Salut à tous, je commence cette fic sur les Hunger Games qui me trottait dans la tête depuis un moment. C'est ma toute première fic alors j'espère que ça vous plaira. En tout cas n'hésitez pas à prendre même 30s pour laisser des reviews ;-) C'est très motivant et ça fait vraiment plaisir d'avoir un retour sur ce qu'on a écrit. Et puis surtout ça pousse à continuer et faire de son mieux :-)

DISCLAIMER : L'univers de Suzanne Collins ne m'appartient bien évidemment pas tout comme ses personnages. Mais l'histoire et les nouveaux personnages si. Je ne tire aucun profit de la fic hormis le plaisir d'écrire et l'espoir d'intéresser les lecteurs !

Bonne lecture !

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La double expiation

Prologue

Clac ! Le trait avait filé droit vers le cœur de sa cible. Cible qui n'était autre que Snow, l'ancien président déchut. Ce fut un tir d'une précision chirurgicale pour se débarrasser du fléau nommé Snow. Le coup était aussi brutal qu'élégant. Et l'impact aussi radical que définitif. Sec et implacable, tout comme l'avait été sa victime en son temps pendant son règne. Il n'avait eu de président que le titre, imposant pendant des décennies sa tyrannie sur tout Panem, régnant sans partage sur les 12 districts et dirigeant le pays en monarque d'une main de fer sans la moindre velléité de velours. Et bien sûr le tout en éliminant systématiquement le moindre adversaire politique osant s'aventurer un peu trop hardiment sur l'ascension des marches du pouvoir. Snow était haï par certains, craint par beaucoup, redouté par tous et partout. Il était parvenu à maintenir l'ordre et la paix pourtant synonyme d'une guerre perpétuelle et désordonnée de survie. Guerre pour chacun des habitants des districts car bien sûr le Capitole ne manquait jamais de rien et pouvait toujours se permettre les pires excès. Ils n'avaient jamais connus autre chose qu'une vie faite de modes, de jeux, de banquets, d'opulence et d'excès en tout genres et en toutes sortes. Ce qui contrastait grandement avec la misère des districts qu'il régissait de sa toute puissance.

En effet, chaque région soumise à son autorité était durement taxée d'un lourd tribut matériel autant exorbitant que prohibitif. Il ne laissait à peine de quoi subsister. Tout était expédié au capitole, absolument tout ! Et ne restait que des miettes aux producteurs ainsi que leurs yeux pour pleurer et leur estomac pour crier famine. D'ailleurs, il se trouvait que ce tribut n'était pas uniquement matériel mais aussi humain. En effet, année après année, moisson après moisson, il récoltait la jeunesse de chacun des districts pour la semer sur le chemin de la mort. Ainsi, il envoyait s'entre tuer 24 jeunes gens, tirés au sort par le funeste destin qui étaient tous et sans distinctions prédits à une mort autant tragique que violente dans la douceur du spectacle télévisé. Tous sauf un qui aurait la chance de vivre dans l'opulence hanté du souvenir de ses actes passé. Actions lui permettant d'aujourd'hui exister autrement que dans les mémoires. Même certains carrières pourtant entraînés et élevés à se battre depuis leur tendre enfance auraient perdu la raison à ce qu'il paraîtrait.

C'était ce qu'on appelait les Hunger Games. Un jeu où mort et souffrance étaient synonymes de joie et plaisir pour le spectateur. Et cela pour ôter toute envie de révolte. Brisant dans l'œuf la moindre pensée de rébellion en brouillant les sentiments. Empêchant les pensées de nourrir les paroles hostiles puis les paroles de revêtir ces pensées belliqueuses et de se transformer en actes contestataires. Et ça avait été diaboliquement efficace ! Pendant très longtemps sa parole avait fait office de loi incontestable et incontestée. Pendant trop longtemps.

Et dire qu'il n'avait fallu qu'un tout petit instant pour mettre fin à des décennies de tyrannie songea Katniss. La fille du feu se tenait parfaitement droite, le visage impassible, un masque de gravité sur son regard malgré l'immense clameur montant des gradins.

