The things i know about you before .. This..

Voilà maintenant 2 mois que nous sommes mariés. 2 mois de bonheur. Je m'en serais moqué si l'on m'avait dit à notre rencontre que j'allais l'épouser, que j'allais l'aimer, que j'allais pouvoir revivre, que j'allais avoir des sentiments et surtout que j'allais être papa de nouveau.

Quand elle me l'avait annoncé, j'étais déjà tellement content, je n'y avais pas cru au départ. Mais j'avais pu voir dans son regard que tout était sincère. De toute façon, je doute qu'elle puisse me faire croire quelque chose d'aussi gros, quelque chose qui m'aurait atteint trop profondément. Elle n'aurait jamais pu, du moins je le pense, j'ai le droit de me dire qu'elle m'aime trop pour pouvoir me faire souffrir en utilisant les mauvaises blagues. De toute façon, ce n'est pas son genre les blagues, elle ne sait pas utiliser l'humour à son avantage, une chose que je devrais lui apprendre.

Avant ce jour, le jour de mon départ pour deux longues années, je ne voyais rien, rien que moi, rien que ma vengeance, rien que cette tristesse, je ne voyais même pas son besoin de m'aider. Je le percevais seulement, je ne voulais pas vraiment le voir, je l'évitais. J'avais compris trop tard qu'avec ou sans son aide, son implication, il pouvait s'en prendre à elle, pour pouvoir m'atteindre. Elle était depuis longtemps mon point faible, le seul qui n'ai pas un rapport avec ma famille. Une partie de ma famille depuis peu.

Maintenant je trouve cela un peu drôle. Je me cachais la tête pour noyer mon chagrin, pour noyer chaque sentiments de culpabilité que j'ai pu ressentir, chaque sentiments de déception envers la personne que j'étais. En faite, je trouve cela plutôt triste, les rêves dans lesquels je mourrais pour oublier, pour changer, pour m'évader. Pourtant ces rêves étaient les meilleurs que je faisais avant ce retour. Ils étaient la pour tout supporter, pour se confier.

Avant l'exil j'étais, et certains points sont restés, observateur, affabulateur. J'habitais partiellement dans la même maison, sur un matelas, à même le sol dans cette chambre avec ce rouge au mur. J'avais des dons d'hypnotiseur, je me sentais aussi responsable de la mort de ma famille, causée par mon arrogance et ma bêtise.J'étais direct, et j'affirmais que les couples ont des secrets. J'avais une excellente mémoire, mon palace. Cela devait venir du faite que mes parents étaient des forains. On a affirmé que malgré les demandes insistantes d'Angela, je n'ai pas arrêté de jouer au médium, car je gagnais bien ma vie. C'est malheureusement vrai, et je n'en suis pas fier. Selon certain j'étais rongé par la culpabilité, une seconde chose de vrai. Je voulais ouvrir le ventre de John et le voir mourir lentement. J'ai finalement opté pour le regarder dans les yeux jusqu'à la fin. Pourtant « la vengeance, c'est pour les idiots et les psychopathes » avais-je dis. J'avais fait une dépression, et j'avais une représentation du smiley rouge dans ma chambre à l'hôpital psychiatrique, mais j'avais éprouvé de l'affection pour Sophie. J'étais pudique, le suis-je toujours ? Je ne sais pas moi-même. Je parlais à ma femme morte. Pour moi la fin justifiait les moyens. Plus maintenant, plus depuis que j'ai le droit de l'appeler T. ou Teresa. Lisbon était plus importante que ma vengeance, elle l'est devenue encore plus après. J'étais habitué à tout contrôler, j'avais également un amour-propre et un grand mépris de moi-même. Je ne croyais pas aux fantômes, et je n'y crois toujours pas. J'aimais les enfants en bas âge. Je n'étais pas courageux physiquement, j'ai essayé de vaincre cette peur, mais je n'y arrive pas. Et j'aimais les muffins à la myrtille.

Je ne m'aperçois pas que le lit bouge, je ne perçois aucun son. Je suis là, mais je suis ailleurs, un jour je ne serais plus. Je ne me rend pas compte que l'on me tire du lit, que l'on m'assois. Je l'aime tellement cette femme. J'ai l'impression de la retenir, de ne pas la laisser vivre la vie qu'elle mérite. Je me déplace sans marcher. Je n'exprime plus rien. Mon visage est figé. J'aimerais tellement qu'elle m'entende lui dire que je l'aime, j'aimerais tellement mais je n'y arrive pas, je n'ai plus de force, je me bas pour qu'elle est ce droit encore une fois encore.

J'en suis enfin sorti. Il y a environ une semaine, je crois. Je n'arrive plus à faire la différence entre les jours, je ne peux plus. Je lutte, je sens que je vais bientôt lâcher prise. Mais je ne peux pas, je ne dois pas lâcher prise. Elle doit l'entendre, c'est mon désir le plus grand au moment présent bien que celui de voir mon enfant soit très grand. Pourquoi n'ai-je pas eu de chance cette fois ? Nous étions le deux de ce mois. Je réalise, que le deux est maudit mais que par chance le trois est un nombre saint. Sa phrase résonne dans ma tête « vous guérirez .. avec les numéro trois ».

Pourquoi n'a-t-il pas tiré trois balles au lieu de deux. Peut être ne serais-je pas comme ça aujourd'hui. Je suis pourtant content, j'ai réussi, elle n'a pas été blessée.

Je suis là maintenant et je l'aime, je l'aime comme un fou, mais je ne peux pas l'exprimer. Ca viendra avec du temps a-t-on dit. Je l'espère. Car elle mérite de l'entendre.

Je suis là et je ne bouge pas. Je ne peux pas. Tout dépendra de moi m'a-t-on dit.

Je suis là et je ne parle pas. Je ne peux pas. Tout dépendra de moi m'a-t-on redit.

Je suis là et je n'exprime rien. Je n'y arrive pas. Tout dépendra de moi m'a-t-on encore dit.

Tout dépendra de moi.

Je l'aime et je ne bouge pas, je l'aime et je ne lui dit pas, je l'aime et je ne l'exprime pas. Je l'aime mais je suis là. Je l'aime et je ne réagis pas. Je l'aime mais .. Je l'aime mais ..

Je sens ce fauteuil inconfortable rouler sous moi.

Ma colonne vertébrale est touchée. Tout dépendra de moi.

Ma guérison dépendra de moi.

Son bonheur dépendra de moi.

Je ne peux pas la laisser, mon esprit est occupé, mon visage s'est allumé, mon pied a bougé.

Je me concentre et je ne sais pas comment mon esprit y est parvenu, mais je sais que nous somme le 13. Le nombre trois est de retour, et je le suis avec lui.