Disclamer : Absolument rien n'est à moi, hormis l'histoire. Cette fic est le résultat d'un Cross-Over entre Harry Potter, de l'écrivaine extra terrestre (elle est terrestre, vous êtes sûr ???) JK Rowling, et d'une série d'animé qui s'appelle Read or Dream (disponible en dvd en France chez déclic image) de laquelle j'ai tiré les cinq premiers personnages qui apparaissent dans ce chapitre : Anita, Hisa, Nenene, Maggie et Michelle.
Avertissement : Je pense que PG -13 s'impose, il va y avoir pas mal de scènes d'action et je ne sais pas comment elles vont tourner.
Remerciements : A tous ceux qui m'ont encouragé, ainsi qu'à M4r13 qui a pris le temps de relire, corriger et donner son avis ainsi que ses idées pour me faire avancer.
Anita Evans, garde du corps.
Chapitre 1 : Un nouveau travail pour Anita.
« Dringgg !!! »
Enfin ! La sonnerie de la délivrance. Je pensais que jamais elle n'allait retentir tellement ce cours était inintéressant. Faut croire que j'avais tord, et heureusement. Mais qu'est ce que je fais moi ? Les vacances commencent à peine, et je ne trouve rien de mieux à faire que de penser aux cours. Je suis vraiment folle !!!
« Dis Anita … »
Je lève la tête et vois Hisa, ma meilleure amie depuis mon arrivée au Japon, il y a de ça trois à quatre ans, je ne m'en rappelle plus.
« … tu vas quelque part en vacances ? »
« Oui, normalement on va visiter Okinawa et ses fameuses plages pendant ces six semaines avec Nénéné et mes sœurs. »
« Ouha !!! La chance !!! J'aurai bien aimé y aller moi aussi. »
« Surtout que tu étais invitée, mais tu as apparemment oublié ! » me moquais je.
Ma meilleure amie est parfois très tête en l'air, ce n'est pas faute de ne pas avoir de mémoire, c'est juste qu'elle se souvient plus facilement d'un livre qu'elle a lu il y a de cela cinq ans qu'une conversation qui a eu lieu cinq minutes plus tôt. D'un coté, je suis admirative de sa mémoire lecturienne (il existe ce mot ?), surtout que cela lui sert bien quand elle écrit. Mais personnellement, je préfère me souvenir d'une conversation qui vient d'avoir lieu.
Oui, ma meilleure amie est une écrivaine, malgré son jeune âge. Elle a remporté le concours du meilleur jeune talent il y a trois ans, et depuis, elle 'profite', façon de parler, de ses vacances à faire la promotion de ses bouquins, comme si elle en avait besoin !!! Elle est bourrée de talent, ses agents pourraient la lâcher de temps en temps, non ?
En tout cas, ma moquerie l'a fait légèrement rougir. Elle est un peu gênée d'avoir oublier.
« Et toi, tu vas encore faire le tour des librairies du Japon ? » lui demandais je pour mettre fin à sa gêne.
« Oui, mon nouveau livre est sorti il y a deux semaines … »
« Et il est tellement excellent que le bouche à oreille va suffire à faire sa promotion. On en a déjà trois exemplaires à la maison !!! Tu m'excuseras si je ne me le suis pas procuré, hein ? »
« Mon agent n'est pas de cet avis. » dit elle en rougissant à nouveau.
« Ils en disent des bêtises, les agents !!! Il faudrait d'ailleurs que tu ailles parler au tien. Tu n'es pas une machine, tu as besoin de vacances, comme tout le monde. »
Elle ne répond pas. Un coup d'œil me suffit pour savoir qu'elle est en plein combat avec elle-même. Sa conscience professionnelle contre sa volonté de partir en vacances, de se prélasser au soleil, de pouvoir faire la grasse matinée et de ne pas être obligé de se coucher tôt le soir...
Nous continuons de marcher en silence, en rentrant chez nous. Une fois arrivé à la croisée des chemins, nous nous arrêtons, et j'attends au moins cinq minutes avant d'interrompre ses pensées.
« Bon, si jamais tu as le droit à une semaine ou plus, tu m'appelles et je viendrais te chercher. »
« D'accord ! Passes de bonnes vacances, et écrit moi surtout ! »
« Oui, c'est promis. »
Nous nous disons mutuellement au revoir, nous promettant mille et une choses avant de reprendre la route.
Cinq minutes plus tard, j'arrive à l'appartement de Nénéné. Depuis que mes sœurs et moi sommes arrivées au Japon, on vit chez elle. Au début, ça a été une obligation pour Nénéné, mais elle n'a rapidement pu se passer de notre présence.
