DISCLAIMER

Comme vous l'savez, ce putain de manga que j'aimerais réel n'est pas à moi mais à mon cher petit Dieu de poche, Tite Kubo, qui n'a pour seul défaut que de créer des personnages un peu coincés du popotin.


NOTA AUX LECTEURS

Ceux qui ne sont pas tombés sur cette histoire par accident reconnaîtront une version nouvelle – bien que l'histoire soit très peu modifiée – d'un début de fanfiction, qui portait déjà le titre Blue...etc., raccourci en général lorsquie je parle en BGAT (c'est moche, mais court). Pour les nouveaux, j'avais donc commencé à écrire cette fanfiction il y a presque un an, et à l'époque je trouvais déjà ça assez moyen, mais n'avais pas la capacité de m'éloigner de mon 'travail' pour réellement réaliser et corriger ce qui me gênait. Puis j'ai eu de gros problèmes personnels, je me suis retrouvée une longue période à l'hôpital, et lorsqu'enfin j'en fus sortie et que j'ai pu avoir à nouveau accès à un ordinateur à défaut d'internet – que je n'ai toujours pas mais que j'utilise dans un substitut de cyber-café aux horaires épouvantables et terriblement restrictifs qui a cependant l'avantage d'être gratuit – ma clef USB sembla avoir irrémédiablement disparu. Bouleversée, frustrée, énervée d'avoir perdu tout mon travail (car j'avais écrit principalement, et en grandes quantités, sur des évènements loin d'être seulement abordés dans ce qui est déjà publié - révélations, secrets dévoilés, crimes, enfants cachés, familles réunies, découverte du Hueco Mundo, etc., mieux qu'une saison entière d'Amour, Gloire et Beauté (ou de Plus Belle La Vie, ce qui revient au même)), j'ai vilement, mais en toute bonne foi, accusé ma mère de l'avoir perdu, car je pensais me souvenir de la lui avoir confié. Et comme j'étais dans l'erreur ! Car, après m'être morfondue plusieurs mois sans avoir le courage de tout réécrire, et après avoir vécu moultes péripéties fort dramatiques (entre autres, un petit retour à l'hôpital), je suis revenue au bercail, et, extirpant un jour de la doublure de ma poche quelques pièces qui avaient coutume de s'y cacher, mes doigts tremblants ont frôlé un petit objet oblongue. C'était, comme vous l'avez deviné, ma clef ! Comme elle est minuscule (moins de deux phalanges de petit doigt, et moins épaisse encore), elle était restée cachée là des mois durant sans que je ne m'en rende compte, alors que pourtant, j'avais tâté maints fois avec espoir cette doublure diabolique, espérant sentir un relief infime sous la pulpe de mon index. Inutile de me suggérer que ma mère aurait pu cacher là ma clef à mon retour, sans oser me dire que mon ire à son encontre était bien méritée, cette bonne âme est trop pure pour cela (mais cette phrase sert juste à avouer que dans ma fourberie j'ai supposé qu'elle puisse en avoir assez pour faire ça, cependant je n'ai jamais parlé de cette hypothèse dégradante à celle qui ne m'a pas rétorqué "Je te l'avais bien dit que tu ne me l'as pas confié !" alors qu'elle aurait pu, et nous nous égarons). Bref, j'ai retrouvé ma clef après des mois de découragement, je suis toute contente, j'ai (presque) tous mes dossiers, mes fiches de personnage, et comme je suis maso je décide de réécrire tous les chapitres pour qu'ils fassent près de cinq pages chacun (celui-là en faisait deux, et il va falloir que je m'arrange pour me souvenir d'enlever ce pavé lors de la comptabilisation des pages, mais bon, je sais que je n'arriverais pas à cinq pages, soyons réalistes). Cette nota d'explication est plus longue que le chapitre.


BLUE GIRLS AREN'T TRIVIAL

Premier Arc - New Dawn : Renaissance.


Il faisait beau, les fleurs ouvraient grand leurs corolles colorés, les oiseau chantaient sur les branches d'arbres forts et beaux. Les rayons de soleil qui perlaient dans les cieux azurés transperçaient les feuilles vigoureuses et vertes pour arroser le sol de gouttelettes d'or pur. Les passants marchaient tranquillement en riant, des amoureux jouaient à des jeux enfantins de séduction, des marmots dodus et roses jouaient joyeusement tous ensemble. En somme, une magnifique journée.

