiteux, sa peau porcelaine frissonnait à la température basse, ses lèvres rosée laissait apparaître un sourire timide, si visage angélique entre l'adolescente et la femme montrait pourtant que son innocence ne l'avait pas quittée. Elle passa délicatement ses doigts dans ses longs cheveux ébène glissant jusqu'à ses hanches. Cette jeune fille était Hinata du clan Hyûga, l'un des plus prestigieux du village caché de Konoha.

Hinata finit par se mettre debout pour aller ouvrir la fenêtre afin de sentir l'air hivernal qui finit par claquer violement sur sa peau qui rougit légèrement. Cela ne l'empêcha pas de sourire, même si le froid agressait sa peau qui brûlait de douleur. Laissant la brise s'engouffrée dans sa chambre, et se décida à chercher ses tenues d'hiver réservés pour les missions en général en chantonnant une petite chanson.

Une voix la surprit en même temps que la porte de sa chambre qui s'entrouvrit.

Hinata, ferme cette fenêtre tu risques d'attraper la grippe.

Elle ne put s'empêcher de sourire devant l'inquiétude de son cousin, après lui avoir fait signe d'entrer, Hinata alla répondre à sa demande et mettre fin à la brise glaciale qui s'engouffrait dans son intérieur.

Le jeune homme qui venait tout juste d'entrer était son cousin Neji Hyûga mais ce n'était que depuis peut qu'on pourrait avouer que le garçon avait commencé à comprendre qu'il devrait se rapprocher d'elle, qu'après tout c'était sa petite cousine et qu'elle avait besoin de se sentir entourée car la relation entre elle et son père se dégradait un peu plus au file des années. Si seulement le chef du clan Hyûga prenait le temps de parler avec sa fille se disait-il.

C'est magnifique, toute cette neige…c'est à ces moment là qu'on ne peut pas nier que l'expression « avoir les yeux blanc comme neige » s'applique bien aux Hyûga. Dit-il en souriant timidement à sa cousine.
Qui aurait pu croire qu'un jour à notre réveil Konoha serait couvert de neige ? Personne je crois, mais en fin de compte je pense que chaque hiver cela irait bien au village d'être ainsi ça change du quotidien et qui sait, cela peut être un signe…tient faudrait que je m'achète de nouveaux habits pour l'hiver. Constata la jeune héritière Hyûga en ayant sortit la totalité de ses vêtements d'hiver.

Neji fit un câlin à sa cousine qui commençait à bouder en remarquant qu'elle n'avait pas grand-chose comme affaires pour le temps qu'il faisait dehors.

Allons, fait pas cette tête cousine je venais pour te proposer de sortir vu qu'on n'a pas de missions et ça ne sert à rien de rester dans la demeure, ils n'ont pas encore finit le nouveau système de chauffage que ton père à demandé ce matin même. Habille toi et prends tes économies et on y va.
Aujourd'hui on est quel jour Neji ?
Tout ce que je peux te dire c'est que tes 17ans sont très proche, je crois que j'ai complètement perdu la notion du temps avec le dérèglement du climat ici. En faite ne t'inquiète pas l'eau pour se laver est chaude, mais si tu doutes tu peux aller à l'osen derrière la demeure. Allez, ne tarde pas trop je vais demander à ce qu'on te fasse un thé.

Et le jeune Hyûga de la Bunke s'en alla comme il était venu, il se rendait à sa chambre pour se préparer lui aussi à sortir.

Hinata quand à elle prit la serviette se trouvant sur l'une des chaises de sa chambre et avant de se diriger vers la salle de bain regarda sa chambre qui il y a 24heures était encore celle de ses 13 ans…sans comprendre sa chambre lui avait parut si enfantine et à présent le résultat lui plaisait.

