Titre : Profiter de la vie
Paring : HPDM, slash donc homophobes s'abstenir.
Disclaimer : l'univers HP est à JKR, pas à moi.
Résumé : Harry ne veut qu'une chose, profiter de la vie. Cependant, sa définition n'est pas celle de tout le monde et inclut de fuir ses responsabilités au grand désespoir de Draco. HPDM, mpreg.
Note : encore un TWOSHOT ! Oui, j'en ai déjà un en cours mais celui-là m'est venu d'un coup et je n'ai pas pu m'empêcher de commencer à l'écrire de suite. L'inspiration m'est venu en marchant une énième fois dans la rue et en voyant encore et encore et encore des dizaines de femmes enceintes défiler (depuis le début du printemps y'en a une tonne vous ne trouvez pas ? Bien plus que d'habitude quoi). Je ne suis pas une fan de mpreg mais là ça me tentait donc voilà. Bonne lecture ;-) !
Mise à jour du 10 février 2009 : correction du chapitre par moi-même et deux ou trois petites modifications très discrètes dans le texte. Il doit cependant rester encore quelques fautes, veuillez m'en excuser.
Profiter de la vie (Partie I) :
Comment est-ce que tout ça était arrivé ? Tout avait commencé quand pendant la guerre il avait fini par rejoindre l'Ordre du Phoenix dans son combat contre celui-dont-on-ne-devait-pas-prononcer-le-nom. C'était il y a déjà près de cinq ans, alors qu'il n'était encore qu'un ado terrifié. Il lui avait fallu tout le courage qu'il possédait pour oser aller dans l'autre camp. Au début, ça n'avait pas été facile, surtout avec le trio d'or. Ils ne lui faisaient aucunement confiance et il le comprenait. Lui-même n'avait aucune confiance en soi il faut dire. Puis, petit à petit, les choses avaient évoluées jusqu'à qu'un début d'amitié apparaisse.
Draco s'était en premier rapproché de la plus jeune des Weasley, puis d'Hermione, puis de Ron et même si ce n'était pas une amitié aussi forte qu'il pouvait avoir avec Blaise et Pansy, c'était des amis quand même. Il ne voyait presque plus ces deux là à l'époque de toute façon. Guerre oblige... Et il y avait eu la bataille finale. Un combat plus sanglant que jamais où la seule règle était « tuer ou être tué ». Il avait vu des ennemis tout comme des amis mourir devant ses yeux. Mais Harry Potter avait vaincu et c'était le principal.
Après ça, chacun avait essayé de reprendre une vie normale comme si rien ne s'était passé. Comme si la vie avait toujours suivie son cours. C'était tous ce qu'ils pouvaient faire s'ils voulaient survivre, même si leurs proches absents leur manquaient.
Ron et Hermione s'étaient mis en couple peu de temps après ça et avaient emménagés ensemble. C'était en grande partie pour cette raison qu'il avait finit par devenir le colocataire d'Harry, voyant bien que celui-ci se sentait un peu seul, mis à l'écart de ses deux meilleurs amis.
Ils avaient loué un trois pièces sur le chemin de Traverse. L'appartement était composé d'un grand salon, d'une cuisine, de deux chambres et d'une salle de bain. Le bâtiment avait été refait à neuf quelques années plus tôt et le tout était en train bon état. C'était simple, les murs étaient blancs. Du moins, avant que les jeunes hommes n'y ajoutent posters et tableaux.
L'amitié de Draco et Harry s'était retrouvée renforcée par leur cohabitation. Ils allaient tout les deux sur le même campus pour leurs études. Harry pour être Auror et Draco pour être avocat. Ils avaient vingt-deux ans et seraient diplômés à la fin de l'année normalement. Ils étaient jeunes et Harry voulait profiter de sa jeune vie plus que jamais. Il voulait rattraper ses années d'adolescence qu'il n'avait pas vécu lui avait-il dit un jour. Il comprenait bien le désir de son ami même si aujourd'hui ça lui faisait atrocement mal. Mal...mal, parce que pour Harry « profiter de la vie » s'était accumuler les conquêtes d'un soir – hommes comme femmes - par-ci, par-là. Il ramenait assez souvent quelqu'un dans leur appartement et dans ces moments Draco ne pouvait que rester dans sa propre chambre ou bien sortir prendre l'air.
