Bonjours,
Ouais je sais. Les réécriture, c'est chiant, c'est long et agaçant même. Mais au fond ça donne une nouvelle jeunesse. Une nouvelle énergie, une nouvelle envie d'écrire et d'approfondir nos textes. Pour les aimer encore plus, et pour vous les faire aimer encore plus. (Dis-je avec espoir) À ceux qui étaient déjà là, j'espère que vous me suivrez toujours dans mon délire totalement.. Délirant. Aux nouveaux (:espoir:) J'espère sincèrement que cette fanfiction vous plaira. N'hésitez pas à me donner vos avis, à me poser des questions & cie. J'y répondrai avec soin évident. En attendant, je vous laisse sur ce premier chapitre réécrit. /!\ Bon je préviens tout de même que ce chapitre n'est pas drôle. Enfin ça dépend du point de vus hein~ :')
AMEN.
Spiritual Mechanics
Souriez vous êtes baisé.
Ou quand même les meilleurs scientifiques du monde (des morts).. N'égalent pas Frankenstein.
Vraiment?
Dans un certain sous-sol Ô combien flippant un jeune homme.. Enfin plutôt une chose non identifié à fourrure bleu électrique et au visage peinturluré de blanc et noir et surmonté d'un étrange masque d'or, était en train de sourire comme un bien heureux devant son panneau de contrôle, laissant alors entrevoir sa dentition jaunâtre. La Chose semblait étrangement heureuse. Bien trop heureuse. Et ça, quiconque la connaissant un tant soit peu, aurait pu affirmer que non ce n'était pas une bonne chose. Décidément pas. L'ordinateur géant finit par émettre un léger son qui fit d'autant plus sourire la Chose qui se mit à se trémousser sur place. Sans doute une petite danse de la victoire? Seul Dieu aurait pu en mettre sa main à couper.
Quelqu'un toussota presque discrètement dans le dos du velu en bleu et ce dernier, sans un regard pour la jolie jeune femme dans son dos, quitta la salle de contrôle, a pas vif. Seigneur tout puissant qui qu'il puisse être, à cet instant le pseudo Pharaon au masque d'Or le bénissait pour lui avoir donné l'opportunité de mettre en place son oeuvre. Son oeuvre Ultime avec un grand « U» s'il vous plaît. Après tout, ne venait-il pas de créer l'arme la plus puissance que la terre eue porté à ce jour? Omettant les armes biologiques et nucléaires bien-sur. Quoi que pour le second, le peinturluré était plutôt certain que son « Bébé » pouvait aplatir ces stupides humains du plat de la main s'il le voulait. Ces stupides humains et leurs pseudo puissance militaire.. Ils n'étaient absolument rien à côté de tout ce savoir qu'il y avait en lui. Ils ne savaient rien. N'étaient rien d'autre que d'ignoble bout de viande absolument pas résistant. Ils n'étaient pas comme lui. Comme son « Bébé.»
Dans son laboratoire, l'étrange Chose se mit à rire à plein poumons. Qu'est-ce que c'était bon que de se sentir puissant! C'était bien plus exaltant que le jour ou il avait donné vie à sa fille. Cette fille, qu'il avait conçu de façon artificielle. Non avec cette nouvelle création, il venait d'atteindre un niveau tout autre. Oui, désormais il était un dieu. Il pouvait créer la vie lui aussi. Une vie si puissante que les gens trembleraient tous devant lui.. Enfin plus qu'à l'habitude. Oui il était génial. Lui Kurotsuchi Mayuri était un véritable génie. Un des rares qui se faisaient encore voir. Mais malheureusement pas un bon génie. Non décidément le Capitaine de la 12ém division n'était pas un de ces génies qui offraient leurs talents pour aider les autres. Non lui faisait ce qu'il voulait. Quand il le voulait. Et surtout, surtout, Jamais il n'aurait livré ses secrets à la bassesses de ce monde. À ces déchets de société comme il aimait les appeler. De toutes façons.. Les bons génies existaient -il vraiment?
-Nemu! Aboya le peinturluré en direction de la jeune femme qui se hâta de suivre l'homme, son père.
-Kurotsuchi-Sama?
-Voit comme rien n'est impossible. Voit comme ma grandeur ne cessera jamais de montrer au monde à quel point il m'est inférieur!
