Salut !
Oui, je sais, je me disperse, mais que voulez-vous, mon esprit foisonne d'idées en ce moment et je ne peux m'empêcher de commencer de nouvelles fics sans avoir terminer les précédentes. Pour ceux qui suivraient "cap ou pas cap ?", rassurez-vous la suite est en cours d'écriture, mais j'ai eu cette idée sur l'univers de HP et il a fallu que je me libère l'esprit.
Voici donc cette nouvelle histoire, qui sera particulière pour moi pour trois choses :
1. Je n'ai jamais encore écrit sur ce pairing que j'affectionne beaucoup depuis quelques temps.
2. Je vais essayer de construire des chapitres plus longs, plus détaillés, et j'espère surtout ne pas perdre en qualité. Surtout n'hésitez pas à me le dire si je pars de travers...
3. Je n'ai pas encore écrit grand chose de plus que ce premier chapitre alors que d'habitude je ne poste que lorsque que j'ai plusieurs chapitres d'avance. Mais là, j'avais vraiment envie d'avoir votre avis !
J'espère donc que cette nouvelle fic va vous plaire. Elle ne va bien sûr pas révolutionner le genre, les personnages et l'histoire sur laquelle je me base appartiennent en exclusivité à JKR.
Bonne lecture !
-« M. Malfoy,
Suite à votre courrier, et après d'âpres discussions avec le corps professoral, il a été convenu que vous pourriez revenir à Poudlard cette année pour accomplir votre septième année et passer vos ASPICS.
Toutefois, aux vus des événements des précédentes années, votre statut de Préfet et de capitaine de l'équipe de Quiddich vous sont retirés, ainsi que les privilèges qui y sont associés.
Vous êtes donc convié à vous présenter sur le quai 9 ¾ de King Cross le 1er Septembre prochain et de vous faire connaître auprès d'un des Préfets qui patrouillera dans le train.
Salutations,
Minerva McGonagall, directrice de Poudlard. »
Drago referma la lettre et poussa un soupir de soulagement. Il allait pouvoir retourner à Poudlard cette année finalement. Pas tant qu'il veuille véritablement se retrouver dans le contexte scolaire qu'il avait quitté plus d'un an auparavant, mais il n'avait pas d'autre possibilité. Après la chute de Voldemort, et le passage de sa famille devant la cour du Magenmagot, il n'avait eu d'autre choix que d'envisager son avenir et il avait rapidement réalisé que celui-ci était plutôt précaire. Son nom avait été bafoué, trainé dans la boue. La fortune Malfoy leur avait été enlevée, seul le manoir leur était resté et Lucius et Narcissa contraint à travailler. Et face à leurs difficultés à trouver des personnes susceptibles de leur accorder leur confiance, Drago avait fait un rapide examen de conscience. Il fallait qu'il passe ses ASPICS pour augmenter ses chances dans le monde professionnel et aider ses parents. Lucius tournait en rond dans le manoir, son statut d'ex-mangemort bien trop ancré en lui pour qu'il trouve un emploi facilement. Narcissa, quant à elle, avait eu moins de difficultés que son époux, Potter ayant témoigné en sa faveur lors du procès, et œuvrait désormais comme vendeuse dans un magasin du Chemin de Traverse et se satisfaisait de cette vie, heureuse que sa famille soit en sécurité.
Alors oui, Drago comptait bien passer ses ASPICS et les décrocher haut la main. Bien sûr, il savait parfaitement que ce ne serait pas facile tous les jours. Il avait appris par les journaux, comme toute la population sorcière, que Potty et ses amis feraient également leur rentrée à Poudlard. Il y avait donc fort à parier que tous les élèves de son ancienne promotion se retrouveraient cette année, et il savait qu'il allait morfler. Il n'avait pas le choix, il faudrait qu'il tienne.
Il se retrouva donc ce 1er Septembre 1998 sur le quai de la voie 9 ¾, tentant par tous les moyens de se fondre dans la masse, se faisant le plus discret possible. Bien sûr, sa tignasse blonde ne passait pas inaperçue et grand nombre d'élèves et de parents le dévisageaient ou l'insultaient lorsqu'il passait à proximité d'eux mais il s'en moquait. Il devait rejoindre le train, se trouver un wagon et prendre son mal en patience. Il fit un détour pour contourner un attroupement de mèches rousses, qui tentaient tant bien que mal de se frayer un chemin parmi toutes les personnes qui cherchaient à voir Potter, lui serrer la main, le remercier. Encore. Lorsqu'enfin, il pénétra dans le train, il s'installa dans le premier wagon qu'il trouva, ferma le store et après avoir mis sa malle dans le porte-bagage au-dessus de lui, il s'assit, un livre dans les mains. A peine quelques instants plus tard, la porte s'ouvrit, le faisant sursauter légèrement. Il se retrouva en moins d'une seconde debout, sa baguette levée à hauteur de torse, prêt à se défendre face à l'importun.