Ses pas finirent par pénétrer à l'intérieur de la salle de bain et malgré ses doigts gelés elle réussit à verrouiller la porte connaissant les habitudes de sa cadette de débouler sous prétexte qu'elle était en retard pour ses entraînements ce qui avait pour don en secret de l'énerver. La pièce était rempli de vapeur comme dans les osen, quelqu'un qui ne possèderait pas le byakugan aurait à peine vu à quelques centimètres d'elle tellement la fumée fut épaisse. Elle se défit de ses vêtements avec douceur et rapidité avant de se mettre dans un énorme seau en bois d'au moins 1 mètre de hauteur rempli d'eau brûlante qui bouillait sous un petit feu alimenter par le bas comme si le seau se révélait être une énorme casserole. La silhouette d'Hinata avait beaucoup changée, malgré toute l'innocence qui pouvait en dégager sa féminité était assez présente, sa silhouette, ses formes généreuses et timides. Son corps disparut sous l'eau brûlante, le changement violent de température lui procura une certaine douleur puis une sensation de bien être finit par la remplacer tellement son corps était devenu gelé à cause du climat. Elle laissa à peine sa tête à l'extérieur de l'eau tellement c'était agréable, il y avait toute de même une petite brise fraîche venant tout droit d'une fenêtre qui donnait un éclairage naturel pendant le bain. Elle finit par plonger…

Se rendait-elle compte de la silhouette se tenant debout au loin, l'admirant plongée dans ce bain ? Prenant le temps d'admirer la nudité de son corps et la manière dont avec toute candeur que la jeune adolescente pensait surement que c'était le voisin qu'elle ne connaissait pas qui regardait le ciel ? Mais pourquoi aujourd'hui…

Hinata remonta précipitamment à la surface, surprise de remarquer pour la toute première fois que ce regard ne semblait pas chercher les flocons de neige dans le ciel. Son cœur s'emballe, sous cette capuche elle aperçoit un regard ombre puis un je t'aime murmurer dans un souffle de vent avant que dans un tourbillon de feuille la silhouette disparue.

Ses yeux ne purent quitter l'endroit où était debout il y a quelques minutes un jeune homme à ce qu'elle avait constatée. Une vingtaine de minutes passèrent avant qu'elle sorte du bain, s'enveloppe d'une serviette, retourne dans sa chambre pour enfiler quelques vêtements chauds avant de descendre les quelques marches d'escaliers rendant au rée de chaussée.

Ben tu en as mit du temps, en plus tu es toute rouge, Constata Neji en voyant sa cousine commencer à boire son thé, qu'est-ce qui se passe ?
Rien, l'eau un peu trop chaude.

Il lui tendit la tasse et elle l'apporta à ses lèvres pour boire quelques gorgées de son contenue mais ce mit à tousser, le thé n'était pas sucré. Ca aurait été raisonnable de demander si il y avait du sucre dans le thé mais tellement l'inconnu accrochait ses pensées elle faisait tout sans vraiment réfléchir.

Je te sens bien distraite et tu dis qu'il n'y a rien. Tu sais, je ne suis pas comme ton père et même si dans le passé nous n'avons pas été très proche il faudrait que tu arrêtes de garder un peu trop les choses pour toi et que tu en parles. Il y a des trucs dont il faut discuter, tu as 17ans et…
J'agis encore comme une gamine ? Demanda Hinata en lui coupant la parole vulgairement oubliant les bonnes manières que sa famille lui avait inculquée. Tu sais très bien que beaucoup de choses sont difficiles pour moi Neji, au fond qui te dit que je n'ai pas envie de rester la timide et enfantine Hinata Hyûga qui ne sait même pas battre sa sœur cadette ?

Elle avala le thé amer en une gorgée, s'interrogeant sur sa réaction violente ce n'était pas dans ses habitudes de s'emporter. Neji en restait sans voix, elle baissa les yeux comme pour exprimer un désolé avant de se lever et s'incliner comme pour lui faire comprendre qu'en fin de compte que ce n'était pas la peine de l'accompagner faire un peu de shopping.