« Vos incompétences, fainéantises et exubérances sont une source inépuisable d'inspiration. Et puis, je ne peux décemment pas vous laisser toutes les trois seules, vous seriez incapables de vous débrouillez. »
C'est ce qu'elle a dit pour nous faire comprendre, à mes sœurs et à moi, qu'elle acceptait de nous loger. Je me rappelle encore du cri de joie de mes sœurs !!!
J'ouvre la porte avec mes clefs ; comme d'habitude, elle est fermée. Non pas qu'il n'y ait personne dans l'appartement, c'est juste que mes sœurs lisent et que Nénéné veut absolument finir son prochain livre avant de partir en vacances.
J'entre et lance un « salut, je suis rentrée ». Comme d'habitude, personne ne répond. Je me dirige vers le frigo, ouvre la porte et prend une bouteille de lait. Je la fini, la pose sur la table, et commence à regagner ma chambre quand je vois mes deux sœurs penchées au dessus de la table basse. A quelques mètres de là, il y a un magnifique oiseau de la taille d'un faucon ou d'un aigle, et au plumage rouge et jaune, couleur feu. Je me demande comment j'ai fais pour ne pas le voir en entrant tellement sa beauté domine ce lieu.
Je continue de l'observer. Il tourne la tête vers moi, comme si il avait senti sur lui mon regard, puis il me fixe dans les yeux. Bizarrement, je me sens toute chose. Ce n'est pourtant qu'un oiseau, mais son regard a quelque chose de fascinant. Il force le respect. Je m'efforce à briser ce contact visuel. Mes sœurs sont encore penchées au dessus de la table basse, mais je distingue maintenant un morceau de papier légèrement jauni entre elles.
« Michelle, c'est quoi ce vieux papier ? » demandais je à la plus agée de mes grandes sœurs.
Pas de réponse. Je pose alors la même question à Maggie, ma plus jeune grande sœur, mais le résultat est le même.
Le font elles exprès ou elles ne m'ont réellement pas entendue ? Une chose est sûre, ce morceau de papier a l'air fort intéressant vu comment il les captive. En tout cas, captivées ou pas, rien de tel que m'ignorer pour m'énerver. Je hausse le ton, en posant toujours la même question, et toujours pas de réponse. Maintenant, je suis sûre qu'elles le font exprès. Je commence à me plaindre, à haute voix, en leur demandant parfois leur avis, mais elles n'ont vraiment pas l'air de m'entendre. C'est hors de moi que je saisis la bouteille de lait que j'ai vidée, au moment où Nénéné passe la tête par la porte de son bureau, à l'étage.
« Ahhh !!! C'est toi qui fais tout ce boucan ! J'aurai dû m'en douter » dit elle.
Je m'apprête à lui balancer une réplique cinglante, mais là voila qu'elle me coupe l'herbe sous le pied.
« Au fait, tu as reçu du courrier. D'ailleurs le facteur est toujours là. » Ajouta t elle en montrant d'un coup de tête l'oiseau au plumage de feu.
Comme frappée par la foudre, je comprend alors que mes sœurs sont en train de lire MON courrier PERSONNEL. C'en est trop, j'explose.
« Depuis quand vous avez le droit de lire mes lettres ? »
« Tu es déjà là, Anita ! Je ne t'ai pas entendu rentrer. » Dit Michelle en essayant vainement de cacher le papier jauni derrière son dos.
« Donne moi ce que tu essayes de cacher ! C'est à moi ! »
« Comment c'était ce dernier jour d'école avant les vacances » demanda alors Maggie en rougissant fortement, ce qui m'indique qu'elle est gênée.
« Comment avez-vous osé ouvrir mon courrier ??? Je n'en reviens pas !!! »
« Cet oiseau était vraiment très intrigant, ainsi que l'enveloppe. »
« Donnez moi ma lettre !!! »
« C'est que je n'ai pas encore fini de la lire, dit Michelle. »
Je me jette alors sur elle, la bouteille de lait toujours en main. Michelle était restée tétanisée, trop surprise par ma réaction, mais Maggie m'a devancée et a arraché ma lettre des mains de notre grande sœur, avant de prendre la fuite vers sa chambre. Heureusement que je suis petite, cela m'a permis de changer de direction très rapidement et de poursuivre Maggie. Malheureusement, au passage, j'ai perdu la bouteille vide.
Il n'empêche que Maggie n'avait pas fait trois pas que je la plaquais au sol, comme au rugby, mais elle avait eu le temps de faire de ma lettre un avion, et de l'envoyer à Michelle, qui n'avait plus aucune chance de s'en sortir maintenant que Maggie était au sol. Je me suis relevée en vitesse et me suis précipitée sur elle.
Elle sauta pour rattraper l'avion de papier, et à peine eu t elle touchée les sol que je lui arrachais ma lettre des mains. Je la dépliais en m'installant dans le fauteuil, puis je la lu.