- Je voulais juste…
Une tête familière passa dans l'entrebâillement et la bouche se figea en un « oh » des plus expressifs.
- Je ne pensais pas que tu serais là.
- Moi non plus, Blaise.
Les deux garçons se fixèrent encore un moment, avant que Blaise, qui ne cessait de se faire bousculer vu qu'il était encore à moitié dans l'allée, entre totalement dans le compartiment. Drago se réinstalla sur la banquette pendant que Blaise chargeait sa malle à côté de celle de l'ancien Préfet. Puis ce fut le silence. Pas un de ces silence lourd ou pesant. Ils n'avaient pas besoin de se parler pour savoir pourquoi l'autre était là. D'un geste finalement, Blaise enleva le store qui les dissimulait aux yeux des autres. Puis regarda son comparse, avec l'air de dire « puisque tu as voulu revenir, assume-le ». Ils sentirent plus qu'ils ne virent le train s'ébranler et prendre progressivement de la vitesse. Sur le quai, bon nombre de parents agitaient leurs mains pour dire au revoir à leurs enfants. Ils pouvaient bien les laisser partir désormais, plus rien ne viendrait troubler l'ordre pendant un moment. Dès que le train fut sorti de Londres, Drago se remit à lire, Blaise scrutant le paysage d'un air blasé. Le voyage durait depuis près de trois heures quand la porte s'ouvrit une nouvelle fois. Drago releva les yeux de son livre, examina les nouveaux venus, puis, comme si de rien n'était, reprit son occupation. Blaise n'avait même pas détourné le regard de sa contemplation de la campagne anglaise.
- Eh les gars, vous avez vu ce qu'on a là ! Déclara un petit blond de sixième – non de septième – année, corrigea mentalement Drago.
- On est arrivé dans la fosse aux serpents, jubila un autre.
Le groupe d'adolescents les insultèrent quelques secondes encore avant que Blaise et Drago ne firent mine de se lever, la main dans la poche prêts à sortir leurs baguettes respectives. De toute évidence, les plus jeunes cherchaient la bagarre et même s'ils n'étaient pas revenus pour ça, les Serpentards n'étaient pas prêts à se laisser faire.
...
- Ca suffit maintenant !
Sa voix avait résonné clairement dans chaque compartiment du wagon où il se trouvait. Le Poudlard Express filait à allure régulière à travers les paysages encore verdoyants. En tant que préfet, Ronald Weasley arpentait d'un pas sûr les allées, vérifiant que personne ne chahutait trop, éteignant par sa simple présence les velléités naissantes. Il venait à peine de pénétrer dans ce wagon qu'il avait immédiatement vu que quelque chose n'allait pas. Un groupe de septième 1 - exceptionnellement, sa promotion avait été désignée sous le nom de septième 2 – composé de quelques Poufsouffles et de Serdaigles, s'était regroupé au centre de l'allée et fixait d'un air mauvais un point sur le sol. Lorsqu'il se rapprocha, il constata que ce n'était pas un point mais un élève que tous fixaient. Et pas n'importe quel élève. Drago Malfoy.
- T'aimes avoir des marques hein, Malfoy? T'en fait pas, on va t'en faire pleins d'autres que tu pourras admirer à loisir…
- Tiens, salut Ron, déclara un ancien membre de l'AD appartenant aux Serdaigles en voyant le préfet des Gryffondors arriver face à lui.
- Mais qu'est-ce que vous fabriquez ?
- Ce traitre s'est imaginé pouvoir revenir en toute impunité, on lui montre juste ce qu'il en coûte d'être un Mangemort par ici.
- Chien galeux, beugla le Serpentard tandis que l'autre élève s'empressait de lui appliquer la pointe de sa baguette totalement rougie sur la joue.
Malfoy poussa un juron en tentant de supporter la douleur du mieux possible, mais il ne pu au final retenir le gémissement de souffrance qui lui échappa en sentant sa chair se consumer progressivement. Il ne pouvait fuir, ne pouvait faire un mouvement. Plusieurs élèves leur étaient tombés dessus sans qu'ils ne puissent rien faire. Ils étaient trop nombreux. Et trop en colère aussi. Si son condisciple de Serpentard avait réussi à s'échapper, il n'en avait pas été de même pour lui. Deux des joueurs de l'équipe de Quiddich de Poufsouffles l'avait immobilisé au sol tandis qu'un autre - un Serdaigle - s'appliquait à lui passer sa baguette rougie comme un fer chauffé à blanc sur les bras, le torse et le visage, sous les regards réjouis des autres qui assistaient à la scène. Et voilà que cette satanée belette débarquait pour assister à son calvaire. La gloire Weasley, celui qui avait accompagné le balafré dans les pires tourments et qui s'en était sorti avec une renommée qu'il n'aurait jamais du connaître.
