Disclamer : Gintama appartient à Hideaki Sorachi
Attention : violence, sang, guerre
Gintoki ne se souvenait plus de la première fois qu'il l'a entendu. Mais ça ne fait rien. Il lui disait comment réduire sa faim, sa peur et réchauffer son petit corps gelé. Et pour cela Gintoki lui en serai toujours reconnaissant. Même si il avait eu du mal, au début, il ne voulait pas s'approcher de ces cadavres ! Mais il avait toujours raison. Sa voix profonde comme un serpent, montrait une intelligence que Gintoki savait qu'il ne posséderait jamais.Il le cajolait, le rassurait et c'était presque comme s'il tentait de le séduire. Et surtout il avait des arguments qui ne laissaient pas de place au débat.
« Si tu ne le fais pas tu mourras, tu sais ? Tu ne peux pas compter sur les autres, ici c'est chacun pour soi » Gintoki lui demandait souvent que, si dans ce monde c'est chacun pour soi, pourquoi lui l'aidait ? Mais il ne répondait jamais.
Alors Gintoki faisait tout ce qu'il voulait. Il ignora l'odeur de décomposition, le sang étalé un peu partout, les corbeaux qui croassaient sur son passage et fouilla dans les poches des samurai et amantos tombés. Il prit le katana écarlate qu'il lui avait dit de prendre. En se souvenant de ce moment précis, Gintoki pouvait encore sentir son sourire se former, s'étirer de façon inhumaine, le faisant plus ressembler au joker qu'autre chose. Provoquant un long frisson qui parcourus son petit corps, et son envie de meurtre qui le prenait à la gorge et lui donnait cette impression de noyade insupportable.
La nuit, alors qu'il avait le vertige, il montait au plus grand arbre qu'il pouvait trouver. La première fois, il avait paniqué, pleuré, supplié mais il ne voulait rien entendre, il l'obligea à monter. Gintoki se mettait en colère contre lui à chaque fois. Mais à partir du soir ou les amantos débarquèrent pour se débarrasser de tout humain encore vivant dans cette zone, Gintoki ne rechigna plus jamais à grimper aux arbres. Il se souvenait du rythme anormale que les battements de son cœur avait pris. Ses yeux suivants frénétiquement les moindres mouvements des colosses ci-dessous et surtout le petit rire qu'il avait eu face à sa peur.
L'hiver, lorsque des engelures recouvraient l'intégralité de son corps, ses mains se fissuraient comme de la glace et ses lèvres prenaient une teinte violette. Il ramassait tout les kimono,tissus et armure qu'il trouvait et se hâta de les enfiler pour mettre le maximum de d'épaisseur entre sa peau et le froid mordant de l'extérieur. Il détestait l'hiver plus que tout, et lui aussi. C'était le pire… Pire que la faim ou la soif. Même la peur était préférable au froid. Et toute cette neige qui se moquait de lui l'enrobant et l'aspirant comme si elle essayait de l'engloutir.
Il avait parfois l'impression d'être dans des sables mouvants. Le froid l'attaquait avec tant de violence que son corps tremblait de façon incontrôlable, sa peau se fissurait et l'horizon était d'un blanc tellement intense qu'il en devenait éblouissant. Gintoki se demandait si cette neige n'avait pas pris possession de son corps car à chaque fois qu'il soufflait un étrange nuage blanc sortait de sa bouche. Il pouvait sentir ses cordes vocales gelées sur place et lorsque qu'il tenta de hurler sa douleur, seul un son étranglé en sorti. Peut-être qu'avec ses cheveux blanc si semblable à la neige, elle l'avait pris pour son fils ? Peut-être qu'elle n'essayait pas de l'étouffer mais de lui faire un câlin ? Pourquoi fallait-il qu'il est les cheveux banc de toute façon ? Est-ce dû au jour de sa naissance ? Était-ce le jour le plus froid du monde ?
L'hiver était vraiment le pire, il s'immisçait dans toutes vos pensés, il gelait les neurones de votre cerveaux et tout vos organes, il ne laissait rien. Il ne pouvait pas penser à autre chose. Froid, froid, froid, froid, ça brûle, pourquoi ? Froid, froid, faîtes quelque chose mais arrêter ça ! Il était prêt à tout, et c'est pour ça qu'il a juste hésité une micro seconde à prendre son katana, ouvrir le ventre du cheval d'un guerrier quelconque et s'installer dans les entrailles de l'animal comme il lui avait dit de faire.