Le Shinigami descendit avec hâte la volée de marche en colimaçon que possédait son laboratoire. Dire que cette pièce était hautement secrète. Seule lui-même et sa fille en connaissait l'existence. Après tout ce qu'il venait de faire, ce qu'il complotait depuis des mois n'aurait jamais été autorisé par le Gotei13. On l'aurait tué pour ça.. Heureusement qu'il était bien plus malin que toute cette bande d'anarchiste! Ils finirent tout deux par déboucher dans ce qu'il sembla être un cul-de-sac. Mais était-ce vraiment cela? Non évidemment, cela aurait été bien trop simple. Le Capitaine de la section de recherche attrapa la lame cachée sous la rampe d'escalier et s'ouvrit sans peine le poignet, laissant dés lors son sang d'une couleur bien étrange dégouliner le long de son poignet pale. Il vint justement apposer ce dernier contre le mur et aussi soudainement que cela, une bouche munie de dents apparut dans le bazar de pierre, pour se mettre à sucer avidement le sang offert.
Après quelques secondes seulement, le mur daigna s'ouvrir au père et à sa fille, découvrant une pièce sombre uniquement éclairé par le néon se trouvant dans la seule cuve utilisée au fond de la pièce et des quelques moniteurs et ordinateurs qui se trouvaient éparpillés dans la salle. Une esquisse de sourire satisfait sembla flotter sur les lèvres du scientifique qui s'approcha de sa précieuse cuve après être allé pianoter quelques indications sur son écran de contrôle. La cuve illuminée d'une lumière bleuté commença à se vider lentement et la buée présente sur le verre épais s'en alla à son tour. Alors, seulement là Kurotsuchi Mayuri pu apprécier son oeuvre. Son « Bébé. » Au sens propre du terme. Puisque dans la cuve reposait, flottant dans le liquide une petite forme humaine recroquevillée sur elle-même, les poings dans la bouche et ses yeux indéniablement clos. Un fin duvet roux recouvrait son crâne de nourrisson et derrière ses paupières closes, Mayuri devinait les très probables yeux bleu. Bleu comme la foudre. En s'approchant de plus près, le scientifique ne fut même pas surpris de découvrir les micro stigmates noires d'encres sur les joues du bambin. Un sourire ironique pris place sur ses lèvres. Oh oui après tout n'avait-il pas créé cet être à partir de puissantes personnes? Il venait d'allier Puissance. Bestialité et Mort dans un seul petit être. Oh oui, il ne doutait pas que cet enfant serait puissant.
-Le voilà.. L'enfant porteur de mort.. Shindako Kyaria Kurotsu-
Le chercheur n'eut même pas le temps de finir sa phrase que les machines se mirent à s'emballer brusquement, déclenchant à leurs suites des tas de "Bip-Bip" agaçant et de multiples alarmes qui retentirent dans la pièce sombre. La cuve venait de se vider plutôt rapidement en fait. Trop rapidement. Le bassin de liquide se mit à émettre de petits sons inquiétant et de la fumée aussi. Beaucoup de fumée. La vitre de verre explosa. Se répandant sur le sol. Se répandant sur une Nemu qui s'était hâté de protéger le bambin de son corps une fois sortie de la cuve. Seigneur, quelque chose n'allait pas. L'enfant se mit à brailler si fort que les doutes du pseudo Pharaon se firent de plus en plus présent. Ce n'était pas les machines qui avaient un problème non! BOUM! L'écran de contrôle implosa en une gerbe de flamme, comme s'il venait de se faire frapper par la foudre. BOUM. Le système d'alimentation pris le même chemin que son congénère sophistiqué. Non c'était l'enfant! Un Crack sonore se fit entendre et la machine contrôlant la masse de particule spirituel s'emballa comme ses consoeurs.
-Oups..
Le bambin brailla un peu plus fort, comme s'il une souffrance immense l'avait emporté dans un tourbillons. Des particules spirituels semblèrent alors émaner de son petit corps fragile et le Scientifique jura de toute son âme. Pourquoi? Pourquoi n'avait-il tout simplement pas pensé qu'une telle combinaison de pouvoir ne pouvait être supporté dans un si petit corps? Un corps si faible? Un nouveau juron lui échappa et bientôt il put entendre des pas précipités à l'étage supérieur. Génial le système d'insonorisation venait de le lâcher. Et il possédait désormais une bombe spirituelle entre les mains. (Enfin sa fille pas lui hein. Pas question qu'il ne pose un doigt sur cet .. Enfant!) S'il se faisait prendre, Capitaine ou pas, il prendrait cher pour son grade! Alors, il fit ce qu'il avait à faire. Très énervé, il se tourna vers sa fille et fit apparaître un papillon de l'Enfer. Il devait couvrir ses traces.
-Nemu! Largue moi ça chez ces stupides humains! Putain.. Je ne veux plus en entendre parler tu entends!
