Remarque de l'auteur, avant de commencer

Avant que les puristes ne me sautent à la gorge, je voudrais prendre position. J'ai absolument pris certaines libertés concernant la chronologie StS, principalement parce que je prends en compte les films Abel et Eris, et que cela me paraissait impossible qu'il y ait autant de batailles, de séjours à l'hôpital etc. en moins d'un an! Alors, j'ai étendu la période du Tournoi Intergalactique au début de La Chute d'Une Déesse à quatre ans (ce qui est assez clair dans l'histoire, il me semble, mais c'est juste histoire de clarifier les choses…

Et parce que j'avais l'impression que j'aurais besoin de personnages quelque peu plus âgés, j'ai ajouté un an à leurs âges 'usuels' (oui, hérésie! Redoutez le changement, car il apporte le malheur! ^_~)

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O! Swear not by the moon, the inconstant moon,

That monthly changes in her circled orb,

Lest that thy love prove likewise variable.

Shakespeare, Romeo and Juliet, 109

Prologue: Ortygie

Saori tenait étroitement Seiya dans ses bras, toujours incapable de croire qu'il était mort, son Chevalier… son espoir… son amour. Mort. Pour elle.

"Seiya…", chuchota-t-elle en essayant vainement de nettoyer le sang de son visage. "Seiya, reviens vers moi… Seiya… s'il te plaît…"

Les autres Chevaliers l'observaient en silence, ignorant les tremblements qui avaient commencé autour d'eux. Il semblait qu'ils n'avaient pas seulement vaincu Hadès, mais également son royaume, qui maintenant commençait à s'effondrer, à tomber en miettes, à la suite de l'échec de son roi.

Il semblait étrange que, avec la fin du Mal réincarné, l'Espoir avait eu à mourir aussi. Finalement, la Vie et la Mort trouvaient toujours un moyen d'être ironiques.

"Nous devons y aller", dit Hyôga en évitant de regarder ses frères dans les yeux. "Il n'y a rien que nous puissions faire pour lui maintenant… C'est au-delà de notre pouvoir…"

Oui, cela l'était. La Mort et la Vie intervertirent leurs places et se moquèrent d'eux, de leurs efforts. Quelqu'un se souciait-il de leurs souffrances, de leur martyre? Non, les Dieux s'en contrefichaient. Tout ce qui les intéressait était d'avoir un spectacle exceptionnel à regarder. L'humanité était leur télé personnelle, et c'était généralement eux qui décidaient du programme.

"Je ne le quitterai pas, Cygnus", claqua la voix de Saori alors que ses cheveux mauves dansaient autour d'elle pendant que le cosmos de la Déesse en elle brûlait, sa lumière dorée venant entourer son corps mince. "Il ne m'aurait pas quittée. Il n'aurait quitté aucun de nous."

Hyôga baissa la tête. Il voulait tellement croire aux mots de Saori, croire qu'il y avait encore de l'espoir, croire au puissant cosmos d'Athena… mais il savait que c'était vain, au plus profond de lui-même il savait. Il savait que Seiya resterait là, au pays des morts… pour toujours. Parti. Son ami. Son frère. Leur chef.

Ce n'était pas que cela importât. Il pouvait sentir son propre corps mourir, se rapprocher de plus en plus de l'inconscience. Il ne sentait plus la souffrance, ni même son œil vide. Oui, la mort était proche, proche de lui, proche de ses frères, proche même d'Athéna quoiqu'il doutât que la mort pût la prendre. Elle était une Déesse, non? Déesse… Mortels… Etrange vie… étrange mort…

C'était pour le mieux. Ils avaient partagé leur temps, leurs vies. Maintenant ils pouvaient partager leurs morts. Il serait avec eux, avec sa mère, avec son maître… plus de souffrances, plus de guerres, plus de… rien, juste la paix, juste… cela.

"Ça ne sert à rien, Saori", déclara Ikki, sa voix grave tirant le Chevalier de la Glace de ses pensées. "Même ton cosmos est affaibli, tu n'as pas la force nécessaire pour…"

"Tais-toi, Phœnix, ou t'opposes-tu à la Déesse Athena???!!" aboya-t-elle, surprise par la fureur emplissant son cœur.

Ikki sourit simplement à ses paroles. Il savait que malgré la colère dans ses mots, ce n'était pas Athena qui lui parlait, mais Saori, la jeune femme têtue qui seulement quelques minutes plus tôt avait avoué son amour pour Pégase. Une fille. Une enfant. Une femme.

Ignorant la chaleur de son cosmos, il s'approcha d'elle, s'empara de ses épaules et la força à se relever.

"Tu me fais mal, lâche-moi!!!"

"Nous partons, Saori. Ton pouvoir ne peut rien y faire, tu ne peux rien faire."

Elle lutta pour se libérer des bras de Phœnix, trouvant de nouvelles forces dans sa frustration. Mais malgré ses mains brûlées, Ikki ne la libéra pas. Lui, pour la première fois de sa vie, voulait vivre. Vivre au nom de Seiya. Vivre pour son ami.

