Bonjour, bonjour,

Avant toute chose, sachez que je m'excuse par avance pour ce lemon complétement improbable et pourtant 100% Steve/Natasha. Pour la petite histoire, j'ai eu cette idée en écrivant un os humoristique sur "Le cul de l'Amérique" (Tony/Steve) qui sera prochainement publié. Mais voilà, comme toujours avec mon cerveau, j'ai dérapé et j'ai imaginé notre couple ensemble et cet OS (particulièrement long pour un os je trouve) est né. J'ai hésité plusieurs jours avant de me décider à vous le poster, alors j'espère sincèrement que cela vous plaira (et ne vous choquera pas pour certain(e)s).

Attention, je mets en garde, pour public majeur. Rien de choquant et de trop cru, juste une légère touche de D/s.

Je vous souhaite une bonne lecture,


Plongée dans la lecture d'un dossier important, Natasha sursauta légèrement quand le bruit sourd d'un poing, apparemment mécontent, frappa brutalement sa porte à trois reprises.

Habillée d'une simple nuisette bleutée qui s'arrêtait au dessus de ses genoux, elle jeta un rapide coup d'œil à son réveil. Vingt-deux heures treize. Le seul homme qu'elle attendait n'était pas censé arriver avant encore cinq bonnes heures.

Trois coups supplémentaires retentirent. Plus fortement. Et elle maudit silencieusement.

Personne n'était censé connaître le lieu de cette planque. Ni même avoir conscience de l'existence de cette planque. Elle avait acheté ce petit studio deux mois plus tôt avec de l'argent liquide sous une fausse identité. Recevoir de la visite aussi tardivement ne devait pas être juste un voisin.

S'emparant prestement de l'arme dissimulée sous son oreiller, elle se dirigea vers sa porte d'entrée et marcha souplement, rendant ainsi ses mouvements indétectables. Elle posa sa main sur la poignée et la respiration obstinément contrôlée, elle leva son arme, prête à tirer en cas de besoin. D'un geste franc elle ouvrit la porte, le corps en alerte.

Le costume portant les couleurs de l'Amérique fut la première chose qui la frappa. La silhouette musclée et l'odeur parfumée de l'homme qu'elle aimait furent la deuxième.

« Steve ? » s'étonna-t-elle en baissant son arme. « Qu'est-ce que tu fa… »

Peu impressionné par cet accueil particulier, il la stoppa d'un geste ferme de la main.

« Le directeur Fury vient de m'informer que vous aviez désobéi à ses ordres. Est-ce vrai ? »

La question était brute. Le ton employé n'avait rien d'agréable. Elle avait beau réfléchir, sa dernière réunion avec le directeur du Shield remontait à huit jours et elle ne lui avait, à son sens, pas désobéi. Ses sourcils se froncèrent d'incompréhension alors qu'elle plantait ses yeux verts dans les siens. Elle avait du mal à voir où il souhaitait en venir. Seule la petite lueur joueuse dans son regard la guida sur la bonne marche à suivre.

« C'est… possible, » balbutia-t-elle en espérant ne pas se tromper.

Le fin sourire furtif qu'il lui accorda, la rassura sur ce point. Elle ne comprenait pas encore le pourquoi exact de sa venue mais elle décida de rentrer entièrement dans son jeu, certaine qu'il avait une bonne raison.

« Pourquoi ? Mon insubordination vous gêne Capitaine Rogers ? »

La prononciation de son pseudonyme était l'invitation que le blond attendait. En frappant à sa porte, il s'était douté qu'elle le suivrait.

« Plutôt oui, Agent Romanoff, » pénétra-t-il dans la chambre en prenant soin de refermer derrière lui. « Ne vous avais-je pas averti de ce qui se passerait si vous recommenciez ? »

Son corps se raidit instantanément tandis qu'il la contournait durement. Elle comprenait désormais parfaitement le pourquoi de sa venue.