Et sans un mot de plus, la jeune femme hocha la tête, pris le papillon de l'enfer et traversa le portail. Ce fichue portail qui l'amena dans cette ville qui avait causé tant de soucis.. Cette ville qu'elle ne pris même pas la peine de regarder, d'identifier. Non son maître lui avait ordonné de se débarrasser du paquet. De cette expérience ratée. Alors, elle le fit, elle s'enfonça dans une forêt loin. Et y trouva un lac. Parfait la glace semblait recouvrir l'étendue d'eau! Idéal pour cacher un corps non? Brisant la glace épaisse d'une simple pression de poignet, Nemu Kurotsuchi lâcha l'enfant braillant dans l'eau. Elle le vue s'enfoncer loin. Très loin dans les profondeurs abyssale du lac. Et pourtant il continuait d'émettre une puissance telle.. Son maître serait en danger si cela venait à se savoir non? Une fois encore, la vice-capitaine fit ce qu'elle devait faire. Plaça une barrière spirituelle puissante autour de cet endroit qui deviendrait bien vite oublié pour toujours. Puis satisfaite, elle retourna au Gotei13. Seulement une fois sur place, son père s'empressa de lui passer des menottes qui aspirèrent toute son énergie spirituelle.
Officiellement, Nemu Kurotsuchi avait subi un dysfonctionnement faisant explosé les trois-quart de la section de recherche. Officieusement.. Et bien qui s'en souciait? Le danger était écarté. Pas de témoins ni rien. Et après moult testes, le Capitaine de la 12ém déclara le dysfonctionnement de sa fille: réglé et prêt à mettre aux oubliettes. Mais pour combien de temps? Dans son laboratoire top secret, Mayuri Kurotsuchi éclata soudainement en sanglots. Sa création! Son bébé! Envolé! Dire qu'il pensait enfin avoir créé l'être parfait.. Après tout n'était-ce pas les gènes du Ryoka qu'il avait utilisé? Combiné à ceux de ce foutu chat? Et l'autre dépressif?!
-Cela aurait dû marcher. CELA AURAIT DÛ MARCHER!
Trois ans plus tard quelque part au fond d'une certaine forêt.
Le camping. Qui n'aimait réellement pas le camping hein? Le forêt, l'air beaucoup moins polluée qu'à la ville, la faune et la flore. Puis aussi les petits bruits environnant et tout à fait relaxant. C'était plutôt une vision merveilleuse et sereine non? Et bien Non! S'il y avait bien une chose que détestait Shirotsuki Hikiyose c'était bien la nature et ses fichus environs! Quelle idée stupide avaient eut ses parents ne l'emmener ici nom d'une pipe! Deux jours qu'ils étaient en pleine « Découverte du moi intérieure» et il pouvait déjà compter à lui seule une dizaine de piqûres de moustiques, de brûlure d'ortie, et de tout autre démangeaisons à cause de ces «Putain d'insectes à la con!» Et le pire dans tout ça. Était qu'en plus de ne pas avoir internet.. Il. N'y. Avait. Aucun. Réseaux. Donc pas de téléphone, ni d'appels ni de Sms.. RIEN. NADA. NOTHING. Misère comment allait t-il bien pouvoir suivre son jeu de guerre? Il était certain qu'à son retours, son Clan serait A-né-an-ti. Et rien que d'y penser, il en frissonnait d'horreur. Dire qu'il avait enfin atteint le niveau 36! Il avait hâte de pouvoir former des dragons.. Et des guérisseurs aussi. Sur un champ de bataille disait son meilleur ami, les soigneurs sont la clé! C'est bien simple, sans eux, tu meurt net!
Un long soupire presque dépressif passa les lèvres rosées de l'adolescent. Il voulait rentrer chez lui. Se caler devant la TV avec un paquet de Chips. Et mater son émission en paix par les Cojones du Christ! Et non pas.. (il jeta un coup d'œil lointain à ses parents) Imiter les cris des oiseaux pour tenter de les appâter pour les étudier! En voyant son père se mettre à roucouler et sa mère, effectuer une drôle de danse (Cesse de faire la poule maman! Avait marmonné son frère) Shirotsuki leva les yeux au ciel, fourra son téléphone portable dans la poche arrière de son jean avant de se mettre debout, s'étirant au passage il souffla bruyamment et attrapa ensuite sa veste à capuche posé sur son matelas dans sa tente de fortune. S'il restait une seconde de plus ici il deviendrait dingue!
-M'Man j'vais faire un tour!
