Tous les personnages appartiennent à la grande et noblissime JK Rowling. Cette fiction est ensorcelé et toute review verra son propriétaire gratifié de 5 points pour sa maison ou châtié d'un maléfice de pestis sitis et cela aléatoirement sinon c'est pas drôle =)
Je n'ai pas de Bêta Reader je vous prie donc de m'excuser pour les quelques probables fautes présentes dans ce texte
Chapitre 1 : Introspection
Il y a des matins comme cela où le dortoir des Gryffondor était particulièrement douillé. Si derrière les vitres épaisses du château un blizzard sibérien cinglait chaque millimètre cube de l'air polaire, l'atmosphère de la chambre d'Harry était particulièrement plaisante. Emmitouflé dans son épaisse couverture rouge et or, il était perdu dans le pays des songes.
— Il me semblait que c'était le bon moment. Toi et moi cela fait si longtemps qu'on se connait. Je sais que sans toi je ne serais pas celui que je suis aujourd'hui. Laissons la célébrité, laissons les historiens de la magie écrire autant d'encyclopédie qu'ils voudront. Si je suis en vie c'est grâce à toi, si je chérie la vie, c'est grâce à toi. Si aujourd'hui j'ai une famille c'est grâce à toi. Je t'aime plus que tout au monde. Sous le regard de Merlin, acceptes-tu de devenir ma femme ?
Un torrent de sanglot mêlé à des gloussements fut la réponse qu'il obtint immédiatement
— Oh mais bien sur que je le veux ! plus que tout plus que tout !
Et c'est en général le moment où il se réveillait. Harry ne savait pas ce qu'il y avait de plus frustrant dans ce rêve. Le fait qu'il se renouvelle chaque nuit depuis le jour de l'an ou le fait qu'il ne puisse pas savoir à qui il s'adressait. C'était une jeune femme aux cheveux longs mais jamais il ne voyait son visage et bien que familière, sa voix était étouffée par les larmes.
En s'étirant Harry pensa que ce n'était pas encore aujourd'hui qu'il découvrirait qui est la femme de sa vie. Car visiblement elle devait VRAIMENT lui plaire.
En se frottant le visage de ces deux mains il grommela une fois de plus en sentant le début d'une barbe naissante sur son menton. Si ce n'était pas assez dur de se sentir traqué par un mage noir chaque seconde de sa vie il fallait aussi que son corps décide de s'y mettre.
Repoussant ses couvertures d'un coup de pied et chaussant ses lunettes, Harry sortit tant bien que mal de la tiédeur de son lit pour se diriger hagard vers la salle de bain attenante à son dortoir.
En scrutant les ravages de la nuit sur son visage dans le miroir, il se rendit compte que c'était bien la première fois qu'il faisait attention à son image. Depuis combien de temps n'avait-il pas fait attention à ce qu'il était. Il lui semblait qu'il n'avait pas changé depuis des lustres et pourtant en se considérant plus finement il parvint à voir la différence. Son visage lui semblait plus harmonieux, beaucoup moins rond voir assez anguleux de face s'il serrait la mâchoire. Son front lui paraissait plus haut, ses yeux avaient pris une forme plus nette l'alignement quasiment parfait des commissures de ses yeux, perpendiculairement à l'arrête de son nez lui donnait un regard franc et pénétrant d'un vert émeraude saisissant. Ses sourcils avaient décidés eux aussi d'être plus francs, moins arrondis et quelques peux désordonnés comme ses cheveux. Son nez s'était affiné, il était moins épaté, l'arrête bien droite, la pointe légèrement vers le bas. Sa bouche elle n'avait que peu changée, la lèvre supérieure toujours beaucoup plus fine que l'inférieure, les commissures droites parallèles à celles de ses yeux.
Il se trouvait plus viril, mature. Ou du moins plus âgé dans ses traits. Mais la plupart de ces caractéristiques s'estompait un peu s'il souriait lui rendant le visage plus rond de ses 11 ans.
En se débarrassant de son haut de pyjama toujours devant la glace la différence lui sembla encore plus frappante et il décida de retirer également son pantalon sans oublié de se ceindre d'une serviette rouge et or à la taille afin qu'on ne le surprenne pas nu à se contempler hébété devant un miroir.
Si sa peau lui paraissait cacher l'intérieur de son corps étant plus jeune, maintenant elle lui paraissait plus être un voile de satin comme ceux des statues grecs. Sous chaque centimètre carré d'épiderme se dessinait un muscle. Le galbe de son épaule était parfaitement enveloppé par son enveloppe charnelle qui s'étendait plus bas sur ses clavicules dont il distinguait parfaitement la forme et l'enchâssement sur son sternum. D'un doigt il parcouru dans sa longueur cet os singulièrement proche de la surface. En détaillant sa forme il parcourut lentement la distance allant de son sternum au sommet de son épaule gauche et détailla avec attention l'articulation avec l'omoplate. Depuis quand l'intérieur de son corps était si proche de la surface ? il arrivait même à sentir par endroit des changement de texture prouvant l'insertion d'un muscle.
