Je sais qu'il est tôt, que ces évènements nous ont tous touché, que c'est peut-être mal écrit, et que cela comporte un nombre incalculable de fautes. Mais j'avais besoin de le faire, j'avais besoin de pouvoir écrire, en mettant en scène Sherlock et John. Pour me rassurer, pour me dire qu'il y a encore de l'espoir. Je ne profite certainement pas de la situation, mais j'en avais besoin. J'espère que vous aimerez, et sachez que je suis de tout coeur avec vous, nous devons rester solidaires.
Je vous aime, putain!
«Sherlock! Tout le monde ne peut pas tout connaître sur tout! Tiens, regarde-toi avec le système solaire!
- C'est l'hôpital qui se fout de la charité, John! C'est quand même toi qui m'a fait la remarque!
- Oui, bon. Mais de là, à savoir la structure cristalline du thorium!
- C'est simple non?!
- Tout le monde n'a pas un poster dans sa chambre le tableau périodique des éléments!
- Et tout le monde n'a pas une licence en chimie..
- Exact! Et ne te fiche pas de moi!
- Oh voyons, John, tu me connais mieux que ça...
- Justement!»
Sherlock Holmes et John Watson devaient bien trouver quelque chose à faire en ce vendredi 13 novembre 2015. Pas un clien n'avait montré le bout de son nez. Ce qui avait étonné les locataires du 221b Baker Street. John avait eut la merveilleuse idée de faire regarder la télévision à Sherlock, une émission culturelle, qui avait tourné au ridicule, puisque le détective trouvait toujours à redire. John, bien qu'irrité, ne pouvait s'empêcher de rire en voyant son ami s'énerver ainsi après les candidats et un animateur dôté d'un QI inférieur à la moyenne selon Sherlock.
«Qui sur cette terre ne sait pas que la Reine possède des Welsh Corgie aux nombres de...
- Nous interrompons les programmes afin de vous faire parvenir des informations plus que capitales, Paris est en ce moment même la cible d'attaques. Fusillades, ainsi qu'explosion en son coeur. Le Président de la République a été immédiatement évacué vers le Ministère de l'Intérieur. Il semblerait que des explosions ont eut lieu en dehors du Stade de France, mais également...»
Le tout Londres était sous le choc. Très vite les réseaux sociaux se mobilisèrent. L'heure était à l'entraide, quand bien même l'incompréhension se faisait ressentir. Pourtant Sherlock et John restaient pétrifiés devant leur téléviseur, retransmettant les informations en boucle. Le téléphone du détective se mit à sonner, il décrocha machinalement sans prendre le temps de regarder qui le contactait, il le savait de toute manière.
«Dis-moi que tu sais qu'elle va bien.
- Malheureusement, je ne peux rien te dire à son sujet, Sherlock.
- Dans ce cas là, pourquoi m'appelles-tu, Mycroft?! Répondit-il, de son ton le plus abjecte.
- Ne te rends pas à Paris.
- Tu ne m'en empêcherais pas.»
Il raccrocha, attrapant son manteau au vent, passant devant John comme s'il n'était qu'un fantôme. Le soldat était sous le choc. Il n'arrivait pas à comprendre comment cela pouvait être arrivé. Et surtout: pourquoi?
C'est en entendant les pas pressés de Sherlock dans les escaliers qu'il comprit la gravité de la chose. Il le rattrapa, manquant de tomber tant l'émotion était forte et encore grandissante.
«Sherlock! Appelle-la pour savoir ce qu'il en est avant de foncer tête baissée dans ce carnage sans nom!
- Il est peut-être déjà trop tard!
- Tu ne ferais qu'aggraver la situation et je doute que les français et surtout les parisiens aient besoin de ça en ce moment! Il faut laisser faire leurs forces de police!»
Le téléphone du logicien se mit à gémir de plaisir. Un gémissement qui faisait beaucoup de bien à entendre. Un sourire vint s'esquisser sur le visage des deux hommes. C'était elle, la femme. Elle le tenai au courant.
«Je vais bien.»
C'est tout ce dont Sherlock avait besoin. Ils remontèrent tous deux observer, impuissants, désarmés, la terreur subis à Paris. Ils ne pouvaient rien faire, Sherlock bouillonnait de l'intérieur, car malgré son esprit aussi brillant, il n'aurait jamais pu empêcher le carnage qui se déroulait sous leurs yeux.
La nuit fut courte et très mouvementée, Sherlock n'avait pas fermé l'oeil de la nuit, tandis que John avait retrouvé la guerre dans ses cauchemars, le problème était qu'il ne savait plus, s'il s'agissait d'un rêve ou bien la fatalité de la réalité actuelle.
128 morts, d'autres à venir.
Un pays en deuil.
Des millions de gens indignés.
La ville lumière s'est éteinte,
tandis que le reste du monde s'illumine pour elle.
Deux hommes pourtant si puissants,
qui aujourd'hui se retrouvent parmi les victimes de l'impuissance.
Mais qui dès demain, retrouveront toute leur puissance et détermination.
Pour que l'avenir nous soit meilleur.