Quand est-ce qu'au juste l'amitié qu'il ressentait pour le brun s'était transformée en plus que ça ? Il ne le savait pas au juste et ça avait été dur pour lui de se l'admettre. Mais c'était comme ça, et il n'y pouvait pas grande chose. Il avait cru pouvoir faire comme si de rien n'était jusqu'à que ça lui passe – parce que ça allait lui passer c'était certains. Cependant, ça n'avait pas été le cas et ça ne l'était toujours pas même maintenant que...
Il y avait eu cette maudite soirée de Noël. Tout le monde avait bu plus que de raison à cette fête chez Ron et Hermione. Longdubat avait même vomis dans la plante verte si précieuse de Hermione qui était folle de rage. Luna Lovegood, elle, avait était en proie à des hallucinations inquiétantes. Pas la peine de parler de Blaise qui avait fait un streap-tease sur la table du salon en chantant atrocement faux du Madonna. Bref, ils avaient tous fini saoul au plus que possible.
C'était en se pliant littéralement de rire sans aucune raison que Harry et lui étaient rentrés chez eux. Ils n'avaient plus réellement conscience de ce qu'ils faisaient, que le lendemain ils pourraient être amenés à regretter leurs actes. Pourquoi avait-il posé ses lèvres sur celle du survivant ? Pourquoi ce dernier ne l'avait-il pas repoussé ? Pourquoi avaient-ils continué jusqu'à franchir la limite « d'amis » à celle « d'amants » ? Amants d'un soir... Oui, juste d'un soir car lorsque le lendemain ils étaient revenus à eux ils avaient conclu que ça avait était une erreur de types bourrés au grand désespoir de Draco. Le blond savait bien qu'Harry ne voulait aucune attache, il lui avait dit tout comme qu'il ne voulait pas risquer que leur amitié ne soit perdu pour une simple histoire de sexe. Et l'ex-Serpentard avait accepté sans rien dire parce qu'il était du même avis dans le fond. Il préférait souffrir en silence et rester auprès d'Harry plutôt que de le perdre.
C'était sans compter le destin qui avait décidé de lui jouer un sale tour. Il n'avait vraiment rien vu venir sur ce coup là. Les examens pour son diplôme étant mi-mai – sachant qu'ils étaient mi-mars - il s'était dit que c'était le stress des examens qui faisait que depuis un mois il était malade pour un rien.
Le blond était dans la salle de bain, accroupie près de la cuvette occupait à recracher tout le contenue de son estomac. Harry était arrivé à ce moment là à coté de lui.
« Tu devrais aller voir un médicomage Draco. Si ça ne s'arrête pas c'est peut-être que tu as quelque chose de sérieux ».
Il avait dégluti lentement avec une grimace.
« Ce n'est que le stress ne t'en fais pas. Je vais bien »
Son ami l'avait regardé d'un air pas très convaincue et inquiet avant de lui tendre un mouchoir pour qu'il s'essuie la bouche.
La semaine qui avait suivi, il avait fait un malaise en cours et là il n'avait eu d'autre choix que de se rendre à Ste mangouste pour un bilan médical.
« - Depuis combien de temps Mr Malefoy ont commencés vos malaises ? Vous sentez-vous en permanence fatigué ? Avez-vous subit un choc dernièrement ? ... »
Toutes les questions possibles lui avaient été posées. On lui avait aussi fait subir une prise de sang, on lui avait pris la tension, son pouls, etc. On lui avait demandé de passer la nuit à l'hôpital pour qu'il se repose. Il avait d'abord protesté mais avait finit par capituler quand Pansy avait fait des siennes et l'avait menacé de rendre public des photos de lui plus jeune très compromettantes. Serpentard un jour, Serpentard toujours comme le disait le proverbe.
Il s'était réveillé là-bas le jour suivant, au milieu de cette odeur si spéciale : un soupçon de mort et de peur selon lui. Le médicomage qui s'occupait de son cas était arrivé aux alentours de 10h avec un sourire confiant que n'aimait pas le jeune Malfoy. Ce genre de sourire qui veut dire « vous êtes très malade mais ne vous en faites pas on sait comment le soigner ».
