Castiel
Ceci est mon histoire, du début à la fin. En ces mots, je me dévoile à vous mon père.
Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été le même. Ce que je veux dire par là c'est que ma perception du monde n'a guère changé depuis ma création il y a de cela des siècles. Je ne pourrais dire avec précision la date exacte de ma venue au monde, les anges n'ont pas la même notion du temps. Le premier souvenir qui me viens en tête date d'une époque où les humains n'étaient pas encore né. Il n'avait que l'océan à perte de vue, bleu et majestueux, il régnait en grand maître sur la terre. Ce matin-là, un poisson sortit de l'eau et mon grand frère me dit : '' Ne marche pas dessus Castiel, ce poisson est promit à un grand avenir. '' Ces paroles résonnèrent en moi, je pris conscience de ce que j'étais et cela pour toujours. Ma vie continua ainsi pendant un éternité, entre la terre et le paradis, plus rien n'avait de secret pour moi, du moins c'est ce que je pensais.
Vous savez, je ne comprendrais jamais pourquoi vous nous avez fait si différent, nous et les humains. Je les ai souvent regardé sans comprendre pourquoi est-ce qu'il était si sensible au émotion. Je n'avais, pour ma part, jamais ressentis d'émotion à part de l'admiration, pour vous mon père, avant de rencontrer les frères Winchester.
Ma vie était bien différente en tout point avant de les rencontrer. Je ne me posais jamais de question sur les ordres que mes frères me donnaient en votre nom. L'on disait de moi que j'étais de loin le plus fervent de vos serviteurs et cela ne me dérangeait point. Après tout, je ne voyais pas de raison de me poser des questions, je n'étais né que pour vous servir.
Le changement qui allait à tout jamais alterner ma vision du monde se produisit quand mon grand frère et supérieur Michel me convoqua. Cela n'était pas dans ses habitudes de me parler directement. Je me présenta devant lui sans me poser de question, après tout, cela était un honneur de le revoir. Ce qu'il me demanda ne m'interpella pas et quand j'y repense, je me dis que c'était là, la preuve de ma dévotion sans fin.
Ma mission était des plus importante et selon lui, vous m'aviez choisis personnellement pour que je l'effectue. Je devais me rendre en Enfer pour aller y chercher un certain Dean Winchester et lui confier à son tour une mission. Ce nom ne m'était à vrai dire pas inconnu. Les Winchester avaient leur importance dans le future d'après mes frères mais n'ayant pas été invité aux conversations, je n'y avais pas prêté plus attention. Ainsi, je m'en alla chercher cet homme dont je ne connaissais rien, jamais je ne me serais douté que cette rencontre allait changer ma vie à tout jamais.
La tâche ne fut pas des plus aisés et même avec les conseils que j'avais reçu, il me fallut bien plus d'une tentative pour arriver au but. Je n'avais jamais abandonné ou échouer, que m'importait la difficulté de l'ordre et si je risquais de mourir ou non. Vous étiez tout, ma vie était vôtre et cela me semblait des plus normal. Je finis néanmoins par réussir à entrer en Enfer sans trop de dégâts, le trouver fut des plus facile. Le temps que j'avais m'étais compté pourtant je ne pus m'empêcher de l'observer un moment avant de l'emmener. Son âme, du moins ce qu'il en restait, était bien étrange. Je n'avais par le passé jamais vu d'égal. Elle était si noir et désespéré pourtant, possédait une volonté de vivre qui n'avait presque pas de limite. Ma curiosité passé, je m'approcha de lui et le saisit par l'épaule. Son regard surprit se tourna vers moi et l'instant d'après son esprit et le mien se fondait dans ma tête. Je ne comprenais plus rien, jamais je n'avais vécu pareille moment. Tout ses souvenirs, tout ce qui faisait de lui ce qu'il était s'imprégnait à même mon âme. Je ressentis bien des sentiments, la haine, la peur, la tristesse. Tout cela m'était inconnu et je ne savais comment réagir. Les effets s'estompèrent et alors je repris là ou j'en étais, je le ramena sur terre.
La première partie de ma mission effectué, je retourna un moment au paradis afin de me ressaisir. Cette expérience ne m'avait pas laissé de marbre et même si je ne ressentais plus aucune de ses sensations, je ne les avais pas pour autant oublié. Toute cette rage, ce désespoir, je ne savais pas comment il était possible de vivre avec autant de douleur en soi.
Pour la première fois, un sentiment nouveau naissait en moi sans même que je m'en rendre compte, je crois qu'à cette époque je refusais simplement de le voir. Un ange n'était pas conçu pour posséder un libre arbitre ou des sentiments, et pourtant j'en avais eus moi, à travers cet humain, j'avais tout connu.
Le temps passa et je n'étais pas presser de continuer ma mission, l'heure viendrait où je me présenterais devant lui, je devais juste attendre le bon moment. Ce qui ne dura pas longtemps, cette rencontre, il l'a voulait au plus vite. Une médium m'appelait, je ne pouvais pourtant pas le voir, pas encore. Sans enveloppe charnel aucun humain ne pouvais supporter ma vue ou ma voix sauf quelques rares élus. Elle continuait, insistait sans prendre garde à mes menaces. Je ne pouvais décidément pas l'en dissuader, tant pis pour elle. Je libéra la barrière qui nous séparait dans son esprit et ressentit sa souffrance, à l'instant même ou cette barrière se brisa ses yeux furent brûlé à mon grand dam. Ainsi, ce Dean ne possédait décidément pas la patience d'attendre et cela n'allait pas m'étonner si il recommençait dans peu de temps. Il me fallait donc un corps, l'idée ne me plaisait guère mais je n'avais pas d'autre choix. Mon frère Gabriel m'avait dit que pour choisir un corps il suffisait de fermer les yeux, d'écouter les prières des humains et d'en choisir un qui nous semblait adapté. Je ne savais pas à quel point son récit pouvait était véridique, il était de loin le plus humain de tout les anges, entres mensonges et blague ce n'était pas facile de le croire. Je décida pourtant d'entreprendre cet exercice, fermant mes yeux, ouvert aux humains, à leurs prières. Dans ce lot, un homme était différent des autres. C'était un père de famille, aussi croyant que je pouvais l'être. Je m'adressa à lui, lui demandant son accord pour prendre son corps, il accepta ou du moins n'émit aucun refus. Le pauvre, pensais-je, il ne savait pas ce qui allait lui arriver et moi non plus d'ailleurs.
