Avant de vous laisser commencer cette histoire, j'aimerai vous laisser quelques petites notes :
Note 1 : On nous conseille toujours de ne pas le dire, mais je me sens tout de même l'obligation d'être sincère. Cette fanfiction est sans prétention, réellement. Elle vient simplement de l'envie d'écrire et de poster quelque chose. Bien sûr, je vais m'efforcer de vous servir quelque chose de suffisamment qualitatif, mais je veux simplement vous avertir que je ne pars pas sur un scénario transcendant.
Note 2 : Les chapitres seront assez courts et postés de manière irrégulières. Les premières dizaines de chapitres présenteront tous les personnages à travers un évènement, puis viendra l'histoire.
Note 3 : C'est un U.A fantasy. Je sais qu'il existe un U.A fantasy connu de Boku no Hero Academia. Cependant, je ne compte pas me baser dessus.
Note 4 : J'indiquerai à chaque fois quels seront les TW du chapitre (si nécessaire), mais voici ce que l'on peut trouver ici : Violences physiques, violences psychologiques, violences sexuelles, scènes gores, homophobie, transphobie, sexisme, racisme. Je ne compte pas baser toute mon histoire dessus, il y aura des moments plus légers, ou axés sur de l'action, mais il nécessaire que vous soyez au courant.
Foncièrement, il ne pouvait pas dire que sa présence le perturbait. Sa maison restait debout, le toit bien posé sur les murs, les vitres en un seul morceau et son vase, contenant une immense plante, restait intact. Non, vraiment, le petit diablotin qui avait élu domicile chez lui ne le dérangeait pas.
De toute manière, il n'y avait pas grand-chose à faire chez lui pour un esprit frappeur. Le décor était si minimaliste qu'au-delà du futon à cacher ou bien du seau d'eau à mettre sur la porte, les possibilités de farces étaient réduites.
Aizawa trouvait étrange que ce démon ait élu domicile chez lui, mais il ne se posait pas plus de question. Cela faisait toujours un peu de divertissement.
Il n'était pas un ermite, mais il n'aimait pas vraiment les gens. Ce terme générique n'était pas utilisé au hasard : il ne faisait pas vraiment de distinction parmi toutes les créatures, humanoïdes ou non, qui peuplaient ce monde. Il ne faisait pas plus de distinction face aux choses futiles que pouvaient être le genre de ces personnes, leurs préférences, leurs activités professionnelles et toutes autres choses que le monde avait décidé de classer.
Non, vraiment, ils étaient juste ennuyeux.
Toujours à bouger, toujours à parler, toujours à vouloir attirer l'attention, c'était juste épuisant à la longue. Quelle solution à son problème dans ce cas ? La paix. La solitude. Le silence.
Mais il lui fallait tout de même avouer que, après plusieurs mois passés à être bercé par le chant des feuilles ou à ne parler qu'aux murmures du ruisseaux, il lui arrivait de regretter sa décision. Du coup oui, ce petit démon, il l'accueillait à bras ouverts.
Le petit être maléfique avait la forme d'un enfant, pas plus de six ans. De courts cheveux noirs formaient comme une couronne d'hérisson sur sa tête et ses yeux étaient d'un jaune luisant. Luisance plutôt perturbante en pleine nuit, mais qui aidait grandement à se repérer dans sa petite maison sans allumer de bougie. Il était habillé d'un kimono de couleur pourpre, sans doute pour magnifier son côté démoniaque. Mais au moins, cela réconfortait Aizawa quant à la non nuisibilité de cet être puisque rien sur lui n'était de couleur violette, la couleur du mal.
Isolé de tout, on peut légitimement se demande ce que faisait cet homme de ses journées. C'était bien simple : il chassait les monstres. Bien sûr, il n'accourait pas avec des dizaines d'armes dès que quelqu'un criait à la nymphe, il n'était pas bête. Beaucoup de personnes s'aventurant dans la forêt s'extasiait ou était effrayé à la moindre créature inconnue. Non, lui il s'occupait des êtres réellement problématiques comme les dragons aimant trop jouer avec le feu ou bien les démons malsains. C'était contre ça qu'il luttait. Il fallait dire que, comparer à énormément d'autres fous qui s'aventuraient sur cette voie, il avait un avantage considérable : d'un simple contact visuel, il était capable de bloquer l'essence maléfique. La contrepartie était des yeux qui piquaient, pleuraient (et saignaient dans les cas extrêmes), mais il se disait que pour un village ayant évité la destruction, cela valait le coup.
-Regarde-moi ça, marmonna-t-il au diablotin assis par terre à ces côtés. Ils ne savent plus quoi inventer...un petit "Bonjour, pouvez venir me sauver ?" me suffit amplement, pas besoin d'user des pieds et des mains.
Entre ses mains reposaient un parchemin scellé couvert de runes multiples. En fait, Aizawa n'était même pas sûr que ce soit de réelles runes et pas de simples décorations. Dans tous les cas, il trouvait que c'était beaucoup de mascarade, surtout que le parchemin était refermé par un sceau qu'il ne connaissait pas, mais qui semblait bien trop officiel. Avec un soupir, il l'ouvrit et le parcouru rapidement.
Il le referma. Puis le rouvrit.
Son air ennuyé était parti. Maintenant, il était soucieux. Inquiet. Anxieux. Avec la lenteur de quelqu'un relisant ces mots maladroitement écrits, il attrapa le sac de voyage, qui n'était jamais loin de lui. Ce n'était plus le moment de jouer du tout.