« Bonjour Mr Malfoy, vous avez meilleure mine qu'hier »
Simple constatation, il n'en avait que faire.
« Je peux donc m'en aller à présent ? » demanda-t-il plein d'envie même s'il gardait un ton neutre.
« Oh » le médicomage paru déconcerté. Il s'était plutôt attendu à ce que son patient lui demande ce qu'il avait.
« Et bien, j'aimerais vous garder jusqu'à ce soir pour terminer quelques examens et ensuite ce sera bon »
« ... »
« Hmm, en attendant, je pense que vous souhaitez savoir ce que nous avons trouvés ? »
Hochement de tête discret. L'homme plus âgé en profita pour se diriger vers l'entrée de la chambre et attrapa une machine qu'il avait laissée derrière la porte avant d'entrée. Draco n'avait pas bien comprit jusqu'au moment où le médicomage avait allumé l'espèce d'écran et qu'il avait fait glisser sa baguette sur son estomac. Il voyait juste un drôle de truc qui faisait « Bam, Bam, Bam, » sur l'écran et ses yeux s'étaient écarquillés d'horreur.
« Ce n'est pas possible » avait-il gémit avant de se lever d'un coup du lit et de se reculer contre le mur.
« C'était pourtant bien réel Mr Malefoy. Et je suis d'ailleurs étonné que vous n'ayez pas eu des doutes avant car au vue des données, votre grossesse est déjà à près de quatre mois ».
Quatre mois...Quatre mois auparavant il n'y avait eu que « lui ».
« A ce stade, l'IVG n'est bien sûr plus possible » précisa le médecin en voyant l'état dans lequel était son patient. « Nous avons une cellule psychologique si vous en avez besoin » cru-t-il bon d'ajouter.
Mais Draco était bien trop sonné pour répondre quoi que ce soit.
Presque trois mois étaient passés depuis. A présent il affichait un ventre bien rebondi qui faisait bien ses six mois et demi de grossesse. Il était toujours tout autant effrayé par la venue de cet enfant qui n'était qu'un accident. Il ne l'avait pas voulu mais il ne pouvait rien faire. Il devait assumer, et il devait le faire seul...
Quand quelques jours après sa sortie de l'hôpital il avait prit son courage à pleines mains et avait annoncé la nouvelle à Harry ça n'avait pas été facile.
« - Que...Quoi ?! »
« J'attends un enfant...de toi » avait-il répétait la peur au ventre.
« Ce...n'est pas possible ? » avait gémis le brun.
« J'ai bien peur que si » avait continuait l'ex Serpentard en faisant tout son possible pour ne pas afficher à quel point il était lui même désœuvré. «C'est trop tard pour mettre un terme ».
« Mais, je suis trop jeune ! » s'était emporté Harry. « Je suis désolé Draco, mais je ne compte pas changer ma vie comme ça pour cette 'chose'. Merde, je commence seulement à en profiter après toutes ces années. Non ! Non... »
Et il avait laissé Draco en plan dans l'appart avant de claquer la porte pour sortir prendre l'air. Le blond s'était laissé glisser le long du mur, tentant de reprendre sa respiration.
Il avait vingt-deux ans et s'apprêtait à devenir père... On était fin juin et d'ici quelques jours il aurait ses résultats pour savoir si oui ou non il avait réussi à avoir son diplôme d'avocat. Il espérait bien que oui, de telle sorte qu'il puisse prendre quelques mois bien mérités de repos avant de travailler un peu pour élever son enfant. Parce que lui, contrairement à l'homme qu'il aimait, avait finit par accepter la situation et n'avait pas rejeté toute forme de paternité. Il avait prit la décision de garder son enfant et de l'élever. Draco en avait d'ailleurs parlé au brun, mais ce dernier n'avait eu aucune réaction.
Harry l'évitait à vrai dire depuis ces près de trois mois. Un simple « bonjour » par-ci, par-là. Le pire étant surtout le nombre de conquêtes qu'il ramenait qui avait doublé, voire triplé. Et le blond ne disait rien, se contentant de fermer les yeux et de retenir ses larmes quand il entendait les gémissements sortir de la chambre du jeune homme aux yeux verts. Ces yeux verts qui ne se posaient même plus sur lui, comme si la simple vue de ce ventre arrondi pouvait bruler la rétine. Etait-il si horrible à regarder ?