Sa détermination devint contagieuse, et bientôt Shiryû et Hyôga vinrent l'aider à éloigner la Déesse du corps de Seiya, devinant qu'à eux trois, ils pouvaient la contrôler, la faire – la forcer à – obéir.

Poseidon avait essayé de contrôler Hilda, et elle était devenue folle. Kannon avait essayé de contrôler Poseidon, et lui aussi perdit la tête. Les Dieux avaient une âme propre, essayer de les contrôler ne pouvait se terminer que dans la folie et la souffrance.

"Je n'abandonnerai pas!!!" cria-t-elle, son cosmos se transformant en un feu infernal, envoyant ses Chevaliers contre des colonnes de marbre qui s'écroulèrent sous leur poids.

L'Amour. L'Amour était juste l'autre nom de la folie. L'Amour était ce qui donnait sa valeur à la Vie, qui donnait un sens à la Mort. L'Amour était la seule chose que personne ne pouvait prévoir. La seule chose que les Dieux ne pouvaient contrôler. L'Amour était l'improvisation dans un script de série télévisée. L'Amour était un signal dans la télé déclinante des Dieux. Tout ce qu'ils recevaient étaient des interférences, un bourdonnement continuel qui ne leur laissait que deux options. Essayer de réparer l'antenne, ou simplement changer de chaîne.

"Je ne veux pas", continua-t-elle entre deux sanglots. "Seiya, j'ai besoin de toi… Seiya!!!"

"...Seiya…"

Les yeux de la jeune femme s'agrandirent de surprise en entendant une autre voix se mélangeant à la sienne, une voix déterminée mais douce. Peut-être le moment était-il venu où son côté humain ne supportait plus la puissance de la Déesse, et qu'elle devenait folle. Ou l'était-elle déjà? Entendre des voix… Elle avait entendu des voix depuis qu'elle pouvait se souvenir. Son grand-père, Aioros, elle-même, Athena. Oui, peut-être était-elle folle après tout.

"... Seiya, Athena t'appelle, ne l'entends-tu pas? Elle risque sa vie pour toi, tu ne veux pas qu'elle sombre dans la folie à cause de toi, n'est-ce pas? …"

Cette fois, elle en était sûre. Quelque chose ou quelqu'un essayait de l'aider à sauver Seiya, elle pouvait le sentir, un faible cosmos se mélangeant au sien, le renforçant. Malgré tout, elle semblait être la seule à le remarquer. Shun, le seul Chevalier qui était encore conscient, l'observait simplement avec ses grands yeux tristes et sans espoir.

Sans espoir. Oui, c'est cela qu'elle avait cru ressentir. Complètement sans espoir envers la destinée maintenant que son Espoir était mort. Mais cette voix lui disait autre chose. Folle ou pas, cette voix lui disait de se battre. Elle lui disait qu'ils avaient encore une chance. Elle lui redonnait son Espoir.

Mais quelque chose qu'elle croyait ne plus jamais pouvoir ressentir lui fit oublier les inquiétudes d'Andromède, l'étrange cosmo-énergie et son mental durement éprouvé. C'était un sentiment plein de chaleur qu'elle connaissait bien, plein de générosité et de bonté. C'était un sentiment qui la fit sourire, qui la fit rire. Un sentiment qui donnait un sens à tout ce qu'elle était, à tout ce en quoi elle croyait.

"Seiya, reviens vers moi", murmura-t-elle, son cosmos brûlant d'une façon qu'elle n'aurait pas cru possible, sa lumière dorée s'étendant dans le lieu comme s'ils étaient à l'intérieur d'un soleil dont elle aurait été le cœur.

"… Seiya!!! …", cria la voix pour la dernière fois, l'étrange cosmos se mélangeant à celui d'Athena. "Seiya, vis…"

"Vis…"

* * *

C'est drôle comme nous sommes éduqués à ne faire confiance qu'à nous-mêmes. Nous apprenons à travers nos galères que les gens peuvent nous faire mal. Et pourtant… pourtant, au plus profond de nous, nous savons, nous sommes certains que le meilleur moyen d'être heureux, le seul moyen de survivre, c'est de faire confiance aux autres. De vivre pour le moment où ceux que nous chérissons murmurent "Je te fais confiance, peux-tu me faire confiance?" Tout ce que nous pouvons alors espérer est d'avoir le courage de répondre "Oui".

Darling, so there you are

With that look on your face

As if you're never hurt

As if you're never down

Shall I be the one for you

Who pinches you softly but sure

If frown is shown then I will now

That you are no dreamer

- Eyes on me, Final Fantasy VIII -

* * *

Bip... Bip... Bip... Bip...

"..."

"... Allons, petite, ils t'attendent tous, tu ne devrais pas continuer à dormir, que vont penser tes Chevaliers…"

Une lumière apparut devant Saori, une pâle lumière blanche mais incroyablement puissante. Pourtant cela ne l'effraya pas. Elle l'avait déjà ressentie.

"Tu m'as… aidée…"

Un rire pur et doux éclata dans la lumière, l'entourant d'un sentiment de chaleur.

