Hola !

Comment ça va bien par chez vous ? *-*

Bon voilà une fois n'est pas coutume, je m'excuse profondément de vous avoir fait attendre aussi longtemps pour vous donner de mes nouvelles, ou plutôt vous re-fournir en fiction OutalwQueen (whaou, on dirait presque un dealer qui parle à des drogués... bon je vais me calmer et continuer comme si de rien n'était...). Bon voilà, comme d'habitude j'ai plutôt une bonne excuse, je fais des journées de douze heures et quand je rentre chez moi j'ai juste envie de manger n'importe quoi et de m'allonger en regardant la télé, ou pas d'ailleurs... donc cette fatigue accumulée n'était pas trop en votre faveur, mais écrire me manquait beaucoup et du coup, même fatiguée comme pas possible, je m'y suis remise. Je ne vous promet donc pas de poster régulièrement les chapitres de cette nouvelle fic ( qui en comptera 9 voire 10), mais sachez au moins que je ne vous oublie pas ! Bon parlons maintenant business ! Cette fiction, ou du moins l'idée, m'est venue alors que j'ai vu un militaire dans une gare, vous comprendrez vite pour quoi... au début je m'étais demandé si j'allais placer l'histoire en 39-45, mais bon je ne mettrai pas de dates, donc les faits peuvent se dérouler à tout moment de l'Histoire. (J'ai vérifié : les coccinelles sont sorties en 1938). Sur ce bonne lecture ! Enjoy ! *-*

Disclamer : même si j'aimerai beaucoup être la maman de OUAT, notamment pour changer certains points du scénario qui sont un peu (euphémisme) agaçants, ce n'est pas le cas. Ici la seule chose qui m'appartient est mon esprit tordu et les histoires qui en sortent de temps en temps... XD

Vivichan10


Premier mois


Le train s'en allait, et Regina courrait pour avoir la chance de voir Robin un instant de plus. Voilà, il était parti, parti à la guerre, parti pour peut être ne jamais revenir et elle se retrouvait seule sur un quai de gare, en larmes et enceinte.

Elle ne lui avait même pas dit, cela aurait été encore plus dur pour lui de partir, et elle ne voulait pas rajouter ce poids sur ses épaules, elle le porterait toute seule...

Séchant ses joues humides, elle raccommoda sa tenue déjà impeccable et se détourna des voies, pour s'en retourner vers la sortie de la gare où quelques instants plus tôt Robin l'avait embrassée à en perdre halène, sans se soucier du regard des passants. Elle marcha douloureusement jusqu'au parking où Emma, sa meilleure amie l'attendait dans son horrible Coccinelle jaune. Quand elle monta à l'intérieur la blonde ne lui dit mot, sachant qu'il provoquerait une nouvelle crise de larmes, mais elle lui prit sa main sertie de son alliance et la serra fort, lui assurant que tout allait bien se passer. Regina lui renvoya un très faible sourire, mais c'était déjà ça. Emma sans plus attendre démarra et toujours dans un silence complet se dirigea dans la direction de la maison des Mills.

Arrivée devant le grand manoir, elle regarda Regina, comme pour lui demander si elle était sûre qu'elle réussirait à rester seule dans cette grande maison. Regina la rassura d'un regard et tout en serrant son petit sac à main contre la poitrine, elle sortit de la voiture et marcha droite comme un i vers le portail en fer forgé. Elle attendit d'entendre le moteur s'éloigner au coin de la rue pour s'effondrer à genoux. Tant pis, si les voisins la voyaient, de toute façon tous les foyers de la ville étaient marqués par la douleur en ces temps de guerre, pas besoin de rester dans de fausses apparences heureuses.

Elle qui pensait être une femme forte se trouvait réduite à néant, incapable de voir la lumière au bout du tunnel, incapable aussi de rester digne alors que ses fils Henry et Roland sortaient de la maison accompagnés de leurs nounou Belle. Les deux petits garçons, conscients que leur maman avait besoin d'un câlin s'approchèrent d'elle et l'entourèrent de leurs petits bras. Belle, elle comprit aussi que Regina aurait besoin d'espace, elle appela donc les enfants pour qu'ils viennent prendre leur goûter. Regina la remercia d'un hochement de tête, et elle se releva aussi dignement que possible, avant de rentrer dans la maison et presque se précipiter dans le seul endroit où elle n'avait pas de souvenirs avec Robin : son bureau. Elle était la seule à en avoir la clef, et personne ne la dérangeait jamais quand elle y travaillait. Là au moins elle pourrait avoir l'illusion que son mari n'était pas parti, qu'il attendait juste dans la pièce voisine qu'elle ait terminé son travail.