« C'est possible aussi, » ne le lâcha-t-elle pas du regard, s'attendant à tout moment à ce qu'il fonde sur elle. « Mais si c'est le cas, je ne m'en souviens pas. »

Il s'arrêta à quelques centimètres d'elle et la fixa. La surplombant de toute sa hauteur.

« J'aurai peut-être dû être plus précis, » lui prit-il son arme.

« Ou simplement plus clair, » exposa-t-elle.

Il alla poser son arme sur la table de chevet et haussa simplement des épaules.

« Vous auriez pu tout bonnement vous en rappeler. »

Elle mit sa tête de côté, comme pour le provoquer.

« C'était une autre possibilité. »

Le visage de Steve se durcit. Si elle ne le connaissait pas, elle aurait parié qu'il était fâché. Mais elle le connaissait et savait qu'il essayait juste de garder son sérieux face à ses réparties.

Depuis qu'ils avaient commencé les jeux de rôle afin de pimenter leurs rapports sexuels, la jeune femme profitait de chaque instant pour s'amuser. Si Steve avait d'abord eu un peu de mal avec ce trait de caractère fougueux, il commençait désormais à se relâcher et à l'apprécier.

Sauf qu'aujourd'hui était un jour un peu particulier.

Si habituellement, chaque scénario était prédéfini et étudié à deux, celui-ci ne faisait, pour une fois, pas partie de leur liste. Il était de l'initiative de Steve. Seul. Et à son plus profond soulagement, cela ne semblait pas déranger sa partenaire. Bien au contraire.

« Est-ce que vous pouvez me rappeler sous les ordres de qui vous opérez Agent Romanoff. »

Son corps frissonna involontairement à l'entente de son statut d'agent. Dieu qu'elle aimait quand il rentrait dans son rôle de soldat autoritaire. Si ce matin en partant il lui avait dit qu'ils joueraient cette nuit, elle ne l'aurait pas cru et n'aurait pas eu la patience de l'attendre.

« Les vôtres Capitaine Rogers, » répondit-elle aussitôt.

« Et pouvez-vous me dire les raisons qui vous ont poussé à me désobéir ? »

Elle fit mine de réfléchir sérieusement.

« Techniquement, c'est au directeur Fury que j'ai désobéi, » déclara-t-elle sournoisement au bout d'un moment.

Il se rapprocha de nouveau. La démarche dangereuse.

« Il me semble que je vous ai laissé sous son autorité en mon absence, non ? » Lui rafraichit-il la mémoire.

« N'exagérez rien, vous n'êtes parti que neuf heures, » relativisa-t-elle avec nonchalance.

Il réprima un sourire et voulut lever les yeux au ciel d'exaspération avant de se raviser. Cela n'aurait pas été crédible avec son personnage imposé.

« C'était donc délibéré ? »

Elle ne savait même pas de quoi il parlait. Néanmoins, elle devait improviser.

« Il m'avait conseillé de mettre une culotte en attendant votre retour, j'aurai dû l'écouter ? »

Le regard du soldat se brusqua et s'illumina de malice. Elle venait habillement de le surprendre.

La tension sexuelle qui émanait de leur deux corps était fortement palpable et emplissait la pièce d'une douce odeur musquée. Encore en tenue de soldat, Steve commençait à se sentir sérieusement à l'étroit. Et l'attitude rebelle de la jeune femme ne l'aidait clairement pas.

« Il aurait pu vous demander d'enfiler une doudoune que cela n'aurait pas eu d'importance, » notifia-t-il. « Votre insubordination mérite une sanction. »

Elle sourit. D'un petit sourire taquin et impatient. C'était évidemment son intention depuis qu'il avait frappé à la porte. Cependant, elle était bien décidée à ne pas lui faciliter la tâche.

« Vous m'en voyez navrée mais je n'y tiens pas particulièrement. »

Sans avertissement, elle lui porta un coup au visage qu'il contra extrêmement facilement. Son poignet désormais emprisonné dans sa poigne de fer, Steve profita de son élan pour le lui tordre dans le dos et se coller à elle.

