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Est-ce que je t'ai surpris ?

Bien, ça me rend contente.

Oui, on n'en est là. La fille du fameux Sherlock Holmes est morte. Si tu écoutes ça, tu es sûrement un de mes plus proches amis… La police ou mon père. Aucune importance de qui tu es, bienvenue ici pour écouter mon histoire. Morbide. La fille Holmes est juste une fille morbide qui parle avec un microphone pour enregistrer des fichiers audios. Pour l'amour de dieu, j'espère t'avoir surpris. Non : de t'avoir choqué comme si tu verrais le Diable. Ce n'est pas un très beau langage pour une Lady comme moi… Je sais. Penses-tu que je suis superficielle, egocentrique ? Tu n'as pas tort. Mais je veux que tu saches que je n'appellerais pas ces audios… Fichiers vocaux, mais plus comme étant des « cassettes ». Oui, j'ai toujours préféré ce mot : Cassette. C'est dix fois plus joli non ? Chaque cassette va raconter une des raisons qui m'ont poussée à me faire saigner comme un goret.

Ma mort va être une belle affaire, mon père va être heureux de la résoudre. Pour une fois, il sera premier à la résoudre… Dur dur pour une morte de résoudre une affaire la concernant. Non ? Rassure-toi fameuse personne qui écoute ça : Il ne fera pas ça pour reprendre sa revanche contre ces raisons… Mais juste parce que ça l'intéresse.

John appuya sur le bouton stop et jeta un regard à Sherlock : Rien, il n'y avait rien. Hormis des yeux vides, même plus la petite lueur d'enthousiasme à l'idée de se lancer dans une nouvelle enquête, William Sherlock Scott Holmes était complètement vide de toute expression faciale. Trois semaines, trois semaines depuis qu'ils avaient retrouvé le corps frêle et froid de Katie Jodie Hodson Holmes. Le chat avait été envoyé chez tante Felicity pour ne pas à avoir à regarder la perte de sang mortel de l'adolescente. John eut été le premier à avoir entendu l'eau couler de la baignoire… Enfin, avait-il penser que c'était de l'eau d'abord. Plusieurs appels après, aucune réponse et toujours cette eau qui coulait. Watson avait fichu la porte et avait dû se tenir au bas de celle-ci. Une enveloppe charnelle aux joues sillonnées par les traces de larmes, humide et gonflé par l'eau. H20 teintée de carmin. Molly fut la seconde à être entrée dans la pièce quasiment inondée et comparer au Docteur : Elle avait lâché un cri qui aurait pu réveiller le cadavre, cris qui s'était entendu jusqu'à dans la rue, alertant le détective consultant, au départ juste plongé dans des affaires à lui. John se rappelait parfaitement des mots du brun quand il était arrivé à l'appartement.

« Ce doit être intéressant pour que ça s'entende jusqu'au bout de la rue. » Le blond se souvenait parfaitement de l'expression de plaisir morbide à ne pas voir Katie sur le terrain… Pas debout tout du moins. Il avait eu ce sourire en coin jusqu'à ce qu'il n'arrive à la source du cri : avant de perdre toute expression d'un seul coup. Sa commissure gauche ne s'étirait plu, la culpabilité avait commencé à s'installer, celle d'avoir été content d'être seul… Puis l'incompréhension, le regret, la colère et le sentiment de traitrise. On se demanderait presque comment se faisait-il qu'il avait reconnu parfaitement ces sentiments ? Tout simplement parce que c'était les émotions de guerre. Celles qui infligeaient mille et une peines tout en laissant des blessures qui ne se refermeraient jamais totalement. Sherlock Holmes n'avait même pas approché, contemplant Molly qui l'avait fait à sa place. En criant à John de venir l'aider à sortir Katie de là.

[Cadavre] – [Sang] – [Exsanguination.] : Lame de rasoir.

Malgré qu'il eût essayé de ne pas analyser la situation, Sherlock l'avait tout de même fait. L'arme d'improvisation était tombée de la baignoire en même temps que le corps fut retiré, confirmant sa brève déduction. Molly avait pris des gants de nettoyage pour attraper le bout de métal tranchant, s'en allant de l'appartement tout en pleurant.

Maintenant, ils étaient là : Trois semaines après sa mort, Holmes avait reçu un coli, un coli venant de sa propre fille. Impossible qu'elle ne l'envoie depuis l'endroit où elle se trouvait. Ce n'était pas Sherlock qui avait ouvert, mais bien Watson qui ne voulaient pas infliger une double peine à son équipier. Une jolie petite boîte digne du Steampunk et en son intérieur : trois boîte DVD avec une sorte de papier dorée digne des grimoires, destinée à être encrée. Katie avait écrit en calligraphie anglaise dessus chaque ordre de DVD. Avec un titre plus ou moins aguicheur dessus. Quatorze « cassettes » pour trois DVD.

« - Quarante-deux… Entendit-il de la voix morne du brun.