Chère mademoiselle King,
Pourrions nous discuter à l'abri d'oreilles indiscrètes d'un travail que j'aimerais vous voir faire pour moi, et que je ne peux malheureusement pas effectuer moi-même. Si vous acceptez mon invitation, pourriez vous vous saisir de Fumsek, mon oiseau, facilement reconnaissable à son plumage peu conventionnel.
PS : comme tout travail mérite salaire, sachez que vous serez rémunérée au minimum 100 livres sterling par jours. (NDA : 100 livres sterling correspond à environ 150 euros)
PO Albus Percival Wulfric Brian Dumbledore.
A la lecture, un millier de questions me vient en tête. Comment me connaît il ? Pourquoi n'a-t-il besoin que de moi ? J'ai toujours travaillé en équipe avec mes sœurs. Qui est il ? En tout cas, il a une tonne de prénoms ce Dumbledore. Où habite t il ? Livre sterling … Au Royaume-Uni ?
Je me tourne vers mes sœurs, elles sont toutes les deux sur le canapé.
« Dire que vous avez essayé de me faire croire que vous n'avez pas réussi à lire ces quelques mots en dix minutes ! Vous le connaissez ce Dumbledore ? »
Elles hochent la tête en signe de négation. Nénéné repasse alors la tête par l'embrasure de sa porte de bureau.
« Ça y est, vous vous êtes calmées ? » nous demande t elle, puis elle porte son regard vers moi, et avant même que je ne lui ai posée la moindre question, elle dit : « Moi non plus je ne connais personne du nom de Dumbledore. »
J'accuse un peu le coup. Mais comment connaît elle l'expéditeur de ma lettre ? Encore une fois, comme si elle lisait dans mes pensées, elle répond sans même que je lui pose ma question.
« À ton avis, qui est ce qui a ouvert le courrier ? »
La tête que je fais doit être assez exceptionnelle car mes deux sœurs se moquent de moi, et Nénéné me sourit de toutes ses dents en descendant l'escalier, puis elle s'installe dans le canapé, avec mes sœurs.
« Alors, tu comptes faire quoi ? » me demande t elle
« Comment ça, faire quoi ? »
« Tu pars en vacances avec nous ou tu vas accepter ce job ? »
« Je ne sais pas, j'étais si impatiente de partir à Okinawa… tant pis, je pars avec vous. Je viens à l'instant de faire la morale à Hisa car son agent ne lui laisse pas le temps de souffler et qu'elle ne se rebelle même pas. Mais merde quoi, on n'est pas des machines !!! Il faut que l'on se repose parfois ! »
« Je suis entièrement d'accord avec toi, mais ce travail est quand même bien payé, et tu ne sais pas ce que tu auras à faire. Tu devrais tout d'abords te renseigner avant de prendre ta décision, non ? » Argumenta Nénéné.
« Imagines tous les livres que l'on va pouvoir s'acheter avec cet argent !!! » dit Michelle avec des espoirs pleins les yeux.
« N'y pense même pas Michelle. Cet argent sera le mien. Et je ne pense pas m'acheter une bibliothèque avec. »
« Tu penses donc déjà accepter ce travail, hein ? » remarqua Nénéné.
« Je vais tout d'abord aller voir ce monsieur Dumbledore, et ensuite j'aviserais. N'empêche, va falloir qu'il en ai de bons arguments, car j'ai vraiment envie d'y aller à Okinawa. »
« Va le voir, et écoutes ce qu'il a à te dire, ça sera déjà une bonne chose, ainsi qu'un exploit. »
« Ouai, ouai, ouai !!! De toute façon, je vous préviendrais. Bon, il veut que je prenne son oiseau dans les bras. Mais à quoi cela peut il donc rimer ? »
Je m'approche de l'oiseau. Il me regarde à nouveau dans les yeux, mais cette fois, au lieu de me dévisager, j'ai l'impression qu'il m'encourage, me rassure. C'est vraiment un drôle d'oiseau, à moins que je commence à devenir folle et à imaginer ce que j'aimerais bien voir.
Je me saisis de Fumseck, et alors je me sens comme dans un feu car tout autour de moi n'est que rouge flamboyant et jaune orangé, tout comme les plume de cet oiseau. Par contre, je ne ressens pas la fournaise que produisent les flammes, mais une douce chaleur qui est très agréable.
Deux secondes plus tard, cette sensation me quitte. Je me retrouve dans une salle avec tout pleins d'objets en argent qui paraissent extrêmement fragile, et qui émettent parfois de la fumée. Au mur, il doit y avoir une centaine, peut être plus, de portraits. Aussi étonnant que cela puisse paraître, toutes ses personnes ont été peintes en train de dormir.