Lança t-il vaguement avant d'emprunter le petit chemin bordé de terre non sans grimacer à l'entente de la réponse de sa mère (« Attention à toi mon poussin! ») Comme il pouvait remercier ciel et terre que jamais, Ô grand jamais, sa mère n'ai eu l'idée saugrenue de venir le chercher au lycée. Bon certes, elle avait déjà fait le coup à Kiryan et il avait été certain que le petit brun avait à cette suite, passé la pire semaine de toute sa vie, subissant sans cesses les moqueries de ses camarades de classe. Heureusement pour le cadet des frères, l'aîné était lui, plutôt sympathique et protecteur. (bien que jamais, il ne l'aurait avoué à voix haute, entendons nous bien.) Bref Shirotsuki avait tout simplement débarqué un jour dans l'école de son frère et sans honte aucune, il avait mis une raclée aux opportuns. Et franchement, il ne regrettait toujours pas l'affaire. Cela avait été limite, jouissif, que de constater que les petits emmerdeurs de premières qu'étaient les camarades de son frère, réduis au silence par sa simple présence. Puisque oui. S'il y avait bien une chose que l'on remarquait tout de suite chez l'adolescent de 16 ans, c'était bien sa tignasse noire d'encre et ses yeux d'un bleu si puissant.. Qu'ils en hypnotisaient toujours plus d'un sur place. Bref, de sa simple présence, l'aîné des Hikiyose en imposait. Ce fut d'ailleurs sur cette pensée plutôt amusante, que Shirotsuki emprunta le petit sentier qui semblait descendre un peu plus bas en profondeur dans la forêt.
S'il trouva étrange le fait, qu'au plus il s'enfonçait dans la faune luxuriante, au plus il faisait sombre, il n'en fit aucune remarque tendit qu'il reprenait en main son téléphone portable. Bon maintenant qu'il était hors de vus de ses parents, il pouvait bien arrêter de faire mine de s'intéresser à cette excursion totalement barbante. Personne ne lui en tiendrait rigueur n'est-ce pas? Étendant donc son bras vers le ciel, sans pour autant le voir à cause des arbres géants qui lui bouchaient la vue, le grand brun fixa de ses orbes bleus l'écran lumineux de son Viera P906i et fini par émettre un son désabusé en constatant que non, il n'y avait toujours pas de réseau dans ce coin paumé de la ville. Bon , pour être honnête avec lui-même, il devait avouer qu'il s''en doutait un peu. Mais le constater réellement.. Rendait les choses incroyablement ennuyantes. Les yeux toujours rivés sur son téléphone, lui-même toujours pointé vers le ciel.. Il arriva ce qui devait arriver. L'adolescent se pris les pieds dans une racine robuste et bascula en avant... Dans une pente bien raide. Il dévala très certainement cinquante mètres de piste, avant de finir par venir s'échouer aux bords d'un lac aux airs des plus mystérieux. Puis se fut le noir total pour l'Hikiyose qui venait de tomber dans l'inconscience pur et dur.
Lorsqu'il ouvrit les yeux à nouveau, soit une bonne heure plus tard, le soleil venait à peine d'entamer sa descente pour laisser sa place à une lune probablement ronde et pleine. Shirotsuki battit des cils, en vue directe sur l'étendue d'eau bleue turquoise (vous savez ? La même étendue d'eau dans laquelle Nemu Kurotsuchi balança une expérience foireuse !) qu'était le lac et bien qu'il n'eut pas bougé d'un iota, il pouvait pourtant clairement sentir la douleur dans tous ses membres et il ne tarda pas à prouver ce fait lorsqu'un gémissement de douleur passa la barrière close de ses lèvres. Génial son bras était en miette, il était certain que le truc chaud qui coulait contre ses yeux, était du sang et il avait ruiné sa veste favorite puisque désormais, cette dernière abordait trous sur trous.. Non sans classe. L'adolescent était dégoûté. Si jamais sa mère voyait ça, elle le tuerait à coup sûr.. Enfin si son père ne le faisait pas en premier pour avoir fait preuve d'imprudence. Bien que le sol demeura très confortable, le jeune décida que rester plus de temps que nécessaire face contre terre ne servirait à rien, aussi il entreprit de se redresser non sans mal, s'appuyant plus que difficilement sur son unique bras en état de marche, il se mit en position assise, tenta de se mettre debout.. Avant de retomber mollement sur ses fesses tout aussi douloureuses que le restant de son corps.
-Ouais, Non.. Rester assis c'est bien aussi..