Ses chaussures minutieusement chaussées, un bonnet sur la tête, sa doudoune et une écharpe enroulée autour du cou elle se précipita à l'extérieur de la demeure suivit de Neji à qui elle n'avait plus très envie d'adresser la parole, en tout cas pour le moment. Elle se sentait grandir et tous ses membres tremblaient à cette peur. L'évolution de son comportement et ses dépressions à répétition qui avait commencé à ses 13 ans, quand il était partit, ce garçon…

Les rues de Konoha était débordantes de villageois, de tous ces curieux qui pour la plupart adorait le spectacle qui s'offrait à eux. A tout ce blanc et toute cette froideur qui changeait du climat habituel. Les deux cousins ne se lâchaient pas de peur d'être séparés par un mouvement brutal de foule. Les magasins étaient bombés de personnes à la recherche de nouveaux vêtements pour la saison. N'étant pas dépensière, Hinata possédait au moins de l'argent d'une année de missions mais elle ne voyait pas vraiment quoi en faire mais aujourd'hui elle se sentait d'humeur à acheter tout ce qu'elle aimerait. La magie de ce blanc lui avait rendu le sourire, et toute la candeur qui faisait d'elle…Hinata.

Neji, malgré son expression neutre était heureux de voir sa cousine aussi enchantée comme une enfant, il avait bien comprit qu'il faudrait plus que des raisonnements pour l'aider à grandir. Pendant toutes les heures qu'ils passèrent au centre ville, il se contenta de ne pas l'énerver comme dans la cuisine et de contribuer à son bonheur. La connaissant il savait que plus son anniversaire approchait et plus la tristesse s'emparait de son être à l'approche des reproches de son père, des années qui passaient et l'a rendait toujours aussi indigne du titre d'héritière. Hiashi Hyûga s'était à peine amélioré dans les relations qu'il entretenait avec sa fille aînée mais il était dur quand le destin de sa famille était en jeu. Il avait dit à Hinata qu'il prendrait une décision à son encontre quelques mois après son anniversaire.

Le matin laissa place à l'après-midi dans une douceur un peu plus agréable et les rues se vidèrent peut à peut de l'excitation de la foule laissant place à des couples tranquilles, des petites familles ou tout simplement des amis, des personnes qui se promenaient. Quelques flocons de neige tombaient sur les jeunes passants. Depuis ce matin, à Konoha no kuni il n'y avait eu que la joie, les interrogations des curieux et la bonne humeur.

Ils étaient encore ensemble, dans les rues tranquilles en cette fin d'après-midi comme si quelques choses les empêchaient de rentrer à la demeure.

Merci pour cette journée, je suis désolée pour tout à l'heure…Murmura Hinata en s'arrêtant un instant avec ses sacs pleins les bras appuyée à un poteau électrique.
Tu sais, tu as le droit d'être en colère et ça ne veut pas dire pour autant que la personne t'en voudra. Il y a des colères qui sont justifiés…tu le sauras surement…
Le premier au parc…

Hinata regarda Neji qui murmura dans un souffle « bien assez tôt Hinata » avant de courir derrière la jeune fille surexcitée prenant la direction du parc. Tous les passants les regardaient avec des yeux surprit, par leurs âges respectifs de 16 et 18ans à l'heure actuel et ces jeux restaient purement enfantin dans la tête des adultes qui avaient oubliés ce que les adolescents aimaient lutter contre la perte de leur enfance. Le visage d'Hinata rayonnait d'avoir enfin quelqu'un qui l'accompagne et veuille prendre soin d'elle depuis que son senseï confiait des missions en duo à Kiba en la laissant seule bien souvent. Distraite elle finit par voir Neji la dépasser mais sa détermination à gagner était plus forte, elle réussit à le rattraper juste à l'entrée du parc pour faire une égalité en lui tombant dessus et tous deux se retrouvèrent visages dans la neige. Elle poussa un éclat de rire qui résonna longtemps dans l'air.

Pour une fois tu ne m'as pas battu Neji, génial !!!
C'était il y a longtemps la dernière fois que nous sommes affrontés, depuis je n'ai jamais eu l'occasion de voir comment tu pouvais combattre, je suis sûre que tu as fait d'énormes efforts. Mais tu t'entraînes toujours toute seule je ne sais où. On s'entraîne ensemble ?
Si tu en as envie moi j'accepte ta proposition mais je continuerai aussi à m'entraîner seule, je suis comme ça aussi maintenant. J'ai besoin d'être seule souvent…ne te vexe pas.
Hinata, commença Neji, je ne peux pas t'empêcher de faire ce dont tu as envie. Regarde, maintenant j'ai le visage gelé et ton nez est tout rouge. Tu ne changes pas toi…
Parce que je n'ai pas envie d'être comme vous, murmura t'elle en se relevant, pourquoi êtes-vous tous si impatient de grandir ? Vous n'appréciés pas tous nos moments, nos souvenirs, toutes nos galères, toutes nos joies et le peu de peine que nous avons eu ? Non, vous avez envie d'être des ninja remarquables, c'est normal mais vous êtes déjà entêtés à imaginer le futur avant de profiter du présent…Vous allez tous pourrir avec vos regrets quand nous serons adultes mais pas moi…pas moi Neji… j'en profite encore mais personne ne peut comprendre.