- Ca suffit maintenant ! Gronda Ron. Vous n'êtes pas mieux qu'eux… On aurait pu penser qu'avec tout ce qu'il s'est passé en mai, vous auriez compris… Tout le monde dans son compartiment, ou les sabliers afficheront pour une fois des scores négatifs le jour même de la rentrée.
Tous parurent s'offusquer par la menace, mais la réputation de Ron était telle désormais que personne n'osa répliquer. Après tout, il avait combattu en première ligne, il était préfet et surtout il était le meilleur ami de Harry Potter. Cela suffisait pour qu'on l'écoute et lui obéisse un minimum. Lorsque tous les élèves eurent quittés l'allée centrale, il se tourna vers Malfoy qui s'était entre temps relevé.
- C'est bon, Wealsey, t'es content d'avoir joué les sauveurs ! Cracha t-il après avoir essuyé d'un revers de manche sa lèvre qui saignait.
- La prochaine fois, je peux te laisser te débrouiller tout seul, si c'est ce que tu souhaites ?
Ils s'affrontèrent du regard un moment, juste assez longtemps pour laisser Hermione arriver en courant derrière Blaise Zabini.
- Ca va Dray ? Demanda le métisse en s'arrêtant devant son ami.
- Ouais, c'est bon.
- Heureusement que tu étais là Ron, acquiesça la préfète en chef, Blaise m'a dit que…
- Qu'est-ce que t'as été raconter à cette… Cette… Cette ? Drago bégayait, bloquant sur certains mots.
- Viens, le coupa Blaise en l'attirant dans le compartiment le plus proche, désirant l'éloigner le plus possible des Gryffondors avant que des paroles malencontreuses ne lui échappent.
- On ne peut pas les laisser sans surveillance, Ron. Ce qui s'est produit est l'exemple même de ce dont les professeurs nous ont mis en garde dans les lettres que l'on a reçues cet été.
- Je sais Mione, la guerre n'est pas encore finie, marmonna t-il en soupirant. Continue ta ronde, je m'en occupe.
Il pénétra à son tour dans le compartiment et s'installa à côté de la porte coulissante, prêt à intervenir en cas de grabuge. Il adressa un regard noir aux deux autres qui n'étaient visiblement pas très ravis de son incursion dans leur lieu de retranchement. Intelligents comme ils étaient tous les deux, ils devaient bien comprendre qu'il faisait ça pour eux, par Merlin !
- Je peux rester avec vous ? Demanda une petite voix en pénétrant dans le wagon.
- Pansy ! S'exclama Blaise en l'attirant à lui.
- Bonjour Blaise, bonjour Drago. Weasley, termina t-elle avec un hochement de tête en direction du rouquin.
Ils n'échangèrent pas plus de mots tous les quatre, chacun se perdant dans le labyrinthe de ses pensées. Ron poussa un soupir de soulagement quand il vit le magnifique château qui abritait l'école apparaître au loin. Il savait que le retour à Poudlard des anciens Serpentards ne se ferait pas facilement. Ils en avaient longuement parlé avec Hermione, Ginny et Harry après que la Directrice McGonagall leur ait expliqué que certains Serpentards avaient émis le souhait de terminer leur scolarité. Harry et Hermione soutenaient que l'acclimatation (un mot d'Hermione) serait peut être un peu difficile au début, mais qu'il suffisait qu'ils y mettent du leur, entretenant des relations relativement cordiales avec les vert et argent, pour que le reste de l'école suive. Ginny avait obtempéré, puisque Harry le souhaitait ainsi. Ron, quant à lui, avait paru sceptique mais c'était finalement rallié à l'avis général, même si intérieurement, il se doutait que les tensions ne disparaitraient pas juste parce que quelques élèves faisaient tout pour que ça marche. Même si c'était les plus populaires. Mais puisque ses deux meilleurs amis voulaient tenter le coup, il n'allait pas jouer les oiseaux de mauvais augures. En attendant, il se retrouvait à veiller sur les Serpentards et cela ne l'amusait absolument pas. Dire que Hermione avait dû retrouver leurs amis dans leur wagon à l'heure qu'il était.
...