Vers le milieu de la pièce, il y a tout un fatras de feuilles et de bouquins empilés sur un bureau. Derrière ce dernier se situe une fenêtre donnant sur un lac et un magnifique parc. Mais ce qui me frappe le plus, c'est que le soleil est en train de se lever alors qu'il était en train de se coucher il y a de cela cinq minutes.
Mais où suis-je donc ? Apparemment je suis dans une salle où se Dumbledore passe du temps car son oiseau y a un perchoir. Je dirais même que c'est son bureau vu toute la paperasse qu'il y a.
« Bonjour mademoiselle King. »
C'est une voix féminine provenant de derrière moi. Je me retourne et vois une femme d'un certain age, avec des lunettes et une coiffure, un chignon très serré, lui donnant un air sévère. Elle est dans l'embrasure de la porte d'entrée, porte que je n'avais d'ailleurs pas remarquée.
« Je sais que vous avez rendez vous avec Dumbledore, et je vais bientôt m'en aller pour vous laissez seule avec lui. Je voulais juste m'assurer de votre arrivée. »
Elle regarde alors le bureau dans son ensemble, puis se déplace derrière ce dernier, prend la chaise et l'emmène en face d'un portrait, ou plutôt d'une toile vide, puis elle s'en va, en ajoutant une fois arrivée sur le palier de la porte :
« Asseyez vous, je vous en prie. Dumbledore va bientôt arriver. »
Je la regarde partir, et je vais m'asseoir. Je lève les yeux vers la toile vide qui est face à moi. Heureusement que je suis assise !!! Il y a maintenant le portrait du Merlin l'enchanteur de Walt Disney à la place d'une toile représentant une pièce peu meublée. Peut être avais je mal observé tout à l'heure ?
Ce qui me met mal à l'aise, et me surprend aussi, c'est que ce portrait me regarde droit dans les yeux, et j'ai encore cette désagréable impression d'être dévisagée, de ne plus pouvoir cachée mes secrets. C'est comme si ce portrait me sondait, rentrait dans mon esprit pour me jauger, me juger.
Il vient de me sourire, je l'ai vu. Je sais qu'une peinture est immobile, figée, mais je l'ai vu sourire de mes propres yeux, j'en suis sûre.
« Bonjour mademoiselle King. »
Je bascule en arrière, entraînant la chaise avec moi. Non, je n'ai pas rêvé. Il avait bien sourit, le Merlin, et là il vient de me parler. Je me relève avec la difficulté de l'étourdissement et regarde tous les autres portraits. Comme tout à l'heure, ils dorment tous. Je vois leur ventre se soulever au rythme de leur respiration lente et régulière. Rien de bien particulier … Mais qu'est ce que je dis !!! Ce n'est pas normal !!! Comment une chose immobile, figée peut elle bouger ??? Je dois encore faire un rêve particulier, c'est sûr.
« Aie !!! »
Quoi que ! Je viens de me pincer, et le portrait de Merlin est toujours face à moi, en train de sourire, et les autres portraits dorment encore, ou font semblant.
« Je vous en prie, mademoiselle, calmez vous. Je sais bien que cela fait un choc, mais si vous arriviez à vous calmez, je pourrais tout vous expliquer. »
Ça pour un choc, c'en est un !!! Des personnes peintes qui bougent, d'autres qui apparaissent dans des cadres vides, et même certaines qui peuvent parler et tenir des propos cohérents. Tout ceci sans compter le voyage avec Fumseck !!! Il y a vraiment de quoi devenir fou pour le restant de ses jours !!!
« Comment voulez vous que je me calme !!! Il y a dix minutes, j'étais au Japon, avec mes sœurs et Nenene. Mais votre oiseau m'a amenée ici en deux secondes à peine. Et voila que maintenant je me retrouve en train de parler avec une peinture. Jamais je n'aurais dû écouter mes sœurs et Nenene. Comment ai-je pu les laisser me convaincre ??? Elles m'ont forcée à venir !!! »
Il est évident que c'est un mensonge, même si il est minime. Je serais venue de toute manière, mais elles m'ont quand même forcée la main. Elles me le payeront !!!
« Je trouve que c'est une bonne chose que vous soyez là. J'ai une affaire urgente à vous confier, donc je ne peux en vouloir à vos sœurs. Néanmoins, je puis vous assurer que si vous ne vouliez absolument pas me rencontrer, Fumseck ne vous aurait jamais amené ici. »
Pfff !!! J'en ai déjà marre de cet 'homme'. Il donne l'impression de tout savoir. Ehh !!! Comment l'oiseau aurait il pu savoir ??? Non !!! Je savais bien que cet oiseau lisait en moi tout à l'heure. Le problème était que je ne voulais l'admettre.