Son cœur partagé entre colère et tristesse, la jeune fille dévisageait son cousin silencieux qui se relevait. Elle savait qu'il ne l'avait toujours pas comprit mais en elle ce mélange amer de sentiments et ses mots crachés elle les regrettait. L'adolescente discernait peu à peu que son comportement était à la fois si loin et si proche que celui qu'elle ne voulait pas avoir mais que c'était plus fort, qu'elle n'arrivait pas à contrôler…

Grandir ne veut pas dire qu'on oublie tout, tu ne pourras pas rester une gamine toute la vie. Dit le toi maintenant car l'adolescence c'est bientôt finit, la majorité pour toi c'est dans 4ans, ton père ne te fera pas de cadeaux et tu le sais. Je tente juste de te brusquer un peu, je ne suis pas en colère mais ne m'en veut pas s'il te plait. Toi-même tu vois que tout change…

Hinata se mit à marcher dans la grande allée du parc tout blanc de Konoha no kuni. Elle avait l'impression que Neji l'avait attrapée violement et secouer de toutes ses forces. Pourtant elle n'avait pas l'envie de pleurer comme aurait pu le faire une enfant.

Hinata, comprend je n'ai pas envie qu'un choc un peu trop brutal te fasse mal et te pousse à être mature. Je vois tout ça, ton père et les autres j'ai peur de la manière dont on peut te faire souffrir.

Ils marchaient mais à la fois courraient, dans l'allée du parc parmi tous ses amoureux s'envoyaient des je t'aime avec les yeux, le cœur battant à tout rompre avec leurs lèvres inséparables. Le peu de colère qui était en la jeune Hyûga ne l'empêcha pas de penser à lui… Uzumaki Naruto avec ses cheveux en pique d'un blond soleil, ses yeux d'un bleu océan comme l'avait qualifié beaucoup. Son imagination prenait le dessus, elle s'imaginait dans ses bras et perdu à bout de ses lèvres. Puis l'image de cet inconnu la fixant par sa fenêtre revient et son imagination se stoppa net, la réalité venait de lui foutre une gifle. Hinata venait tout juste de buter contre quelqu'un.

Sasuke…

Il était de dos, en plein milieu de l'allée mais elle avait reconnu ses cheveux ébène, habillé tout de noir. Neji venait tout juste d'arrivé et inconsciente elle s'excusait au près de Sasuke qui la regarda à peine avant de pointer le doigt dans une direction en étant silencieuse.

« Boum »

Ses yeux suivirent le bras, puis le doigt et enfin la direction d'un énorme arbre centenaire ce trouvant au milieu du parc, au bout de l'énorme allée. L'impression de suffoquée s'empara d'elle. Collés au tronc de cet arbre, deux êtres, un couple accroché aux lèvres de l'autre. Les flocons de neige tombaient autour d'eux, tombant des branches et ils semblaient croire qu'ils étaient seuls au monde et que plus personne n'existait. Elle…avec ses cheveux mi-longs de couleur rose bonbon, Hinata connaissait parfaitement la couleur de ses yeux étant fermés à l'heure où elle partageait le baiser. Et puis lui…Ses jambes ne la supportaient déjà plus, toute tremblante et son cœur commençait à saigner devant la réalité qui venait de lui claquer à la figure. Son sang brûlait de peine mélangé avec un peu de colère et puis toute cette souffrance qui la submergeait. Neji la rattrapa avant qu'elle ne tombe à genou dans la neige, Sasuke lui d'une voix neutre cria au couple en regardant Hinata...avec son teint blême, l'effroi se lisant dans cette yeux laiteux.