Il arrivait également à distinguer la forme de son sternum. Il forme un angle passant d'une inclinaison douce à la verticalité. Juste au dessus de cette angle une crête et de pars et d'autre les muscles pectoraux. Muscles qu'il ne connaissait pas avant aujourd'hui. Jamais il n'avait fait attention à la forme triangulaire de se muscles allant de la base de la clavicule jusqu'à la pointe du sternum et se terminant au niveau de l'aisselle.
Pourtant il est particulièrement saillant ! Pensa-t-il
En parcourant de ses doigts ses dernières côtes il se souvint du creux que formait l'extrémité inférieur de son thorax avec la démarcation de son abdomen.
Mais ce creux était occupé par huit zones franchement démarquées, dures et symétriques. Quand ses abdos étaient-ils apparus ?
Toujours avec étonnement et minutie, Harry détailla chaque sillon entre les bandelettes musculaires en s'attardant au niveau de la périphérie de son nombril. Car si avant son nombril lui semblait être mou, flasque et béant, il était aujourd'hui plus affirmé, nettement circulaire ses bord ceints d'un anneau fibreux solide.
Continuant toujours son exploration la démarcation de la serviette sur ses hanches lui frappa l'esprit. Il voyait nettement et pouvait facilement détailler le bord supérieur de ses hanches.
L'os démarrait juste au niveau du pli de l'aine, son bord était très arrondi et il circulait en formant un S tout autour de son abdomen jusqu'au milieu de son dos. De la pointe se son doigt il suivit lentement le trajet circulaire et curviforme lui étant imposé.
Une autre frontière, nouvelle. Pensa-t-il
Un picotement sur son avant bras le fit sursauté, et se grattant légèrement au niveau de la démangeaison il détailla encore son anatomie nouvelle. Si auparavant il pouvait apercevoir par transparence le trajet bleuté de ses veines, il fut frappé par le fait que nombreuses était celles qui déformaient sa peau. Et celles la n'était pas colorées.
Sur son bras droit une grosse veine située juste sous son biceps ceignait la frontière avec ce dernier abandonnant son trajet des collatérales destinées à la partie basse de son bras.
Suivant son trajet en effleurant le canal il arriva sur son avant bras ou d'un gros chenal, elle se divise en plusieurs drains plus fins qui circulent moins loin et disparaissent dans l'épaisseur du muscle sous-jacent.
Depuis quand l'extérieur de son corps faisait-il preuve de tant d'audace à dévoiler son intimité profonde ? Pourquoi ce qui semblait cacher au fond de lui sous des épaisseurs de satin beige faisait-il irruption à la surface sans prévenir ?
Non pas que cela le choquait bien au contraire. Cela le fascinait. Sous un épiderme immaculé et étrangement imberbe, un monde vivant s'épanouissait.
Pour la première fois de sa vie Harry voyait son paraître. Et il comprit alors la fascination de certains sculpteurs antiques pour les jeunes modèles. Sous une jeunesse à l'esprit fragile et malléable se superposait un corps fort et présent.
Il se demanda alors pourquoi les sorciers préférait les modèles peu attrayant pour leur statues. Pourquoi choisir de représentait Gunlhilda de Gorsemoor si effrayante ? Pourquoi ne pas l'avoir enjolivée ou représenté lorsqu'elle n'était ni bossue ni borgne ?
Il aurait volontiers continué pendant des heures l'exploration nouvelle de son corps mais c'était sans compter sur l'irruption très peu discrète de Ronald Weasley.
— Bon sang mais qu'est-ce que tu fou Harry ? marmonna-t-il entre deux bâillements
— Heu… mais rien ! Je me prépare juste mentalement à me raser… Ce coup-ci je vais essayer de ne pas m'éplucher le menton ! Bafouilla-t-il.
Il était hors de question qu'il fasse la moindre entaille à sa peau. Elle avait pris une tout autre dimension ces 20 dernières minutes.
— C'est un véritable calvaire. poursuivit-il en remplissant d'eau chaude l'évier face à lui
— Te plains pas toi au moins tu as évité l'acné. Répondit le roux en examinant son visage sous toutes les coutures à quelques centimètres d'un miroir. Et par la même occasion la superbe crème au pus de Bubobulb. Non d'une bouse de dragon comment est-ce possible d'être aussi efficace et de sentir la vieille goule ?
— Au moins tu en seras débarrasser d'ici peu. Je n'arrive pas à concevoir qu'un sorcier ai eu l'idée d'inventer un sortilège pour faire friser les poils de nez et qu'aucun n'ai pensé à un banal sortilège anti-repousse.
— Tu devrais demander à Hermione. Je suis sur qu'elle doit connaître ce genre de chose. Ironisa Ron en se débarrassant de son pyjama et se dirigeant vers une cabine de douche.
Après avoir minutieusement fait disparaître chaque follicule pileux de son menton et nettoyé l'évier, Harry se dirigea également vers la douche privative adjacente à celle de Ron.