Chaque matin Draco se demandait pourquoi ils étaient encore sous le même toît. Il avait souvent songé à déménager mais jusqu'à présent il n'en avait pas eu le courage. Il savait que lorsque l'enfant viendrait au monde il ne pourrait plus reporter son départ. Harry lui avait bien fait comprendre qu'il ne voulait rien changer à ses habitudes. Or, avec un bébé dans l'appartement ce n'était pas envisageable. Il n'y avait pas d'autres solutions en somme.
Ce matin là, il était aux alentours de 11h quand Draco eut fini de s'habiller et de sortir de sa chambre. Il se dirigea vers la cuisine et attrapa une petite brique de lait dans laquelle il plongea une paille avant de se diriger vers l'entrée pour attraper sa veste et sortir. Il se figea une fois près de la porte alors que devant lui se trouvait le survivant en train de rouler le patin du siècle à la conquête de sa nuit qui était sur le point de partir lui aussi. La mâchoire crispé il toussota pour faire sentir sa présence.
« Si je ne vous dérange pas, j'aimerais passer » dit-il de sa voix froide la plus Malfoyenne possible.
L'inconnu – un roux – se décala sans un mot et Draco s'éloigna sans plus de cérémonie bien que son regard était empli de douleur. Il marcha le plus rapidement possible afin que la distance entre lui et les deux garçons soit la plus large possible. Une fois dans la rue il fit une pause et soupira. Pourquoi tout était si compliqué ? Dire qu'il y a encore trois mois Harry et lui étaient des amis proches. Mais aujourd'hui ? Le brun le considérait-il seulement encore comme un ami ? Il secoua la tête avant de reprendre son chemin.
Une chance que leur appartement se trouvait du coté sorcier et pas moldu comme l'avait voulu le survivant au départ. Si ça avait était le cas, il ne pourrait pas sortir de son appartement comme ça. Une grossesse homme chez les moldus c'était inimaginable de ce qu'on lui avait dit. Au même titre que les Dragon ou les elfes de maison. Ces moldus alors...
Il était midi moins dix quand il arriva au « Mandragore de mai », une petite brasserie sorcière sympa. Hermione était déjà là et se dépêcha de venir à sa rencontre. Elle le serra dans ses bras avant d'enfin le laisser et respirer et de tirer une chaise pour que le blond puisse se poser.
« Tu as toujours une petite mine Draco » remarqua-t-elle.
« Ça va ne t'en fais pas. C'est juste la fatigue, c'est qu'il commence à peser lourd mine de rien ».
Elle eu un sourire attendri en regardant son ami caresser doucement son ventre.
« Tu ne veux toujours pas connaître si c'est un garçon ou une fille je devine »
« Non, en effet. Je préfère avoir la surprise »
« Je ne sais pas comment tu fais » dit-elle avec un petit rire « je n'aurais pas la patience d'attendre pour le savoir »
« Normal pour une Miss-Je-sais-tout »
« Hé! »
Il afficha un petit rictus en coin mais la lueur de malice dans ses yeux montrait bien qu'il se moquait gentiment.
Une serveuse arriva pour prendre leur commande et il purent reprendre leur conversation.
« Tu t'es décidé pour le prénom ou pas encore ? »
« Je ne sais pas trop... » Soupira-t-il « j'avais pensé à James ou Lily, mais je sais que ça risque de mettre Harry en colère au final »
Hermione regarda le jeune homme avec tristesse. Pourquoi son meilleur ami se montrait-il aussi con ? Elle ne comprenait pas du tout pourquoi le Gryffondor avait tout rejeté en bloc. Elle aurait cru au contraire qu'il serait heureux de fonder une famille – sa famille – après la guerre. Ron et elle avait bien essayé de lui parler, de lui faire ouvrir les yeux mais ils avaient fini par se résigner sous la demande de Draco.
« Je suis si navrée Draco, je ne comprends vraiment pas... »
« ça n'a pas d'importance » répondit-il dans un souffle.
Il mentait bien sûr. C'était un supplice pour lui jour après jour mais il ne voulait pas l'avouer parce qu'alors il s'effondrerait à coup sûr.