Sakura et Naruto, Kakashi-senseï nous attends à l'Académie. Nous sommes tellement en retard qu'il doit déjà être là.

Leurs lèvres se séparèrent enfin, mais la douleur de l'adolescente ne se calma pas pour autant et ses jambes toujours aussi tremblantes ne la soutenaient toujours pas. Neji ne pouvait rien lui dire, se sentant coupable des quelques phrases prononcées quelques minutes plus tôt. Naruto leva les yeux vers Sasuke, comprenant qu'il devait être là depuis un moment puis aperçu Hinata tenue par Neji regardant dans sa direction pensant qu'elle avait trébuchée mais qu'elle fut rattrapée de justesse donc ne s'inquiéta pas de son expression étonnée. Puis Sakura, son regard de jade, ses joues rougis et son petit sourire tout ce bonheur qui pétillait en elle. A ce moment là, seulement à ce moment là que quelque chose se brisa en Hinata et la jeune Haruno l'a vit enfin, comprenant sa réaction. Son secret venait d'être découvert par la personne qui ne devait pas savoir. Les mots de Neji frôlèrent l'esprit d'Hinata, une larme coula sur sa joue lentement mais n'atteignit jamais la neige car elle avait gelée avant contre sa peau rougit. Elle avait l'impression que toute la tristesse que devait surement ressentir les villageois si ce paysage merveilleux ne s'était pas offert à eux, ce blanc apaisant, alors pourquoi devait-elle être la seule à se sentir si triste.

Sasuke, les pointaient encore du doigt, d'un doigt accusateur dans leur direction. Naruto…lui si ignorant, ne se rendait pas compte du supplice qu'il venait d'affliger à cette fille. De tout ce qui venait de se briser en un instant…toutes ces années et ces souvenirs. Sakura commençait à trembler…

Hi…Hinata…

Murmura la jeune Haruno de sa voix remplie sanglot, troublée par sa surprise.

Je…suis désolée… Continua-t-elle.
Traite…

Les seuls mots qui purent franchir ses lèvres tremblantes, prononcés distinctement malgré ses sanglots pour pouvoir lui couper la parole. Elle ne voulait plus l'entendre sa voix, sa surprise depuis quand tout cela durait ? Avait-elle oubliée ses promesses en tombant dans ses bras ? Tout était flou. Ses pieds étaient presque devenus comme du coton, seul Neji la maintenait encore debout. L'air glacé brûlait ses poumons, les larmes se figeaient sur ses joues…ça fait si mal.

Hinata, on rentre à la maison…

Elle reconnue la voix de Neji, ses yeux se tournèrent vers lui puis Sasuke qui avait enfin baissé le doigt. Naruto s'approchait d'une Sakura bouleversée, il voulait comprendre en lui tenant la main délicatement comme si c'était du cristal…comme dans ces rêves à elle. La fatalité de la situation, ces rêves brisés à jamais voici en cet instant ce qu'elle pouvait voir. Elle ne voulait plus rien voir, elle ferme les yeux mais le byakugan continue à lui montrer les autres et son inconscient ce baiser à répétition.