"Je t'ai juste guidée, Saori Kido. Tout ce qui est arrivé est dû à ton cosmos, à ton propre pouvoir. A ton amour et à ton âme. Tout ce que j'ai fait était de te montrer le chemin…"

"Cela signifie…", commença-t-elle, refusant de croire qu'elle pouvait encore avoir de l'espoir. Qu'il y avait encore une chance pour Seiya… pour Seiya d'être. "Qu'il vit?"

De nouveau, le rire résonna à ses oreilles. Elle ne savait pas si elle devait se sentir irritée ou sourire à elle-même.

"Pourquoi n'essaies-tu pas de trouver la solution par toi-même? Je pense que quatre mois de repos sont assez, tu ne crois pas…"

Saori acquiesça dans son sommeil, observant la lumière qui l'entourait, la berçait de sa chaleur dans une étreinte aimante, tout en brouillant lentement son esprit…

"Attends… qui es-tu…?"

"Regarde par la fenêtre, Saori Kido… Athena… Je serai là, te souriant…"

Bip... Bip... Bip... Bip...

"Qui es-tu…", s'entendit-elle dire en essayant de s'accoutumer à la lumière qui agressait ses yeux.

"Ne me reconnaissez-vous pas, Milady? C'est moi, Tatsumi! Oh, vous ne pouvez imaginer ma joie de vous voir réveillée. Nous commencions à nous inquiéter de vous voir jamais revenir!"

Sa tête se mit à tournoyer alors qu'elle se redressait pour s'asseoir. Le monde retrouva ses contours quand ses yeux se furent accoutumés à la luminosité. Elle réalisa qu'elle était dans un hôpital en voyant l'intraveineuse dans son bras, et le blanc immaculé de la pièce. Une chambre privée, avec vue sur la ville. C'était étrange de voir la façon dont l'argent lui offrait tout ce qu'il y avait de meilleur. Elle aurait pu être un tueur en série et cependant, aussi longtemps qu'elle pourrait payer, elle serait traitée comme le Pape.

Un homme chauve était assis sur une chaise près d'elle. Il avait des cernes sous les yeux et des rides dûes à l'âge autant qu'à l'inquiétude barraient son front. Son regard indiquait qu'il n'avait pas dû dormir depuis longtemps. Etait-il resté à ses côtés tout ce temps, à attendre, à espérer, à prier pour elle? L'aimait-il à ce point?

Tout à coup, elle se rappela tout ce qui était arrivé, la bataille contre Hades, le sang, la peine, la souffrance, le cosmos l'entourant… et Seiya!

"Tatsumi, où est Seiya? Est-il…"

"Est-ce de l'inquiétude dans ta voix, Saori?" dit une ombre, cachée par l'obscurité de la fenêtre à sa gauche.

"Seiya…?" murmura-t-elle, sans pouvoir y croire.

'Pourquoi n'essaies-tu pas de trouver la solution par toi-même?'avait dit la voix. Mais pouvait-elle lui faire confiance? Pouvait-elle s'autoriser à faire confiance? Son cœur pensait qu'elle le pouvait, et pour une fois, son esprit décida de réagir pareillement.

Lentement, le garçon sortit de sa cachette, s'agenouilla à côté de sa Déesse. De façon incertaine, il prit ses deux mains entre les siennes, espérant autant qu'elle qu'il y avait encore de l'espoir, qu'ils avaient encore une chance pour vivre, d'être heureux. Malgré son sourire arrogant, des larmes brillaient dans ses yeux bruns-rouges, révélant la joie qui était en son cœur. Elle était vivante. Ils étaient vivants. La danse éternelle de la vie et de la mort leur avait donné une nouvelle chanson sur laquelle ils pouvaient danser. Un nouveau chapitre de leurs vies.

Saori tendit la main vers lui, touchant le bandage qui entourait sa tête, rendant ses cheveux bruns plus ébouriffés que jamais. Non pas que cela eût de l'importance. Il était vivant, c'était là tout ce qui l'intéressait. Vivant. Belle, belle vie.

"Saori, qu'y a-t-il?" demanda-t-il, inquiet de son silence. Il aurait préféré l'entendre crier et hurler après lui pour être aussi irresponsable que de la voir ainsi, complètement silencieuse, muette. Il voulait entendre sa voix, la voir sourire. La voir vivre.

Incapable de se contenir plus longtemps, elle se jeta dans le paradis de ses bras, sanglotant si fort que cela lui fit mal.

"Je croyais… Je… Oh, Seiya!" dit-elle, avant de poser sa tête contre sa poitrine. Elle savourait d'entendre de nouveau les battements de son cœur contre le sien, et la chaleur des bras qui enserraient gentiment son dos en l'emplissant d'Espoir. Oui, elle espérait de nouveau. Elle rêvait de nouveau. Son Chevalier de l'Espoir était vivant. Elle était vivante. La vie leur avait sourit lors de sa valse avec la Mort.

"Saori…", chuchota-t-il dans son oreille, ses sentiments si semblables aux siens. "Je suis tellement content de voir que tu vas bien. Je n'aurais jamais pu me pardonner si quelque chose… si quelque chose t'était arrivé." Oui, aller-retour en Enfer, dans tous les cas. Il resterait toujours avec elle, quoiqu'il arrivât.