« Mais avant d'entamer le sujet de votre venu, je vous dois des explications préalables. »
Ça, c'est le moins que tu puisses dire, mon vieux. Depuis que je suis rentrée de l'école, il ne m'arrive que des trucs pas croyable, et principalement à cause d'une lettre que mon cher 'interlocuteur' m'a gentiment 'postée'.
« Tout ce que vous avez vu et vécu durant ces vingt dernières minutes ne sont que pure réalité, je puis vous l'assurer. »
« Si c'est la réalité, dites moi alors pourquoi je peux discuter avec vous et non avec la Joconde ? Qu'est ce qui vous différentie d'elle alors que vous êtes tous deux des portraits ! »
« Un bon sortilège peut faire des miracles, vous savez. »
« Comment ça, un sortilège ! Je ne comprends pas. »
« Je veux parler de magie. Si seulement je n'étais pas enfermé dans ce tableau, je vous en ferais une petite démonstration. Malheureusement, mon existence n'est due qu'à mes portraits. Je vie à travers eux maintenant. »
Il se fout de moi ou quoi lui. Et puis depuis quand je parle avec des peintures moi ?
« Magie ? La magie, c'est du chiqué. Il y a toujours un truc que personne ne voit. »
« Je vous assure, mademoiselle, qu'il n'y a aucun truc et que la magie existe bel et bien. Néanmoins, il est vrai que certaines personnes dépourvues de pouvoir magique se donnent en spectacle prétendant que leur rapidité et dextérité à manier des cartes ou autres sont de la magie. Si vous pensez à cette sorte de magie, il est vrai que c'est toujours truqué. Mais je ne vous parle pas de cette magie ! »
« Très drôle votre blague, mais les meilleures sont les plus courtes. Aller, sortez donc de ce 'tableau'. Je dois bien avouer que l'illusion est très bien faite. »
« Si vous voulez une blague, j'en ai entendu une très bonne il y a quelques jours. Alors ce sont deux trolls … »
« Vous êtes simplement dur d'oreille ou vous vous moquez de moi !!! »
Je me lève, et dans un geste d'énervement, je fais tomber violemment la chaise, qui se casse sous la violence de l'impact au sol. Je commence à faire les cents pas, tout en continuant de regarder ce portrait. Puis, après un moment, il prend la parole :
« Il me semble que vous n'êtes pas tout à fait convaincue que la magie existe, mademoiselle. Pourtant, je ne fais que dire la vérité, comment pourrais je vous le prouver ? »
Un ange passe. Je continue à faire les cents pas tandis que lui essaye de trouver une solution à notre problème. La magie, ça n'existe pas. Pourtant, son obstination m'inquiète. Pourrait il avoir raison ?
La vieille dame de tout à l'heure rentre à nouveau dans ce bureau. Elle a toujours l'air aussi sévère, même plus vu la grimace qu'elle affiche. Elle regarde la pièce dans son ensemble, elle s'avance ensuite vers moi, mais elle reste à une distance raisonnable. Elle me regarde, j'ai l'impression qu'elle attend toute mon attention, mais …
« J'ai demandé à Minerva de venir nous faire une petite démonstration. »
L'heure de vérité ! De quoi a-t-elle besoin ? D'un jeu de cartes ? D'une pièce de monnaie ? D'un chapeau haut de forme et d'un lapin ? Apparemment, rien de cela. Elle vient de sortir un long et fin morceau de bois, comme une baguette de chef d'orchestre. Elle la pointe vers la chaise que j'ai cassée et dit 'réparo'.
La chaise est comme neuve maintenant. Mais comment cela est il possible ? Je m'approche de la chaise, et elle est vraiment comme avant. Je la déplace et regarde sous la chaise. Le sol est normal, il n'y a pas de cloison coulissante ou autre truc.
« Voila une magnifique et très pratique démonstration de magie. Merci Minerva. »
« Vous voulez dire que … »
« Oui, cette chaise a bien été réparé par la magie provenant de Minerva, qui a été canalisé et concentré vers la baguette de façon à rendre le sort efficace. »
Je n'en reviens pas. Je m'écroule sur la chaise fraîchement réparée. Minerva sort alors de la pièce, et elle me laisse une fois de plus face à cet homme-portrait qui vient à l'instant de faire écrouler une de mes vérités.
« La magie existe bien, mademoiselle, elle permet de faire tout un tas de choses, allant de la plus simple comme réparer une chaise à la plus complexe comme créer une chaise. Néanmoins, malgré une connaissance accrue de la magie, aucun sortilège ne peut copier ni même imiter vos capacités. Vous restez quelqu'un d'extraordinaire, mademoiselle, et c'est une des raisons pour lesquelles je vous ai contacté. »
Je n'en reviens pas, je ne connais rien de ce portrait, ou plutôt homme-portrait, mais lui semble parfaitement me connaître. Peut être est il entré dans mon esprit, tout à l'heure, et qu'il a vu toute ma vie ? Il me donne l'impression d'être omniscient, et pourtant, ce n'est qu'une peinture.