Avait-il murmuré dans une vaine tentative de se remonter le morale. Puisque d'un point de vue extérieur, l'adolescent paraissait clairement pitoyable, autant de par son allure débraillé: ses cheveux entremêlés et ses divers éraflures, hématomes et tout autres blessures de guerres, que de par sa tête de dépressif qu'il affichait dorénavant. Pour faire cour, il avait l'air d'un homme de la rue. Et il n'aimait pas spécialement ça. Le jeune homme soupira bruyamment. Il avait un don visiblement indéniable pour se fourrer dans des situations plus dangereuses les unes que les autres, et pourtant, c'était loin d'être son genre. Comme ce jour où, pour jouer, Kiryan était grimpé dans un arbre de bonne hauteur et s'y était retrouvé coincé. Et bien Shirotsuki s'était débrouillé pour l'en faire redescendre.. Non sans se luxer l'épaule au passage. Et à cette époque, son petit frère n'avait que quatre ans et lui-même sept. Oh! Et puis encore cette autre fois où Kiryan s'était jeté tête la première dans l'eau pensant pouvoir flotter comme son aîné. Manque de chance le bassin était profond et ni lui, ni même Shirotsuki n'avaient eu pied. Résultat des comptes, l'aîné en voulant sauver son cadet.. Avait faillit mourir noyé à cause de la poigne forte du petit brun qui s'était fermement accroché à son cou. Mais jamais, Ô grand jamais Shirotsuki ne lui en avait voulu. À cette époque, ils avaient six et neuf ans. Il disait même souvent « Cela arrive tu sais? Le but est d'apprendre de tes erreurs pour ne pas les refaire. » Tien et quelques mois plus tard, le grand brun finissait à l'hôpital pour des côtes cassées. Il avait bien sûr dû expliquer un million de fois à son petit frère, que non il ne pouvait pas impunément se caler derrière le volant de la voiture pour jouer au « Grand » et malencontreusement renverser son grand-frère. Ils avaient sept et dix ans. Et pour une fois, cela avait été de la faute de leur mère qui avait mal enclenché le frein à main. Ce qui lui faisait penser qu'il avait fini brûlé un jour aussi. Là encore, expliquer à Kiryan que jouer avec le feu était bien trop dangereux n'avait pas vraiment demandé d'efforts. La simple vue de la chaire brûlée au niveau de l'épaule de Shirotsuki avait suffi à l'enfant pour devenir pyrophobique. Ils avaient huit et onze ans et pour la première fois de sa vie, le jeune homme avait haussé la voix contre sa mère, pour lui reprocher de laisser traîner ses briquets et bougies. Ah et ce fameux jour où par mégarde, son petit frère avait mis en colère l'ex petit ami de l'amie de la soeur du cousin du père d'un Yakuza. Il se souvenait parfaitement de ce sombre jour où il avait proposé de se faire lui-même passer à tabac plutôt que son cadet, qui était bien trop.. Innocent pour son propre bien. Ils avaient onze et quatorze ans, et ce jour la Shirotsuki crus bien mourir.
Mais était-ce vraiment de la faute de son frère si les gens avaient plus tendance à venir lui chercher des poux parce qu'il paressait bien plus faible et fragile que son aîné? Non, lui Kiryan Hikiyose n'avait jamais rien demandé à personne (hormis une histoire à son frère avant d'aller se coucher, mais cela remontait à tellement longtemps..) Et pourtant.. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de créer des ennuis, qui la plupart du temps étaient réparés par son frère. Enfin bref, Shirotsuki était venu à se dire que son frangin avec sa bouille adorable, ses yeux de biches, surmontés de long cils noires d'encre.. Avait eu raison de lui. ( « Fichu gamin trop innocent pour son bien! » avait-il un jour grommelé. ) Bref, tout ça pour dire, qu'il avait la poisse. Si bien, qu'il était passé tellement de fois à côté de la mort, qu'il n'était même pas surpris de constater qu'il voyait littéralement sa vie: défiler devant ses yeux. Et puis.. Pris d'un doute, l'adolescent baissa les yeux vers son abdomen et afficha une moue juste.. Blasé. Oh oui, il avait la poisse et pas qu'un peu. Et pour être plus précis, elle mesurait vingt bons centimètres de long pour deux centimètres de diamètres, était faite de bois et se trouvait actuellement enfoncée dans son ventre. Il venait de se faire empaler par un arbre.. Et n'avait même pas envie de hurler, pleurer et s'apitoyer sur son sort, chose que toutes personnes normalement constitués auraient faites. Non il était juste lassé de constater qu'il allait passer à côté de la mort encore une fois. Vraiment?
