Bonjour à tous, petits êtres adorables :3 ! Voilà, troisième fiction que j'écris, je prends mon courage à deux mains, et je vous la livre ! J'écris au fur et à mesure que je publie, et cette histoire là s'est imposée à moi hier, comme une révélation, surtout grâce à une jolie vidéo du couple Drago/Hermione trouvée sur YouTube (vous voulez voir ? MP moi !). J'espère faire de jolies rencontres sur , et surtout, n'hésitez pas à commenter !

J'attends vos reviews avec impatience, si vous avez des remarques, des questions, ou envie de blablater :3

Je ne possède bien évidemment rien de l'univers de J.K et je ne gagne pas d'argent en écrivant cette fiction. (Mais on peut s'arranger... :3)

BONNE LECTURE


Hermione ferma les yeux, et souffla. Nichée au creux des fauteuils du Poudlard Express, elle se laissa aller à ses pensées, la tête contre la vitre fraîche. Encore une année, encore des aventures à vivre, mais cette fois-ci, ce seraient les dernières. Un brin de nostalgie la parcourut, et pendant les minutes qui suivirent, elle repensa à Harry, à Ron, à Neville, à toute la maison de Gryffondor qui l'avait portée en son sein comme une seconde famille. La septième année qu'elle passerait à Poudlard serait sans doute différente des autres, elle le pressentait. Pourtant, contrairement à son habitude, il lui était impossible d'émettre quelconques pronostics ou hypothèses quant aux faits. Une chose pourtant était sûre : Ils seraient plus tragiques que les autres.

Troublée face à ce constat, elle ouvrit les yeux, et comme pour confirmer ses mots, ses deux amis, en face d'elle, s'amusaient à grignoter diverses sucreries enfantines, avec des sourires faux. L'ambiance, malgré sa froideur, s'était parée de divers artifices de bonheur et de joies multiples, et dans un sens, elle ne pouvait qu'être rassurante. Mais Hermione, elle ne s'y trompait pas, et malgré son optimisme légendaire, elle ressentait le besoin de craquer. Elle restait forte pour eux, ses deux amis sans qui l'école de Magie qu'est Poudlard ne serait qu'une expérience de plus parmi tant d'autres. Mais son existence était devenue plus difficile ces derniers mois. Elle s'imaginait parfois ce qu'aurait pu être son existence, si elle n'était pas cette sang-de-bourbe. Si elle était restée une simple moldue, dans sa famille. Serait-elle vétérinaire, doctorante, serveuse ? Malgré l'étrange attraction qu'elle avait envers ce genre de pensées, il lui semblait souvent qu'elles n'étaient que le fruit de son angoisse envers Voldemort, envers ces prophéties qui les lient tous, eux, à l'Elu, et que sa vie aurait été fade et imbuvable sans la Magie. Après tout, elle n'était pas miss-je-sais-tout pour rien…

- A quoi tu penses, 'Mione ? Demanda Ron, bien curieux, des dragées dans la bouche.

Hermione réfléchit un instant, tandis que le regard d'Harry se posait également sur elle, et elle leurs offrit un beau sourire.

- A vous deux, répondit-elle simplement.

Les deux garçons, eux, se détendirent bien vite face à sa réponse, et n'en demandèrent pas plus, se replongeant dans leur discussion, mais Hermione, elle, perdit son sourire aussitôt et s'immergea dans la contemplation du paysage. Depuis le temps que le train avait démarré, le temps avait changé, et le soleil, qui était à son zénith quand ils avaient franchis le seuil du Poudlard Express, s'était depuis longtemps avachi contre l'horizon, n'allant pas tarder à se coucher. Le moment de la journée que la jeune fille préférait, sans doute, celui où il n'y avait ni questions, ni cours, juste des promesses et des rêves de lendemains merveilleux, qui sauraient sans doute l'éclaircir quant à ce qu'il se tramait, rendre limpide ce qui pour l'instant, et ce depuis des mois, était devenu sombre. En première année, pourtant, ses objectifs étaient clairs. Etudier, chaque jour un peu plus, prouver à ceux qui en doutaient encore qu'être la fille de parents moldus n'était pas un crime, et, facette féminine oblige, peut-être même se trouver un fiancé digne d'elle et de ses valeurs, et avoir des enfants, pourquoi pas… Mais cette petite part de femme en elle, qui avait pris forme physiquement, s'était évanouie en elle. Au fil des années, de batailles, de plans périlleux et de décisions insolites, certains rêves ont dû mourir et sombrer dans l'oubli. Non, Hermione n'était pas une sorcière solitaire. Hermione était une sorcière esseulée.