Il aurait volontiers continué l'exploration minutieuse des moindres fibres et bandelettes musculaires sous sa peau mais la présence de Ron et le léger retard qu'il avait déjà lui firent renoncer à l'idée aussi imposante était elle à son esprit.
— Tu ne trouves pas que j'ai changé ? lança-t-il à Ron entre 2 ablutions
— Quoi ?
— Je veux dire. Il y a comme en moi quelque chose qui me fait penser que j'ai changé. Je veux dire pas seulement mentalement…
— Non, répondit Ron sans hésitation. Et puis tu sais entendre des voix, ce n'est pas bon signe, même chez les sorciers.
Décidément Ron ne comprenait vraiment rien à rien
— Tu ferais bien de te regarder un peu plus attentivement dans le miroir de temps en temps. Et pas seulement pour t'étaler cette horreur de crème sur le visage
— Gniéh ? Commenta Ron
Exaspéré, la douche d'Harry tourna court et après s'être séché sommairement et enveloppé d'une serviette il retourna vers son lit à baldaquin où il s'écroula le nez dans son oreiller.
Il en profita pour remarquer que ce dernier était imprégné d'une odeur discrète mais présente. Indescriptible, elle était agréable familière et chaude.
— C'est moi… murmura Harry
Un frisson lui parcourut le dos en sentant que des perles résiduelles d'eau s'évaporaient lentement le long de sa colonne vertébrale emportant avec elles une infime quantité de chaleur.
— T'es vraiment à l'ouest ce matin… Remarqua Ron en sortant de la salle de bain.
En se retournant Harry fut frapper par la différence de physionomie de son camarade avec la sienne.
Ron bien que grand et dégingandé n'avait rien qui transparaissait sou sa peau très pâle et couverte de tâches de rousseur. Pas un muscle, pas un os ne transparaissait.
— T'as pas un peu finit de me regarder avec tes yeux ronds ? Dépêche toi on va rater le petit-déjeuner et si on arrive encore en retard en cours de Métamorphose McGonagall va nous transformer en service à thé !
Harry se dépêcha d'enfiler son uniforme et, tout en descendant vers la salle commune de Gryffondor, ne put s'empêcher de remarque que l'individualité qu'il avait ressentit ce matin s'était évaporée sous les couches de vêtements chauds et autres cravates rouges et or.
— En voilà encore deux qui ont du mal avec les horaires ! Beugla Hermione en les attendant au bas de l'escalier menant au dortoir des garçons
— Pardon Harry était en pleine introspection sur lui-même ce matin ! Ironisa niaisement Ron
Hermione s'abstint de tout commentaire à la grande joie d'Harry et lui adressa un chaud compliment en lui faisant la bise.
— Tu as la peau douce Harry !
— M-m-merci ! Balbutia-t-il en virant au rouge sans vraiment savoir pourquoi ce compliment touchait exactement dans le mille.
Juste ce qu'il lui fallait pour démarrer la journée du bon pied
— Et moi je suis rugueux ? Grogna Ron
— Non toi tu sens le vieil ogre des montagnes qui a encore abuser de la pommade de Bubobulb… Glissa doucement Hermione
En se dirigeant vers la Grande Salle Harry se surprit à détailler Hermione.
Elle avait attaché ses cheveux en un chignon simple sur le bas de sa nuque et des mèches bouclées encadraient joliment sont visage.
D'habitude Hermione avait toujours les cheveux détachés ébouriffés et touffus. Cela pouvait faire des semaines qu'elle les attachait joliment il ne l'avait absolument pas remarqué. Il aurait put regarder chaque mèche se balancer pendant des heures. Mais ils arrivaient dans la grande salle et son estomac commençait à réclamer pitance. Et il se voyait mal scruter chaque centimètre carré de peau de son amie entre deux verres de jus de citrouille.
— Hermione ? Demanda-t-il timidement
— Harry ? répondit-elle en levant les yeux de son assiette
— Tu ne connaitrais pas un sortilège pour la barbe ? La raser où l'empêcher de pousser ?
— Oooooooooh pauvre petite Pétunia ! Se moqua Ron la bouche pleine d'œufs brouillés
D'un mouvement artistique de sa baguette Hermione envoya un petit pain se fourrer avec force dans la gueule béante de Ron qui commença alors à s'étouffer en silence
— Là tout de suite je n'ai rien en tête pour la barbe. Mais je chercherai. Surtout que tu n'en as pas beaucoup on pourrait arranger ça facilement. Tu n'as pas le visage fait pour aller avec la barbe de trois jours. Répondit Hermione calmement
Harry sourit faiblement, heureux que son amie soit si gentille avec lui.
— La vache j'ai bien faillit m'étouffer ! Vociféra Ron en extrayant finalement le petit pain de sa gorge
— Un service de plus s'il-te-plaît Hermione. La prochaine fois veille à se qu'il s'étouffe vraiment…
La suite d'ici 10 jours. Spoiler, le prochain chapitre parle de connexion magique.
A bientôt !