Son raisonnement intérieur fut soudainement interrompu par l'étrange lueur bleuté qui avait commencé à émaner du lac. Une lueur bleue électrique presque brumeuse qui semblait onduler sur la surface de cette eau turquoise. Puis de petites bulles d'aire remontèrent à la surface lentement, mais par dizaines. Et si le jeune homme n'avait pas été bouche-bée, il aurait très certainement lâché un truc du genre « Par les couilles du tout Puissant.. C'est quoi c'bordel? » Mais voilà. Le grand brun était bien trop étonné pour faire acte de présence. Non il se contentait de fixer son regard bleuté sur la surface opaline du lac. Les petites bulles d'air finirent pas s'estomper pour laisser place à de petites vaguelettes qui remuèrent légèrement l'eau. Puis ces petites vagues se firent de plus en plus grosses et concentrées et le Lycéen jura pendant un instant, avoir vu une silhouette sombre se déplacer sous la tonne de mètre-cube d'eau, et au plus il fixait ce phénomène étrange du regard, au plus il sentait sa vue se brouiller peu à peu. Alors, seulement à cet instant quelque chose sembla émerger du lac et malgré sa vision troublée, Shirotsuki y constata parfaitement l'apparence d'un enfant, peut être de deux ou trois ans. Sa peau abordait une étrange couleur bleutée et si l'adolescent avait pris une seconde pour réfléchir, il en aurait conclu que ce bambin qui qu'il soit, venait de passer plusieurs hivers dans ces eaux réputés pour être glaciales lors des saisons froides. Mais voilà, Shirotsuki Hikiyose était un jeune homme au sang chaud et sans trop se poser de question sur le pourquoi du comment, il trouva simplement la force pour se relever. Alors, seulement une fois debout sur ses deux jambes pourtant tremblante, il s'approcha du rebord du lac et fixa sans y croire, l'enfant qui semblait suspendu au-dessus du lac, recroquevillé sur lui-même.
Il observa avec stupéfaction non feinte sa tignasse désordonnée et rousse perdre sa couleur flamboyante pour un blanc, neige lumineux. Il observa avec ébahissement sa peau bleutée reprendre une teinte claire et laiteuse. Il constata avec horreur muette, l'enfant s'arc-bouter non sans émettre un craquement sinistre. Il fut témoins auditif de la plainte du bambin qui sembla enfin sortir d'un long sommeil. Une plainte déchirante. Une plainte douloureuse qui semblait hurler à la trahison. Shirotsuki sentant son cœur s'affoler, secoua sa tête avec énergie. Son sang semblait pulser rapidement dans ses tempes et cela lui faisait mal. Il n'en croyait pas ses yeux.. Voulait-il seulement y croire? Déglutissant nerveusement il sembla remarquer que ce quoi que ce soit qui retenait l'enfant dans les airs, avait commencé une montée vers lui. Vers son corps mourant et se vidant lentement de son sang. Et dans un sens ça tombait bien, parce qu'il était certain que s'il avait un jour raconté ceci à qui que ce soit, il aurait été interné dans un asile psychiatrique. Et ce n'était définitivement pas la chose qu'il souhaitait.
L'adolescent fini par reculer vivement du bord du lac, avant de tomber à genoux. Visiblement ses jambes étaient désormais bien trop faibles pour supporter son poids. Pas qu'il était gros ou quoi que ce soit d'autre, mais la quantité de sang qu'il perdait de minute en minute.. Était état à s'affoler. Et pourtant, il ne fit rien de toute cela. Non, à la place il se contenta de fixer avec curiosité l'enfant désormais debout sur le sol, face à lui. Cet enfant qui l'observait de ses deux grands yeux bleu électrique. « Les mêmes que les miens! » Fut-il tenté de dire. Mais sa voix demeura bloqué dans sa gorge et produisit un étrange gargouillis pathétique. Pourtant, cela sembla amusé l'enfant. Un sourire étira ses lèvres pleines et rosées et ses yeux se firent rieurs tendit que de petites fossettes se creusaient dans ses joues marqués par les fins stigmates noirs d'encre. Du moins, c'est ce que se dit l'adolescent en répondant au sourire du dernier fit un pas incertain en avant et leva ses mains potelés vers le lycéen à la tignasse aussi noire que la nuit. Et seulement à ce moment, Shirotsuki constata que le bébé était nu. Nu dans son entièreté et ne semblait aucunement souffrir du froid. Le jeune nudiste trébucha et chuta en avant. Heureusement les reflex du futur mort semblaient toujours aussi bons, puisqu'il rattrapa le bambin in-extrémis avant que ce dernier ne se blesse contre le sol rugueux. Sa performance fus applaudit et commenté d'un joyeux « Apa apapa apaa! » qui fit rire le grand brun.
Mais malgré ça, malgré les rires de l'enfance et sa présence presque qu'innocente et reposant.. Le lycéen ne pouvait s'empêcher de ressentir un certain malaise. Et ses doutes s'accentuèrent lorsque deux orbes bleu électrique et pétillantes d'intelligence se posèrent sur lui. Un frisson glacé remonta son échine dorsale et le jeune homme constata qu'il tremblait de tout son corps. Sa peau était glacée. Et celle de l'enfant semblait se réchauffer de plus en plus. Additionnant a + b le jeune musicien eut peur de comprendre. « Non, cela ne pouvait être possible n'est-ce pas? Les enfants ne volaient pas la chaleur des corps d'autrui?! » fut les pensées du plus vieux, alors qu'il baissait son regard inquiet sur le plus jeune. Et ce fut une voix étonnamment clair qui lui répondit. Dans sa tête.