Des dizaines de caméras étaient braquées sur elle pour enregistrer ce moment historique. Car il s'agissait bel et bien d'un nouveau départ pour les districts. La promesse d'une vie libre, épanouie et heureuse à l'abri du joug du capitole.
Elle s'était attendue à ressentir toutes sortes d'émotions à l'idée de venger Prim et tant d'autres innocents : Colère, satisfaction, haine, joie, lassitude, soulagement. Et pourtant elle n'y avait pris aucun plaisir. C'était juste nécessaire.

Elle dirigea alors lentement son regard vers la nouvelle présidente Alma Coin qui lui fit un sourire carnassier avant de prendre la parole.

« Peuple de Panem commença t'elle depuis la loge surplombant les milliers de spectateurs ayant assisté à l'exécution. Je sais combien vous avez souffert, combien l'épreuve fut terrible et les sacrifices énormes. Mais cette ère d'injustice et de malheur dans le labeur est désormais derrière vous poursuivit t-elle d'une voix forte et déterminée.

Moi présidente, je veillerai à ce que chaque district connaisse enfin bonheur et prospérité.
Moi présidente, je veillerai à ce que chaque district soit traité dans l'équité la plus totale.
Chacun mangera à sa faim, chacun vivra de son travail dignement !
Chacun aura la vie qu'il aura choisi, chacun pourra enfin VIVRE comme il l'entend » gronda-t-elle

A ces mots, une ovation encore plus grande jaillit de la foule et enveloppa totalement Katniss, hurlée par des milliers de gorges aveuglées d'espoir.
Pourtant la joie du geai moqueur n'atteignait pas les sommets et ses soupçons ne s'étaient pas tout à fait envolés. Il lui semblait entendre une note discordante de cette symphonie de belles paroles. Mais quoi ? Elle n'arrivait pas à le saisir. Les paroles de Snow lui revinrent alors en mémoire. Ne l'avait t-il pas prévenue d'un danger encore plus grand à propos de Coin ? Et quelle raison aurait-il eu de lui mentir à l'aube de sa mort ?

Chassant ces pensées crépusculaires, elle reporta à nouveau son attention sur le vibrant discours de la présidente.

« Faîtes-moi confiance, retrouvez ce mot, « confiance », dont vous n'avez que trop oublié le sens car ces belles promesses ne resteront pas que de vaines paroles ! » On aurait pu se croire au milieu des fauves tant le public rugissait d'approbation à chaque phrase martelée par la présidente.

A présent mes amis, je veux vous parler d'un sujet grave, d'une importance capitale concernant le capitole… »

Chacun s'était tu soudain dans ce silence assourdissant.
Chacun était comme accroché aux lèvres de l'oratrice.
Tout le monde était suspendu à la moindre phrase, au moindre mot, à la moindre syllabe du tribun jouant avec son auditoire et ménageant son effet d'annonce.

« Pouvons-nous laisser passer tant d'années de souffrance, de crimes ?
Pouvons-nous laisser tout ce malheur impuni ?
Pouvons-nous pardonner d'un claquement de doigt tant de meurtres et de sang sur leurs mains ? »

NOOONNN !

La réponse de l'immense masse attroupée en contre bas fut instannée. Justement injuste dans son injuste justice. Le cri de rage et de haine fut la réplique en écho à la question qui n'en était pas une. Sombre appel à la vengeance clairement entendu dans ce séisme de revanche haineuse. Le rictus rageur de Coin se fit encore plus ample, plus proéminent, plus prédateur qu'il ne l'était déjà. Elle les tenait.

Alors je déclare ouvert les 76ème Hunger Games du Capitole !

Ils payeront le double de ce qu'ils vous ont infligé, ils souffriront deux fois plus que ce chacun d'entre vous a enduré ! Ils connaîtront 2 fois plus de malheur et de pleurs ! Ils y enverront le double de tribut ! Ce sera ainsi pour eux le synonyme d'une double expiation ! »

Alors vous aimez ? Croyez-moi, il va y avoir des surprises tout au long de cette fic ! Une petite review avant de partir ?