« D'accord, la magie existe, mais cela n'explique pas comment une peinture puisse parler et même penser. »
« Voyez vous, dans le monde de la magie, il existe des artistes peintres qui, en plus de réaliser de magnifiques représentations de modèles arrivent également à les faire vivre grâce à un sortilège assez complexe. »
« Et c'est comme ça que votre portrait a été créé ? »
« Pas vraiment. En fait, de mon vivant … »
De … de … de quoi !!! De son vivant !!! Cet homme a vraiment existé !!!
« … j'étais, entre autre, directeur de l'école de sorcellerie de Grande-Bretagne, Poudlard, dans laquelle nous sommes actuellement. Nous sommes plus précisément dans le bureau du directeur, et toutes les peintures que vous pouvez voir dans ce bureau représentent tous les anciens directeurs de cette école. Il existe un très ancien et puissant sortilège qui lie tous les directeurs à cette école. A la mort d'un de ces derniers, l'école crée elle-même son portrait et y insère une partie de l'âme du directeur. Ensuite, ce portrait est mis sur ce mur. »
« D'accord ! Maintenant, pourquoi n'étiez vous pas ici à mon arrivée ? »
« J'étais un directeur respecté et aimé, mais aussi puissant et avisé. Dans le monde sorcier, j'étais quelqu'un de très connu et très apprécié. En fait, il existe environ une centaine de portraits me représentant, et je ne peux malheureusement pas être à la foire et au moulin. »
« Attendez là, vous voulez dire que vous pouvez allez d'un portrait à l'autre, comme ça ! »
« Oui, c'est effectivement ça. Il y a peut être plusieurs peintures me représentant, mais il n'y a qu'un seul moi. Je ne peux me diviser pour être dans toutes ces toiles donc j'y suis à tour de rôle. »
« … »
Je reste là, assise, à digérer toutes ces révélations. Cela fait cinq minutes que des paroles sortent de ma bouches sans pour autant que je pense. C'est ma curiosité qui parlait. Maintenant, j'ai l'impression que je n'arriverai pas à me lever, même si j'y mettais toute ma volonté. J'ai les jambes coupées, et mon cerveau semble anesthésié.
Pourquoi n'a-t-il pas continué la discussion au lieu de laisser ce long moment de silence absolu s'installer, et de me forcer alors à me plonger dans mes réflexions qui ont immanquablement errées vers ces 30 dernières minutes.
Comment vais-je expliquer à mes sœurs que cet oiseau m'a … transportée, … euh … téléportée serait plus juste, du Japon en Grande Bretagne ? Sans compter qu'elles vont obligatoirement me demander qui est ce Dumbledore, et là aussi, je me vois mal leur dire que c'était un homme mais que maintenant c'est un portrait pouvant parler, penser et même se déplacer.
« Excusez moi d'interrompre vos pensées, mademoiselle, mais je pense que nous pouvons maintenant commencer à parler du pourquoi vous êtes ici. »
« C'est-à-dire ? » Arrivais je à peine à articuler. J'en suis même à me demander s'il a entendu mon murmure, et surtout s'il l'a compris.
« Mais, le travail que je vous propose. »
Il l'a apparemment entendu et comprit. Pourquoi cela ne m'étonne pas ?
« Ah oui, c'est vrai. Ça m'était sorti de la tête. Euh … »
Encore un blanc, mais celui là je l'ai voulu. Il me faut un minimum de temps pour me remettre à penser à ce travail et à toutes les questions qu'il me faut lui poser.
« … j'aimerai tout d'abord savoir en quoi il consiste. Vous n'avez parlé que de… »
« Vous serez le garde du corps d'un jeune homme. »
Evidemment, je l'aurais parié ! Il ne faut pas être Einstein pour deviner ça, et avec un peu de chance, il veut que cela reste discret, sinon mes sœurs seraient ici elles aussi. Protéger quelqu'un … s'il veut que je sois le garde du corps d'une personne, c'est qu'il connaît cette la dite personne, mais alors …
« Peut il lui aussi faire de la magie ? »
« Oui. »
« Alors pourquoi ne peut il pas se défendre tout seul grâce à sa magie ? »
« Je n'ai pas envie qu'il s'attire des ennuis en se servant de la magie. Il n'est pas encore majeur, et d'après nos lois, il n'a le droit de s'en servir seulement ici, à Poudlard. »
« Donc vous voulez que je l'empêche de se servir de la magie afin de lui éviter tout problème plus que de le protéger. »
« Et bien ce n'est pas si simple que cela. Malgré son jeune age, il a déjà beaucoup d'ennemis qui en veulent à sa vie. »
« Et pourquoi si … »
« Je ne peux malheureusement pas répondre à cette question. Vous devrez le lui demander si jamais vous pensez que cela est une information capitale. »
« Vous pouvez au moins me dire si les personnes qui cherchent à le tuer sont des sorciers ! »
« Effectivement, ce sont bien des sorciers. »
« Résumons ! Je dois protéger un jeune sorcier d'autres sorciers qui cherchent à le tuer et je dois aussi l'empêcher de faire de la magie, même en cas de légitime défense. »
« C'est effectivement ce pour quoi je vais vous payer. »
« Vous semblez sûr de mon accord. Pourtant c'est à moi de choisir, n'est ce pas ? »
« Evidemment. Mais en cas de refus, sachez que je ne puis vous laisser partir ainsi. Certaines informations que vous avez acquises au cours de ces quelques minutes passées en ma compagnie peuvent représenter un danger immédiat pour vous et votre entourage. Je me verrais donc dans l'obligation de vous effacer ces instants de votre mémoire, à vous et à vos sœurs. »
« Mais, c'est impossible !!! » dis je un peu plus fort que je le voulais.