« Tu l'aimes n'est-ce pas ? » osa demander la brune de but en blanc.
Le blond se mit à déglutir. C'était la première fois que quelqu'un l'envisageait en sa présence (si ce n'est l'envisager tout court).
« Même si c'est le cas, ça ne changera rien et nous le savons tout les deux »
Il avait envie de changer de sujet. Il ne voulait pas penser encore à Harry pour le moment.
« Et ce mariage avec la belette alors ? »
« On n'a toujours pas fixé de date pour le moment » ...
Après avoir finit leur déjeuner ils partirent pour faire le tour des boutiques prénatales du chemin de Traverse. Il ne restait qu'environ deux mois et demi avant la naissance du bébé et Draco n'avait toujours rien acheté. Devant le magasin « Au bébé magique » ils rencontrèrent Pansy comme prévue. Les deux jeunes femmes avaient insisté pour l'accompagner pour la séance « shopping pour bébé » comme elles l'avaient appelé.
« Oh Draco ! Regarde si ce n'est pas mimiiiiiiii ! » S'exclama sa meilleure amie en lui tendant une sorte de justaucorps pour bébé tout rose et pleins de rubans flashy.
« Pansy, si c'est un garçon tu crois franchement que je vais lui mettre 'ça' ? »
Le Serpentard haussa un sourcil pour appuyer ses dires et la jeune fille se mit à ronchonner tout en gardant le vêtement sous ses bras.
« Je le prends quand même, ça sera pour quand j'aurais une fille, voilà !»
Il secoua la tête. C'était bien la Pansy qu'il connaissait. Un peu plus loin, Hermione était en train de discuter avec une des vendeuses toute mielleuse qui ne cessait de lui lancer des regards aguichants toutes les cinq minutes. Comme si elle ne voyait pas qu'il était engrossé jusqu'au cou. Ce qui amené d'ailleurs à la conclusion logique qu'il était gay non ?
Il continua son avancée dans les allées de bibelots pour nouveaux-nés. Il s'arrêta devant les landaux et les détailla. Il y en avait de toute sorte et de toutes options des plus basiques au plus farfelues les unes que les autres. Ça commençait avec les simples sorts tels que « anti-pluie » ou « anti-rayons uv » à « berceuse des Magic Brothers » ou encore « protection contre les météorites ». Comme si c'était courant qu'au Royaume-Uni il y ai des pluies de météorites. A se demander à quoi pensaient les concepteurs des fois.
« Alors, tu as choisi ? » Demanda la voix de sa meilleure amie qui ne boudait plus.
« Non »
« Dracooooo » soupira-t-elle. « Ça fait une heure qu'on est là et tu n'as toujours rien décidé »
« Oui, mais Hermione et toi choisissez parfaitement ce qu'il faut depuis le début »
« Rha, tu es impossible Malfoy. Les courses prénatales c'est le plus excitant, et c'est là que tu choisi ce qu'il y a de mieux pour ton bébé à tes yeux. Alors c'est gratifiant que tu nous fasses confiance, mais assure un peu aussi ok ? »
Il haussa simplement les épaules et la Serpentarde abandonna. Le blond était trop Malfoyen pour elle.
Il avait passé l'après-midi à trottiner entre les boutiques et c'est plus qu'épuisé qu'il rentra le soir. Il avait ramené deux sacs de vêtements de naissance ainsi que des biberons et bavoirs. Le reste avait été commandé pour plus tard.
Il fut surpris en rentrant dans l'appartement de voir qu'Harry étant assis sur le canapé du Salon. C'était devenue tellement rare que Harry soit là pour autre chose que dormir ou s'envoyer en l'air.
« Bonsoir » dit Draco le plus normalement possible.
« Bonsoir » répondit Harry d'une voix un peu mal à l'aise. Il toussota un peu et reprit d'une voix plus assurée « Je voulais te voir pour te dire que j'ai commencé à chercher un autre appartement et que je partirais dès que j'aurais trouvé quelque chose de libre »
Le blond ne s'était pas attendu à ç avait pensé lui chercher quelque chose d'ici la naissance du petit mais pas que ce serait Harry qui choisirait de partir.