Assise à son bureau, elle se dépêcha de se trouver quelque chose à faire, ainsi en se plongeant dans les comptes du domaine familial elle se libéra de ses tristes pensées...

Elle pensait être totalement calmée, mais alors qu'elle relevait la tête un instant de ses comptes, son regard tomba sur une photo prise le jour de leurs fiançailles. N'y tenant plus, elle s'empara de la pile de dossiers et les balança tout autour d'elle de rage. Pourquoi fallait-il qu'on lui enlève toujours son bonheur ? N'y avait-t-elle pas le droit comme tout un chacun ? Et pourquoi donc devait-elle être celle qui souffre constamment ? A chaque fois qu'un bonheur arrivait dans sa vie, il fallait évidement qu'elle perde quelque chose, ou pire quelqu'un ! D'abord son amour de jeunesse Daniel, puis ses parents, et puis maintenant Robin !

Sa main se posa sur son ventre plat. Dire qu'une petite vie grandissait lentement là-dedans. Quelle vie pourrait-elle donc offrir à ses enfants si leur père ne revenait jamais ? Comment pourrait-elle expliquer à son petit bébé que son père ne savait même pas qu'il existait ? Diable que la vie était difficile ! Elle savait qu'elle avait fait un bon choix en omettant de parler du bébé à Robin, mais qu'est-ce qu'elle pouvait se sentir seule maintenant ! Bien décidée à alléger son cœur, elle décida d'écrire une lettre à Robin. Lettre qu'elle n'enverrait pas, mais cela lui donnerait au moins l'impression de l'avoir au près d'elle... Se munissant de sa plus belle plume, Regina s'installa de nouveau à son bureau et commença une lettre qui serait la première d'une longue correspondance à sens unique :

« Mon amour,

Te voilà parti loin de mon cœur, et pourtant je sais qu'une part de moi est avec toi et qu'une part de toi est avec moi. Je l'ai su dès que nous nous sommes rencontrés il y a bientôt dix ans. Je t'ai vu attablé à quelques mètres de moi, et j'ai su que nos destins ne cesseraient de s'entrecroiser, jusqu'à ce que nous ne formions plus qu'un. Tu as été mon pilier, mon ami, mon amant, mon mari, le père de mes enfants, mon rêve le plus fou et mon secret le plus beau. Et maintenant que tu es loin, mon cœur saigne, mon âme est vidée, mais je sais que tu penses à moi, et d'une certaine façon cela pense mes blessures.

Mon amour, j'ai été faible tout à l'heure en te voyant partir, moi qui donnerait ma vie plutôt que de paraître misérable, mais je n'arrivai pas à masquer ma douleur, et celle-ci m'a peut-être fait oublier ce que j'aurai du te dire. J'aurai tant voulu te crier que je t'aime, que chaque seconde passée près de toi a su me reconstruire et me rendre meilleure, que jamais je ne serai aussi heureuse que quand tu es près de moi, et surtout, Robin, j'aurai voulu te dire que oui, tu vas être papa. J'ai vu le médecin l'autre jour, tu sais quand je me plaignais d'avoir mal au cœur, et il m'a confirmé que dans à peine neuf mois nous passerions de quatre à cinq.

J'ai eu peur de t'en parler, peur de te faire souffrir alors que tu partais si courageux, peur d'être trop triste pour m'en réjouir, alors je me suis tue. Que le silence est pesant maintenant.

Toi, qui a toujours été là pour moi pendant mes deux autres grossesses, tu sais à quel point je deviens difficile, je pleins Belle pour les mois qui vont suivre. Parce que cette fois-ci tu ne seras pas là pour me tenir la main, me rassurer quand les hormones commencerons à jouer avec mes émotions, ni pour me trouver des beignets aux pommes à minuit... Tu vas tellement me manquer, que dis-je, qu'est-ce que tu me manques déjà !