Un silence pesant planait dans le wagon lorsque Hermione ouvrit la porte. Drago et Blaise étaient tout contre la vitre, l'un n'ayant pas lâché son livre des yeux, l'autre discutant silencieusement par regards interposés avec Pansy assise à côté du blond. Ron, le plus proche de la sortie, faisait tourner sa baguette dans sa main, l'air totalement ailleurs. Hermione s'installa entre Blaise et lui et posa sa main gracile sur la sienne, lui faisant stopper son geste.
- Mione…
- Tu ne pensais quand même pas que j'allais te laisser seul ici, murmura t-elle tandis que leurs doigts s'entrelaçaient.
Il lui sourit tendrement et haussa les épaules. De son pouce, il caressa le dos de la main de sa petite amie. Hermione, se sentant observée, détacha son regard de Ron et chercha la personne qui la fixait. Elle n'eut pas besoin de chercher bien loin. Pansy, face à elle, dardait son regard sur leurs mains enlacées. Lorsque leurs regards se croisèrent, la jeune femme offrit à la Préfète en chef un sourire timide, mais relativement sincère. Hermione acquiesça, lui renvoyant son sourire. Elle se permit alors de détailler un peu plus attentivement les deux autres garçons. Ils ne portaient pas leurs masques de froideur qu'elle connaissait si bien. Elle les trouvait presque… abordables, bien qu'ils fassent mine de ne pas remarquer sa présence.
- Ecoutez, tous les trois, commença t-elle. Je sais que votre retour à l'école va être difficile. Ce qui s'est passé tout à l'heure risque malheureusement de se reproduire. Je pense qu'il serait plus judicieux pour nous tous de faire table rase du passé et si nous entretenons des relations tout du moins polies, cela devrait simplifier bien des choses.
Elle chercha sur leurs visages la moindre trace d'acceptation, tout au moins de réaction, mais seule Pansy avait l'air d'avoir entendu ce qu'elle venait de dire. Ce en quoi elle s'était lourdement trompée.
- Si tu crois que je vais copiner avec Potty et sa bande juste pour éviter de me faire tabasser, tu te goures royalement Granger.
Drago avait dit cela d'un ton neutre, sans même interrompre sa lecture, même si intérieurement, il bouillonnait. Pour qui se prenait-elle cette fille pour vouloir lui dicter sa conduite ? Et surtout lui demander d'être courtois, sympa, et j'en passe, avec le balafré et la belette ? Ou les autres Gryffondors ? Il était prêt à subir moqueries et autres vexations, même quelques coups puisqu'il les jugeait plutôt mérités, mais ce qu'elle proposait, il en était hors de question ! Dusse t-on le menacer à grand renfort de Doloris… Revenir et faire amende honorable, ok, mais le reste, par Merlin, pas question !
- Dray, tu devrais peut être y réfléchir…
- Ne me dis pas que tu serais prêt à le faire, Zabini ?
Il n'y avait plus aucun calme dans sa voix. Juste le fait qu'il ait utilisé le nom de famille de Blaise plutôt que son prénom trahissait un énervement grandissant. Il avait d'ailleurs refermé son livre en un claquement sourd et semblait prêt à imploser. Oublié le masque de neutralité des Malfoy. Ron et Hermione échangèrent un regard, la main de la jeune femme un peu crispée dans celle de son compagnon face à l'étendue de la colère du Serpentard.
- Ce n'est peut être pas une mauvaise idée, tenta d'argumenter sans succès Pansy.
Le silence se fit de nouveau dans le compartiment tandis que tous attendaient une nouvelle explosion. Qui ne vint pas. Drago se tourna vers la vitre, marmonnant un vague « faites comme ça vous chante, après tout ! » et se mura totalement. Ron, que cette réaction agaçait prodigieusement, ne pu retenir un commentaire.
- Vous vous attendiez à quoi, vraiment ? Je reconnais que vous avez l'air de vouloir faire des efforts tous les deux, argua t-il en direction de Pansy et Blaise, mais franchement, je ne suis même pas surpris par la réaction de cet imbécile de vendu de Malfoy !
- Qui traites-tu d'imbécile et de vendu ? Cria Drago en bondissant sur ses pieds, la baguette levée et tournée vers Ron. Tu ne sais rien… Tu ne sais rien du tout, alors fermes-là ! Hurla t-il enfin, les yeux exorbités et brillants d'un éclat de pure colère.
- Viens Mione ! Qu'il se débrouille avec les autres élèves, j'en ai plus rien à faire.
Il attrapa la main de la Préfète en chef et sortit précipitamment du compartiment et du wagon. Il avait suffisamment donné avec ce prétentieux et abruti de Malfoy. Qu'on ne lui en demande pas plus !
N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez penser. C'est la première fois que je fais un chapitre aussi long, j'espère ne m'être trop mélangé les pinceaux !
A très vite !