« Bien » répondit-il simplement avant de se diriger vers sa chambre. Il était trop fatigué pour répondre autre chose ou pour simplement continuer cette discussion. Son coeur lui faisait mal, comme si mille épées le traversaient. Il s'allongea tel quel sur son lit et serra son oreiller contre lui avant de s'endormir.
Il ne fallut que deux semaines à Harry pour trouver un logement de libre au plus grand dam de Draco. Il venait tout juste de rentrer d'une visite à Blaise quand il croisa le brun qui emballait ses affaires dans des cartons, aidé par Seamus Finigan.
« Tu peux finir de fermer ce carton c'est bon Seam' »
« Ok Harry. Oh, salut Malfoy »
« Bonsoir Finigan » répondit-il avec un petit hochement de tête poli.
« Hé ! Quelle surprise, c'est pour quand ? »
« Dans deux mois »
Le brun, lui, ne prit même pas la peine de tourner le regard dans sa direction. Le Serpentard fit comme si ce n'était rien et se dirigea vers la cuisine pour se préparer un dîner léger. Il n'avait pas faim, son appétit avait disparu depuis trois mois mais il se forçait à manger suffisamment pour l'être dans son ventre.
« Bon, je descend ça Harry. Je t'attends en bac avec le reste. Au revoir Malfoy » lança l'irlandais avant de s'en aller.
« Tu t'en vas ce soir alors » constata le blond.
« Comme tu vois »
« C'est tout ? Avant que tu ne franchisses cette porte. Dis-moi honnêtement si tu m'en veux, si c'est pour ça que tu m'évite s'il-te-plaît ». Sa voix était neutre alors qu'il tremblait au plus profond de son être.
« Tu veux entendre quoi au juste ? » cracha amèrement Harry si soudainement que Draco se recula d'un pas. « J'en ai ma claque que depuis toujours on veuille m'imposer tout dans ma vie ! Je ne veux pas d'un gosse et pour moi je n'en aurais pas tant que je ne l'aurais pas voulu ! Est-ce dur à comprendre ?! »
« Parce que tu crois que je l'ai voulu peut-être ?» répliqua Draco en haussant la voix à son tour. « Tu crois que j'avais prévu ça ? »
« Qui sait ? » lança le brun avec un petit ricanement. « Et puis, qui me dit qu'il est réellement de moi après tout ? »
Les yeux de Draco s'ouvrirent en grand et sa respiration se bloqua. Il ne venait pas de dire ça n'est-ce pas ? Il ne pouvait pas avoir dit ça. Non, ce n'était pas possible. Ce n'était pas Harry...Ce n'était plus celui qu'il avait connu et qui était devenu son ami, son amant.
« Barres-toi » siffla Draco entre ses dents en fermant les yeux. « DÉGAGE ! » répéta-t-il en attrapant le premier objet qui lui vint sous la main et le balançant de toutes ses forces à travers la pièce.
Le Gryffondor attrapa ses dernières affaires et sans un mot de plus claqua la porte derrière lui. Il était parti. Il était parti et pour de bon... Les larmes se mirent alors à couler sans cérémonie le long des joues de Draco. Lui qui n'avait plus pleuré depuis son adolescence. Des soubresauts l'agitèrent entrecoupés de reniflements. Il lança tous ce qui lui venait à la main, il frappa contre les murs de toutes ses forces jusqu'à épuisement. Pourquoi est-ce que tout se passé comme ça ?
Il se sentait si mal. Une nausée le prit et il eut tout juste le temps de se précipiter vers la salle de bain pour rendre son dîner dans les toilettes. Il s'essuya la bouche et plus faiblement que jamais se dirigea vers la cuisine pour boire un verre d'eau fraiche. Mais à peine fut-il arrivé au salon qu'une douleur lancinante lui traversa le ventre et le força à s'écrouler à terre. Il essaya de se relever mais n'y arriva pas, les vagues de douleur se faisant plus fortes. Ses pensées se firent plus floues et il sentit un drôle de liquide couler entre ses cuises. « Rouge » nota-t-il en ouvra difficilement les yeux avant de les refermer. Il voulait appeler à l'aide. Cependant, il n'en avait déjà plus la force et il sombra dans les ténèbres.
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A suivre... seconde partie dès que possible ;-) ! On ne tue pas l'auteur sinon pas de suite héhé XD.