Ta Regina »

Elle se sentait étrangement mieux depuis qu'elle avait mis un point final à sa lettre. Comme si elle allait l'envoyer, elle plia la lettre en trois et la glissa dans une enveloppe parfumé, et écrivit en de belles lettres cursives le prénom de Robin. Une fois cela fait, elle glissa l'enveloppe dans le tiroir et se leva de son siège pour aller libérer Belle de ses fonctions. Elle voulait s'occuper de ses enfants, ils auraient tellement besoin d'elle maintenant.

-Henry, Roland ! Voulez-vous que nous allions cueillir des pommes pour faire un bon gâteau ce soir ? Demanda-t-elle alors que les deux petites terreurs se courraient après dans le vaste jardin.

Les deux intéressés cessèrent de courir et tout heureux vinrent vers leur mère, les yeux pétillants.

-Est-ce que tu pourras nous faire des lasagnes aussi Maman ? Demanda Roland avec un regard qui ne pouvait recevoir qu'une réponse positive.

-Mais oui mon chéri !

La petite famille se dirigea donc vers le vieux pommier et se mirent au travail. Regina était heureuse de voir que ses deux garçons étaient forts. Même si leur père leur manquait déjà, ça elle en était sûre, ils essayaient d'être forts, et elle en était très fière. Séchant une petite larme vagabonde, la brune continua à s'occuper d'eux tendrement. Belle, dévouée à la famille Mills depuis des années, n'avait en rien quitté son poste et venait de les rejoindre pour apporter un coup de main supplémentaire.

-Belle c'est vraiment formidable ce que vous faite pour nous, mais ne vous sentez en rien obligée. Je suis certaine que ces deux petits garnements vous en ont fait voir des vertes et des pas mûres aujourd'hui. Si vous êtes fatiguée vous pouvez bien sûr rentrer chez vous pour vous reposer.

-Je... Je n'ai pas vraiment envie de rentrer chez moi... Rumple a été aussi appelé pour servir le pays. J'ai peur de me sentir trop seule si je rentre maintenant...

Regina prit la main de la jeune femme dans la sienne et dans un instant de grâce, les deux femmes se sentirent un peu moins seules face au monde.

-Ils s'en sortiront... lui promit la nounou, même si cette promesse n'était en vérité qu'une prière.

-Je sais...

Les deux femmes continuèrent de travailler dans le silence, leur corps certes présent, mais leurs pensées à des centaines de lieues u manoir, dans un train qui menait les hommes de leur vie à la mort.

OQ

Le temps passait et Regina n'avait aucune nouvelle de Robin. Cela faisait maintenant treize jours, trois heures et vingt-cinq minutes qu'il lui avait adressé son dernier regard. Elle ne savait si c'étaient les hormones qui jouaient avec ses émotions, mais elle était folle d'inquiétude. A chaque fois qu'elle entendait la sonnette du vélo du facteur, elle courait dans les grands escaliers de marbre du manoir pour voir s'il n'y avait pas une lettre pour elle, qui lui donnerait des nouvelles, ou lui annoncerait un événement tragique. Son cœur ne faisait qu'un bon à chaque fois que le nom de Robin était évoqué, et elle se surprenait la nuit à passer de longues heures à lui parler dans le noir complet de leur chambre à coucher.

Emma passait souvent pour lui changer les idées, elle avait beaucoup de ressources et avait vite compris que le meilleur moyen d'occuper l'esprit de la brune était de la faire tourner en bourrique. Elle avait alors organisé des batailles d'eau avec Henry et Roland, avait ramené un chien tout poilu qui avait une nette horreur des chaussures à talons et qui par conséquent rendait folle Regina qui devait lui courir après pour récupérer ses précieux escarpins. Emma ramenait souvent de l'alcool fort, et quand les enfants étaient couchés, les deux amies s'asseyaient sous la grande véranda et buvaient à en devenir stupides. Regina ne remercierait jamais assez son amie, car malgré ses méthodes peu conventionnelles, qui lui venaient sûrement du milieu non-bourgeois de ses parents, elle arrivait à lui rendre le sourire, et l'espace d'un instant à calmer ses angoisses. Mais quand la blonde partait les cheveux au vent dans sa coccinelle jaune, Regina se retrouvait de nouveau seule. Elle montait donc se réfugier dans son bureau, comme elle en avait pris l'habitude, et pendant des heures, elle écrivait des lettres à son mari. Ce jour ne dérogeait pas à la règle. Emma venait de partir, alors Regina s' était installée face au bureau et commençait la rédaction d'une nouvelle missive :