Y compris pour moi. Cette journée, je l'aurais volontiers qualifiée de putain de plus magnifique journée de ma putain de magnifique vie. Une vie qui serait encore longue, promettant bien d'autres mirifiques journées comme celle-ci... Le papier, plié en quatre et froissé, caché dans ma poche, le certifiait sans le moindre doute et mon coeur était aussi léger que la célèbre jupe de la non moins célèbre actrice Marilyn Monroe.

J'étais allongée sur un banc, mon regard rêveur perdu dans l'immensité bleue au dessus de moi, là-haut, si haut. Malgré l'épaisseur diaphane de mon tee-shirt blanc, un peu de sueur mouillait mes aisselles. La chaleur du soleil caressait mes jambes nues. J'étais en avance et il était si agréable de prendre son temps. Mon bras s'est fléchi et a apporté à ma bouche le filtre de ma cigarette. J'ai inspiré profondément puis ai exhalé un nuage de fumée qui s'est élevé lentement dans l'air si pur, si peu pollué de la ville.

Hanae Ryôjuu, 19 ans. Célibataire et très recherchée (et à peine vantarde). Une santé de merde, pucelle – malgré quelques expériences sexuelles ne m'ayant ni exalté ni laissé frigide – et super vulgaire. Chrétienne malgré tout, oui oui, on est au Japon, bla bla, ouais mais il y a tant de dieux au panthéon shintoïste que je ne saurais qui prier. Et puis une religion d'alcooliques, forcément, ça m'parle.

Je me suis relevée après avoir écrasé ma clope sous la semelle de ma rangers puis je me suis dirigée vers le glacier. Je voyai là un délicieux bac de glace au citron vert qui n'attendait que moi...


Il faisait beau, les fleurs ouvraient grand leurs corolles colorés, les oiseau chantaient sur les branches d'arbres forts et beaux. Les rayons de soleil qui perlaient dans les cieux azurés transperçaient les feuilles vigoureuses et vertes pour arroser le sol de gouttelettes d'or pur. Les passants marchaient tranquillement en riant, des amoureux jouaient à des jeux enfantins de séduction, des marmots dodus et roses jouaient joyeusement tous ensemble. En somme, une magnifique journée.

Sauf pour moi. Cette journée, je l'aurais volontiers qualifiée de putain de pire journée de ma putain de vie. Vie qui arrivait à son terme...

Je marchais, ma succulente glace trois boules à la main, quand j'ai senti un courant d'air. Un choc m'a propulsé par terre, et une piqûre aiguë m'a traversé le flanc, puis une sensation d'humidité survint. Il vient de me pisser dessus ou quoi ? fut ma première et saugrenue pensée. Puis, sans savoir pourquoi, sûrement car j'imputais son comportement à un détroussage en règle de ma précieuse personne, je me mis à courir vers celui qui s'enfuyait au loin...

Il m'avait poignardé. Et, mis à part la sensation persistante d'humidité, je ne m'étais rendue compte de rien. Au bout d'une vingtaine de mètres, ma blessure funeste se rappela à mon corps et je suis tombée sur la route pour agoniser joyeusement. Un camion ne m'a pas vu. Et voilà le résultat...

La douleur, intense, avait brutalement disparu pour laisser place à une tranquille sérénité. Je sentais littéralement mon esprit s'envoler hors de mon corps, si bien d'ailleurs que je n'eus qu'à baisser les yeux pour me regarder mourir.

J'étais massacrée. Dans un putain de sale état. Mon tee-shirt blanc était devenu rouge, mon short était à moitié déchiré. Des bouts d'os dépassaient d'un peu n'importe où et je constatais avec une vague envie de vomir que l'on voyait les rouages de mon esprit à travers une fracture ouverte du crâne. Comment tout cela avait-il pu arriver si vite ?

L'alarme d'une ambulance, sans doute appelée à la rescousse par un quelconque quidam, résonnait dans les rues ensoleillées, se rapprochant de la boucherie à vitesse exponentielle. Un petit rire machinal m'a échappé. Trop tard les gars, c'est de la viande froide que vous allez ramasser. J'ai regardé avec dégoût mon corps en charpie et les badauds aux alentours, puis me suis reculé et suis partie.


J'ai marché, marché, sans ressentir la fatigue. Jusqu'à tomber dans un petit parc. Je me suis assise au pied d'un saule pleureur feuillu (aussitôt surnommé Grand-Père Feuillage – on a les références que l'on mérite), puis j'ai commencé à parler, parler, mes mots devenant un fleuve impétueux, expulsant la rage que j'accumulais à chaque minute coincée sous cette forme bâtarde d'esprit.