Ses larmes glissèrent sur l'épaule de la jeune fille, faisant disparaître toute pensée concernant la bataille, les guerres qu'elle avait vues, le corps sans vie du jeune homme dans ses bras.

'Fais-moi confiance', lui avait-il dit une fois. Et ils avaient survécu leur chute du haut d'une falaise. 'Fais-moi confiance', avait-il dit, et il l'avait sauvée de la noyade, de l'extinction de son cosmos. 'Aie confiance en moi', et il était revenu, revenu à ses côtés, comme il l'avait promis. Pour toujours.

Soudain, Shiryû, Hyôga, Shun et Ikki entrèrent dans la pièce, conduits par Tatsumi qui leur criait déjà dessus afin qu'ils ne dérangeassent pas Sa Seigneurie.

Mais pour autant que Saori sût, Sa Seigneurie pouvait aller brûler en Enfer. Elle était Saori Kido, Athena, pas meilleure et sans doute pire que ces jeunes hommes dont elle se sentait si fière de pouvoir les appeler AMIS. Ses amis.

Elle se détacha lentement de l'étreinte de Seiya, s'asseyant de nouveau confortablement contre son oreiller. Il s'assit près d'elle, tenant toujours une de ses mains qui tremblait encore de la joie de les revoir tous sains et saufs.

"Mes Chevaliers! Vous êtes tous ok… vous êtes tous vivants…", murmura-t-elle avant de fondre en larmes. Ils étaient tous présents, souriant de la voir réveillée, de retour dans leur monde. Des larmes coulaient sur les joues de Shun, et même Ikki, le fier et distant Ikki ne cachait pas sa joie. Oui, ils étaient tous sains et saufs. Ils étaient allés en Enfer, et avaient survécu. Et tout ce qui comptait était qu'ils fussent encore ensemble. L'Espoir d'Athena. Les amis de Saori.

"Plus que juste nous, Saori", déclara un Seiya en larmes, retenant ainsi de nouveau son attention. "Les Chevaliers d'Or se sont réveillés encore une fois. Saga, Camus, tous. Mince, même Aphrodite! Tu ne nous a pas juste soignés nous, tu les as tous ramenés, tous… tu nous a ramenés…"

Saori sourit à travers ses larmes, et embrassa Seiya sur le front. Il la regarda, surpris, mais lui rendit son sourire. Oui, un avenir plus brillant s'étalait devant eux, un monde dans lequel vivre, savoir. Espoir.

Une nouvelle vie sans nuages pour l'obscurcir. Un monde éternellement ensoleillé, dans lequel la nuit ne tomberait jamais.

"Saori", murmura Hyôga incertain, interrompant leurs pensées. Depuis qu'ils étaient revenus au Japon, il avait attendu, espérant que Saori se réveillât de son sommeil, attendant pour lui poser une question, pour dévoiler un doute qui le consumait de l'intérieur. Mais maintenant que le moment était arrivé, que leur Déesse était de nouveau parmi eux, il ne pouvait se résoudre à dire ces mots, à les prononcer.

"Hyôga", dit-elle dans un sourire. "J'ai été dure avec toi, n'est-ce pas? Avec vous tous", continua-t-elle, regardant Ikki et Shiryû. "Je ne peux pas croire que j'aie pu faire cela, vous blesser… J'espère simplement que vous serez capables de me pardonner un jour…"

"Ne t'en fais pas, Saori. C'est oublié. Nous avions tort de ne pas avoir confiance en toi", déclara un Ikki transformé (c'est-à-dire, maintenant qu'il souriait).

Lui faire confiance. Oui, elle leur faisait confiance. C'était le moment de leur montrer qu'eux aussi pouvaient lui faire confiance. De nouveau, ce petit mot lui montra le chemin. Le sens de la vie. La confiance.

"Tu ne devrais pas demander pardon, les sentiments sont quelque chose pour lesquels nous ne devrions jamais avoir à nous excuser", déclara Shiryû, tête baissée. Oui, les choses changeaient, même lui. Il avait découvert combien il avait envie de vivre, de savourer la vie. Athena lui avait donné cette chance. Une chance de vivre sa vie, non de la perdre. Un monde sans nouvelles guerres, sans larmes. Sans nouvelles souffrances.

Hyôga regarda son ami quand il l'entendit dire cela. Les sentiments. Oui, ils étaient là, quelque part à l'intérieur de lui, mais il ne pouvait plus les trouver.

Saori hocha la tête vers Shiryû et lui lança un sourire reconnaissant. Cependant, Hyôga n'avait toujours pas dit ce qui le tracassait, elle pouvait voir le doute et l'inquiétude dans ses yeux. Et pourtant, elle était incapable d'en lire les raisons. Il semblait qu'après tout, son Cygne fût toujours aussi capable de garder sa mine de poker.

Se sentant observé, Hyôga murmura quelque chose à propos de pardon n'étant pas nécessaire, et un vain sourire étira ses lèvres. Comment pouvait-il lui dire qu'il ne croyait pas qu'elle fût leur seule salvatrice quand elle avait risqué sa vie pour eux tous? Non, il ne pouvait pas leur enlever ça, ni à elle ni à ses amis. Ses doutes resteraient, non qu'il ne pût pas vivre avec eux. Et puis, au plus profond de lui, il connaissait la réponse, il la connaissait depuis tout ce temps. Tout ce qu'il pouvait faire était d'essayer d'oublier tout cela et de savourer le moment, de partager l'allégresse de ses amis, et de prétendre que tout irait mieux.