« Mon Robin,

Je compte les jours, les heures, les minutes... C'est bientôt l'anniversaire de notre mariage, tu t'imagines comme le temps passe vite. Je me revois encore ce jour là, paniquée au possible alors que ma robe était coincée dans la portière de cette coccinelle de malheur, et qu'Emma n'arrivait pas à m'aider tant elle était pliée de rire. Je me rappelle aussi de tes yeux quand je suis arrivée au fond de l'église et que tu me découvrait pour la première fois vêtue de blanc, les joues rougies d'émotion et un sourire, qui je me le rappelle, n'arrivait pas à se détacher de mon visage. Tes yeux étaient si brillants alors, j'y lisais tout l'amour du monde et même plus encore ! Et puis que dire de notre première danse... Je t'avais pourtant prévenu que je ne savais pas danser, mais tu as tellement insisté... résultat : même Belle se moque encore de moi à cause de ça ! Et malgré tout, quand je repense à cette journée, je ne peux m'empêcher de me dire qu'elle a été la plus parfaite de toute ma vie...

Les enfants vont bien, Roland a pris non moins de trois centimètres en un mois ! Je pense qu'il va bientôt falloir me mettre sur la pointe des pieds pour embrasser mes enfants ! Ils pensent beaucoup à toi, et ils sont très fiers de dire à leurs camarades que leur papa est un héros... Je suis aussi très fière de toi mon amour, mais je suis aussi effrayée de ce qu'être un héros peut signifier... je sais que ton honneur et ton héroïsme te poussent souvent à prendre des risques pour les autres, mais je prie sincèrement pour que tu sois prudent! Je te connais, et je sais que tu ne seras pas prudent s'il s'agit de sauver quelqu'un, mais que veux-tu je m'inquiète pour toi !

J'ai vu le médecin ce matin, tout va bien pour le bébé. Mes nausées commencent à s'atténuer, mais mes hormones sont devenues folles ! Je me retrouve à rire comme une demeurée et quelques instants plus tard je suis en larmes sans véritable raison ! Je te l'avais dit, ces neuf mois vont être agités... Enfin bon, l'essentiel est que le bébé va bien. Je me demande souvent à qui il va ressembler, Henry est mon portrait craché et Roland le tien... ce serait bien que ce soit une fille... je sais que tu as toujours voulu avoir une petite fille que tu pourrais appeler princesse comme tu m'appelle, moi, reine, et j'avoue que tous ces garçons ça me rend un peu chèvre parfois ! Enfin, ce qui est certain est que notre bébé sera absolument parfait ! Je l'aime déjà tant !

Je pense que je t'ai donné toutes les nouvelles du jours, je vais aller voir si les enfants sont bien endormis et puis j'irais me coucher aussi, et avant de m'endormir je penserait à toi en regardant les étoiles par la fenêtre en me disant qu'au moins tu regardes le même ciel que moi...

Je t'aime plus que tout,

Ta Regina »

Oh oui elle l'aimait, d'un amour fou, d'un amour presque dangereux. Elle serait capable de tout pour lui, tout comme il serait capable de tout pour elle. Elle se voyait très bien traverser des océans à la nage pour e retrouver ou passer au travers de flammes pour le sauver, et dans un certain sens cet amour si puissant la rendait plus forte et l'assurait que Robin ferait tout pour rentrer au près d'elle sain et sauf. C'est sur cette pensée qu'elle éteignit la lampe de bureau et qu'elle rangea la nouvelle enveloppe avec toutes les autres.


Alors alors cette nouvelle fic ? L'idée vous plaît ? Ce chapitre montre bien ce que j'ai envie de faire, enfin je crois... j'aimerais placer de nombreuses lettres que Regina adresse à Robin, pour suivre les longs mois de son absence, tout en gardant du récit et non seulement de l'écriture épistolaire... donc voilà, faites moi savoir si ça vous a plu et si vous avez des suggestions n'hésitez pas ! Bisous baveux ! *-*

Vivichan10