Grands Vents

Volet 0

Auteur : Angelscythe

Genre : Noir, drame

Couple : Je vous laisse deviner pour l'instant )

Disclaimers : Tous les personnages appartiennent à Square Enix et/ou Disney, je me contente de mettre la pagaille avec mes idées farfelues !


Prologue

Join now with your better half

Une tornade frappait le sol, projetant des pierres partout. Ses bras avaient beaux se dresser pour protéger son visage, il ne parvenait pas à se soustraire à cette tempête. Ses doigts se desserraient de sa Keyblade. Non ! Il n'allait pas la lâcher ! Il n'allait pas subir la honte et le déshonneur ?

Mais l'impact était si fort…

Il sentait ses jambes vibrer.

La bille lui remontait dans la gorge alors qu'il peinait à respirer, à tenir sur cette lande dévastée.

L'ouragan cessa aussi brusquement qu'il n'avait commencé. Il n'eut pas le temps de souffler qu'il dut bondir en arrière pour éviter une nouvelle attaque. Il para et disparut dans les ténèbres pour tenter une attaque du haut. Il ne prononçait plus un seul mot, essayant seulement d'atteindre sa cible. Mais il l'évita d'une simple roulade.

Il ne devait pas continuer comme ça. Il s'épuisait tellement… Il ne devait pas prendre le risque de perdre pour de bon.

Il leva sa Keyblade juste à temps pour retenir un coup brutal qui le fit reculer sous l'impact. Par la χ-Blade, ses bras tremblaient !

- Pff. Tu as gagné.

Il retint un soupir de délivrance lorsque le garçon s'éloigna.

- Mais tu ne perds rien pour attendre. Lança-t-il.

Il ouvrit des ténèbres derrière lui et recula, l'air provocateur. Il ne voyait pas la sueur sous son casque, si ?

Il était presqu'enfoncé dans les ténèbres si rassurant qu'il sentit une main sur son poignet. Ses yeux s'écarquillèrent. Ce monstre l'avait attrapé. Est-ce qu'il comptait finir le travail ? Pourquoi pas : on lui avait appris à se méfier de tout ce qui symbolisait le Mal. On lui avait appris à l'éliminer. Et s'il n'en était pas une des sources les plus puissantes, il n'était rien.

- Tu pars ?

Hein ?

- Oui.

- Mais on est bien ami, n'est-ce pas ?

Qu'est-ce qui lui prenait à ce malade ? Ami ? Il l'avait presque massacré, pour commencer et ils étaient opposés ! Mais c'était peut-être son seul salut… Il se sentit tout à coup extrêmement pathétique en pensant ces mots. Accepter de devenir ami avec ça juste pour le salut de son… âme ?

- Oui…

- Ouf.

Il le dévisagea et se surpris à détailler les traits juvéniles et délicats, la douceur dans les yeux bleus, le sourire qui reflétait toute l'innocence de cet être.

Il sortit des ténèbres et s'avança vers lui, attrapant son poignet. Il se sentait mieux en reprenant les rênes de cet échange.

- Nous sommes amis.

- Oui ! Je suis content ! Tu es mon… seizième ami ! Il y a Terra, Aqua, Atchoum, Dormeur, Grincheux, Joyeux, Prof, Simplet, Timide, Blanche-Neige, Cendrillon, Jaq, Flora, Pimprenelle, Pâquerette et toi !

- Tu t'es souvenu de tout le monde comme ça ? Dit-il.

- C'est normal ! Je me rappelle de tous mes amis ! J'aimerais beaucoup savoir ton prénom, garçon casqué ? Moi c'est Ventus ! Mais tu peux m'appeler Ven' !

- Vanitas.

- Vanitas. C'est un très joli nom ! Sourit-il.

- Tu es mon ami, donc ?

- Oui !

- Est-ce que tu as envie de faire plaisir à ton ami ?

- Bien sûr !

- Viens avec moi. Dit-il. Ça me ferait vraiment plaisir. Ajouta-t-il en voyant le doute dans le regard de son… ami.

- D'accord ! Je te suis.

Vanitas souffla lentement et le tira à sa suite dans les ténèbres. Ils réapparurent devant une petite maison au toit de paille perdue dans une forêt obscure. Il eut un frisson effrayé et posa sa main sur celle de son nouvel ami. Celui-ci ouvrit la porte pourrie pour le mener dans une pièce unique. Il voyait un grand rideau mauve tendu à l'opposé de la porte. Le long du pourtour, de quoi cuisiner ainsi qu'une armoire gelée.

Non-loin d'une fenêtre aux tentures vertes et dévorées par les mites, un lit défait. Alors que, de l'autre côté, il y avait une armoire à la porte à moitié détruite qui trônait. Enfin, une toute petite table prenait un peu de place plus ou moins au milieu de la place, une chaise à moitié détruite devant elle.

- Oh… Ce n'est pas très grand. Ni accueillant. Mais si c'est chez toi, je ne devrais pas critiquer.

- Tu peux critiquer. Dit Vanitas en haussant les épaules.

- Que voulais-tu alors ? Demanda-t-il gentiment.

Il rentra dans la pièce, observa les toiles d'araignées et la vaisselle sale qui se couvrait de pourriture dans l'évier. L'odeur était assez insoutenable.

- En tant qu'ami… Tu pourrais accepter de m'aider ?

- Oui ! Pour tout ce que tu veux !

- C'est très gentil de ta part, Ventus.

Vanitas retira son casque et le jeta au milieu des couvertures. Le blond vénitien s'approcha de lui et l'observa, un sourire aux lèvres. L'Être des Ténèbres serra les dents.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Rien… Je trouvais que tu étais mignon !

- Mi… S'étrangla-t-il.

Ventus lui offrit son plus beau sourire. Ce sourire qui allait si mal avec ce qu'il avait vu quelques instants plus tôt.