Non…

Elle aurait voulu se saisir d'un kunai et se crever les yeux mais ils étaient tous dans leur étui sur son bureau. Tous ses sacs glissaient de ses doigts et sa détermination à ne plus rien voir lui permit de trouver ces dernières forces juste pour courir loin…sa vision troublée ne l'empêcha pas de courir dans la direction opposée refaire le chemin à l'envers en courant dans l'allée aussi vite qu'elle le pouvait encore. Tous les regards étaient tournés vers elle, mais elle s'en fichait complètement rien ne la blesserait dans leurs yeux ou en tout cas pas plus que Sakura. Hinata refit toutes les rues qu'elle avait parcourues avec son cousin dans le sens inverse, poussant quelques personnes qui ne prirent pas le temps de s'énerver perdu dans leur bonheur. Tout ça l'écœurait, elle était la seule malheureuse du jour. Après de longues minutes, elle arriva à la demeure Hyûga mais ne s'y arrêta pas en fin de compte…avec tant de possesseur du byakugan dans une seule maison comment ferait-elle pour pleurer, pour faire tout ce qui lui passerait par la tête ? Elle remarqua que Neji ne l'avait même pas suivit…de toute façon elle savait où elle irait…dans la forêt de Konoha, les gardes laissaient toujours la jeune fille sortir sachant qu'elle ne s'éloignait jamais longtemps. Toutes ses forces y passaient, ses larmes rendaient son champs de vision trouble mais elle connaissait tout par cœur et même aveugle saurait toujours où elle se trouve. Et les minutes s'écoulaient encore, sa détermination lui permettait encore de courir si vite, tellement vite mais ses ailes étaient brisés et ne pouvaient l'aider à voler. Les portes, elle les passa vite mais laissant le temps de voir que c'était la jeune fille qui s'entraînait dans la forêt et les rassura qu'elle ne fuyait personne avant de disparaître parmi les arbres centenaires qui constituaient la forêt de Konoha no kuni où il y a quelques années c'étaient déroulés plusieurs combats historiques mais aussi des missions. Puis après une centaine de mètres, à l'ombre et à la vue de personne elle s'écroula comme une masse sentant tout le poids de sa peine la terrasser d'un coup. Son corps immobile dans la neige fraîche, elle ne put que se mettre sur le dos pour pouvoir regarder le ciel avec ces nuages épais ne laissant pas voir ce bleu si particulier. Ces larmes n'avaient de cesse, coulant de peine et d'une pincée de colère. Certains flocons fondaient au contact de sa peau, et à mesure que son corps s'engourdissait ses yeux se fermaient, elle savait que comme ça elle allait mourir mais ce demandait à quoi bon lutter contre cette fatalité, contre cette trahison, elle n'avait plus la volonté de survivre. C'était donc ça de voir les autres grandir ? Quand tu persiste à rester dans tes rêves d'enfants, ils décident qu'il est l'heure de t'en enlever. Neji avait-il donc essayé de la prévenir de cela ? Le savait-il ? Les minutes s'écoulaient lentement, sentant lentement la vie la quitter elle se disait que c'était mieux comme ça…Sakura finirait par s'en vouloir toute sa vie si elle mourrait ici. Personne ne savait qu'ici c'était son endroit secret. Ses paupières se fermaient, lentement et son cœur ralentissait lentement son rythme bientôt tout serait finit ainsi que ce mélange de sentiments. Et rien…ne l'empêcherait…

Hinata…

Sous la force d'un homme son corps se relevait lentement en position assise dans la neige. Une main caressa son visage, descendit à son coup avant de chercher son pouls. Il savait qu'elle n'était pas encore morte.

Mourir n'est pas la meilleure solution pour oublier, Hinata…
Sasuke…laisse moi mourir, murmura-t-elle, je ne pourrai vaincre toute cette souffrance. Pourquoi veux-tu me sauver ?

De ses yeux à peine entrouvert, elle regarda ce jeune homme ténébreux avec ces yeux ébène qui faisait tant craquer les filles. L'avait-il suivit jusqu'ici où savait-il tout simplement qu'elle se trouvait là ? Pourquoi voulait-t-il la raisonner ? Il était le dernier qu'elle pouvait imaginer en train de tenter de la réconforter.

Ce…n'est pas tes oignons, cracha-t-il soudainement, je ne vais pas te laisser mourir c'est tout…

Ce sont les seuls mots dont elle se souvenue avant de perte précipitamment conscience dans les bras de Sasuke Uchiwa…

[…

Ses paupières se soulevèrent lentement, laissant apparaître une pièce dont le blanc l'agressait brutalement car ces yeux n'avaient pas l'habitude d'une pièce aussi éclairée. Hinata se trouvait allongée sur un matelas moelleux couvert de draps chaud et épais de couleur blanche. Elle finit enfin par reconnaître l'hôpital de Konoha et ce genre de réveil toujours agressif qu'elle avait quand elle s'y réveillait. Une perfusion au poignet droit l'empêchait de bouger comme elle le voulait son bras et elle se rendit compte qu'une infirmière lui peignait les cheveux.

