Est-ce que tu te rappelles de notre rencontre ?
Nous passions notre dernière année de lycée dans cet établissement scolaire auquel je détestais plus que tous…
Je m'étais avançais jusqu'à la première rangée de classe afin d'être tranquille car j'avais remarquée que plus on était proche et face au professeur, plus il ne faisait pas attention à ce qui se passait sous son nez. J'espérai ainsi flâner tranquillement mais c'est le moment que tu as choisi pour m'aborder et me demander innocemment si tu pouvais t'asseoir à mes côtés.
Je tournais donc mon regard dans ta direction et croisait un visage angélique au regard écarlate. A et à ce moment là je me rappelle m'être forcée à garder un visage impassible comme si de rien n'était… Mais intérieurement j'étais blasée à l'idée de devoir partager mon bureau avec une camarade de classe.
Plus les jours passés plus tu me posais des questions su ma vie, ce que j'aimais et ce que je comptais faire de mes weekend ? Cela m'exaspérai de t'entendre piailler à longueur de journée pour des futilités sans aucun intérêts.
Je ne comprenais pas pourquoi tu t'intéressais à ce que je pouvais bien aimer ou non…
Lorsque que les cours de sports arrivaient et qu'il fallait se mettre par groupe de deux, tu te tournais irrémédiablement dans ma direction avec un sourire radieux mais…il y avait toujours une personne pour attraper ta main et te demander d'être son partenaire de jeux. Cela ne me gênait pas du tout voire même m'arrangeait, seulement tu détourner tes yeux de la personne et me lançais un regard désolée auquel je ne comprenais pas la signification.
Dans notre classe ou même dans l'école, tu étais appréciée par les filles comme les garçons sauf par moi. D'ailleurs je ne voyais pas ce qu'ils te trouvaient, ni même ce qu'ils les intéressaient…
Tu n'étais pas quelqu'un que j'aimais spécialement, je ne faisais que te supporter puisque tu me suivais partout ou j'allais. Tu passais ton temps à me taquiner et me faire des blagues de mauvais gouts auquel je n'appréciais guère. Mais cela tu n'en avais cure cela t'amusait de me voir rougir à chacune de tes remarques.
Et cela durant un moment jusqu'à ce qu'un beau jour je me rende compte que lorsque je te voyais arriver dans ma direction, un sourire niais apparaissait sur mon visage.
J'avais beau asseyais le cacher ou m'obliger à rester neutre, le coin de mes lèvres me trahissait à chaque fois.
Oh mon dieu je ne savais pas encore ce que cela voulait signifier… Les battements de mon cœur ont commençaient à s'accéléraient à ta présence et la moiteur de mes mains indiquaient clairement ma nervosité. Je ne savais as ce qui m'arrivait. Aussi insensible que je l'étais à cette époque, j'ai finit par charger sans m'en rendre compte. L'indifférence que je te portais au début s'est transformait en tout autre chose. Je ne supportais plus qu'ont puisse t'approcher ou même que tu discutes avec d'autres personnes sans que je sois prête de toi. Une jalousie malsaine s'empara de moi sans que je ne puisse rien faire… Et sans que je me rende compte tu es devenue une personne spéciale auquel je ne pouvais me passer.
A la fin des cours j'ai commençais à te ramener chez toi tout en discutant de la pluie et du beau temps… Puis nous avons finis par faire des sorties entre amies ou en générale il n'y avait que toi et moi. Tu m'attendais à ce croisement ou il n'y avait âme qui vive mise à part le chant des oiseaux pour nous accueillir.
Lorsque je te fixais avec insistance lors de nos balades, tu me jetais un si beau sourire qui me désarmait totalement.
J'avais envie de te toucher, de te prendre la main, de te dire ces mots qui me pesaient tant. Je ne savais pas comment te les dires….
Ta présence me perturbait, me faisait frissonner, moi qui étais toujours sûre de moi.
Est-ce que tu te rappelles ce jour ou j'ai déposais ma main sur ta joue ? Je me rappelle avoir été dans un tel état de stresse que j'étais restais dans cette position sans rien faire. Je te regardais toi celle qui me rendait si vulnérable. Je me rappelle de la douceur de ta peau, de ton regard profondément charmeur, de la chaleur que produisais ton corps à mon touché.
Tu avais attendues un geste de ma part, que je fasse peut-être le premier pas. Mon regard émeraude fixait tes iris rouge qui pétillaient d'impatience. Je pouvais sentir les frémissements que je te produisais ainsi que ton souffle saccadé si proche du mien.
Je m'étais rapprochée un peu plus de toi ne laissant que quelques centimètres de distances entre nous et… et j'ai finalement relevée ma main pour te mettre une tape amicale. Perturbée, j'ai vu pour la première fois tes joues légèrement rosir. Avais-tu eu des pensées aussi déplacées que les miennes ? Pardonne-moi mais j'ai eu la trouille d'être rejeter.
Peut-être qu'avec le temps tu as finis par en prendre conscience car tu me posais des questions sur ma vie privée, sur mes sentiments, si je ressentais quelque chose pour une personne. Et à chaque fois je te mentais. Mal à l'aise je pointais du doigt une personne au hasard, espérant que tu tombes dans le panneau mais tu n'étais pas dupe car tu insistas longuement en me reposant les mêmes questions.
Idiote que j'étais…
Je te voyais perdre patience puis tu as finis par laisser tomber…me laissant me battre avec mes propres démons.
La fin de l'année arriva rapidement sans que je ne puisse t'avouer mes sentiments.
On a continuait à se voir, à s'appeler et à se mentir.
Je pensais que ma vie actuelle était un véritable enfer mais je m'étais trompée car très vite les problèmes s'enchainèrent nous laissant impuissante.