Il y avait sans doute plusieurs raisons. Harry, Ron, et Hermione, voilà un trio indestructible, intouchable, inaccessible, les adjectifs ne manquaient pas pour le décrire : Il ne pouvait pas compter de nouveaux membres, comme il ne pouvait pas en perdre. C'était ainsi, et il était impossible de le changer. La seconde raison est plus vicieuse, plus cachée. Harry. Vivre dans l'ombre d'Harry. Peut-être qu'Harry va un jour réaliser ce que tout l'Univers des sorciers attend : Tuer Voldemort. Tuer le sorcier qui a décimé des populations par milliers, qui a assassiné ses parents, qui a instauré la haine et la peur dans les cœurs. Hermione et Ron, eux, n'étaient pas les valeureux combattants, les courageux chevaliers qui se battaient à ses côtés. Non, il était les « amis » d'Harry. Le mot le plus important n'était pas AMIS, mais HARRY. Parce qu'Harry, même s'il n'a pas choisi sa destinée, devra la vivre quand même, et eux, les deux autres, les pions du trio, le reste, devront apprendre à exister derrière. C'est quelque peu égoïste sans doute, de parler de lui ainsi. Il ne pouvait décidément rien y faire. Il n'avait jamais décidé de survivre à un sortilège mortel, et il n'avait jamais choisi de vivre cette incarnation terrestre-là. Mais c'était ainsi, c'était ce qui rendait l'existence plus douloureuse. C'était ce qui, dans le fond, chagrinait Hermione, même si ce constat ne semblait pas toucher Ron. Peut-être ne se rendait-il pas compte. Il pensait qu'elle et lui, allaient tomber amoureux, vivre en couple, raconter leur histoire à tous ceux qui avaient besoin de rêver encore un peu, de se souvenir de leurs actes héroïques. Mais Hermione n'avait jamais voulu voir les choses ainsi, à la base. Où est la diversité, où se cache la tranquillité, le repos qu'elle méritait, derrière ces flammes ardentes ?

Le visage chaud, les joues rougies, le mal de tête guettait la jeune sorcière de très près, et elle se leva subitement, en agitant la main compulsivement.

- Je vais aller boire, les garçons, je reviens.

Harry haussa un sourcil.

- Tu es sûre que tout va bien, Hermione ? Tu as l'air assez… Malade, finit-il par répliquer, hésitant sur le terme à employer.

Elle secoua la tête de gauche à droite, essayant de prendre un air reposé.

- J'ai vraiment mal au crâne à force de penser, mais tout va bien, je vais revenir, attendez moi ici, répondit-elle, faisant la moue.

L'élu hocha donc la tête, suivit du rouquin, et elle quitta le compartiment pour aller se rincer le visage dans l'évier des toilettes du train. Après avoir passé de l'eau sur ses joues, elle se releva et regarda son expression dans la glace. Elle avait presque ainsi l'impression de faire face à une étrangère. Depuis quelques années, elle avait commencé à se trouver jolie. Son corps quittant ainsi la phase de la puberté pour commencer à se féminiser, et à prendre des airs nobles et respectables. Mais en cette fin d'après-midi-là, elle s'étonnait encore de pouvoir se dire être Hermione Granger, sous ses trais plissés et ses cernes violacées. Les yeux bordés de larmes, elle comprenait soudain la réaction d'Harry tout à l'heure. Elle ne pensait pas avoir été si théâtrale. En sortant un mouchoir de sa poche, elle essuya tous les débordements de ses yeux, et passa sa langue sur ses lèvres, essayant de reprendre une apparence correcte, en vain, le cœur n'y étant pas. Elle était assez fatiguée, pourtant, l'année ne faisait que commencer. C'était ironique, mais pesant, sur ses frêles épaules. Elle soupira avant de se retourner, s'apprêtant à partir. Pourtant, son geste se bloqua, et son ouïe, bien que quelque peu endommagée par le manque de sommeil, perçu un bruit suspect. Elle passa sa main contre sa cuisse, où sa baguette était soigneusement rangée au creux de sa poche. Elle pourrait lui être utile au cas où…

Elle entrouvrit soigneusement la porte, veillant à ce qu'elle ne grince pas, ou n'émette aucun autre bruit gênant qui lui garantirait d'être repérée dans la seconde. Un visage et une silhouette familière lui apparurent dans le couloir. Ses lèvres se plissèrent, pour former un rictus de dégout quand elle reconnut ce fameux Malefoy qui faisait de sa vie un Enfer depuis qu'ils se connaissaient. Ses sourcils ne tardèrent pas à s'incliner dangereusement vers le bas, et elle secoua la tête. Assis par terre, les jambes écartées, il se prit la tête entre les mains, geste qui surprit Hermione, sa bouche formant un ovale parfait. Il releva les yeux vers le plafond et soupira aussi fort qu'il pût, avant que sa main ne parte sortir une petit boîte ronde de sa poche, qu'il cala au creux de sa paume. Hermione se mit sur la pointe des pieds pour mieux voir, et entr'aperçu les initiales P.P. Curieuse, elle se demanda un instant ce que voulait dire P.P, mais elle fut tirée de ses soliloques intérieurs par l'ouverture de la boîte, où trônait une bague de fiançailles…