« Vous êtes trop prévisible. Je devrais peut-être envisager de vous attacher, » lui souffla-t-il sévèrement à l'oreille.

Elle ricana légèrement.

« Encore faudrait-il que vous y arriviez. »

Il s'offusqua. Elle le mettait subtilement au défi de réussir. Dans sa position cela était risqué.

Il resserra son étau avant d'attraper son autre bras et de l'immobiliser.

« Je vous conseille de ne pas faire la maligne, vous pourriez ne pas apprécier la suite. »

L'avertissement était clair comme de l'eau roche. Mais cela eut pour effet de la rendre encore plus excitée.

« C'est mal me connaître si vous pensez que je vais vous laisser me fesser sans réagir, » commença-t-elle à se tortiller.

« Qui vous parle de fessée ? » Murmura-t-il mystérieusement.

Surprise, déçue et intriguée, elle abaissa sa garde. Il en profita pour la jeter sur le lit, son corps l'empêchant de s'échapper.

Ventre contre le matelas, il s'empara des liens qu'il avait préalablement glissés dans son costume et après lui avoir fait mettre les bras devant elle, il lui lia rapidement les mains en prenant soin de ne pas trop serrer, l'accrochant ainsi aux barreaux.

« N'essayez pas de tirer, cette tête de lit a coûté une petite fortune, » la mit-il en garde.

Cette information la fit rire. Il n'y avait définitivement que Steve Rogers pour lui sortir une telle excuse.

Mais contre toute attente, elle devait lui reconnaître un certain talent pour cette soirée improvisée. Il semblait avoir tout préparé, allant même jusqu'à la mettre dans une position détestée. Ne pas pouvoir voir autre chose que le mur et les côtés la rendait vulnérable et terriblement anxieuse. Il le savait pertinemment et elle était curieuse de voir ce qu'il avait en tête pour la suite des évènements.

« Bien installée ? » Cala-t-il son bassin sous plusieurs coussins afin de la rehausser.

Plutôt que de répondre verbalement, elle se dandina, faisant délibérément remonter sa nuisette vers le haut. A défaut de pouvoir le regarder, elle pouvait sentir son corps pressé contre le sien. Et son membre était visiblement aussi dur que le bois auquel ses mains étaient attachées.

« Vous ne portez vraiment pas de culotte, » l'entendit-elle soupirer alors que sa nuisette ne lui couvrait désormais plus que les seins.

« N'est-ce pas là, la raison pour laquelle je me trouve dans cette position prête à être punie ? » Interrogea-t-elle avec sarcasme.

Il porta aussitôt ses lèvres à sa nuque et l'embrassa avidement.

« Absolument. »

Dieu, cette femme allait le rendre fou. Si elle continuait à le provoquer, il ne pourrait bientôt plus se retenir. Ses efforts étaient déjà énormes s'il considérait que l'élaboration de son plan l'avait déjà fortement émoustillé.

« Les rumeurs vous disent vierge, » le taquina-t-elle soudainement en le sentant commencer à s'éloigner.

Il se stoppa et elle imagina aisément son sourire. Légèrement déstabilisé.

« Les rumeurs disent beaucoup de choses, » revint-il vers elle pour mordiller le haut de son oreille.

Son corps se contracta à ce contact coquin, toutefois elle réussit à garder son sang-froid.

« La seule véritable question est de savoir si elles sont vraies ou fausses, » lui signala-t-elle, un sourire en coin.

Piqué au vif, il ne put s'empêcher de lui donner une tape sur les fesses qui la fit hoqueter de surprise. Même en position de faiblesse, elle restait agaçante.

« Et bien, vous obtiendrez au moins votre réponse ce soir, » descendit-il du lit en la laissant nue et offerte.

Il l'entendit légèrement jurer mais ne se retourna pas.

S'approchant d'un pas pressé de la commode où il rangeait ses affaires de rechange, il s'empara du petit sac qu'il y avait glissé deux jours plus tôt dans l'optique d'un tel scénario.