- Quarante-deux quoi ?

- Elle a laissée quarante-deux audios.

Bien évidemment, ce qu'il pouvait être long à la détente par moment.

- Elle aurait préféré qu'on dise « cassettes ».

- Elle est morte John. Tout ce qu'il reste de ce qu'elle eût pensé, c'est ces fichiers. »

Il fut surpris, l'appuiement sur la déduction du décès était lourde, comme si qu'il lâchait toute la fatalité dans ses mots. Toutefois, Watson ne put manquer la pincette de chagrin dans la voix du détective. Sherlock s'était fait mal tout seul. Il ne pouvait pas lui en vouloir dans le fond. Impossible d'en vouloir à un parent ayant perdu un enfant. John porta son regard sur un cadre photo couché sur un des meubles du détective. D'une rousse et de Katie, il devina rapidement qu'il devait s'agir de la mère de la jeune fille. Une main dessus, il se fit rapidement arrêter par la voix du brun.

« - Ne touche pas à ça.

- Ce serait mieux qu'il soit redressé non ?

- Ce cadre est aussi couché que leurs cadavres. Il marqua un temps de pause avant de continuer sa phrase. Enfin, juste celui de Katie.

- Où est celui de sa mère ?

- Tu n'as pas envie de le savoir. Crois-moi sur parole.

John pencha la tête de haut en bas, ce n'était pas le moment d'insister avec les nerfs à bout du détective. Watson traina des pieds sur le planché trop habillé de bazar avant d'oser poser la question.

- Tu vas enquêter ?

- Bien sûr que oui. Rejoins-moi si tu veux, ou bien je ferais ça tout seul. »

…

Trente personnes. Trente personnes dans la pièce. Ce fut ce que Sherlock vit. Impossible de ne pas voir l'agitation à son arrivée. Comme si qu'il allait révolutionner Scotland Yard pour n'avoir toujours pas réussi à trouver une raison derrière le suicide de sa fille. Il entendit des gens blablater, à sortir des « Elle n'avait que dix-sept ans… » Ou alors « En même temps, avec un père pareil… » Comme si que c'était à eux de juger la désunie petite famille dont il avait entamé la procréation en tout premier. John avait la boite avec les DVD dans un sac qu'il avait ramené, commandant deux petits lecteurs mp3.

« - Alors, c'est quoi cette histoire d'audio ? Commença Moriarty.

- Une enquête personnelle. On emprunte juste le matériel. Répondit sèchement Watson. »

Moriarty fut étonné, Sherlock appréciait de faire prendre du risque à tout le monde. Il ne m'était pas un point d'honneur à garantir la sécurité d'autrui… Même pas de feu Katie Holmes. Elle se jetait toujours toute seule dans la gueule du loup de toute façon, aucune utilité qu'elle n'ait été protégée par son père… Moriarty pensa pendant une seconde que c'était aussi la faute de son géniteur dans un sens… Il ne l'avait jamais vraiment surveillée comme un paternel était censé le faire… Pourtant, de son souvenir : Katie n'avait jamais été une fille qui aimait être veillée, encore moins par un homme. Alors elle refusait qu'on ne lui vienne en aide pour quoique ce soit. Sherlock appuya sur le bouton lecture du MP3 en sélectionnant le prochain fichier, laissant le haut-parleur.

De retour ? Bienvenue ici, cassette une, face B.

BONJOUR/BONSOIR à tous et à toutes ! Bienvenue dans cette fiction sur Sherlock Holmes (incroyable série) j'espère que vous allez bien et que ce chapitre vous auras plu autant qu'il m'aura eût la plaisance d'écrire ! (je ne suis pas sûre que ma phrase est un quelconque sens, tu noteras.) le concept de « cassette » a été effectivement tiré de 13 Reasons Why, mais cette fiction ne se passera pas dans une école ou quoique ce soit ! Ca va être une véritable enquête criminelle et j'espère qu'elle vous plaira ! Quant à Katie, si vous voulez plus la connaitre, il y a sa page Charahub : ( /character/1120381/Katie-Holmes/public/) enlevez les parenthèses et copier-coller l'URL (normalement, vous pouvez) ou si vous voulez juste mon pseudo : « MaiLee » c'est tout :3 Sachez que je fais aussi les versions vocales francisées des cassettes :D. Pas de Yaoi dans cette fiction ! Comme toujours, vous savez que je n'aime pas ça x) Voici aussi un petit lexique pour vous y retrouver ! Sachez aussi que je ne me souvenais plus que Mrs Hodson fût là quand j'ai choisis le nom maternel de Katie ! XD

Italique : Cassettes

Italique plus gras + guillemet avec tirets : Katie raconte ses conversations tout en narrant les scènes comme elle s'en souvient.

Écriture simple : Présent.

J'espère que vous serez là pour le prochain chapitre et découvrir pourquoi Katie Jodie Hodson Holmes s'est suicidée !