Pour ignorer le fait qu'il l'avait sentie, les aidant de nouveau, et qu'il était trop lâche pour poser la question à Saori, à propos de son cosmos guidant celui d'Athena. Guidant le sien. Il était trop lâche pour envisager la possibilité de la revoir.

"Bien, maintenant que chacun a dit tout haut ses pensées, vous devriez quitter la pièce. Bientôt. Sa Seigneurie doit se reposer…", déclara un Tatsumi tout souriant, montrant aux Chevaliers d'Athena… aux amis de Saori… la porte (pour ne pas dire les poussant hors de la pièce sans même leur permettre de regarder en arrière).

Ils décidèrent d'un commun (et muet) accord de faire plaisir au vieux en entrant dans son jeu, sachant combien il s'inquiétait pour Saori, et combien il la considérait comme la fille, la famille qu'il n'avait jamais eue. Tous sauf Seiya qui, comme toujours, suivit son propre esprit et prit son temps pour se relever, ignorant les dagues que les yeux de Tatsumi lui lançaient.

"Tu ferais mieux de te reposer, Saori", dit-il, regardant directement dans ses yeux avec toute l'innocence que lui seul possédait, cette innocence qu'elle aimait tant. "Tu étais inconsciente pendant quatre mois, et les médecins disent que tu es très faible."

Elle réussit juste à sourire timidement, se sentant trop accablée par tout ce qui venait juste d'arriver. Pour une fois dans sa vie, depuis la mort de son grand-père, on lui avait accordé un moment de joie complète.

C'est à ce moment-là qu'elle se rappela. La fenêtre.

'Attends… qui es-tu…?'

'Regarde par la fenêtre, Saori Kido… Athena… Je serai là, te souriant…'

"Seiya, attends, ne pars pas tout de suite", dit-elle, lui prenant le poignet.

Seiya la regarda, d'abord surpris puis il hocha la tête, restant tout près d'elle.

"Tatsumi", dit-elle à l'homme carré avec ses grands yeux sombres. "Peux-tu nous laisser seuls un moment? Je te promets que je me reposerai dans un petit moment."

Tatsumi fronça les sourcils, un million de nouvelles rides se formant sur son front. "Mais, Milady, le médecin devrait arriver d'un moment à l'autre. Je l'ai déjà appelée."

"Ne t'inquiète pas", répondit-elle en souriant, "Seiya s'occupera de moi jusqu'à ce qu'elle arrive, n'est-ce pas?"

Seiya acquiesça, se demandant encore ce qu'elle pouvait avoir derrière la tête. Prendre soin d'elle. Aller-retour en Enfer. Sa place serait toujours à ses côtés, quoiqu'il arrivât.

Tatsumi se rendit finalement. Dans un sens, il était juste comme Seiya. Il donnerait sa vie juste pour voir celle qu'il chérissait être heureuse. Et il chérissait Saori, la seule famille qu'il eût jamais eue, la fille qu'il avait toujours espéré avoir.

Et pourtant, il n'était pas idiot. Il savait qu'il ne serait jamais un père pour elle, même pas un confident, un ami. Il avait appris cela il y avait bien longtemps et l'acceptait. Il était heureux d'être simplement ce qu'il était, un serviteur loyal. Ainsi, cachant ses sentiments surprotecteurs, il hocha simplement la tête et sortit, tout en remettant sa veste de cachemire marron, son visage incapable de cacher ses sentiments, sa peur de la perdre. De cacher le fait que l'enfant dont il avait pris soin était devenue une femme, et n'avait plus besoin de lui.

"Alors…", murmura Seiya, un peu nerveux de se retrouver complètement seul avec Saori. Même quand elle avait été inconsciente, Tatsumi avait toujours été présent dans la pièce aussi. Mais maintenant… maintenant…

"Eteins la lumière, veux-tu?" demanda une Saori très déterminée. Elle se débarrassa de ses couvertures et essaya de se lever.

La lumière, pensa Seiya, tout en réalisant combien ses mains tremblaient. Peut-être que la lumière la gêne, oui, c'est probablement cela, autant de lumière doit lui faire mal aux yeux.

"Merci", dit-elle, appuyée contre un mur. Etre debout lui donnait le vertige, il semblait que Seiya avait eu raison en disant qu'elle était trop faible.

"Veux-tu que je voie si le docteur arrive?" demanda-t-il, ne sachant pas trop quoi faire d'autre.

"Seiya Kido, je ne vais pas te mordre, tu sais", le taquina-t-elle, commençant à se diriger vers la fenêtre. Mais ses jambes ne pouvaient la porter, elles étaient trop faibles. Elle retomba sur son lit, murmurant de silencieux jurons.

"Tu n'aurais pas dû te lever de toute façon", déclara Seiya, oubliant ses doutes et ses peurs.