De loin, il la vit essayer de se tourner pour tenter de l'apercevoir et se réjouit de constater qu'elle ne le pouvait pas. La surprise n'en serait que plus grande.

Contre toute attente, et dans l'hypothèse où il n'aurait plus le temps après, il défit son costume qu'il prit le temps de poser sur une chaise située à côté de la tête de Natasha, lui révélant ainsi son corps nu et son membre dressé.

Tenant le sac en main, il en sortit un gode et une bouteille de lubrifiant qu'il étala sur le lit de façon à ce qu'elle puisse les voir. Son regard canaille se changea aussitôt en un regard troublé.

« Vous ne semblez plus amusée, » perçut-il sa déception avec une certaine ironie.

« Ce n'est pas vraiment ce à quoi je m'attendais, » fut-elle franche.

Il savait ce qu'elle avait pensé. Ce qu'elle avait secrètement espéré. Néanmoins, ce soir il n'était pas d'humeur à la fessée comme elle avait put se l'imaginer.

La fierté d'être pour une fois celui qui la surprenait le força à durement se contrôler. S'il s'écoutait, il la prendrait brutalement maintenant avant même d'avoir pu finir ses projets.

« C'est bien dommage, » enduisit-il le gode de lubrifiant. « Vous auriez pu vous y préparer. »

Cela faisait plusieurs mois qu'ils n'avaient pas utilisé ce genre de jouet. Le sexe anal n'était pas ce que la jeune femme préférait. Elle y était même la plupart du temps réfractaire. Il avait pris un risque en lui proposant cette idée. Même s'il savait qu'elle s'y pliait dans l'espoir de le satisfaire. Aujourd'hui ne ferait pas exception.

« C'est vous qui décidez, » lui donna-t-elle son accord verbal.

Sa vivacité d'esprit l'impressionna. Elle avait prononcé ces mots sans même qu'il n'ait eu besoin de la questionner. Il la gratifia d'un sourire reconnaissant. Ses yeux s'arrêtant sur ses courbes parfaites. A cette simple vue, sa queue se fit encore plus douloureuse.

« Vous êtes sûre de pouvoir vous retenir Capitaine Rogers ? » Vit-elle sa grimace éphémère alors qu'il se trouvait toujours dans son champ de vision.

Il plissa le nez d'avertissement, revenant rapidement dans le rôle de son personnage autoritaire.

« Occupez-vous de vos affaires et contentez-vous de vous détendre Agent Romanoff, » répliqua-t-il sèchement en la forçant à écarter les jambes avant de l'immobiliser dans cette position sous son poids.

Elle voulut rétorquer qu'elle l'était déjà quand elle sentit ses mains lui écarter doucement les fesses pour placer la pointe du gode à l'entrée de son anneau serré. Visiblement il ne comptait pas faire trainer le suspens. Et c'était plutôt une bonne chose si elle souhaitait en finir au plus vite.

« Celui là est petit. Ma bite sera plus grosse, » l'informa-t-il avec une prudence presque sadique tandis qu'il commençait à l'enfoncer délicatement.

A travers ses jambes sur les siennes, il pouvait la sentir à la fois détendue et crispée. Cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas essayé de la pénétrer par là qu'elle n'y était sûrement plus habituée.

« Vous devez vraiment vous détendre, » l'incita-t-il à respirer.

Elle opina d'un mouvement affirmatif de la tête. La sodomie n'était absolument et décidément pas quelque chose qu'elle appréciait.

Heureusement pour elle, sous ses airs méchants, son partenaire avait toujours un cœur. Il savait que c'était une punition, et qu'il ne devait donc pas la prendre en pitié. Seulement voilà, Steve Rogers restait Steve Rogers et il descendit son autre main sur le clitoris de sa compagne dans le but de l'aider à oublier cette désagréable intrusion du début.