« Tout comme les enfants ne passent pas trois hivers sous l'eau, ni ne volent au-dessus des lacs.. »
Fit la voix rieuse. Et là, Shirotsuki Hikiyose, fut certain qu'on l'accepterait sans broncher dans un asile pour malade mentaux. Il mordit nerveusement sa lèvre, vacilla une seconde et lâcha le garçonnet (pas difficile à deviner puisqu'il était nu!) qui resta bien droit, debout sur ses deux jambes potelés et les bras pendant le long de son corps. Puis il fit cette chose étrange qu'était afficher un air des plus sérieux. Et ça ne lui allait pas du tout. L'Hikiyose ne pouvait s'empêcher de se dire qu'il n'imaginait pas cet enfant faisant preuve de sérieux. Il l'imaginait même plutôt blagueur, toujours le mot pour rire, doté d'un humour décoiffant. Mais non, décemment, cet air sérieusement mélancolique de lui allait pas. Ça semblait bien trop douloureux. Et étrangement, à cet instant, le grand brun sut que, quoi que lui demandais l'enfant, (parce qu'il était certain que tout ce cirque n'était pas une opération de saint esprit) il accepterait sans broncher. Juste pour qu'il puisse un jour être témoins de ses éclats de rires.
« Qui est tu? »
Demanda l'adolescent d'une voix étrange.. Presque émue? À cette question le chérubin afficha un sourire doux emprunt d'un brin de mystère. Comme s'il avait été certain de la question, comme si les réponses ne devaient pourtant pas être révélés? Et puis.. Il y avait tous ces non-dits qui flottaient dans l'air.. Le gamer souffla bruyamment avec l'impression que l'air se faisait de plus en plus rare dans le coin. Et un simple coup d'oeil vers la moue désolée du bambin lui appris qu'il avait raison. Son temps était compté et pourtant aucun des deux ne semblait plus apte que ça, à faire de beaux et grands discours.
« Tu sais déjà qui je suis. Au fond de toi tu connais les réponses à tes questions. Tu es prêt. »
Chantonna malgré cela, la voix claire du garçon qui s'était approché de son aîné. Ses grands yeux bleu semblaient toujours autant le fixer avec un mélange de malice et d'excitation. Les événements à venir allaient être grandiose et ça, il n'en doutait pas un instant. Pourtant, il savait que ce ne serait pas lui aux premières loges. Il avait ce pressentiment qui lui criait que les épreuves à venir seraient plus laborieuses les unes que les autres. Et il s'y fiait sans doute aucun.
« Tu es celui qui apportera la guerre et fera régner la paix. »
Et ça, il le savait. Il en avait été sûr. Ce n'était pas une question. C'était une affirmation. Ou du moins.. Seule une partie de cette affirmation serait vraie. Reste à savoir laquelle et pourquoi? Mais ça, Shirotsuki l'ignorait encore et franchement, cela ne lui serait d'aucune utilité. Après tout, il ne sera pas aux premières loges. Non. Lui servirait uniquement de réceptacle. Lui offrirait son corps en tribu. Lui serait appelé à être sur ce champ de bataille en temps de récipient. Et il s'en satisfaisait pleinement. Il n'avait plus de questions à poser. De toute façon, à quoi cela lui aurait servis hein? Il était serein. Serein et en paix avec lui même. Alors l'enfant, ou l'Entité quoi que cela puisse être, s'approcha de lui et déposa son front chaud contre sa peau désormais glacée. Et il se rendit compte qu'il avait froid. Il mourrait de froid. En fait. Il mourrait tout court n'est-ce pas?
Alors, la silhouette de l'enfant en face de lui, commença lentement à se troubler petit à petit, si bien que l'adolescent crut pendant un instant que sa vue lui faisait défaut. Mais après tout c'était normal n'est-ce pas? Il secoua légèrement sa tête comme pour chasser ses étrange idées et lorsqu'il regarda de nouveau droit devant lui, il ne vit qu'une faible image rémanente sans doute, du bambin, qui, sourire aux lèvres, disparût totalement. Puis, il sentit comme une gêne en lui. Et..
Il hurla.
Encore.
Encore.
Plus fort.