"C'est juste que… je veux regarder dehors, par la fenêtre", murmura-t-elle avec sérieux, des larmes commençant à perler sur ses paupières tellement elle était frustrée par sa faiblesse.

*

"Ne me regarde pas avec ces yeux, gamin! Tu devrais te montrer reconnaissant de pouvoir vivre ici, sous le toit des Kido! Tu devrais être content que mon grand-père te sorte de cet orphelinat. Si ce n'était pour ma famille, tu y moisirais encore! Maintenant, excuse-toi et agenouille-toi, je veux jouer au cheval…"

"Ainsi mon grand-père t'a dit que si tu ramenais l'Armure de Pégase, il te dirait où se trouve ta sœur? C'est une honte, bien sûr, mais ta sœur a disparu peu après que tu sois parti pour la Grèce. Mais laisse-moi te proposer autre chose, un nouveau marché. Si tu gagnes le Tournoi Intergalactique, je te dirai où elle se trouve. Pas besoin de te rappeler que, quelque soit ton choix, l'Armure de Pégase reste ici. Alors qu'en dis-tu? C'est un marché…?"

"Est-ce que tu me défierais une fois encore, Seiya? Crois-tu réellement qu'un chien puisse retrouver l'Armure d'Or? … Ok, fais comme tu veux, mais rappelle-toi que si tu avais d'abord arrêté Phœnix, je ne serais pas en train de m'inquiéter de tout cela maintenant."

"Mon grand-père était un homme exceptionnel, ne t'avise jamais de dire le contraire, jamais!"

"Je te hais!"

"Fais comme je te dis, gamin!"

"Tatsumi, ce garçon ne veut pas m'obéir. Charge-toi de le punir pour sa désobéissance, et son manque de respect envers ceux qui le nourrissent."

"Vous êtes pires que les chiens. Eux au moins obéissent à leur maître, celui qui leur donne à manger et une place pour dormir."

"Vous êtes maintenant des serviteurs de la famille Kido!"

J'avais dit toutes ces choses, n'est-ce pas? J'étais cette fille, cette enfant gâtée qui les humiliait tellement… l'humiliait tellement. Et pourtant, pourtant il est à mes côtés, il l'a toujours été… Pourquoi Seiya, pourquoi? Pourquoi es-tu tellement gentil avec moi? Pourquoi prends-tu soin de moi? Après tout ce que j'ai fait, après avoir failli…

*

"C'est juste que… je veux regarder dehors, par la fenêtre", murmura-t-elle avec sérieux, des larmes commençant à perler sur ses paupières tellement elle était frustrée par sa faiblesse.

"Laisse-moi t'aider", répondit-il en lui offrant sa main. Elle réfléchit un moment, puis la prit, surprise par sa chaleur.

"Donc, la fenêtre n'est-ce pas, madmuasel?" dit-il en plaçant un de ses minces bras derrière son dos et la tenant par la taille.

Elle acquiesça, pouffant de rire à son mauvais français. Lentement, ils se dirigèrent vers la large fenêtre. Les rues affairées de Tôkyô les saluèrent, avec le bruit des voitures et des voix. Les enseignes néon et les antennes télé. Un monde entier à chaque fenêtre, dans chaque bâtiment, dans chaque visage.

"Alors, as-tu trouvé ce que tu cherchais?" demanda Seiya en regardant le kiosk proposant des plats grecs à emporter et se rappelant soudain qu'il n'avait pas encore dîné.

Saori allait lui répondre 'non' quand elle leva les yeux vers le ciel, un océan noir constellé d'étoiles.

Seiya hésita à reposer sa question, mais se décida contre. Le médecin serait là dans un moment, et il voulait profiter de l'instant. Ce n'était pas quelque chose qui lui arrivait tous les jours, d'être capable de rester si près de Saori sans qu'elle lui crie après ou qu'elle le traite de pervers. Il devait avouer qu'il trouvait cela agréable. Elle était agréable. Et belle, surtout maintenant que les lampadaires se reflétaient dans ses yeux, sur sa chemise de nuit blanche comme du lait. Surtout maintenant que son délicat visage regardait vers le ciel, tellement distante, tellement proche.

Saori sourit, et posa sa tête contre la poitrine de Seiya. La voix avait eu raison, là haut, entre les étoiles et les nuages passagers, la Lune l'observait. Et oui, elle souriait.

* * *

"Donc, comme je disais, Shingo m'a demandé de sortir avec lui. Tu te souviens de lui? Le beau gosse du lycée Kamone? Comme tu peux l'imaginer, j'ai dit…"

"Momoko-chan, regarde!"

"Qu'est-ce qu'il y a, Aiko?"

La jeune fille brune se retourna pour regarder vers l'endroit que lui montrait son amie. Là, assis sur un banc et regardant les étoiles, se trouvait le plus beau garçon qu'elle ait jamais vu.