Sans déconner, c'était quoi ce bordel, aussi ? J'étais aussi morte et refroidie que M.J., mais rien n'indiquait mon départ prochain pour le Paradis, non, je restais là, comme un con de fantôme que j'étais devenue. Bien la peine d'être chrétienne va. Dieu, je t'emmerde !

...Et en plus ma chieuse de conscience ne me parle plus. Je n'aurais jamais cru qu'elle me manquerait, tiens. Pfeuh...

Je bouillonnais, et heureusement que je ne portais pas de croix ni de médaille sur moi, car la pauvre se serait retrouvée dans un sale état. Je me sentais abandonnée, et dans ma fureur entremêlée de déception, commettre un blasphème ou renier un dieu ne me dérangeait pas outre-mesure. Bon, les petits angelots qui descendent du ciel pour te tirer jusqu'à Saint-Pierre par la peau du cul, avec leurs joues roses, leurs ailes blanches et les paillettes dorées qui s'envolaient quand ils pétaient, c'était pas mon truc, mais même sans décorum suspect, j'aurais bien aimé autre chose...que cette merde. Aucun signe céleste ne me faisait de l'oeil, aucun Saint-Esprit ne me titillait les parois vaginales, bref, rien pour me récompenser de ma foi, de mes prières, rien de ce à quoi je m'attendais logiquement malgré ma propension à fumer comme un pompier, boire comme un trou, bouffer comme un porc et jurer comme une putain.

« À quoi bon ? J'étais l'anticonformiste religieuse, maintenant c'est l'anticonformiste crevée. Bon, okay, il se peut que mes cheveux bleus jurent un peu avec ma religion – entre autres choses ! Mais est-ce que c'était une raison pour me faire ça à moi ? Alors qu'il y a des pédophiles, des assassins, que Dieu, ce grand enfoiré, ne punit pas ? ...Regardez-moi... Hanae Ryôjuu. 19 ans. Clamsée depuis quelques heures. Seule. J'emmerde ce connard qui règne aux cieux. J'aurais dû me douter qu'une religion où les prêtres consomment des chérubins à tous les repas était une religion de merde. Sans parler du vin. Alcooliques ! J'aurais dû le savoir ! Les alcoolos ne tiennent jamais leurs promesses. Sauf moi. Et puis... »

Je m'interrompis brusquement en entendant un rire grave flippant résonner autour de moi. La voix suraïgue n'arrangeait évidemment rien. Mais autour de moi, personne...et le cri avait tant résonné que la personne l'ayant poussé devait être relativement loin et posséder une capacité pulmonaire proprement ahurissante. Au bout de quelques minutes d'observation silencieuse, j'ai haussé les épaules et me suis concentré sur tout autre chose ; imiter ledit rire qui me semblait être une bonne arme d'intimidation – au cas où des pokémons goinfres et maléfiques¹ fleuretaient dans le coin.

« Nyaaaahaha... Non, pas ça, Nahahaaaaa... Non plus. Hihahaha...pas ça non plus.

Yahaaaaaahahahaha...

‒ Ouiii ! me suis-je exclamé. C'est tout à fait ça ! Hé, mais...WAAAAAAAAAAAAAAH...! »

J'ai jailli de ma place comme un diable hors de sa boîte. La main, petite et blanche, m'ayant effleuré l'épaule, se prolongeait derrière les feuillages pour rejoindre le corps tout aussi petit et blanc d'une créature qui aurait eu l'air humaine si elle n'avait pas été aussi zarb. Dans un petit visage au menton pointu, deux grands yeux moqueurs me fixaient sans ciller de leurs prunelles rose vif, encadrés de mèches d'un bleu que je qualifierais d'électrique, parsemé de vert pomme. Ses lèvres, tout aussi blafardes que sa peau et bien plus que la mienne qui était pourtant considérée comme bien trop blanche, était entrouvertes sur de petites dents en forme de crocs, formant un sourire sarcastique et près à me croquer toute crue, dont se dégageait une impression d'une vieillesse cruelle et inhumaine – impression qui s'échappait d'ailleurs de tout l'individu de cette petite femme sans formes et au visage fou et enfantin. Détail qui tue et pour compléter le tableau, sous son oeil droit, un petit objet en forme de larme verticale était collé, un petit objet, qui de là où j'étais, ressemblait quand même foutrement à de l'os.

