Titre : Comment Devenir un Seigneur de la Magie Noire.

Résumé : Je ne sais même quoi écrire moi-même (quelle auteure prometteuse XD), nous dirons que c'est l'apprentissage d'Albus Potter sur le chemin des forces du mal... et de la folie. XD

Disclaiming : J'aimerais être riche alors je volerais bien les droits un jour...

Note de l'auteur : Cette fiction c'est... n'importe quoi ? Bah peut-être pas quand même, mais si XD

Ca fait un moment que j'ai l'histoire et les personnages en tête. Le style est très spécial, ça me change un peu.

D'habitude j'écris sur un autre fandom, alors j'espère que les fans d'HP apprécieront.

Ce prologue est une version de l'épilogue du tome 7 légèrement détournée.

Bonne lecture ^^


Sa majesté Lunard dormait paisiblement sur la plus haute poutre de son domaine de silence. Ici, la lumière du jour ne parvenait que peu à travers des rideaux crasseux et des amoncellements de caisses en tout genre. Quelques cadavres par-ci par-là attestaient du sort des mulots qui tentaient de le défier, mais personne dans ce sanctuaire n'aurait pu le vaincre. Pourtant, des bruits étouffés vinrent troubler son sommeil. Reconnaissant une voix familière, le Grand Duc sut d'instinct que ces instants de paix étaient terminés. Le maigrichon le cherchait.

Il poussa un hululement de dépit et recula le plus possible vers le mur. Comme il l'avait prédit une trappe s'ouvrit brutalement, soulevant avec elle une nappe de poussière, dérangeant les toiles d'araignées qui avaient fait leur chemin jusqu'au sol. On entendit une quinte de toux. Après une long crise de crache-boyaux, deux grands yeux verts et une touffe brune apparurent dans l'ouverture du sol.

« Lunard. » appela une voix impatiente mais faible. « Je sais que tu es là. Lunard. Dépêches-toi ! »

Le noble hibou se retint de caqueter : il savait que le petit humain n'avait aucun droit d'être ici et en avait aussitôt fait son sanctuaire. Ainsi, à chaque disparition, le maigrichon attendait le dernier moment pour venir le chercher. Il disposait ainsi d'un calme relativement absolu comparé aux communs bien trop souvent occupés par Coquecigrue, ce laquais du domaine voisin qui se prenait pour un roi, sans parler des autres hibou de courses.

« Sale hibou grincheux ! » marmonna le malpoli.

Il s'appuya tant bien que mal sur le rebord de la trappe pour parvenir à se hisser dans l'antre. En plus de son aspect malingre, il était trop petit pour que l'échelle lui donne l'appui nécessaire. Une précaution parmi d'autres des maîtres humains qui refusaient que leur progéniture n'accède au grenier. Malheureusement, pour une raison inconnue, ce petit voyou réussissait à les surpasser toutes quand ses aînés en étaient incapables. Le Duc pestait contre cette chance malfaisante.

« Arrête de siffler comme un hibou rabougri. » fit le nain en réussissant enfin à se dresser sur ses deux pattes. « Le départ c'est demain matin, et si on rate le train à cause de toi maman va me tuer. »

Qui s'en souciait ? Et pourquoi, nom d'un hibou, devait-il accompagner un humain dans son voyage vers une terre inconnue ?!

« Je suis ton maître, même si tu ne t'en rends pas compte. » répondit l'humain.

Le Duc se détourna ostensiblement face à ces allégations ridicules tandis que le maigrichon s'asseyait tranquillement sur le sol et refermait la trappe. Avec des pas assurés, il parcourut la pièce dans l'obscurité pour aller ouvrir l'un des rideaux coté sud. Celui de la vitre aux vitraux. Sa majesté savait d'expérience qu'ainsi le garçon ne se faisait pas repérer du dehors. Malgré sa bêtise humaine, l'oisillon avait la malignité d'un Scouthibou.

Avec agilité, son pseudo-maître escalada les caisses pour le rejoindre sur la poutre. Il respecta son silence et ne fit que regarder la pièce d'un air vide. Lunard haïssait ces phases mélancoliques, aussi il hulula pour le sortir de son mélodrame. L'humain lui adressa un air ronchon auquel il répondit par un coup de bec mérité. L'intrus eut une exclamation de douleur, le Duc fut satisfait.