Parfois il croissait d'autre enfants, il apprit assez vite qu'il fallait éviter ceux qui étaient plus grand que lui. Ces derniers s'approchaient de lui et le menaçaient car ils voulaient prendre ses vêtements et le peu de nourriture qu'il avait... Avant même qu'il commence à paniquer, il lui avait dit : « Tu ne veux pas leurs donner, pas vrai ?Moi non plus, alors fait ce que je te dis de faire, d'accord ?Sort ton katana maintenant, Ginki. »
Et c'est ce qu'il a fait, il sortit son katana de son fourreau, pointa la lame sur les enfants et pris une position de défense, imitant les patriotes jouishishi. Un des garçons ramassa un des nombreux katana et le pointa lui aussi sur Gintoki en sortant un « moi aussi je peux jouer à ça ». Et tandis, qu'il se jetait sur lui, Gintoki fit exactement la même chose que d'habitude, il fit ce qu'il lui disait de faire… « Laisse le arriver en premier, esquive et prend sa garde» Il esquiva l'attaque, attrapa la garde et leva sa lame au dessus de la tête de l'autre.
- Et ? Tu attends quoi ? Va y, tranche le.
- Eh ? Quoi ! Non ! Tu es fou !
- Tu préfères te faire trancher plutôt que lui ? Si tu le fais maintenant ils ne viendront plus t'emmerder.
- Mais…
- Fais-le.
- … Sa main avait bougé toute seule ! I-il en était sur ! Il ne voulait pas…
Gintoki ne remarqua pas que les autres garçons étaient partis en courant, ni le fait qu'il lui disait d'avancer ou que ses mains tremblaient frénétiquement. Son regard était fixé sur sa lame rouge et à ses pieds un corps inerte. L'entaille partait de l'épaule jusqu'au ventre, on pouvait voir qu'il ni avait eu qu'un seul coup…Le sang coulait abondamment mais ça ne choquait pas Gintoki, il avait déjà vu ça. Sauf que cette fois c'était à cause lui, c'est lui qui avait fait ça… C'était… C'était tellement simple. D'une simplicité effrayante….Ce soir là, aucun mot n'avait été échangé avec l'autre.
De temps en temps, Gintoki apercevait les troupes des patriotes jouishishi. Et il pouvait sentir une toute nouvelle odeur, celle de la viande grillée. Il fut tenté de se précipiter jusqu'au camps, prendre cette viande dont l'odeur devenait insupportable pour ses narines et son ventre hurlant de faim, puis partir la manger dans son coin. De plus il n'y avait personne au alentour. Mais il lui avait dit de rester regarder avant d'agir.
Il se mit donc sur un des arbres à proximité du camps, et observa… Quand, il aperçut un groupe de deux enfants. Ils se ressemblaient, ils étaient certainement de la même famille. Les deux jeunes se sont rapprochés du buffet qui était exposé au yeux de tous. Gintoki voulut descendre immédiatement en comprenant les intentions des deux autres.
- C'est ma viande, c'est moi qui l'ai vu en premier !
- Reste ici ginki, regarde et apprends.
Il resta là ou il était. Après tout l'autre avait toujours raison… Alors il regarda avec désespoir les deux jeunes renter dans le camps et s'approcher de sa viande. C'est alors que des guerriers sortirent des tentes.
- Qu'est-ce que ?
- Ils cherchent des soldats à mettre en première ligne et qui pourraient déstabiliser l'ennemi. Comme des enfants par exemple…
- Mais c'est dégelasse !
- Tu comprend maintenant pourquoi je te dis de ne pas les approcher ou d'accepter leurs propositions ?
- Oui …
L'autre était toujours méfiant. Il lui interdisait d'aller vers d'autres enfants ou adultes. De temps en temps c'était les adultes qui venaient vers lui. Ils lui promettaient un lit, des vêtements propres et même un bol de riz si il venait avec eux … Mais il donnait toujours la même réponse « non ». C'est pour ça que le jour ou, un adulte lui a dit qu'il allait lui apprendre à brandir une lame pour protéger son âme et non son corps, il fut surpris d'entendre la réponse de l'autre.
« Suit-le »