Bonjour mademoiselle Hyûga Hinata. Vous avez bien dormi ? Je dois prévenir votre père de votre réveil, il y a des membres de votre famille qui se relai toutes les heures…

La jeune fille tenta de parler mais aucun son ne put franchir ses lèvres, sa mémoire se mit en marche pour comprendre tandis que l'infirmière quittait la pièce et toute sa douleur remontait à la surface mais elle se retenue de toutes ces forces pour ne pas laisser à nouveau les larmes coulés sur ces joues en pensant à son père qui serait rapidement présent. Si elle calculait bien à peine une dizaine de minutes, la demeure Hyûga se trouvait dans la même rue un peu comme dans le quartier des privilégiés. Elle n'avait pas eu le temps d'arrêter l'infirmière et de lui demander juste une heure de répit avant d'affronter tous les autres. Hinata ferma les yeux, ce baiser, cette fatalité, tout revenait comme si elle n'avait jamais fermée les yeux dans cette neige…dans les bras de Uchiwa Sasuke…

Hinata…
Bonjour père, je ne vous attendais pas si rapidement.

Elle se leva un peu pour pouvoir se mettre en position assise mais elle ne pouvait s'incliner devant son père son dos était douloureux, elle avait de nombreuses courbatures. Mais ce qu'elle redoutait à présent c'était toute les questions qu'il allait lui poser.

Je voudrai que tu m'expliques ce que tu faisais avec Sasuke Uchiwa et comment qu'est-ce qui s'est passé pour que tu te retrouves dans ce lit ? Commença Hiashi Hyûga après s'être assit dans un siège à proximité du lit.
Père, je ne me trouvais pas en compagnie de Sasuke Uchiwa. Il m'a trouvé par hasard dans la neige où je m'étais…écroulée d'épuisement. J'ai perdue conscience et je suppose qu'il a trouvé préférable de m'amener à l'hôpital au lieu de me conduire à la demeure.
Selon le médecin ce n'est pas de l'épuisement mais une crise d'angoisse que tu as fait Hinata. Par ce temps tu n'avais ni les vêtements nécessaires pour t'entraîner et de plus il me semble que tu étais partit avec Neji. Il m'a dit que tu t'étais disputée avec une amie et que tu t'es enfuie en courant et qu'il avait jugé nécessaire de te laisser seule pour te calmer. Pourquoi t'es tu mise dans tous tes états.
C'est à cause de mes…règles…je me suis emportée même si cela n'était pas nécessaire et je n'allais pas le dire à Neji. Ce sont des histoires de filles et il n'était pas nécessaire qu'il soit au courant. Ne vous inquiétez plus, je ne suis pas morte…désolée pour le souci que j'ai du vous causez père. S'il le faut je payerai les frais d'hôpitaux avec l'argent que j'ai gagné pendant mes missions…
Ce n'est pas une question d'argent, Hinata. Tout simplement que je me demande comment tu vas faire…seule…je n'ai pas confiance. Il faut vraiment que je trouve une solution, tu es trop fragile…
Un jour vous verrez père, commença-t-elle pour la toute première fois, je serai digne de vous. Donnez moi juste du temps pour grandir parce qu'aujourd'hui à la veille de mes 17ans je ne suis encore qu'une enfant car j'ai décidée que je ne devais pas grandir mais accordez-moi juste une année et je vous donnerai les preuves que je pourrai être votre digne héritière.
Je te les accorde dans ce cas…

Hiashi Hyûga se leva de son siège et sortit après avoir dit un au revoir silencieux à sa fille. Si il savait la souffrance qui la submergeait, les mots de son père n'avait fait qu'écorcher son cœur malade, fragile presqu'en lambeaux. Elle avait tout perdue…

A la fenêtre elle pouvait apercevoir Konoha no kuni, encore couvert de neige. Elle se leva pour pouvoir entrouvrir la fenêtre laissant s'engouffrer une brise violente et glaciale. Les larmes qui coulaient sur les joues d'Hinata étaient la seule représentation visible de ce qui se passait en elle, puis l'air glacé les gelant montrait que ces émotions douloureuses restaient figées en elle.