Au bout d'un moment, scout boy sifflota des paroles étranges. Il devait les avoir appris dans l'un de ses bouquins contenu dans les caisses. Il adorait fouiller et les apprendre par cœur. Plusieurs fois, le Duc avait bien cru qu'il mettrait le feu à son logis. En écoutant bien cependant il reconnu le langage : c'était celui qu'on trouvait de l'autre coté de la mer. Il songea qu'il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas volé de contrées en contrées, rencontrant ses semblables.

Le garçon s'arrêta soudain et murmura d'une voix plaintive.

« Je ne veux pas me retrouver dans la même maison que James. »

Sa majesté le regarda de ses yeux ronds. Bien, c'était compréhensible : le peu de temps que l'affreux frère du malingre passait au manoir ce n'était qu'une suite d'acharnements contre eux. Lunard se souvint avec dégoût de l'affreuse concoction qu'il l'avait forcé d'avaler sous les cris affolés du petit. Il avait mit plusieurs nuits à s'en remettre. C'était aussi l'une des raisons pour lesquelles l'oisillon venait le rejoindre plus souvent qu'à l'accoutumée en cette saison chaude.

Le Duc savait que, dès la prochaine aube, ils seraient tous deux envoyés de gré ou de force dans le même château que celui de l'affreux James. Le sort déciderai si oui ou non les propriétaires auraient la clémence de les abriter tous deux dans une aile différente de leur demeure. Si non, il fallait s'attendre au pire.

« Mais toute la famille est à Gryffondor. »

Evidemment, il aurait dû s'en douter. Après tout ce n'était à l'échelle humaine qu'un maigre oisillon, un enfant. Les humains possédait une croissance vraiment ralentie pour des animaux de leur taille. Mais Lunard n'avait aucune envie de perdre son temps à lui expliquer que l'honneur ne se limitait pas à faire partie de la couvée.

« Qu'est-ce que je vais faire si j'atterris autre part? »

Bah voyons, en quoi serait-ce pire que d'atterrir à Gryffondor ? Au moins avec le statut de vil vilains nous pourrons lutter contre l'affreux armes égales ! Je lâcherais mes fientes avec hargne ! Prenons l'envol compagnon, nous rejoindrons la bataille !

La perspective du combat attisait plus le noble hibou qu'il ne l'aurait lui-même cru. D'un geste, il déploya ses immenses ailes bousculant le malingre au passage. Il ne réagit pas aux cris de protestations du scout boy : il fallait à tout prix qu'il rejoigne le camp ennemi. A présent, Lunard, sa Majesté le Grand Duc, était prête à partir.

***

Le sol tremblait comme si on lui avait jeté un sort vibreur. Il tremblait au point que les pieds des chaises et de la table claquetaient frénétiquement. Au plafond des bruits de coups intempestifs empêchait Albus d'entendre quoi que se soit. Ils parvenaient même à couvrir les hurlements de sa mère ce qui, en soit, était une bénédiction.

Réfugié dans le placard du couloir, le jeune garçon attendait paisiblement que tout cela ce passe. Il y était habitué car c'était tout les ans la même chose, sauf que cette année il partirait également. Et il avait terriblement la frousse, parce que James le terroriserait toute l'année à l'insu des parents, et que s'il n'allait pas à Gryffondor, ses parents ne lui parleraient plus. Même que l'Oncle Ron répétait à qui voulait l'entendre qu'être à Gryffondor était une question d'honneur familial.

De plus, même s'il avait toujours trouvé que l'Oncle Ron parlait toujours trop (comme James), il disait toujours ce que le reste de la famille pensait tout bas. C'est pour ça qu'Albus avait peur. Pour ne pas que ça se voit, il avait préféré se cacher plutôt que de rejoindre les autres. Il aurait bien aimé parler à Rose qui entrait elle aussi en première année, mais en ce moment elle adorait Victoire, et entendre parler de Victoire lui tapait sur les nerfs.