Elle se couvrit la bouche avec la manche de son pull pour étouffer le son qui sortit de ses lèvres, marque de sa surprise. Les lettres argentées sur le couvercle prenaient alors toute leur importance. Pansy Parkinson, qui d'autre ? Ainsi, le jeune homme pédant et arrogant allait se marier… Hermione baissa sa garde, et roula les yeux. Après tout, elle s'en fichait, ses histoires ne l'intéressaient pas. Mais une profonde colère l'envahit. Elle était une jeune fille sage, intelligente, elle avait consacré sa vie au Bien, faisant preuve de gentillesse et d'Humanité. Et voilà son pire ennemi, qui avait droit à tout ce dont elle rêvait : Une vie de famille qui l'attendait, un nom à en faire rêver plus d'une, et une épouse, maintenant ! L'Injustice était flagrante, et ses yeux se brouillèrent à nouveau. Etait-ce de la jalousie ? La jalousie de ne pas connaître l'amour, la jalousie de ne pas être destinée à ce genre de choses ? Elle sortit brusquement de sa cachette, et se planta devant le blond. Surpris, il hoqueta, avant de ranger en vitesse le boîtier, et de se relever à la vitesse de la lumière, un sourcil arqué en l'air.

- Qu'est-ce que tu fais ? Demanda-t-il froidement, son regard ne parvenant à masquer son inquiétude.

Hermione serra les dents. Elle chercha une réponse qui puisse justifier ce sentiment-là, ce sentiment de désespoir qui s'était emparée d'elle, mais elle n'oserait pas lui faire ce plaisir-là, que de lui expliquer qu'elle l'enviait, chose totalement absurde. Elle regrettait déjà son entrée spectaculaire. Elle baissa le regard, et marmonna des paroles.

- Rien.

Elle prit la direction inverse, se demandant ce qui l'avait poussée à réagir ainsi, quand l'horripilante voix du garçon brisa le silence qu'elle avait instauré entre eux.

- Tu as vu, n'est-ce pas ? Demanda-t-il dans son dos.

Elle frissonna. Que fallait-il répondre ? Oui, non ? Peut-être que faire semblant de ne pas comprendre était une solution envisageable également. Hermione ne tenait pas à être mêlée dans quelconque histoire ayant un lien avec cet être exécrable.

- Vu quoi ? Bredouilla-t-elle, l'air faussement assuré, en se tournant vers son interlocuteur.

Il s'approcha, lentement, à pas feutrés, à un tel point qu'Hermione avait l'impression d'être devenue invisible, tant ses yeux argentés la transperçaient durement. Il inspira une longue bouffée d'air, et l'expira contre la joue d'Hermione, qui sentit son souffle lui brûler la peau. Une situation terriblement gênante, mais aucun des deux ne bougeait, chacun faisant preuve de constance à sa manière.

- Quelque chose que tu ne connaîtras jamais, répondit-il simplement.

Le temps que la lionne comprenne le sens de cette phrase, il avait déjà éclaté d'un rire atypique qui lui glaça le sang. Il la percuta avec son épaule, pour traverser le couloir, et la laissa ainsi, debout, incapable de la moindre parole. Les sentiments se bousculaient dans sa poitrine, elle sentit une vague de chaleur monter dans son abdomen, pour prendre place en son thorax, devenant insupportable, formant une boule de feu dans sa gorge et dans son cou. Elle se sentit rougir, piquée au vif, et honteuse d'avoir subi une telle remarque de la part de quelqu'un comme Malefoy, qui plus était. Elle regarda autour d'elle, comme pour s'assurer que personne n'avait assisté à cette conversation gênante, et se mordilla la lèvre, pour s'empêcher de frapper contre le mur en face d'elle avec son poing. C'était une blessure vive. Une pique mesquine, méchante, ignoble, du Malefoy tout craché. Elle avait appris à ne plus faire attention, mais cette fois-ci faisait exception…

Au loin, une secousse dans le train et un bruit de cloche leurs annonça l'arrivée. Retrouvant ses esprits, Hermione remonta le couloir en direction de son compartiment, saluant d'un air vague les connaissances qu'elle croisait, l'air de rien.


Impressions, idées, envies, beurk, caca, wahou, super, Hamtaro ? (Non, non, sinon tout vas bien dans ma tête)

C'est en bas que ça se passe ! Reviews :D