Elle le remercia par un gémissement plaintif qui le fit encore plus bander. D'autant plus que ses hanches tentaient instinctivement de se relever pour venir chercher le contact de sa main puissante.

« Je suis bien trop gentil avec vous Romanoff, » s'injuria-t-il lui-même en continuant ses caresses.

Elle lui répondit cette fois par un petit rire plaintif et il ne sut si c'était dû à la stimulation de son bouton rose ou parce qu'il venait d'enfoncer la totalité du gode.

Il supposa être un peu des deux.

Quoiqu'il en soit, il ne s'en formata pas et entreprit directement de légers va-et-vient afin de la préparer correctement à l'accueillir. Doucement, il inséra un doigt puis deux dans son vagin délicieusement trempé. Il put la voir baisser la tête, certain qu'elle fermait les yeux, se forçant à ne retenir que ce bon moment.

Les yeux rivés sur son corps attaché et son dos luisant, sa position de soumission était divine. Même après la sixième fois, il ne s'en lassait pas. Il se rappelait encore la première fois qu'il le lui avait demandé. Elle avait évidemment rechigné. Ils en avaient ensuite longuement parlé et elle avait fini par accepter. A l'heure d'aujourd'hui ce n'était plus qu'une formalité.

Sa peau était chaude, moite, couverte d'une fine couche de sueur. Il pouvait même sentir l'odeur de son excitation sur ses doigts caressant son intimité.

Sous ses mains désormais expertes et façonnées pour son corps, il la sentit se détendre totalement, ses gémissements se faisant finalement de plus en plus intenses.

« Steve… j'ai besoin de toi maintenant, » couina-t-elle d'une petite voix étouffée.

Donc le jeu était fini. Elle avait repris le tutoiement.

« Tu n'es pas assez préparée. »

Elle souffla bruyamment.

« Bon sang, arrête d'être toujours aussi prévenant, » rouspéta-t-elle. « Prend-moi brutalement, prend-moi maintenant s'il te plait. »

Son autorité mélangée à sa supplication eut raison de sa barrière de gentleman et il ne se fit pas prier pour enlever le gode et se placer devant son orifice, non sans avoir lubrifié son sexe avant. Posant ses deux mains sur ses hanches, il ne prit pas la peine de la prévenir et la pénétra d'un coup sec jusqu'à la garde.

Son corps se figea. Sa respiration se coupa. Tandis qu'un gémissement sonore s'échappait d'entre ses lèvres.

« Trop ? » S'inquiéta-t-il.

Elle ne répondit rien, se contentant de mordre la couette qu'elle avait prise entre ses dents devant une telle intensité d'étirement. Elle avait oublié à quel point il était bien membré lorsqu'il la prenait par derrière.

Sa tête lui tournait déjà, son corps lui envoyant des doses massives de dopamine et d'ocytocine dans l'espoir d'atténuer la douleur.

« Bordel Nat', il faut vraiment que nous le fassions plus souvent, » articula difficilement Steve devant son étroitesse.

La jeune femme était tellement serrée que cela lui en faisait presque mal. Il ne pourrait définitivement pas tenir aussi longtemps qu'il l'aurait souhaité.

« Une fois par an, Steve, » prononça-t-elle les dents serrées. « Une fois par an. »

Il s'esclaffa tout en essayant de garder le contrôle sur son mental. C'était en effet ce qu'ils avaient convenu il y a plusieurs mois. Jusqu'à ce qu'il brise cette règle en cet instant...

Il bougea, d'abord lentement, avant de rapidement augmenter la cadence, ne pouvant plus contrôler son désir. Ses coups de butoir étaient féroces et le corps de la rousse, à son grand étonnement, suivait en harmonie. Sa propre endurance l'étonna. Tout comme le désir étrangement ardant qui se dégageait de sa partenaire face à sa brutalité.

« J'espère que tu viens bientôt car je suis tellement proche que je ne sais pas combien de temps je vais durer, » lui avoua-t-il d'un souffle rauque.