Il commençait donc à s'ennuyer d'écouter seul ses cousins et frères et sœurs s'amuser à l'étage quand deux paires d'escarpins moldus s'imposèrent à sa vue. Il les reconnu de suite et fut partagé entre la joie et l'humiliation de ne pas avoir réussit à se fondre dans le décor.

« Qu'est-ce que tu fais là ? » demanda Hermione Weasley, aussi étonnée qu'amusée. « Tu fuis ton grand frère ? »

Il déglutit à cette question pertinente et se contenta d'une excuse plate sans aucune imagination :

« Je réfléchissais. »

Ce qui était finalement impossible en présence de James, la logique se suivait.

Il se leva et en profita pour admirer sa tante de la tête au pied. Sa tante c'était l'adulte qu'il aimait le plus, parce qu'elle ne lui parlait pas avec cette voix nasillarde que prenaient les adultes envers les enfants. Elle lui sourit et il contempla comme un idiot son visage. Elle finit par partir avant qu'il n'ait pu placer le moindre mot.

« Tu es un cognard mon vieux. » se murmura-t-il en imitant fidèlement le ton bourru des Weasley. Mais pour une raison incompréhensible, il n'arrivait à trouver la phrase clé qui le rendrait formidable et charismatique que plusieurs heures après la conversation. Il mettait ça sur le compte d'une maladie génétique parce qu'Oncle Ron décrivait souvent son père comme ça en face d'une certaine Cho Chang. Il ne savait pas qui c'était, mais sa mère ne l'appréciait que passablement.

Maintenant qu'il était découvert, il s'approcha de la cuisine. Sa mère et sa tante parlaient des voitures du ministère et riaient car Oncle Ron allait conduire.

« Je sais très bien qu'il a triché. » assurait Tante Hermione. « Il y a une semaine encore, il ne savait toujours pas reconnaître un panneau stop. »

Une conversation peu intéressante en soi. Albus nota tout de même qu'il faudrait mieux choisir la voiture de son père s'il voulait mourir vieux. Il mourrait d'envie de rejoindre une dernière fois le grenier avec Lunard, mais le hibou était déjà dans sa cage près des valises de l'entrée. Son cœur se serra à l'idée de perdre tous les trésors qu'il avait découverts et accumulés là-haut en espérant que personne ne remarquerait rien. Comme à chaque fois, il avait remis la barrière magique en place, mais elle était faible et ne durerait pas très longtemps.

« JAMES ! » cria une dernière fois sa mère. « ETEINT CETTE FICHUE CHOSE AVANT QU'ELLE NE FASSE S'ECROULER LA MAISON ! »

Les Oncles Georges et Ron avaient inventés « la goule ». Un objet avec une puissance suffisante pour simuler un tremblement de terre. Ils en parlaient comme « un très précieux ami d'enfance » et James avait adoré, tout comme il adorait toutes les inventions de leurs oncles. Il réveillait souvent la maison en pleine nuit avec ce truc, mais au moins ce n'était pas destiné à une cible précise. Albus grimaça : il haïssait tout les « made by Weasley » précisément parce qu'ils étaient testé sur lui.

Mais James n'était pas assez fou pour énerver Maman un jour de départ. La « goule » s'arrêta ce qui provoqua de nombreux soupirs de soulagement.

« Ils me rendent folle. » confia sa mère à sa tante. « Ils tiennent beaucoup trop de mes frères, seul Albus semble avoir hérité des gènes d'Harry.

- Parce qu'Harry est calme ? »

- Non, mais il l'est plus que Ron. »

Il sembla à Albus qu'il avait déjà entendu ça une centaine de fois. Est-ce que les adultes n'avaient pas d'autres sujets de conversation ? Dans cinq minutes elles parleraient du mariage de Luna. Elle avait absolument tenu à l'organiser en plein décembre, le jour de l'accouplement des grenouilles lunaires. Albus aimait beaucoup cette femme que la plupart croyait folle. Il était souvent invité à prendre le thé chez elle et Rolf, son fiancé. Elle n'était pas prétentieuse, une qualité plutôt rare.

« J'ai finalement réussit à convaincre Cuffe d'ajouter l'annonce du mariage de Luna en page sept. Macmillan a débarqué pendant que je discutais avec le patron et lui a tenu un discours de une heure sur les exploits de Luna pendant la guerre. Il a même menacé de démissionner.