"N'est-il pas kawaii?" soupira Aiko, l'observant par-dessus son épaule. "Et je suis sûre que je l'ai déjà vu quelque part, qu'est-ce que tu en penses? Peut-être à une de ces fêtes à la fac où nous sommes allées dernièrement…"

Momoko haussa les épaules, bien qu'elle ressentît la même chose, elle l'avait déjà vu quelque part. 'Probablement dans mes rêves' pensa-t-elle en rougissant un peu quand elle remarqua comment le vent jouait avec ses boucles blondes. Shingo ne semblait plus faire le poids…

"Il a l'air tellement seul…", commença Aiko. Momoko sourit. Son amie avait toujours eu un faible pour les types solitaires et torturés.

"Oublie-le, il est trop occupé à regarder les étoiles. En plus, on est presque en retard et je n'ai pas envie de manquer le début du film."

Aiko soupira et regarda une dernière fois le jeune homme. Oui, elles devraient y aller. Et puis, il devait probablement attendre sa petite amie… sinon pourquoi quelqu'un comme lui serait assis dans le parc à cette heure de la nuit?

"Hai, laisse-moi juste jeter un dernier coup d'œil…"

"Aiko-chan!" dit Momoko, souriant de l'attitude de son amie. Oui, Aiko avait toujours été la plus franche d'elles deux.

'Comme ça, tu m'as aidé encore une fois, nyet?' pensait Hyôga en fixant la Lune. 'C'est toi qui as donné à Saori la puissance nécessaire pour ramener Seiya, qui n'arrête pas de me guider… Et pourtant, tu te caches, tu restes loin de moi… Lâche, ce n'est pas assez que je doive vivre tout le temps avec toi dans mes pensées, il a fallu que tu reviennes pour me torturer maintenant?'

"Boshemoi, pourquoi dois-tu être ainsi?" murmura-t-il, passant ses doigts dans sa chevelure blonde. "Génial, maintenant je parle même tout seul…"

"Ah shitsureshimasu... Daijyobun ka?"

Hyôga regarda avec surprise la jeune fille en uniforme scolaire. Avait-il été tellement perdu dans ses pensées qu'il ne l'avait pas remarquée tout de suite? Non seulement elle le torturait, mais en plus elle le rendait étourdi.

"Daijyobun yo", répondit-il, souhaitant que cela satisfît la jeune fille et la fît partir.

Aiko pouvait sentir son cœur battre la chamade, prêt à exploser. Elle ne s'était pas attendue à ce qu'il ait de si superbes yeux et cette voix rauque. Elle était certaine, maintenant, qu'elle se tenait devant son Prince Charmant.

"Mmh, je crois que ton amie s'impatiente", dit-il en jetant un coup d'œil à la jeune fille qui se tenait contre un arbre, fronçant tellement les sourcils qu'elle finirait certainement par avoir mal à la tête.

"Mon amie?" bredouilla Aiko, tête légère et se sentant pousser des ailes. "Oh, Momoko-chan! Ne t'inquiète pas pour elle, elle est toujours de mauvaise humeur."

De mauvaise humeur. Comme elle l'était toujours. Constamment casse-couilles avec un sourire sarcastique imprimé sur le visage, il se souvenait.

"Je vois…"

Aiko regarda par-dessus son épaule vers Momoko qui montrait frénétiquement sa montre. Le film. Prince Charmant. Choix difficile.

"Et… tu es d'ici?"

Toujours cette même question. Son physique le trahissait, il ne ferait jamais partie de cette société.

"Nyet", répondit-il sans fard. Il pensa quitter cet endroit lui-même si cette fille n'arrêtait pas de parler. Il n'était certainement pas d'humeur à s'occuper d'une fille qui avait le béguin.

"Je vois…", répéta Aiko. Cela n'amenait à rien et elle le savait. Ce Prince Charmant n'était qu'un imposteur. Trop maussade, trop fier. Même ses traits n'étaient plus aussi formidables vus de près. Trop durs, trop sérieux…

"Bon, je ferais mieux d'y aller, alors. Mon amie m'attend. Je suis contente que tu ailles bien."

Hyôga acquiesça, penchant légèrement la tête. Les filles. Les femmes. Il ne les comprendrait jamais.

"Dewa", dit Aiko en courant rejoindre Momoko.

"Dasvidanié", murmura Hyôga en les regardant s'éloigner.

Il était sûr qu'elles parlaient de lui. Que pouvaient-elles bien dire? Qu'il était trop silencieux, trop impoli? Ou peut-être quelque chose sur son physique?

'Espèce de Russe égoïste et égocentrique, quand vas-tu voir ce qui est devant toi? Seulement les fous regardent derrière eux, vers leur passé. Les fous et les nostalgiques comme toi, bien sûr.'

Comme elles paraissaient superficielles! Le jugeant, le toisant! Prétendant le connaître! Il haïssait ce genre d'attitude, ce manège incessant d'être ensemble et se séparer. Il haïssait la façon dont les gens utilisait le mot 'aimer' alors qu'ils ne savaient même pas faire la différence avec un béguin simple et momentané. Il haïssait leurs manières désinvoltes, leurs sourires. Il haïssait ne pas être capable d'être aussi insouciant qu'eux…

Il se haïssait.

Il la haïssait.

Il la haïssait pour avoir disparu quand il avait eu le plus besoin d'elle, pour l'avoir abandonné dans un monde qui le haïssait et qu'il haïssait en retour. Pour l'aider dans l'ombre.

