Hey !

Je vous pose un petit paquet d'angst. Parce que j'aime le fluff mais je ne suis fait que de tristesse et de malheur. (Désolé, les fêtes de fins d'années me réussissent pas personnellement... Mais joyeuses fêtes jeunes gens.)

Oh, et si tu passes par là, merci Chlo pour ta review sur T'hy'la, merci pour les compliments et les mots gentils. Heureux que l'autre OS t'ait plut, même si tu n'y connais rien pour Star Trek (Pas grave on est sur le fandom de SPN ici !) en espérant que tu apprécies celui-ci... S'il te démoralise pas pour Noël...


Nightmare - Partie 1.

Léthé, fille d'Eris, déesse grecque de l'Oubli, envoie les trois chasseurs s'écraser contre le mur d'un mouvement délicat du poignet. C'est une femme simple. Au regard doux et vide. A la robe glissante et fluide. Et à la beauté banale d'une femme qui chante et aime dans le silence d'une nuit d'été.

Ils s'étaient retrouvés au beau milieu d'une chasse après qu'une centaine de patients d'un hôpital psychiatrique ne se retrouvent amnésiques. Devenus aussi doux que les nouveaux-nés qu'ils avaient probablement été. Sans qu'aucun incidents ne se soient déclarés. Sans que les cris et les pleures ne prennent le pas. Comme s'ils avaient acceptés leur sort. L'avaient quémander.

Et les chasseurs commencent à comprendre pourquoi. Parce que c'est le bruissement de sa robe. Les murmures sur son passage qui chuchotent à l'oreille. Ce sont les douceurs qu'on écoute.

C'est une promesse.

Plus de peur. Plus de souvenirs. Plus de cauchemars. Juste nous, et le soleil qui glisse sur notre peau, une vie abandonnée.

Léthé s'approche doucement de Sam et Dean, ses mains en avant. Mais alors qu'elle va pour glisser ses doigts sur leurs fronts, elle fait demi-tour. Doucement. Lentement. Elle s'approcha de l'ange. Comme on s'approche d'une bête blessée en bord de route. Elle s'approcha avec la tendresse d'une mère.

Ses doigts glissent calmement sous le geignement plaintif de Dean. Ils dessinent les rides inquiètes du front de Castiel. Avant que les yeux de la déesse et de l'ange ne se révulsent. Et que tout ne se passe comme dans les rares témoignages des infirmières de l'hôpital.

C'est tout ce qui terrifient Castiel. Ce sont ses pires souvenirs. Ce sont ses cauchemars.

La cave humide et encombrée devint un hangar blanc. Propre. Impersonnel. Un hangar où Naomi et Castiel se tiennent. L'ange au regard perdu et fixe qui regarde Dean remonter vers lui. L'ange qui braille, hurle, pleure. Alors que sa sœur ne lui murmure à l'oreille du venin. Et que la lame angélique ne passe à travers le corps du chasseur. Et Cas qui hurle. Qui pleure. Qui refuse et supplie. Castiel qui recommence. Indéfiniment. Sa lame s'enfonçant dans les mirages d'un Dean. Castiel qui perd sa vie et ses émotions.

Sous le regard terrifié du véritable Dean. Et celui médusé d'un Sam qui veut vomir.

Parce que c'est long. Long alors qu'ils savent que tout n'existe qu'un instant devant leurs yeux. Que ce n'est qu'une projection. Un message subliminal qui n'apparaît que le temps d'un battement de cœur.

Mais c'est long. Long. Une torture. De voir leur ami mourir devant eux.

Et la scène change. Le hangar devint une salle pleine de monde. Des posters. Des tracts. Et Cas entre. Et Cas tue. Frappe. Étripe. Massacre. Comme si tout est à sa place. Comme si c'est la bonne chose à faire. Avant de reprendre ses esprits. Avant de voir, enfin, ce qu'il a fait. Et disparaître sans rien en dire.

Et les chasseurs savent. L'ont vus. Ils ont regardée la caméra. Ils ont vus ces gens mourir.

Mais Cas le vit. Chaque jour. Chaque heure. Il vit les hurlements et la peur. Revit la joie malsaine des Léviathans et de sa propre naïveté. Et Dean veut frapper le monde pour avoir laisser l'ange sombrer.

C'est une scène qui fait hausser les sourcils des chasseurs qui apparaît, le souffle d'après. C'est Claire qui regarde Castiel. Et sa voix d'adolescente encore si jeune qui demande si son père est là. Encore un peu. Mais Jimmy est partit depuis longtemps. Alors que les yeux bleus de sa fille ne se gorgent de tristesse. De détresse. Et ce sont les souvenirs de Claires et Cas. Toutes les fois où la jeune femme ne hurle. Ne pleure. Ne supplie et bégaye. Toutes les fois où elle voudrait redevenir une petite-fille.

Parce que forcément, Castiel s'en veut. D'avoir prit le corps de Jimmy. Il s'en veut d'avoir détruit les Novak.

C'est Cas, qui porte le poids du monde sur ses épaules.

Et ils s'enchaînent. Tous s'en faute. Chaque fois où l'ange fait la moindre faute. Chaque fois où le regard de Dean se pose sur lui avec colère. Haine. Honte. Qu'importe. Chaque faute s'ajoute à ses remords.

Sous les yeux d'un Dean qui comprend peu à peu.

D'un Dean terrifié du pouvoir qu'il a sur cet ange.

Parce que le pire souvenir de Cas est le dernier. C'est le souvenir qui hurle et cri. Celui qui écrase la raison et fend le coeur. C'est le souvenir que l'ange refoule au fond de lui. Le pire. Celui qui vient tordue. Nimbé d'obscurité et de brume.

C'est Cas, humain et faible. Et Dean qui lui dit qu'il ne peut rester au bunker.

Et Léthé relâche l'ange. Le laisse tomber. S'affaler au sol dans un bruit sourd. Les deux chasseurs à ses côtés. Elle le fait le regard emplit de tristesse. De tendresse. De solitude et de compassion. Avant de disparaître dans un murmure.

Dean se jette sur l'ange, secouant doucement ses épaules.

Mais lorsque les yeux bleus se posent sur lui, ils n'accrochent pas. Pas comme avant.

Sam lui dit, qu'ils peuvent lui redonner ses souvenirs. Il insiste. Supplie son frère d'essayer, de ne pas abandonner. Parce que Sam veut retrouver son ami. Retrouver Cas.

Mais Dean préfère le laisser partir.

Parce que Cas est si doux et tendre, assis dans l'herbe. Si innocent. A jouer avec les insectes et les plantes. A rire en mangeant une part de tarte et en regardant la télé. Dans cet hôpital où ces jeunes filles si douces et tendres s'occupent de lui. Comme l'enfant qu'il est devenus.

Parce que Cas est si heureux, lorsqu'il ne se souvient plus de Dean.