« J'ai bien peur que non. J'en veux pour preuve que le monde sorcier est encore inconnu du monde moldu. Et pourtant, Merlin sait combien les sorciers sont de grands discrets. »
« Etes vous ironique ? »
« Bien entendu. Que feriez vous si vous pouviez vous servir de votre pouvoir en toute occasion sans pour autant faire attention aux personnes qui vous entourent car vous pourriez manipuler leur mémoire un peu plus tard de façon à ce que personne ne sache votre secret ? »
Il est en train de me dire que les sorciers font ce qu'ils veulent, où ils veulent et qu'ils effacent la mémoire des pauvres passants qui les ont vu faire de la magie de façon à garder l'anonymat ! Mais c'est de la folie ! Et le fait que le monde de la magie est encore inconnu est assez révélateur, surtout si, comme me le dit mon hôte, les sorciers sont des 'm'as-tu vu'.
« Finalement, je n'ai pas le choix. »
« Vous pouvez choisir entre garder ces quelques minutes dans votre mémoire et alors travailler pour moi, ou partir en vacances et tout oublier. »
C'est bien ce que je disais, je n'ai pas le choix. Si seulement il savait que certains de mes souvenirs sont factices, inventés de toutes pièces afin de mieux me, enfin nous, manipuler. La douleur que c'est que de découvrir qu'une partie de notre vie n'est qu'illusion… Non, je n'ai vraiment pas le choix !
« J'accepte le job. »
Cette réponse n'est qu'un murmure sans conviction, mais Dumbledore semble s'en contenter car il est tout d'un coup réjouit et enchanté. La malice de ces yeux est même de nouveau visible, alors que tout à l'heure il n'y avait que sérieux et parfois même tristesse.
« Voila une sage décision. »
Après un petit temps de pose, il reprit la parole.
« Le garçon que vous allez devoir protéger habite chez son oncle, sa tante et son cousin. Malheureusement, l'ambiance familiale n'est pas tellement bonne et on ne peut vous introduire comme étant une amie. Par chance, sa tante, la sœur de la mère de votre protégé, n'a pas gardé de lien avec sa famille, ce qui veut dire qu'elle ne sait absolument pas que vous êtes sa nièce au second degré, ce qu'elle ne pourra contredire en vous voyant. Cheveux roux foncés, yeux verts, petite de taille, autant de traits caractéristiques qui renforceront votre couverture. »
« Et comment vais-je m'appeler maintenant ? »
« Et bien, je pense que Anita Evans conviendrait parfaitement. Cela vous permettra de rentrer assez facilement dans la maison des Dursley et d'y recevoir une assez bonne hospitalité, enfin espérons le. »
« Vous venez de dire que vous avez pensé à me faire introduire comme une amie de mon ''protégé''. Ça veut dire que je pourrai lui révéler qui je suis ou je le laisse dans l'ignorance ? »
« Celui que vous allez protéger n'est pas bête. Je suis presque sûr qu'il se doutera de quelque chose dés votre arrivée. Mais ce n'est pas pour cela que vous pourrez tout lui dire tout de suite. Le laisser dans l'ignorance va plus le focaliser sur vous et cela vous facilitera le travail, au départ tout du moins. »
« Et si jamais il me perce à jour ? »
« Dites lui la vérité. Comme je vous l'ai dit, il n'est pas bête, il comprendra. »
« Je ne sais toujours rien sur mon ''protégé''… »
« Votre couverture fait de vous sa cousine au second degré… »
« Mais à par ça, il à quel age, où habite-t-il, qui sont ses amis de confiance, enfin, toutes ces petites choses qui pourront peut être me servir. »
« Il va avoir 17 ans le 31 juillet … »
De quoi ! Ça lui fait plus d'un an de plus que moi. Comment veut-il que j'arrive à avoir de l'autorité sur un gars de 17 piges ? Ça va vraiment être dur surtout que c'est un sorcier !!!