Le dos de la jeune femme se cambra. Elle perdait actuellement pied. Plus aucun de ses sens ne lui répondaient. La domination de Steve, ses mains emprisonnées, son corps immobilisé. Tous ces éléments lui faisaient perdre la tête. Elle était prise dans un tourbillon d'émotion qui jusqu'alors ne lui avait jamais été permis.

« Plus vite Steve, » l'implora-t-elle les larmes aux yeux.

Il n'était pas sûr de pouvoir. L'orgasme le poussait déjà à la délivrance. Néanmoins, il tenta, trop heureux de la voir apprécier ce moment.

Il pouvait sentir combien son corps répondait favorablement. Combien ses muscles se contractaient de plaisir à chaque assaut de sa part. Soudain il la sentit violemment trembler et dans une dernière poussée, il se retira avant d'éjaculer sur ses fesses rebondies.

Il s'affaissa sur son corps, fatigué d'une telle énergie.

« On remet ça quand tu veux, » lui chuchota-t-il.

Affalés l'un sur l'autre, leurs halètements formaient un concert reposant. Il s'attendait cependant à une remarque piquante de la jeune femme à sa demande.

Remarque qui tarda à venir pour ne jamais arriver.

« Nat' ça va ? » Bredouilla-t-il, la voix légèrement inquiète alors qu'il se redressait sur ses avants bras.

Il ne pouvait pas voir son visage et seul le souffle encore saccadé de sa respiration lui prouvait qu'elle était toujours consciente.

« Nat' ? » Insista-t-il.

Elle remua. Les épaules visiblement douloureuses d'être encore accrochées au montant du lit.

« Merci Steve, » prononça-t-elle simplement en guise de réponse.

N'étant pas certain du pourquoi, il s'empressa alors de la détacher et de la retourner afin d'analyser les traits de son visage. Ses joues rougies, son sourire satisfait et l'éclat amoureux au fond de ses yeux le comblèrent d'un réconfort puissant.

Sa liberté enfin recouvrait, la jeune femme s'étira et chevaucha son amant avant de l'embrasser passionnément et de se blottir contre son torse.

« Je suis sincère en te le disant, c'était merveilleux, » apaisa-t-elle un peu plus son inquiétude en caressant ses muscles d'un geste tendre.

Il resta un instant silencieux.

« Je suis content de te l'entendre dire. Vu notre première fois catastrophique, j'ai eu peur que tu ne te braques, » confessa-t-il finalement.

Ce souvenir les fit tous les deux sourire. Dans la salle rouge, on l'avait entrainé à subir les attouchements. Pas à les apprécier. Elle avait mis du temps à trouver un terrain d'entente avec Steve et leur première sodomie s'était terminée avec un nez cassé et un œil au beurre noir. Ils n'avaient jusqu'alors pas retenté.

« Continue de me montrer que la salle rouge m'a menti et peut-être que je finirais par t'épouser, » dit-elle avec une impassibilité inquiétante.

Il se figea et elle rigola.

« Je plaisante Rogers, » l'avisa-t-elle d'un baiser rapide sur le biceps de son bras droit. « Comment as-tu réussi à te libérer aussi rapidement ? »

Il souffla de soulagement. Non pas qu'il ne souhaitait pas l'épouser mais cela aurait sûrement été trop précipité.

« Fury m'a libéré plus tôt. Une histoire de réunion plus importante, » raconta-t-il. « J'ai voulu te faire une surprise. »

« J'aurai pu te tirer dessus, » l'informa-t-elle placidement comme si rien ne s'était passé.

« Tu aurais pu en effet, » confirma-t-il. « Heureusement tu ne l'as pas fait. »

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Fin

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Voilà, voilà, improbable, légèrement décalé et pourtant j'ai essayé de rester fidèle aux personnages. J'espère que vous avez apprécié et n'hésitez pas à me laisser une trace de votre passage (review, fav) ça fait toujours plaisir ;)

Je vous dis, à la prochaine,

Tanutwo