Titre : Si jamais...
Personnages : Presque tous, mais en particulier Voldemort
Auteur : Beharyordie . Marie-la-sublime.

o O o

Si jamais…
Le début de la fin

- Avada Kedavra

- Expelliarmus!

La détonation retentit comme un coup de canon et les flammes dorées qui explosèrent entre eux, au centre précis du cercle qu'ils avaient dessiné de leurs pas, marquèrent le point où les deux sortilèges se frappèrent de plein fouet. Voldemort vit le jet de lumière rouge d'Harry Potter heurter son propre sort, et vit sa baguette s'envoler très haut, sombre dans le soleil levant.

Harry Potter bascula en arrière, les bras en croix, les pupilles se révulsant, et s'abattit sur le sol dans une fin triviale.

Pendant un instant, ce fut le silence complet. Personne n'osait dire un mot. C'était une sorte de silence de terreur; presque irréel. Peu à peu, les expressions faciales des gens changèrent. Ceux qui supportaient l'Élu, les gentils, tous rassemblés autour de leur héros, commencèrent à paniquer. La peur se lisait sur leur visage. Quelque part au loin, une fille éclata en sanglots.

- HARRY! HARRY! NOOON! NE MEURT PAS HARRY! T'AS PAS LE DROIT!

Une femme rousse et grassouillette pris la fille par le bras, les larmes coulant sur ses joues, pour celui qu'elle considérait comme son propre fils.

- Viens ma chérie, on s'en va. On va aller se cacher, on va pouvoir vivre.

- NON MAMAN! JE VEUX PAS! JE VEUX HARRY! HARRY! HARRY!

Une vieille sorcière avec un chapeau pointu s'approcha d'elles, et les escorta à l'intérieur, avec plusieurs autres personnes; amis et proches du défunt Survivant. Ces gens se déplacèrent silencieusement, sans briser la quiétude du moment.

Ceux restant pleuraient silencieusement, d'autres se contentaient de regarder autour d'eux, pour trouver quelqu'un qui pourrait les réconforter, leur tenir compagnie...

Puis, un cri rompit le silence. Un cri victorieux, rempli d'euphorie. Bellatrix Lestrange se fraya un chemin parmi les gens, afin de se rendre jusqu'au cadavre de Celui-qui-a-été-vaincu, en riant comme une demeurée.

- ON A GAGNÉÉ! IL EST MOOORT! LE PETIT MORVEUX A ÉTÉ VAINCU PAR LE SEIGNEUR, ALORS PROSTERNEZ-VOUS DEVANT LE MAITRE.

Voldemort tourna la tête vers Bellatrix, un léger sourire aux lèvres. Fier, il était fier d'elle. Car même lui, il n'aurait pas eu le courage de briser le silence de mort qui régnait sur le parc.

Alors que les Mangemorts sautaient partout, en criant de joie, en se serrant dans les bras, le soulagement se peignant sur leurs visages, les autres s'agenouillaient lentement dans l'herbe, d'un même mouvement, comme des robots. Ils savaient qu'ils étaient perdus à présent, et que s'ils ne faisaient pas ce qu'il voulait, ils seraient tués.

Voldemort s'approcha lentement du cadavre, et, d'un coup de baguette, lui trancha la tête.

- Ça sera beau sur le mur de mon salon…, lança-t-il dans un rictus.

Les Mangemorts éclatèrent de rire. Les autres, toujours agenouillés sur le sol humide, baissèrent la tête pour ne pas avoir à regarder le sang de leur héros qui se répandant à présent sur le sol, pour ne pas avoir à affronter la terrible vérité; Harry Potter était mort. Voldemort l'avait vaincu et maintenant, il était le véritable possesseur de la Baguette de Sureau. Il allait faires des ravages dans le monde, et pas seulement dans leur monde, dans celui des Moldus aussi.

- Relevez la tête, bande de bâtards, s'écria Rodolfus Lestrange, en allant rejoindre son épouse, et faites lui face.

Tous relevèrent la tête dans un même temps, et soutinrent le regard de Voldemort.

- Je veux tous les sangs-purs à ma droite, les sangs-mêlés à ma gauche et les autres en avant de moi. Les traîtres à leur sang et les cracmols font partie de la catégorie «autres», bien entendu, dit-il d'une voix forte. Et n'essayez pas de me mentir, je le saurai.

Toutes les personnes se déplacèrent afin de gagner leurs places respectives. Des enfants durent se séparer de leurs parents, et ce fut après plusieurs crises de larmes et pleurs que tous finirent par être à la bonne place.

Voldemort soupira de soulagement, tout était placé maintenant, tout était bien.