Chapitre I
Le train-train quotidien
Je rentrais du collège éreintée par une journée de cours. Mon moral lui aussi était éreinté. Le mois de Septembre, un mois horrible pour n'importe quelle personne normalement constituée. Passer de la plage au train-train quotidien ... Mon train-train à moi c'était : cours-devoirs-guitare-solfège.
Les inscriptions faites je me rendais compte que mon premier cours de solfège était dans moins de deux heures et que ne m'étant pas avancée dans mes devoirs je risquerai de me noyer dans la paperasse habituelle de la rentrée à mon retour.
Il faisait chaud pour un mois de Septembre, j'enfilais donc une robe à rayures vertes,marrons, et beiges avec des ballerines et un gilet beige. Je ne suis pas le genre de filles à mettre des jupes et encore moins des minis mais je ne refusais pas les cols V aussi bien en été qu'en hiver. D'habitude je me rendais au conservatoire à pied mais je n'avais pas le cœur à marcher sous cette chaleur accablante et pour le moins étonnante pour la région parisienne. Je vivais dans une petite ville près de Bondy dans le 93.
4000 habitants en tout pour la plupart des personnes âgées aisées ou de jeunes parents dynamiques eux aussi à l'abri du besoin. La population se mélangeant assez bien. Une petite ville tranquille dans un département mouvementé mais entourée de petites villes bourgeoises. 17H20. Il fallait que je sorte si je ne voulais pas être en retard, j'entendis alors ma mère :
Isabella Mary Elisabeth Swan ! Veux-tu te dépêcher un peu ?
J'arrive maman ! Une minute je prépare mon sac.
J'enfournais mon agenda et ma trousse dans mon sac. Je n'avais pas encore mes livres mais je prenais le soin de ne pas oublier un cahier avec des portées au cas où la prof nous faisait une dictée.
Je dévalais les escaliers à mon habitude lorsque j'entendis Renée (ma mère) me rabâcher:
Bella, ne cours pas dans les escaliers. Un de ces jours tu vas te casser la figure pour de bon et je ne tiens pas à passer la nuit à l'hôpital.
Maman, je n'ai plus trois ans et puis maintenant j'ai l'habitude donc ...
Nous avions emmenagé à Sully depuis 2,5 ans maintenant. Mais je n'avais pas beaucoup d'amis allant dans une école d'une autre ville. Nous nous mettions rapidement en route avec la petite voiture de ma mère, une petite citadine allemande grise argentée qui ne sortait pas tellement du lot ici. Une jolie petite Golf Turbo; nous arrivions en deux minutes. J'étais légèrement stressée, mes amies me répétaient souvent que j'angoissais trop et pour rien le plus souvent.
Je poussais la porte de mon endroit de torture, le conservatoire. Celui-ci avait une architecture pour le moins spéciale, la plaque accrochée au mur à côté de l'auditorium indiquait qu'il avait été inauguré dans les années 80 ce qui expliquait les formes géométriques ambiguës et la structure assez bizarre de l'établissement. Je me rendais compte qu'ils avaient tenté de donner un genre futuriste à celui-ci. Tentative vaine car la première chose que l'on remarquait c'était le mauvais éclairage de l'endroit et dire que j'allais passer plus de trois heures par semaine ici ...
Je saluais le secrétaire et les quatre personnes que je connaissais du cours de l'an dernier. Nous étions entrain de parler de nos vacancesje demandais l'heure à Matt qui me dit que nous avions perdu ou plutôt gagné 10 minutes de cours parce que la prof traînait avec le cours précédent, le cours des petits vu qu'elle était bavarde. Soudain je le vis.