Une petite langue pointue et d'un rouge sanguinolent pointa entre ses mâchoires de félin, et son sourire plein de dents s'élargit en me voyant frissonner. J'aurais bien crâné en me plaignant du froid, mais le soleil, encore haut, et mon état d'esprit – au sens propre – auraient un peu sabordé toutes mes tentatives d'être crédible.

« T'es qui ? Pourquoi tu peux m'voir ? Tu vas pas m'bouffer, hein ? Hein ? HEIN ?

Aloooors, on parle toute seule ma p'tite Fleur au Fusil² ? fit la chose, sans répondre le moins du monde à ma question – mes questions.

‒ M'appelle pas comme ça morue ! expulsai-je comme une giclée de foutre. »

C'était franchement sorti tout seul – bon, okay, je suis extrèmement vulgaire, mais dans une situation pareille j'aurais dû avoir peur au lieu de m'énerver contre une créature inconnue. Mais, enfin, franchement, on m'a fait chier avec mon nom, j'en ai entendu des conneries, et ça me saoule déjà suffisamment en temps normal, mais celle-là, on ne me l'avait jamais faite ! Surtout que moi et le pacifisme... J'aurais plutôt tendance à fumer la fleur et à recharger le fusil. Franchement... Je suis sûre qu'il y a de meilleurs jeux de mots à inventer que Fleur au Fusil... Enfin, ne demandons pas au peuple d'être drôle.

J'ai relevé les yeux vers la chose aux yeux roses (imaginez-moi avec une expression intense de dégoût). Elle m'observa un moment, en silence, son regard traduisant très bien à quel point elle se foutait intérieurement de ma gueule, puis ses lèvres bougèrent, semblant incanter rapidement, et soudain mon corps me parut diablement lourd... Elle posa ses doigts sur mon front, y traçant des signes cabalistiques, tout en continuant à murmurer. J'ai fermé les yeux, incapable de parler. Ma langue semblait collée à mon palais. Et j'avais envie de me pisser dessus. Puis je sentis quelque chose de dur sur mon front et j'eus le réflexe de regarder ; elle y avait collé le bout de son sabre.

« Hasta la vistaaaa, Babe ! dit-elle. On s'reverra à la Soul Socieeeety ! »

Puis tout disparut.


Hum. Il fait mouillé ici. Ah, hum, oui, c'est un lac. Merde, qu'est-ce que je fous dans un lac... J'ai froid. Je lève les yeux. Devant moi se tient un homme vêtu bizarrement, avec des cheveux argentés, des yeux en amande, entrouverts, et un visage pointu et fin. Encore une fois, une pensée incongrue et totalement déplacée au vu de la situation me traverse : Hé, mais il est carrément sexy ce mec, il ne veut pas venir se baigner avec moi ?

« Toi, tu seras Blanc » dis-je, avant d'uriner dans les eaux glaciales du lac et de m'évanouir à nouveau.

Avant que l'eau noire ne recouvre ma bouche, je sens un bras m'attraper. J'ai le temps de penser que c'est pas du tout la classe avant que tout ne redevienne noir...


LE MOT DE LA FIN

¹Référence à notre King Pumpkin multinationale et adorée.

²Hanae signifie, en gros, fleur, et Ryôjuu se traduit par fusil de chasse... Excusez-moi pour ce jeu de mots plutôt pourri.

Bon, vous avez compris, la créature parle en allongeant démesurément les voyelles et sa voix résonne – représenté là par l'italique – et si je garderais l'italique, je ne compte pas garder le doigt appuyé pendant cinq secondes sur chaque voyelle. Aussi, ne vous étonnez pas si Hanae fait des réflexions, à un moment ou à un autre, sur la manière de parler de sa pote, c'est juste que comme je suis une flemmarde, il faudra garder en tête durant la lecture qu'elle parle en effet tout à fait bizarrement – au moins, ce sera plus agréable à lire. Enfin, je trouve.

Merci de votre lecture, merci d'avoir cliqué sur ma fanfiction pour les nouveaux lecteurs, et merci de vous être fait chier à lire cette nouvelle version pour les anciens lecteurs. Je suis heureuse de vous retrouver, chers anciens, etc. (ou de vous trouver, chers nouveaux, etc.).

Et un énorme bisou d'amour à Cerise-san ! Je dois avouer que, bien que sans le savoir ni même m'avoir parlé récemment, c'est bien elle qui m'a motivé à la reprendre (car même sans retrouver ma clef, j'allais me remettre à réécrire).

Merci aussi à Étoile du Tigre, Ywena, Nyia, Jacouille, Cassis, Seshiru et Kohana-Nami Niji :3