« … et il habite en ce moment à Little Whinging dans le Surrey. C'est près de Londres il me semble. Pour tout autre détail, je pense qu'il sera un meilleur interlocuteur que moi. »
« Donc vous pensez qu'il vaut mieux que j'arrive chez son oncle et sa tante, les Dursley, c'est ça, sans savoir comment il s'appelle alors que je suis sensée être sa cousine. »
« Je ne vous ai pas dit comment il s'appelle ?!? Quel étourdit je suis. Vous savez, l'age n'arrange rien. Vous allez être logée chez monsieur Vernon Dursley et sa femme, Pétunia Dursley née Evans. Ils ont un fils, Dudley Dursley, et ils ont également leur neveu à charge, Harry Potter. C'est ce dernier que je vous demande de protéger. »
Le silence revient. Je n'ai plus de question et mon interlocuteur n'a plus rien à ajouter. On reste ainsi un petit moment, je dirais deux à trois minutes, avant que la porte d'entrée ne se rouvre pour laisser la place à la vieille dame de tout à l'heure, Minerva je crois.
« Minerva ? Il est déjà l'heure ? »
Elle hoche la tête en signe d'affirmation.
« Je n'ai pas vu le temps passé. Mademoiselle, se fut un plaisir de vous rencontrer et je pense que nous sommes amenés à nous revoir. »
« Plaisir partagé. » arrivais je à dire, plus par réflexe qu'autre chose.
« Je vous fais grâce des dernières recommandations, je pense que vous n'en êtes pas à votre coup d'essai … »
Effectivement, je ne suis pas vraiment une novice dans mon monde, mais dans celui la, je ne sais pas. Je verrais bien.
« … néanmoins, juste un petit conseil, ou plutôt une évidence, le papier est opaque, la lumière ne peut le traverser, pas même en rayon. Maintenant, Minerva va vous emmener chez mademoiselle Figg, une voisine des Dursley. Je pense que monsieur Granger doit déjà être sur place à attendre votre arrivé. »
Je n'en reviens pas, il avait déjà tout organisé alors qu'il ne me connaissait même pas il y a de ça une heure. Comment savait il que j'allais accepter ? J'en reviens encore à l'omniscience.
Je suis sortie de mes pensées par une personne qui se déplace. C'est Minerva qui va vers le bureau. Elle fouille et en sort un bout de papier ressemblant à une enveloppe qui traînait dans le cafarnaum. Alors elle sort sa baguette, la pointe sur l'enveloppe et dit ''portus''.
Le morceau de papier est alors comme phosphorescente. Non. En fait, il produit une lumière bleue intense qui disparaît en s'orréolant tout autour de l'enveloppe. Tout de suite après, Minerva s'avance vers moi, me la tendant.
« Prenez ce morceau de papier, mademoiselle. »
Je me tourne vers Dumbledore, qui me sourit et m'encourage à écouter Minerva. Cela me rassure mais je ne m'avance pas pour autant. La sorcière avance alors encore plus près de moi, et me tend encore une fois le morceau de papier qui se retrouve ainsi à même pas un demi mètre de moi. Un dernier regard vers Dumbledore, et je me saisis de m'enveloppe.
Et voila, le premier chapitre s'achève là. J'ai beaucoup hésité avant de le publier. Ça doit bien faire un an qu'il est écrit, mais avant je voulais avancer dans l'écriture de cette histoire. Mais je suis bien obligé de reconnaître que je n'ai pas vraiment avancé aussi vite que je l'espérais. Seulement 3 chapitres sont écrits. Si j'ai décidé de commencer la publication, c'est que j'ai besoin de connaître vos opinions. Je dois bien avouer que c'est dur d'avancer à l'aveugle, sans connaître vos avis. Et puis, si vous aimez et que vous me le faite savoir, cela va peut être me redonner une forte motivation.
Je sais déjà que ma béta readeuse aime bien, d'ailleurs elle me pousse un peu aux fesses pour que je continue, même si elle connais déjà pratiquement toute l'histoire (bas oui, la trame est déjà faite pour dix chapitres environ, je sait plus trop, va falloir que je me replonge dans mes notes). D'ailleurs, elle aurait bien ajouté ces deux petits paragraphes qui suivent :
Ndbr :
Et là j'ai un violent mal au cœur. C'est quoi ces moyens de transports qu'ont les sorciers, ça tououoouoououououoououououououournnne !!!
Quand tout stoppa Anita s'agenouilla pour rendre ses deux repas de la journée précédente. THE END, lol