"Hyôga-chan?"

Hyôga regarda par-dessus son épaule. Il semblait qu'être seul était impossible cette nuit-là.

"Ça va?"

"Tu es la deuxième personne à me demander ça, tovarich", répondit-il avec un sinistre sourire. "Ok? Oui. Non. Qui sait? Mais par tous les diables, j'ai bien le droit d'être un peu instable parfois."

"Parfois?" le taquina Shun en repoussant de ses yeux quelques mèches vertes rebelles. "Allez viens, les autres nous attendent. Niisan a promis de te laisser conduire si tu arrêtes de faire cette tête."

Hyôga ne put s'empêcher de glousser de rire à la plaisanterie d'Ikki. Au moins, il n'avait pas menacé d'utiliser le Genma Ken comme remède…

"Hai, hai. Mais si l'un de vous ose me dire de ralentir, je le congèle comme un glaçon."

Shun rit, son visage innocent épanoui de joie. Cela rendit Hyôga heureux aussi. C'était étrange comment il avait réussi à rester le même malgré tout ce qui s'était passé, malgré Hades l'ayant presque consumé. Il était fort, Hyôga devait se l'avouer.

"Alors, qu'est-ce qu'on attend? On a les clés de la voiture, des routes sans circulation et une glorieuse Lune pour nous guider! Viens!"

* * *

Qu'est-ce qui est plus facile? De pardonner? D'oublier? De continuer à vivre en prétendant que tout est en ordre? De juste baisser la tête et de jouer les rôles que les Dieux nous ont donnés, les rôles dans un feuilleton télévisé que les Dieux veulent voir? De se cacher derrière une façade, un masque? De permettre au carnaval de continuer toujours, sans jamais se révéler soi-même, toujours se cacher, fuir? Et après? Que ferons-nous quand nous découvrirons qu'il n'y a nulle part où aller, pas d'endroit pour se battre? Nous révolterons-nous ou garderons-nous la tête baissée, à continuer à jouer la comédie?

Peut-être les réponses sont-elles là, quelque part. Peut-être sont-elles en nous. Peut-être ne peut-on les trouver nulle part.

Darling, so share with me

Your love if you have enough

Your tears if you're holding back

Or pain if that's what it is

How can I let you know

I'm more than dress and the voice

Just reach me out then

You will know that you're not dreaming

- Eyes on Me, Final Fantasy VIII –

Fin du prologue.

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Notes – Le Blabla de Derrewyn:

Saint Seiya est copyright Masami Kurumada/SHUEISHA, Toei Animation CO., LTD, Shonen Jump. Le reste des personnages et le scénario sont les miens (Derrewyn Aensland/Varda/Paula Andrade – tant de noms juste pour une personne ^-^). Si vous avez des commentaires, suggestions, corrections, critiques, etc. etc., n'hésitez pas à m'écrire à ou à . Si vous liez cette page à votre site, ou prenez cette histoire pour la poster, SVP dites-le moi que je puisse vous ajouter dans mes ′liens′… et que je sache où sont mes affaires (non, non, je ne suis PAS un apôtre de l'ordre, loin de là pour être honnête ^-^!). Au fait, au cas où vous n'auriez pas remarqué, je ne suis pas le scénario StS à la ligne près (toujours la rebelle ^-^). Oh, et avant que j'oublie, si vous trouvez d'horribles fautes de grammaire, svp, soyez assez gentils pour me le faire savoir… écrire dans une langue qui n'est pas la mienne est parfois casse-… cou ^-^

Notes de Coronis

Pour les non-anglophones, traduction du texte de Shakespeare (poète et dramaturge anglais, 1564-1616), extrait de Roméo et Juliette, Acte 2, sc. 2 (v. 1590):

"Oh! Ne jure pas par la lune, l'inconstante lune,

Qui change chaque mois pendant son cycle

A moins que ton amour ne soit aussi variable."

Traduction du texte de Final Fantasy:

"Chéri(e), ainsi tu es ici, avec ce regard dans les yeux,

Comme si tu n'étais jamais blessé(e), comme si tu n'étais jamais déprimé(e)

Devrais-je être pour toi celui qui te pinces tendrement mais surement

Si tu fronces les sourcils, alors je saurai que tu n'es pas un rêveur"

Kawaii (jap.): mignon.

Hai (jap.): oui.

Nyet (russe): non.

Boshemoi (russe): mon dieu.

Ah shitsureshimasu...Daijyobun ka? (jap.): Euh, excusez-moi… Comment allez-vous?

Daijyobun yo (jap.): je vais bien.

Dewa: (jap.): Salut! A plus!

Dasvidanié (russe): au-revoir.

Tovarich (russe): camarade.

Niisan (jap.): grand frère.

Genma Ken: nom japonais de l'attaque de Ikki, l'Illusion Diabolique…

Traduction du deuxième passage de Final Fantasy:

"Chéri(e), partage donc avec moi ton amour s'il est assez grand,

Tes larmes si tu les retiens, ou ta peine, si c'est cela

Comment puis-je te faire comprendre que je suis plus que vêtement et voix

Tends la main vers moi, et alors tu sauras que tu ne rêves pas."