Alors que j'étais au poste de police pour une affaire de viol sur une de mes proches, un agent de police pénétra dans la salle ou j'étais pour annoncer un suicide à une adresse que je ne connaissais que trop bien. La panique m'empara et j'hurlais à l'homme qui se trouvait face à moi de me laisser m'en aller...
De retour dans ma chambre je pris mon téléphone portable et composa ton numéro sans plus attendre.
Ta si douce voie me répondit sans un sanglot et lorsque je te demandais si tous allait bien, un rire nerveux s'échappa de tes lèvres.
Tu m'avais juste répondus :
« Ara, je croix que je ne suis pas encore consciente de ce qui vient de se passer… »
On avait raccrochait le cœur lourd et j'étais aussi perdu que toi.
Les mains tremblante je savais que tu avais besoin de mon soutien mais… ma sœur aussi … elle n'avait que 8 ans à cette époque et dieu seul sait depuis combien de temps son calvaire avait commençait. Je maudissais les hommes ainsi que mes parents de leur aveuglement. J'ai du faire un choix… Toi ou elle … et ça été elle.
Malgré tout l'amour que je te portais, je ne pouvais me résoudre à laisser ma petite sœur mourir à petit feu. Je l'a voyais se laver, se frotter le corps avec acharnement et me dire que cela ne partait pas.
Que cette odeur restait imprégnée sur sa peau.
Pendant plusieurs années je me suis battue contre un mur froid pour prouver les agissements brutaux et l'atteinte à l'intimité de ma sœur et peut-être du mien… Seulement mon histoire, elle, date depuis bien trop longtemps pour que je vienne remuer le couteau dans la plaie.
Chaque nuit, je me réveillai avec des sueurs froides, la peur au ventre…la peur de n'être en réalité pas seule…
Après tous ça on a quant même gardé contact et tu m'as annonçais qu'après le décès de ta mère tu avais du être séparée de tes frères et aller vivre ailleurs. Je t'avais demandée pourquoi puisqu'il y avait ton père.
Un silence pesant s'était alors installait et je compris mon erreur trop tard. Ton père avait suivait les mêmes pas que ceux de son épouse.
Dis moi ce que j'aurais dû faire à ce moment là, ce que j'aurais du te dire pour te retenir. Dis moi que j'ai eu raison de faire ce que j'ai fais, dis moi que tu m'en veux pas et que tu as gardais une place dans ton cœur pour l'imbécile que je suis.
Les années ont passés et on s'est revu… Allongée sur le canapé de mon studio, tu me racontais tes histoires trépidantes et je tai racontée mes histoires d'amour sans lendemain. Cela t'avait fait bien rire. Je peux encore entendre ton rire clair s'échapper de ta bouche.
Avec un regard amusé tu t'étais discrètement avançais vers moi sans que je ne m'aperçoive, trop occupée à rougir par la gêne de ce que je venais de te t'avouer.
Puis tu m'as murmurais au creux de l'oreille:
« Tu m'as manquée Natsuki… ».
Surprise je tournais mes yeux vers toi et sans que je ne comprenne le pourquoi de douces lèvres au goût de thé s'était déposé sur les miennes. Les iris grands ouverts je restais choquée par ce geste mais ne me reculais pas pour autant. Je te rendis même ton baisé qui devenait de seconde en seconde plus fiévreux.
Tu étais tellement belle avec ton chemisier blanc et ton simple jean qui moulait parfaitement tes formes aussi séduisantes que sexy. Tes cheveux blonds cascadaient sur tes épaules me chatouillant le visage.
Je sentais ton envie d'aller plus loin qu'un simple flirte et te fit comprendre que c'était réciproque. Sans plus attendre tu laissas tes mains se balader sur mon corps impatient de désir. Ta langue vint se glisser sur ma peau blanche me faisant gémir d'un plaisir ardent…
Ton parfum enivre mes sens et je perds pied.
Je me rappelle de la manière dont tu m'avais embrassée et du gout saler de tes larmes sur mes lèvres. Je ne savais pas pourquoi tu étais peinais.
Après cette nuit, je ne t'ai plus jamais revue.
J'avais beau te harceler au téléphone, te laisser des messages, tu n'avais daignais me répondre.
Cinq ans après j'ai appris après quelques recherches que tu étais mariée depuis bien longtemps et que tu avais même mis au monde un petit garçon.
A cette nouvelle, mon cœur s'était brisé pour laisser couler de mes yeux verts des larmes emplis de déceptions. Dans mon désespoir j'ai calculée la date de ton mariage, la naissance de ton enfant et j'ai compris. J'ai enfin compris le pourquoi de ta tristesse lors de notre nuit d'amour.
Sous la colère j'avais attrapée tous ce qui se trouvait sur mon passage pour aller le fracasser contre le mur. Les mains ensanglantées je m'étais recroquevillée sur moi-même me murmurant que ce n'était pas grave. Mais c'était faux, j'ai été anéanti et mes sentiments à ton égard n'ont pas changés même après toutes ces années passés sans toi.
J'ai fais tous mon possible pour t'oublier et pour arriver à mes fins j'ai appris à te haïr autant que je t'aimais.
Tu sais, tu es la seule qui a su me faire sourire et me faire pousser des ailes rien que par ta présence. Me donner confiance en moi et m'ouvrir au monde qui nous entourait. Tu es la seule que j'ai aimais.
Aujourd'hui j'ai maintenant vingt-cinq ans et je continue à penser à toi…
Je regrette de ne t'avoir su te dire ces quelques mots qui auraient peut-être pu changer notre histoire :
« Je t'aime Shizuru Fujino …»