Il déversa cette soudaine douleur qu'il ressentait, en un puissant cris, qui lui déchira les cordes vocales, rendant dés lors sa voix rauque et éraillée. Et pourtant. Pourtant, il ne cessa de hurler, ayant l'impression de quelqu'un venait de s'incruster dans sa tête, dans ses pensées. Pire, dans son corps. Il savait, il savait et pourtant à cet instant il ne put s'empêcher de regretter. Il ne comprenait pas pourquoi, quelques minutes plus tôt il aurait été prêt à s'arracher les yeux pour l'enfant étrange qui lui avait causé. En fait, il n'était même pas certain que ce soit l'enfant qui lui avait adressé la parole. Maintenant qu'il y repensait (Et dieu savait à quel point cela pouvait être douloureux) il avait vu dans un premier lieu, l'enfant agir comme tel. Parler comme tel.. Puis il y avait eu cette voix dans sa tête. Une voix rauque et bien plus différente des gazouillis du bambin. Il avait eu confiance. Et maintenant il voulait pleurer.
Parce qu'il avait mal.
(Tellement mal!)
Parce qu'il ne comprenait pas.
(Il ne voulait pas comprendre en fait.)
Parce qu'il avait peur.
(Peur de comprendre.)
Parce qu'il était en train de mourir.
(Mais il était déjà mort au fond.)
Et ça, il le savait.
(Oh oui. Il le savait.)
Lorsque son cri fut éteint et sa gorge tellement douloureuse qu'il était persuadé qu'un hérisson y avait élu domicile à l'intérieur, Shirotsuki se rendit compte qu'il était allongé dos au sol, si bien que son regard qui dérivait vers le ciel, constata la déclinaison du soleil. Et quelque chose dans sa tête dut faire Tilte, puisqu'il était tout bonnement impossible que la journée touchait à sa fin. Après tout, ne venait-il pas tout juste de quitter le campement pour aller faire un tour en forêt.. Histoire de trouver un lieu suffisamment éloigné de sa famille pour qu'il puisse se démener à trouver quelques barres de réseau? Soufflant bruyamment, l'adolescent s'aida de ses coudes pour retrouver une position assise, avant de venir passer sa main dans sa tignasse plus sombre encore que la nuit. Or, ses doigts furent bien vite prit au pièges par une multitudes de petits nœuds, et autre composant de la forêt. Le jeune homme tiqua, arqua un sourcil passablement dubitatif.. Et daigna enfin jeter un coup d'oeil aux environs.
Il se trouvait aux pieds de ce qui aurait du être une colline, et, à en juger par l'état de ses vêtements, le lycéen ne tarda pas à comprendre ce qu'il lui était arrivé. Il avait trébuché comme un parfait imbécile contre une quelconque racine, et avait du certainement s'évanouir sous le choc après une longue chute. Une très longue chute.. Alors, avec toute les précautions du monde, le Gamer se leva, et quelle ne fut pas sa surprise, lorsqu'il remarqua qu'il n'avait absolument pas mal. Nul part. Pas le moindre micro-muscle, os, ou tout autre articulations n'avaient semblé être touché pendant sa chute.. Et misère qu'elle avait été grande, s'il en croyait la pente rude. L'adolescent étouffa un gloussement amusé, et tout en enfonçant ses mains dans ses poches, il se mit à remonter la pente, la tête pourtant bourdonnant légèrement. Il n'était pas du genre à se poser mille-et-une questions. Et puis pour être honnête il se sentait bien trop exténué pour pouvoir tenter ne serais-ce que d'avoir une pensée cohérente. Sommes toutes, ce ne serait en plus, certainement pas avec le bourdonnement dans son crâne qu'il parviendrait de toutes façons à aligner plus d'une pensée pas trop étrange.
Lorsqu'il fut de retour au campement, bien évidemment, il dut essuyer les pleurs inquiets de sa mère et les cris nerveux de son père, le tout sans oublié les regards apeurés de son cadet qui alla bien vite cacher son visage humide sous sa tante sous le regard attendrit de Shirotsuki, qui malgré ça, eut bien du mal à rassurer ses parents. La journée peut être, ne se terminait pas si mal que cela. Il se sentait bien, réellement, comme jamais il ne s'était sentit avant. Il avait une impression de légèreté absolument fascinante, et désormais un petit sourire ravi de vivre s'était niché au creux de ses lèvres, interloquant presque sa famille. Aussi, lorsque le souper passa et que la vaisselle fut faite et rangée, l'adolescent adressa un regard remplie d'amour et de complicité à son cadet, et vint embrasser ses parents avant de rejoindre sa tente, au bord de laquelle il se stoppa, pour les fixer une fois encore. Une dernière fois, laissant flotter une dernière phrase dans les airs. Parce qu'il savait, qu'après ça. D'une façon ou d'une autre. Il mourrait.. Encore.
« P'pa, M'man, J'vous aime.. »
