Auteur : ishime
Fandom : Naruto
Note :
Cette "fic" est en fait un recueil de drabbles écrits
sur LJ. Les ratings varient en fonction du drabble, de même que
les personnages. Je vais essayer, dans la mesure du possible, de ne
pas les poster un par un, mais comme je veux les regrouper par
personnages/couples... Et bien, il y aura des exceptions. (Comprendre
des chapitres de moins de 500 mots, vus la longueur des drabbles en
question...)
I Tayuya
Tayuya et Kidomaru, de l'art de poser des pièges, pour
Sakoni
Qui est en fait un prompt, mais bon, l'intéressée
avait apprécié, et le vrai drabble est long, pour
compenser...
Poser des pièges est un art à part entière.
Kidoumaru est passé maître dans cette discipline.
D'abord parce qu'en mission, ça peut parfois lui permettre
d'aller plus vite en évitant les combats superflus.
Ensuite
et surtout, parce que les fils d'araignées tendus au sol,
c'est imparable pour obliger Tayuya à faire un petit tour dans
ses bras.
Tayuya/Shikamaru, jeux de lumière, pour Sakoni
Quand il est entré dans sa vie, elle ne lui a prêté aucune attention. Ils étaient juste camarades de classe, il avait déjà des amis, et aucune raison de lui adresser la parole. Il n'était pas particulièrement beau - pas le genre de type qui fait hurler les filles en entrant dans une pièce. Elle n'avait pas d'amis, juste quelques vagues connaissances, mais elle avait son caractère et sa flûte.
Et puis un jour, un surveillant les a placés à côté
pendant une heure de permanence. Elle s'est mise à travailler,
et lui a dû jeter un coup d'oeil sur sa feuille, parce qu'il a
haussé un sourcil et montré une ligne du doigt, en
marmonnant.
"Tu t'es gourée."
Elle s'est
retournée vers lui et a grogné. Qu'est-ce qu'il en
savait ? D'abord il était un cancre, il n'en foutait pas
une... Alors, l'entendre la corriger, c'était comique. Et puis
le surveillant lui a dit de se taire, et elle l'a foudroyé du
regard. Il s'est vautré sur sa moitié de table, et a
conclu.
"Tu m'crois pas, tant pis. C'est faux."
Et
bien sûr, il avait raison.
Comme à part cet incident, ils s'étaient montrée
plutôt calmes, le surveillant a pris l'habitude de les placer
ensemble. Elle travaillait, en silence, et de temps en temps, il
pointait une faute, sans doute pour s'occuper. Ça la faisait
enrager, bien sûr, qu'il puisse trouver toutes les réponses
en dormant à moitié, mais il ne s'est jamais trompé.
Et petit à petit, elle s'est mise à l'admirer. Ce
qu'il pouvait être intelligent, ce type, quand il s'y mettait !
Franc et direct, et pas vantard, avec ça.
Alors bien sûr, hormones obligent, elle en est tombée
amoureuse.
Elle ne s'est pas vraiment fait d'illusions. Elle n'a
presque pas de poitrine, jure comme un charretier, est rousse,
petite, violente, bref, pas le genre de fille qui plaît aux
garçons. Pas que lui soit le genre de mec qui plaise aux
filles, mais il ne lui a jamais prêté beaucoup
d'attention. Elle n'est même pas sûre qu'il se souvienne
de son nom. C'était il y a deux ans !
Mais quand elle le voit, entre ses deux amis, sur ces bancs durs,
qui observe placidement la scène... Elle jurerait que c'est
elle qu'il fixe. Il hausse un sourcil, et a un léger sourire.
Il l'a reconnue !
C'est loin d'être la première fois
qu'elle joue devant un public, et elle n'est pas seule sur scène,
mais tout à coup, le projecteur l'aveugle, ses jambes
flageolent, sa tête se met à tourner. Pourquoi est-il
venu ici, ce soir ?
Pendant tout son concert, elle garde les yeux
sur lui. Elle a presque du mal à se concentrer sur sa flûte,
ses morceaux. Heureusement, les répétitions ont fini
par rendre ses gestes mécaniques, instinctifs, et elle peut
continuer de s'interroger tout en jouant.
Et puis la musique
s'arrête, on éteint le projecteur qui l'aveugle et on
allume les plafonniers.
Elle le voit, vautré sur son
voisin de droite, son gros ami souriant à la tignasse couleur
de poussière, les yeux fixés sur sa voisine de gauche,
son amie blonde à queue de cheval, et effectivement, il
sourit, mais pas à elle, pas pour elle. Ils se lèvent,
tous les trois ; la fille applaudit, l'air ravi, le gros tapote
gentiment dans ses mains et lui garde les siennes dans les poches.
Ils s'en vont.
Le rideau est tombé depuis longtemps. La salle est plongée
dans le noir.
Sur scène, il ne reste plus que la flûtiste,
qui regarde sans le voir son instrument.
Elle ne s'est jamais
vraiment fait d'illusions. Elle a juste tenté de laisser
planer l'ombre du doute sur la vérité, et les lumières
de cette salle viennent de la dissiper.
Elle était
amoureuse, elle n'aura pas d'ami, juste sa flûte et son
caractère.