- Ernie a toujours été grandiloquent… »

Qu'est-ce qu'il disait ? Fatigué des ragots, il se renferma dans son placard en espérant que James ne le choisirait pas comme nouveau passe-temps. Il entendit son père et son oncle transplaner à quelques minutes d'intervalle. Oncle Ron riait trop fort et se vantait, comme toujours. Papa, avait ramené des nouvelles du ministères. Il était le directeur du bureau des aurors, et savait des trucs. Personne ne savait quoi, mais il savait. Il ne parlait jamais de son travail. Maman disait qu'il était pire qu'une langue de plomb.

Il se passa de nombreuses minutes avant qu'on leur demande enfin de monter dans la voiture. « Une éternité » se disait Albus. Il réussit à échapper à celle d'Oncle Ron. Il lui sembla que Lunard appréciait son choix. A coté de lui Lily boudait : elle voulait partir avec lui. Il aurait volontiers échangé sa place.

« Tu es content de partir Albus ?

- Oui.

- Tu verras, ce seront les meilleurs moments de ta vie.

- Oui. »

Mensonge, mais que voulait-il qu'il réponde ? Est-ce que moi aussi on va tenter de me tuer, Papa ?

A la réflexion, ça aurait pu être drôle, mais James se serait proposé pour s'en charger. Et James dérogeait rarement à ce qu'il appelait « ses obligations ». « Parce que le monde doit être drôle » qu'il disait. Hypocrite. Il se pencha d'ailleurs à l'oreille d'Albus pour murmurer :

« Une mauviette comme toi ne peux pas rentrer à Gryffondor. Tu verras ce qu'on te fera quand tu seras à Serpentard. »

De toute façon, qu'il soit dans l'une ou l'autre, se serait du pareil au même. Dans sa cage, Lunard hulula d'un air féroce et James se recula instinctivement.

« Il a un problème ton hibou.

- Non, il est très bien. »

Ce qu'Albus appréciait le plus chez son animal, c'est qu'il savait juger les gens à leur juste valeur.

La gare était bondée, le quai aussi. Ca ne changeait pas tellement du souvenir qu'il en avait les années précédentes quand ils accompagnaient James. La famille Weasley prenaient à elle seule une bonne partie du quai. Le temps de dire bonjour à tout le monde, ce serait l'heure de partir et la corvée serait faite.

« Alors Albus, » fit Fred en lui flaquant une énorme tape sur l'épaule « Prêt à rejoindre la grande famille des Gryffondors ? »

Fred était déjà un grand type baraqué malgré qu'il n'ait que douze ans. Il avait toujours eu le don de frapper là où ça faisait mal. Et le pire, c'était qu'il le faisait sans mauvaises intentions.

« On verra. » trancha Albus pour ne pas paraître définitif.

- Allez, tout va bien se passer. » Une autre frappe. « T'es un Potter après tout. C'est pas comme-ci tu pouvais ne pas y aller. »

Pour couper court à la conversation, Albus opina et effectua un repli stratégique vers les bagages. La plupart des membres de sa famille s'éloignèrent pour discuter avec leurs connaissances, mais aussi parce que la moitié du quai les fixait. Les Potter-Weasley étaient célèbres, au grand damne du jeune sorcier. Seul son père resta et s'approcha de lui. Il avait toujours eu le don de deviner quand ça n'allait pas, et Albus le soupçonnait d'espionner son cerveau.

Pour la première fois de sa vie, il fut heureux que James déboule en criant pour détourner l'attention de son père. « Hé ! Teddy est là-bas… Il embrassait Victoire ! » fut en gros le résumé de son excitation et Albus se retint à grand peine de lâcher un : « Tout le monde le savait sauf toi. »

Mais après tout, James n'était pas connu pour sa capacité à comprendre le genre humain. Il était plus doué pour capter celui des trolls. Enlaçant brièvement ses parents, il croisa le regard de sa petite sœur qui, à cet instant, y ressemblait étrangement.

« Je veux pas que partes ! »

S'il avait pu, il lui aurait répondu que lui non plus. A la place il saisit sa valise et rejoignit Rose dans sa recherche d'un compartiment. Il s'efforça de ne pas se retourner pour observer sa sœur, se jugeant suffisamment mal en point comme ça. Sa cousine, oubliant évidemment toute notion d'empathie, choisit pourtant un wagon dont la fenêtre donnait sur la famille Weasley. Il sourit pour faire bonne figure, les mâchoires crispées.

« Dis Al', tu sais ce que Vic m'a dit ? Elle m'a autorisée de l'appeler Vic, au fait. »

Pour le coup, les mâchoires crispées d'Albus n'offrirent plus du tout un visage souriant. Rose avait visiblement l'intention d'entamer les milles et un exploits de Victoire alias Vic. Personnellement parlant, Albus trouvait ça aussi passionnant que les malheureuses histoires de la famille Véracrasse.

Mais il était visible qu'on ne lui demanderait pas son avis.

« Elle m'a parlé d'elle et Teddy. » continua Rose avec une voix basse et un sourire de connivence ( totalement inutile soit-dit en passant : le compartiment était vide). « J'étais au courant bien avant James tu sais… Elle m'a raconté à quelle point il avait été a-do-ra… »

Albus décida aussitôt de couper court, autant pour sauver l'honneur de Teddy que sa santé mentale.

« Rose, si tu veux vraiment devenir la confidente de Victoire. Est-ce que se ne serait pas plus censé de ne rien dire à personne ? »

Elle le regarda d'un air d'incompréhension total avant que son cerveau ne se fasse à l'idée.

« Sa confidente ? »

Le jeune sorcier jugea que le pire, c'est qu'elle en était sincèrement ravie. Il se retint de lâcher un énorme soupir : sa cousine était le portrait craché d'Oncle Ron, la virilité en moins.

« Oui, je ne pense pas que Victoire s'amuserait à raconter sa vie privée à qui veut l'entendre. »

Ce qui était le cas. Sa cousine eut un drôle d'air attendri, il ne chercha pas à savoir pourquoi.

« Tu as raison Albus. Tu comprends vraiment les gens plus que n'importe qui. »-

L'arrivée inopinée de Fred lui donna l'occasion de ne pas répondre.

« Tout les compartiments sont pleins, je peux venir ? Des amis à moi me rejoindrons plus tard par contre…

- Viens. » répondit aussitôt Albus en sautant sur l'occasion. « Nous ne sommes que deux de toute façon. »

Son cousin lui offrit un énorme sourire empreint de gratitude. Le jeune sorcier se rappela que ce n'était pas dans ses habitudes d'accueillir ses proches à bras ouverts, mais l'occasion était trop belle : plus il y aurait de monde, moins on lui parlerait.

Alors qu'il aidait Fred à monter son énorme valise dans les filets (Albus était, à l'étonnement de tous, plutôt grand pour son âge), ce dernier commença à lui décrire les différentes particularités du château, en particulier un épisode très drôle où la concierge s'était faîte assommée par le Saule Cogneur. Albus éclata de rire en imaginant Hagrid paniquer face à la femme évanouie. Le demi-géant n'était pas très réputé pour sa finesse.

« Je voudrais déjà commencer les cours de soins aux créatures magiques. » expliqua Fred. « Il paraît qu'il ramène toujours des monstres plus que des créatures.

- C'est vrai qu'il a adopté un dragon ? » demanda Rose d'un ton craintif.

- Non, je ne pense pas qu'il aurait réussi à le cacher si c'était le cas. » fit Fred en riant. « Mais ce serait cool.

- Inconscient plutôt. »

Plus ou moins, Albus ne pouvait s'empêcher d'être d'accord avec elle. D'un même mouvement, il s'accoudèrent à la fenêtre pour parler une dernière fois à leurs parents. Accordant à ses cousins le devoir de parler à sa place, le cadet des Potter laissa son regard naviguer sur le quais. Il se demanda quand serait la prochaine qu'il devrait venir ici à King's Cross et l'angoisse qui l'avait quittée passagèrement revint en force.

Il devait ne pas être réparti à Gryffondor, il espérait seulement qu'il en aurait le courage.


Verdict ?